François Hollande a des émotions sélectives et il pratique une repentance à la carte.
Au nom de la France, il a ainsi cautionné le mythe de « la maison des esclaves » de Gorée alors que, pour les historiens, il s’agit d’une légende.
Il a ensuite fait de même avec le prétendu massacre du 17 octobre 1961 à Paris alors qu’il a été démontré qu’il s’agissait d’un montage réalisé à l’époque par le FLN et son allié privilégié, le Parti communiste français.
Amplement reprises par les médias d’aujourd’hui avec des commentaires décalés et contraires aux images présentées, les archives de l’INA nous montrent certes des Algériens arrêtés, parqués dans des stations de métro, entassés dans des cars de police et même recevant des coups plus ou moins violents. Mais de morts, point.
Ce qui n’est d’ailleurs guère étonnant puisque le 17 octobre, l’Institut médico-légal de Paris, la Morgue, n’enregistra pas d’entrée de corps de manifestants. Pas davantage d’ailleurs les jours suivants…
De plus, la plupart des Algériens tués ou noyés durant ce mois d’octobre et pendant toute l’année 1961, le furent, non par la police, mais par le FLN qui pourchassait alors impitoyablement les partisans de la France et ceux du MNA de Messali Hadj.
Tout cela a été écrit, démontré, étayé ; je me bornerai à ce sujet à renvoyer au rapport Mandelkern et aux ouvrages de Jean-Paul Brunet. Cependant, aveuglé par l’ethno-masochisme, le président Hollande a, comme Jean-Jacques Rousseau avant lui, décidé d’écarter les faits puisqu’ils sont contraires à son idéologie.
Le président de « tous les Français » est en revanche demeuré bien silencieux sur un vrai massacre opéré sous l’objectif des caméras et par l’armée française dont une unité fusilla à bout portant une foule française pacifique. Sur ce massacre qui dura plus de 15 minutes, nous avons des images, nous connaissons les noms des victimes, enfants, femmes et hommes. Nous ne sommes donc ni dans le fantasme, ni dans les morts imaginaires, pas davantage dans l’inflation victimaire.
Il s’agit de la tuerie de la rue d’Isly qui se produisit le 26 mars 1962 devant la Grande Poste d’Alger quand des civils non armés furent « tirés comme des lapins », notamment au fusil-mitrailleur, par une section du 4e régiment de Tirailleurs.
Selon les chiffres officiels, ces tirs dans la foule firent 46 morts et des centaines de blessés. En réalité bien plus.
A la différence du 17 octobre 1961, ici, pas de commission d’enquête, pas de reconnaissance de responsabilité. Rien de plus « normal » en somme car ces victimes-là n’ont rien pour attirer sur elles la commisération des « gentils ». Elles sont en effet françaises et elles avaient eu l’audace de demander à le rester… Une telle exigence aussi insupportable qu’anachronique ne méritait-elle pas châtiment ?
http://www.bvoltaire.fr/bernardlugan/et-la-rue-disly-m-le-president,2689
mercredi 31 octobre 2012
lundi 22 octobre 2012
dimanche 21 octobre 2012
jeudi 18 octobre 2012
” Avoir des enfants est-il immoral ?”
Faut-il vraiment plus de professeurs dans les classes ? Plus de conseillers pédagogiques et plus de médiateurs ? Plus de pédopsychiatres ? Et plus de fermeté et d’attention, voire d’amour, de la part des parents pour que leurs enfants deviennent de brillants sujets ou, au moins, d’honnêtes citoyens plutôt que des ratés ou des délinquants, voire des désaxés ?
On connaît la réponse de Freud à la question d’une mère très angoissée par l’avenir de son fils : ” Quoi que vous fassiez, ce sera mal…”
Bryan Caplan, professeur à l’Université George Mason aux États-Unis, est arrivé à la même conclusion que Freud : ” Tant que vous n’enfermez pas votre enfant dans un placard, il s’en sortira. ” Ou pas, selon les cas. Inutile donc de lui imposer des visites de musée ou des cours de musique, de vous saigner pour l’inscrire à l’École Alsacienne ou de lui enseigner les rudiments de la morale ou du civisme. Ces énormes investissements en temps, en argent, en affection ne produisent, selon Caplan, qu’une infinitésimale différence sur le destin de votre enfant. Il est même probable que tout ce que vous ferez pour lui, se retournera contre vous : la vocation sacrificielle est celle qui entraîne les pires déboires. Mieux vaut laisser chacun voguer à son gré pour le meilleur comme pour le pire…qui, comme l’expérience nous l’enseigne, sont difficilement discernables.
Et si vous n’êtes pas convaincu, lisez le dossier : ” Avoir des enfants est-il immoral ?” publié ce mois-ci par ” Books “. L’auteur de ce dossier, Elizabeth Kolbert du ” New Yorker “, a eu également l’excellente idée de citer le livre de mon ami David Benatar : ” Better never to have been : the harm of coming into existence ” ( Oxford University Press)
J’incite les éditeurs français à le traduire ) qui soutient une thèse radicale, à savoir que si nous avions tous conscience du mal que nous faisons en ayant des enfants et décidions d’y mettre fin, l’humanité disparaîtrait en l’espace d’un siècle environ. Aux yeux de Benatar, c’est une perspective hautement souhaitable. Nous sommes quelques uns à le penser, pas suffisamment sans doute. Elizabeth Kolbert rappelle que des civilisations plus sensibles à la dimension tragique de l’existence ont entrevu cette vérité. Le titre de l’ouvrage de Benatar fait référence à un passage de la pièce de Sophocle, ” Œdipe à Colone “, où le chœur a ces mots : ” Ne pas être né vaut mieux que tout. Le meilleur après cela, dès qu’on a vu la lumière, Est de rentrer très promptement dans la nuit d’où on est sorti.
” C’est aussi une allusion au vieil adage juif : ” La vie est si affreuse qu’il eût été préférable de ne pas naître. Qui est heureux ? Pas un parmi des centaines de milliers. ”
http://www.causeur.fr/inutile-de-vous-occuper-de-vos-enfants,19601
On connaît la réponse de Freud à la question d’une mère très angoissée par l’avenir de son fils : ” Quoi que vous fassiez, ce sera mal…”
Bryan Caplan, professeur à l’Université George Mason aux États-Unis, est arrivé à la même conclusion que Freud : ” Tant que vous n’enfermez pas votre enfant dans un placard, il s’en sortira. ” Ou pas, selon les cas. Inutile donc de lui imposer des visites de musée ou des cours de musique, de vous saigner pour l’inscrire à l’École Alsacienne ou de lui enseigner les rudiments de la morale ou du civisme. Ces énormes investissements en temps, en argent, en affection ne produisent, selon Caplan, qu’une infinitésimale différence sur le destin de votre enfant. Il est même probable que tout ce que vous ferez pour lui, se retournera contre vous : la vocation sacrificielle est celle qui entraîne les pires déboires. Mieux vaut laisser chacun voguer à son gré pour le meilleur comme pour le pire…qui, comme l’expérience nous l’enseigne, sont difficilement discernables.
Et si vous n’êtes pas convaincu, lisez le dossier : ” Avoir des enfants est-il immoral ?” publié ce mois-ci par ” Books “. L’auteur de ce dossier, Elizabeth Kolbert du ” New Yorker “, a eu également l’excellente idée de citer le livre de mon ami David Benatar : ” Better never to have been : the harm of coming into existence ” ( Oxford University Press)
J’incite les éditeurs français à le traduire ) qui soutient une thèse radicale, à savoir que si nous avions tous conscience du mal que nous faisons en ayant des enfants et décidions d’y mettre fin, l’humanité disparaîtrait en l’espace d’un siècle environ. Aux yeux de Benatar, c’est une perspective hautement souhaitable. Nous sommes quelques uns à le penser, pas suffisamment sans doute. Elizabeth Kolbert rappelle que des civilisations plus sensibles à la dimension tragique de l’existence ont entrevu cette vérité. Le titre de l’ouvrage de Benatar fait référence à un passage de la pièce de Sophocle, ” Œdipe à Colone “, où le chœur a ces mots : ” Ne pas être né vaut mieux que tout. Le meilleur après cela, dès qu’on a vu la lumière, Est de rentrer très promptement dans la nuit d’où on est sorti.
” C’est aussi une allusion au vieil adage juif : ” La vie est si affreuse qu’il eût été préférable de ne pas naître. Qui est heureux ? Pas un parmi des centaines de milliers. ”
http://www.causeur.fr/inutile-de-vous-occuper-de-vos-enfants,19601
samedi 13 octobre 2012
Quand François Hollande cautionne le mythe de Gorée
A Gorée, la tête couverte de cendres et sacrifiant à la sempiternelle et de plus en plus lassante repentance, François Hollande a donc fait l’inévitable visite de la « Maison des esclaves ».
Or cette célébrissime bâtisse dans laquelle auraient été gardés prisonniers des centaines de milliers, voire des millions de malheureux, ne fut pas une « esclaverie ». De plus, elle semble n’avoir été construite qu’en 1783, soit plusieurs dizaines d’années après la fin du commerce esclavagiste européen dans cette Sénégambie où la seule traite encore pratiquée à l’époque l’était à destination de l’Afrique du Nord et du monde arabo musulman…
L’attitude du président de la République est d’autant plus insolite que la presse a, et par le menu, rapporté comment il a soigneusement préparé son déplacement, se faisant même initier par des historiens aux secrets d’un continent qu’il ne connaît pas. Probablement aura-t-il été enseigné par ceux qui soutiennent que les ethnies africaines sont des créations coloniales…
Eut-il consulté les vrais connaisseurs du passé africain, et plus particulièrement ceux du Sénégal, qu’il eut appris d’eux la véritable histoire de la « Maison des esclaves ». Bien éloignée du pieux catéchisme récité par les guides locaux, elle a été écrite par deux historiens de l’IFAN (Institut fondamental de l’Afrique noire), Abdoulaye Camara, préhistorien-archéologue ancien conservateur du Musée de Gorée puis du Musée d’Art africain de Dakar, et par le père Joseph Roger de Benoist, un des plus « pointus » parmi les historiens du Sénégal. A ce sujet, le lecteur curieux pourra se reporter au journal Le Monde en date du 27 décembre 1996 et à l’article intitulé « Le mythe de la Maison des esclaves qui résiste à la réalité » ; il pourra également consulter l’article que j’ai fait paraître sur mon blog le vendredi 12 octobre 2012.
A la différence de Gorée, les sites de Cape Coast au Ghana, principal point d’exportation des esclaves vendus par le royaume Fanti aux négriers anglais, hollandais et suédois qui s’y succédèrent, d’Elmina à l’est de Cape Coast et de Christiansborg (ou Osu), sur l’actuel site d’Accra furent, eux, d’incontestables centres de traite. Mais ils sont moins médiatiques… et situés hors de la zone francophone. Autrement dit sur la lune.
http://www.bvoltaire.fr/bernardlugan/quand-francois-hollande-cautionne-le-mythe-de-goree,1704
------------
(...)
Ajoutons que ce repentir français à propos de l’esclavage est d’autant plus étrange que la France a été le premier pays de l’histoire du monde à abolir l’esclavage, par décret de la Convention du 27 avril 1794, montrant ainsi l’exemple, avant même le décret du 4 février 1848 de la Seconde République, rendant cette abolition définitive. Napoléon Ier, la Restauration puis la monarchie de Juillet et la Seconde République ont à plusieurs reprises interdit « la traite négrière« .
Un jour, en 2008, en visite au Gabon, j’ai fait la connaissance d’un haut fonctionnaire d’une soixantaine d’années, grand, mince, petite moustache. « Les Gabonais ont un regret me dit-il de sa voix grave et douce, celui de s’être séparés de la France en 1960. La France, nous l’aimons comme notre propre pays en souvenir des navires de guerre français, qui sillonnaient les côtes africaines, au XIXème siècle, pour frapper les trafiquants d’esclaves. »
Qu’il y a-t-il derrière l’idéologie de la repentance en général? La haine de soi bien sûr, la haine de la nation, la haine de la France. On efface les victoires, les moments de gloire, de grandeur et de réussite mais on s’invente, on se fabrique des crimes à soi, des crimes odieux dont on s’accable avec délectation pour mieux s’auto-détester. Comment ensuite, accepter d’appartenir à un pays aussi coupable ? Dès lors on encourage la dissolution, la fragmentation, les particularismes, le repli identitaire, au détriment de la communauté nationale. La repentance exacerbée est un moyen détourné, dissimulé, masqué bien entendu, de se débarrasser de la France en catimini. Elle ouvre la voie à la division et à la discorde civile, préparant ainsi de futurs malheurs.
http://www.atlantico.fr/decryptage/esclavage-absurde-repentance-francois-hollande-maxime-tandonnet-513912.html
Or cette célébrissime bâtisse dans laquelle auraient été gardés prisonniers des centaines de milliers, voire des millions de malheureux, ne fut pas une « esclaverie ». De plus, elle semble n’avoir été construite qu’en 1783, soit plusieurs dizaines d’années après la fin du commerce esclavagiste européen dans cette Sénégambie où la seule traite encore pratiquée à l’époque l’était à destination de l’Afrique du Nord et du monde arabo musulman…
L’attitude du président de la République est d’autant plus insolite que la presse a, et par le menu, rapporté comment il a soigneusement préparé son déplacement, se faisant même initier par des historiens aux secrets d’un continent qu’il ne connaît pas. Probablement aura-t-il été enseigné par ceux qui soutiennent que les ethnies africaines sont des créations coloniales…
Eut-il consulté les vrais connaisseurs du passé africain, et plus particulièrement ceux du Sénégal, qu’il eut appris d’eux la véritable histoire de la « Maison des esclaves ». Bien éloignée du pieux catéchisme récité par les guides locaux, elle a été écrite par deux historiens de l’IFAN (Institut fondamental de l’Afrique noire), Abdoulaye Camara, préhistorien-archéologue ancien conservateur du Musée de Gorée puis du Musée d’Art africain de Dakar, et par le père Joseph Roger de Benoist, un des plus « pointus » parmi les historiens du Sénégal. A ce sujet, le lecteur curieux pourra se reporter au journal Le Monde en date du 27 décembre 1996 et à l’article intitulé « Le mythe de la Maison des esclaves qui résiste à la réalité » ; il pourra également consulter l’article que j’ai fait paraître sur mon blog le vendredi 12 octobre 2012.
A la différence de Gorée, les sites de Cape Coast au Ghana, principal point d’exportation des esclaves vendus par le royaume Fanti aux négriers anglais, hollandais et suédois qui s’y succédèrent, d’Elmina à l’est de Cape Coast et de Christiansborg (ou Osu), sur l’actuel site d’Accra furent, eux, d’incontestables centres de traite. Mais ils sont moins médiatiques… et situés hors de la zone francophone. Autrement dit sur la lune.
http://www.bvoltaire.fr/bernardlugan/quand-francois-hollande-cautionne-le-mythe-de-goree,1704
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(...)
Ajoutons que ce repentir français à propos de l’esclavage est d’autant plus étrange que la France a été le premier pays de l’histoire du monde à abolir l’esclavage, par décret de la Convention du 27 avril 1794, montrant ainsi l’exemple, avant même le décret du 4 février 1848 de la Seconde République, rendant cette abolition définitive. Napoléon Ier, la Restauration puis la monarchie de Juillet et la Seconde République ont à plusieurs reprises interdit « la traite négrière« .
Un jour, en 2008, en visite au Gabon, j’ai fait la connaissance d’un haut fonctionnaire d’une soixantaine d’années, grand, mince, petite moustache. « Les Gabonais ont un regret me dit-il de sa voix grave et douce, celui de s’être séparés de la France en 1960. La France, nous l’aimons comme notre propre pays en souvenir des navires de guerre français, qui sillonnaient les côtes africaines, au XIXème siècle, pour frapper les trafiquants d’esclaves. »
Qu’il y a-t-il derrière l’idéologie de la repentance en général? La haine de soi bien sûr, la haine de la nation, la haine de la France. On efface les victoires, les moments de gloire, de grandeur et de réussite mais on s’invente, on se fabrique des crimes à soi, des crimes odieux dont on s’accable avec délectation pour mieux s’auto-détester. Comment ensuite, accepter d’appartenir à un pays aussi coupable ? Dès lors on encourage la dissolution, la fragmentation, les particularismes, le repli identitaire, au détriment de la communauté nationale. La repentance exacerbée est un moyen détourné, dissimulé, masqué bien entendu, de se débarrasser de la France en catimini. Elle ouvre la voie à la division et à la discorde civile, préparant ainsi de futurs malheurs.
http://www.atlantico.fr/decryptage/esclavage-absurde-repentance-francois-hollande-maxime-tandonnet-513912.html
jeudi 11 octobre 2012
L’immigration en France vue par une télévision russe
Les Français sont toujours très friands de savoir ce que les autres "grandes nations" pensent de leur pays. Un reportage sur Paris et l'immigration en France, diffusé mercredi 10 octobre sur Rossiya, la première chaîne publique russe, parmi les plus regardées du pays, comblera au-delà de toute espérance les plus masochistes d'entre eux (vidéo ci-dessous, en russe, non sous-titrée).
Le sujet débute à Barbès. Joueurs de bonneteau, vendeurs à la sauvette, SDF basané et mal peigné sous une tente de fortune, magasins de fripes. Le Bernard de La Villardière russe se promène, face caméra, le long d'un boulevard, au milieu d'une population d'origine essentiellement africaine et maghrébine. "Rencontrer des Européens ici est pratiquement impossible. [...] La majorité des migrants en Europe habite en France", affirme-t-il. "Quelques-unes des ruelles parisiennes rappellent un bazar oriental", insiste-t-il.
Le ton est donné. Les façades sont délabrées, le vent charrie des déchets de plastique sur les trottoirs. On est à deux pas de Montmartre, précise le présentateur, mais loin, bien loin de la carte postale véhiculée depuis des décennies sur la "plus belle ville du monde". Les clichés sont ici d'une toute autre nature.
Tous les maux supposés de la France et de l'immigration défilent à l'écran. Olivier Decrock, du Parti radical de gauche (PRG), évoque ces jeunes qui hissent des lits sur le toits des immeubles pour les jeter sur la police ou caillasser les pompier. Face à la caméra, un jeune d'origine africaine frappe violemment du poing contre le véhicule du journaliste, qui démarre en trombe. Des policiers contrôlent des papiers d'identité. Un boucher explique que les boucheries traditionnelles sont en voie de disparition. Le journaliste rend ensuite visite à Marine Le Pen, qui détaille ses solutions pour la France tout en rendant hommage à la clairvoyance de Vladimir Poutine, pour qui elle n'a jamais caché son admiration. "Comme l'a dit Vladimir Poutine, dans vingt ans, la France sera la colonie de ses colonies", déclare-t-elle, selon la traduction de ses propos en russe.
Le reportage se conclut sur les notes surannées d'un accordéon musette sur des images de véhicules incendiés. Retour plateau : les visages des intervenants sont médusés. On imagine aisément la teneur du débat qui va suivre.
http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2012/10/11/cliches-limmigration-en-france-vue-par-une-television-russe/
jeudi 4 octobre 2012
Au bureau, le présentéisme fait des ravages
LE MONDE
En entreprise, on ne fait plus l'appel comme à l'école. Les absences et les horaires laxistes sont néanmoins remarqués et négativement connotés. Quand ils ne sont pas pointés. A l'inverse, la présence est d'autant louée qu'elle dépasse les normes exigées.
Etre à son poste à 20 heures est un signe d'abnégation, de forte implication dans son travail. Peu importe que la productivité de l'individu concerné n'ait pas été au top durant la journée. Qu'il soit un habitué des pots de service ou de la machine à café.
En France, en tout cas. Ailleurs, en Amérique du Nord, par exemple, la situation est tout autre. Un jeune ingénieur, fraîchement arrivé dans une entreprise du Nouveau Monde après quelques années laborieuses dans l'Hexagone, s'est ainsi fait tancer pour ne pas avoir posé gomme, crayon et clavier peu après ce qui serait ici considéré comme l'heure du goûter. " Etes-vous malade ? Avez-vous des difficultés ?" fut demandé à l'employé qui se pensait consciencieux.
Et pour cause. Le présentéisme, loin d'être souhaitable, ferait des ravages, a-t-on calculé outre-Atlantique. Qu'il soit le fait de personnes qui viennent travailler alors qu'elles feraient mieux de rester chez elle pour se soigner. Ou de salariés zélés qui demeurent au bureau plus que ce qui serait strictement nécessaire, parce que, pensent-ils, leur carrière l'exige.
Or un salarié trop présent ne rapporte en moyenne rien à l'entreprise, selon des études menées par Ron Goetzel, chercheur à l'université Cornell (Etats-Unis). Au contraire, il lui coûte. Car il dégrade la productivité d'une équipe. Le salarié abusivement présent finit par pécher par manque de concentration, piètre communication, travail à refaire. " Les coûts liés au présentéisme représentent de 18 % à 60 % des coûts qu'un employeur doit supporter en raison des problèmes de santé de ses salariés", décrit M. Goetzel.
Alors, faut-il se réjouir que le taux d'absentéisme soit au plus bas depuis cinq ans, selon le quatrième baromètre publié en septembre par Alma Consulting, spécialiste des études de coût ? " L'absentéisme est un indicateur du climat social et un sujet déterminant dans l'évaluation de la bonne santé d'une organisation", commente Vincent Taupin, président de cette société de conseil.
Pas forcément, montrent les études précédentes. Particulièrement en période de crise, quand il est tentant de forcer sa nature. Par crainte de perdre son emploi. Quitte à mettre sa santé et sa société en danger.
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