samedi 17 novembre 2018

Multiculturalism

dimanche 4 novembre 2018

Paradoxe confirmé : l'égalité des sexes renforce les stéréotypes sexuels


Paradoxe confirmé : l'égalité des sexes renforce les stéréotypes sexuels

Le Québec a une politique gouvernementale de discrimination en faveur des femmes dans les sciences

Nous avons tous appris ce qui est censé se passer lorsque les sexes deviennent juridiquement plus égaux. Tandis que les femmes brisent les plafonds de verre et diversifient l’éducation, les autres différences sont également vouées à disparaître.

Sans les entraves psychologiques liées au fait d’appartenir au deuxième sexe, les femmes sont libres de penser et de se comporter comme elles le souhaitent, de devenir ingénieurs, dirigeants de haut vol, débarrassées de stéréotypes surannés.

Pourtant, à la surprise de certains psychologues, on constate précisément le contraire. Plus l’égalité entre les sexes est grande dans un pays, plus la différence de mentalité entre hommes et femmes est grande. On pourrait appeler cela le paradoxe patriarcal. [Note du carnet : les féministes pourraient appeler cela ainsi, les autres ne voient pas le monde actuel en termes de patriarcat] 

Deux nouvelles études démontrent une nouvelle fois [voir Le paradoxe de l’égalité entre les sexes c. la théorie du genre] ce résultat contre-intuitif, ce qui signifie qu’il s’agit de l’une des découvertes les mieux établies en psychologie, même si [selon The Times] personne ne peut l’expliquer correctement.

Des scientifiques de l’Université de Göteborg en Suède ont montré dans une enquête menée auprès de 130 000 personnes originaires de 22 pays que les pays comptant davantage de femmes dans la population active, le parlement et l’éducation sont également ceux dans lesquels les caractéristiques psychologiques divergent davantage entre hommes et femmes.

[Détails supplémentaires : L’enquête a mesuré les « cinq grands » traits de personnalité (ouverture, conscience, extraversion, tolérance et névrosisme), catégories bien acceptées dans la recherche sur la personnalité.

Les différences moyennes entre les résultats de personnalité des hommes et des femmes ont été calculées pour chaque pays, puis comparées au niveau d’égalité de genre du pays tel que mesuré par le Forum économique mondial.

Reprenant des recherches antérieures, l’étude a montré que des niveaux plus élevés d’égalité entre les sexes étaient associés à de plus grandes différences de personnalité entre les sexes. Les pays à très forte égalité des sexes, tels que la Suède et la Norvège, ont montré des différences de personnalité entre les sexes environ deux fois plus importantes que celles de pays à plus faible égalité des sexes, comme la Chine et la Malaisie.]

En outre, un article de recherche publié par la revue en ligne Plos One a révélé que dans les pays classés comme moins égalitaires envers les femmes par le Forum économique mondial, les femmes étaient plus susceptibles de choisir des cours traditionnellement masculins tels que les sciences ou les études en ligne.

Erik Mac Giolla, chercheur principal de la première étude, a déclaré que les résultats avaient plutôt révélé une différence plus grande que celle mise en lumière par les études précédentes. La personnalité est généralement mesurée en utilisant les « cinq grands » traits. Ce sont l’ouverture, l’extraversion, l’amabilité, la conscience et le névrosisme. Les femmes obtiennent généralement des résultats plus élevés dans ces cinq catégories, mais il existe toujours un grand chevauchement entre les sexes.

En Chine, où la parité hommes-femmes reste faible, le chevauchement des personnalités entre hommes et femmes était d’environ 84 %. Aux Pays-Bas, qui comptent parmi les sociétés les plus égalitaires, ce n’est que 61 %. [Voir Peu de Hollandaises travaillent à plein temps, elles se disent très heureuses.]

« Il semble que, à mesure que l’égalité des sexes augmente et que les pays deviennent plus progressistes, les hommes et les femmes gravitent autour des normes sexospécifiques traditionnelles », a déclaré Mac Giolla. « Pourquoi cela arrive-t-il ? Je ne sais vraiment pas. »

Steve Stewart-Williams, de l’Université de Nottingham, a déclaré qu’il existait désormais trop de preuves de cet effet pour qu’on puisse considérer la chose comme un coup de chance. « Ce n’est pas que sur le plan de la personnalité », a-t-il déclaré. « Les mêmes résultats contre-intuitifs ont été observés dans de nombreux autres domaines, notamment les styles d’attachement, le choix de la spécialité universitaire, le choix de la profession, la fréquence des pleurs, la dépression, le bonheur et l’intérêt pour les relations sexuelles occasionnelles.»

« C’est à coup sûr un défi pour un courant dominant de la théorie féministe qui affirme que presque toutes les différences entre les sexes découlent de la formation culturelle et des rôles sociaux. »

Le Dr Stewart-Williams, auteur du Singe qui comprenait l’univers, a déclaré qu’une explication pourrait être que les personnes vivant dans des sociétés plus riches et plus égalitaires entre les sexes bénéficient d’une plus grande liberté qui leur permet de poursuivre leurs intérêts propres et de se comporter plus individuellement ce qui amplifie ainsi les différences [observées dans les autres sociétés.]

Quelle que soit la raison des constations établies par ces études, le Dr Stewart-Williams fait valoir que cela signifiait que nous devrions cesser de penser que les différences entre les sexes dans la société sont automatiquement le produit de l’oppression [il manque le mot « patriarcale » !]. « Ces différences observées pourraient indiquer le contraire : on a affaire à une société relativement libre et juste », a-t-il déclaré. Si cela contredit certaines analyses féministes, pour le Dr Stewart-Williams cela a surpris également à peu près tout le monde. [Note du carnet : des études scandinaves précédentes, de moindre ampleur, il y a près de 10 ans concluaient la même chose, voir la vidéo ci-dessous.]


« Il semblait tout à fait raisonnable de penser que, dans des cultures où les hommes et les femmes sont traités de manière très différente et se voient offrir des possibilités très différentes, ils se seraient nettement plus différents que dans des cultures où ils sont traités de manière plus similaire et bénéficient des mêmes chances. »

« Mais il s’avère qu’on observe précisément l’inverse. Traiter les hommes et les femmes de la même façon les rend différents, et les traiter différemment fait de même. Je ne pense pas que quiconque ait prédit cela. C’est bizarre. »  

[Pour le Dr Jordan Peterson ce n’est en rien étonnant : les femmes et les hommes ont des intérêts différents. Les femmes sont en moyenne plus portées à s’intéresser aux gens, les hommes aux choses. Plus de libertés et de prospérité permettent à chacun des sexes de se tourner vers ce qui les intéresse alors que, dans des pays pauvres, il faut d’abord songer à faire bouillir la marmite, d’où la présence importante de femmes dans des métiers techniques en Inde, en Asie ou en Afrique. La lutte contre les « stéréotypes » n’y est pour rien.]

Source : The Times (de Londres), le 15 septembre 2018, par Tom Whipple, rédacteur scientifique

lundi 29 octobre 2018

LES MOTS « ARABES » DANS LA LANGUE FRANÇAISE, VESTIGES DE ROUTES COMMERCIALES DU PASSÉ ET VÉHICULES D’INTENTIONS CONQUÉRANTES DU PRÉSENT

Depuis plusieurs mois, un certain nombre de médias martèlent parfois plusieurs fois par jour que le français comporterait de nombreux mots d’origines arabes. Malheureusement, il n’est pas rare de voir ce fait avancé par les médias être utilisé pour justifier une politique migratoire particulièrement violente et cruelle à l’égard des français. Ce nombre de mots est estimé selon ces médias au nombre de 500.
Pourtant, c’est une chose étrange d’en venir à considérer que ces 500 mots (1,6%) auraient plus de légitimité à représenter la France que les 31 500 mots restants (98,4%) de la langue française. Face à l’utilisation très insistante par certaines sphères politiques de cette information linguistique, il est donc nécessaire de se pencher sur la question et de vérifier si cela légitime réellement l’argumentaire immigrationniste.

Plus de mots arabes dans la langue française que de mots gaulois?

Un des arguments les plus mis en avant est qu’il y aurait aussi plus de mots arabes dans la langue française que de mots gaulois.
Il est juste regrettable que la « langue gauloise » n’ai jamais réellement existé. Celle-ci fut divisée en plusieurs milliers de dialectes celtes. Le socle culturel linguistique de la France, contrairement au socle ethnique, est le latin. En effet, le latin représente 44 % des origines des mots dans la langue française. On compte également 10 % de grec ancien. Presque tout le vocabulaire utilisé en sciences provient du grec, ce qui n’est guère étonnant dans la mesure où les élites romaines elles-même utilisait le grec ancien comme langue du savoir, de la même façon que les français utilisèrent le latin plus tard par ailleurs. Un nombre conséquent de mots germains existent également dans la langue française, de par la proximité avec l’Allemagne et l’Angleterre, mais aussi comme vestige de l’histoire franque et normande.
De plus, il est à noter qu’une langue ne saurait se résumer aux mots qu’elle contient. Elle est grandement défini par sa syntaxe, son alphabet, par sa façon de présenter les informations, par les images qu’elle utilise, par la mythologie qui la nourrit. Or, l’arabe est très loin d’avoir légué un quelconque héritage au français sur ce terrain plus fondamental. Dans la représentation de l’arbre des langues, en effet, l’arabe n’appartient même pas à la branche des proto-langages indo-européens, branche dans laquelle se trouve le français, si vaste qu’elle vient à intégrer le sanskrit et le persan. Deux langues anciennes qui vont justement être le centre de notre attention.

Une grande partie de ces mots arabes désignent des mots du commerce avec les pays du sud, dont la généalogie retrace l’itinéraire des routes commerciales

Un autre point à noter est que ces mots arabes proviennent souvent d’un champ lexical de produits du commerce des pays du sud et de l’asie, des produits qui n’existaient pas alors sur le sol français. En effet, un certain nombre de ces denrées nous provenaient par le commerce avec les pays arabisés ou sous colonisation arabe. L’Espagne a notamment été un pont linguistique pour les mots décrivant ces denrées. On peut citer par exemple les mots: coton, satin, jasmin, soude (plante), safran benzène (l’essence), goudron.
De ce fait, beaucoup de ces mots ne sont que des mots qui ont transité par la langue arabe. Leur origine remonte souvent vers d’autres contrées et la langue arabe n’a fait que les emprunter, elle-même, à d’autres langues. On retrouve ainsi dans ces mots « arabes » beaucoup d’origines antérieures sanskrites (zéro, chiffre) ou persanes(divan, caravane, bazar, chicha, châle, douane, échec, épinard, momie, tambour, tabouret, azur, lascard, écarlate, calibre). Le sanskrit étant une langue d’érudit ancienne née en Inde. Les origines perses et sanskrites se retrouvent souvent mêlées ensemble, retraçant les anciennes routes commerciales avec des mots tels que: aubergine, nénuphar, sucre, orange. S’arrêter spécifiquement à l’arabe relève de la malhonnêteté.
Aussi, beaucoup de mots sont ainsi importés dans la langue française pour décrire des pratiques religieuses ou culturelles étrangères. C’est notamment très marqué avec les mots d’origine encore sanskrit (avatargourounirvanachakramantrasvastikaviagra). Quoi de plus naturel que de reprendre certains mots étrangers pour décrire des choses étrangères (chine, mandarin, manouche venant du sanskrit également)? C’est ainsi le cas pour les mots « girafe », « fennec » ou « gerboise » dont l’origine pourrait venir de l’arabe. Des mots décrivant une faune étrangère à notre territoire.
La liste des mots associés à chaque langue est consultable et très bien fournie sur Wikipédia aux adresses suivantes : pour le sanskrit, pour le persan et pour l’arabe.

Une partie de ce vocabulaire issue du monde arabe est relative à la guerre et à la violence

Quelques rares exceptions existent à ces dénominations liées à la guerre et la violence du fait des incursions islamiques en Europe. C’est le cas du mot amiral, matraque, arsenal, barde (armure), caïd ou mesquin. C’est le cas du mot cafard, hérité de « kafir », le mécréant. C’est aussi le cas du mot assassin, référant à la secte tueuse perso-syrienne des haschichins. Cette secte tenait son nom du « haschisch », utilisant cette drogue pour mettre dans un état second ses tueurs.

Confusion volontaire entre reprise d’un mot et reprise d’une idée

Lorsqu’il s’agit de mots arabes, une confusion est très souvent volontairement faite : celle de faire croire que parce qu’un mot est repris d’une langue étrangère, le concept ou l’idée qu’elle décrit est obligatoirement inconnu à la langue qui fait cet emprunt.
Par exemple, le mot bougie est bien présent en arabe mais provient de l’appellation de la ville de Bejaïa, ville de la Kabylie très exportatrice de cire. Le mot « jupe » venant de l’arabe « jobba » a remplacé un mot qui préexistait pour désigner le même vêtement: « cotillon ». Certains mots en arabe peuvent même être simplement issus du grec ancien. C’est le cas pour les mots « guitare », «chimie», « alambic », « élixir » ou « abricot » passé du grec (kithara / khumeía / ambix / xêrion / praikókion) à l’arabe (kittara / kîmiyâ / al-inbīq / al-‘iksīr / āl-barqwq).
Le mot « algèbre » provient du nom d’un ouvrage du perse Al-Khwarizmi (al-jabr), dont les travaux reposent sur les écrits indiens et grecs. Le mot « algorithme » est également associé étymologiquement au nom de ce mathématicien, bien que le mot arithmós (signifiant nombre) préexiste en grec ancien. De fait, le précurseur de l’algèbre et de l’algorithmie est considéré comme étant Diophante d’Alexandrie ayant vécu entre le Ier et le IV siècle av JC, ayant déjà laissé des écrits à cette époque sur la résolution d’équations quadratiques (ax2 = bx + c) et la décomposition d’un nombre en somme de deux carrés. Il en va de même pour le mot chiffre issu du sanskrit, les chiffres étant déjà très bien connus des romains et des grecs.
Ainsi ces mots peuvent être associés à la reprise d’un certain formalisme, et non à la reprise du concept ou de l’idée même. Dans tous ces exemples, ce que les mots décrivaient préexistaient à leur utilisation.

Concrètement, que devons nous en terme de lexique à la langue arabe une fois ces précautions prises ?

Il existe pourtant bien des mots qui sont uniquement originaires de l’arabe sans faire partie du champ lexical de la guerre, des biens commerciaux ou de la faune de l’étranger. En voici la liste faite une fois toutes les précautions nécessaires prises: amalgame (union charnelle), alcool, carafe, fard, matelas, magasin, hasard, macramé, récif, talisman, tare, zénith. Sur les 500 mots courants évoqués, il ne reste donc alors plus que 12 mots.
Toutefois, contrairement à ce que peuvent raconter certains militants de gauche, ces mots ne sont pas directement compris dans la langue française. Ils n’ont qu’une origine étymologique lointaine provenant de l’arabe. Cela veut dire qu’en aucune manière, Eric Zemmour ne parlerait arabe en employant ces mots, et un locuteur arabe serait bien incapable de les comprendre lui-même. Qu’importe les mensonges, cette vérité est plaisante pour un certain bord politique habité par un projet politique très hasardeux.
Aussi, cette liste réduite reste à prendre avec précaution. Par exemple, il est possible que le mot « amalgame » (amal al-gamāa) trouve également son origine dans le grec ancien avec l’assemblage des mots « ama » (ensemble) et « gamein » (marier)

L’approche culturelle prédatrice de la langue arabe justifie sa marginalisation

La chose la plus dangereuse en définitif est de lier ces faits linguistiques, vestiges d’anciennes routes commerciales, à une quelconque revendication politique. Le français comporte un certain nombre de mots germains, anglais voir même japonais. Mais jamais il ne viendrait pourtant à l’idée des allemands, des anglais ou des japonais de remettre en cause l’intégrité de la nation française. Aucun de ces pays n’aurait la saugrenue idée de transformer ces échanges culturels en revendications suprémacistes.
Ironiquement, si les échanges culturels avec les pays arabes aboutissent en définitif à la revendication du territoire français, alors tout contact doit être évité et les pays arabes doivent rester isolés du reste du monde. Si une goutte de la langue arabe dans l’océan Atlantique suffit à ce qu’il soit revendiqué comme l’océan arabique, alors il n’y a pas d’autre choix que de marginaliser cette langue et de se prémunir de son comportement carnassier.

Informations sur les Publicités Twitter et confidentialL’approche culturelle prédatrice de la langue arabe justifie sa marginalisaLa chose la plus dangereuse en définitif est de lier ces faits linguistiques, vestiges d’anciennes routes commerciales, à une quelconque revendication politique. Le français comporte un certain nombre de mots germains, anglais voir même japonais. Mais jamais il ne viendrait pourtant à l’idée des allemands, des anglais ou des japonais de remettre en cause l’intégrité de la nation française. Aucun de ces pays n’aurait la saugrenue idée de transformer ces échanges culturels en revendications suprémaciIroniquement, si les échanges culturels avec les pays arabes aboutissent en définitif à la revendication du territoire français, alors tout contact doit être évité et les pays arabes doivent rester isolés du reste du monde. Si une goutte de la langue arabe dans l’océan Atlantique suffit à ce qu’il soit revendiqué comme l’océan arabique, alors il n’y a pas d’autre choix que de marginaliser cette langue et de se prémunir de son comportement carnassier.
Alors que l’arabe pourrait être une langue comme une autre, et échanger culturellement normalement, ses locuteurs font le choix de la prédation. Évoquer ces 500 mots comme argument politique est en vérité un comportement plus que favorable aux thèses de l’extrême droite, préconisant un principe de précaution envers cette langue.

Les échanges culturels devraient pouvoir se faire sans rencontrer la volonté de domination constante de l’un sur l’autre. Si de telles intentions existent chez l’un des partenaires culturels, cette relation devient alors nocive et ne peut qu’être arrêtée et réprouvée.
http://www.adoxa.info/les-mots-arabes-dans-la-langue-francaise-vestiges-de-routes-commerciales-du-passe-et-vehicules-dintentions-conquerantes-du-present

lundi 9 avril 2018

If you want to succeed, don’t tell anyone


I am a regular reader of the New York Times obituaries. It fascinates me to read about the lives of people who have devoted their lives to something and have succeeded to the point where they were recognized by their peers, even if their names were not widely recognized.
One reason why this interests me is that I also spend a lot of time around college students, who are typically at the front end of their career paths. Most students are just starting the process of committing themselves to a course of study or a career that will be interesting, fulfilling and successful (though hopefully they won't appear in the Times obituaries any time soon).
As a result, I'm interested in what makes people succeed at becoming the people they want to be. You might think that the best way to ensure this success would be to announce it to the world. Some recent research suggests that a public statement of your intentions may not be such a good idea.
Peter Gollwitzer, Paschal Sheeran, Verena Michalski, and Andrea Siefert published an interesting paper on this topic in the May, 2009 issue of Psychological Science. They argued that important goals like pursuing a career path involve a commitment to an identity goal. Identity goals are goals that ultimately influence a person's concept of who they are. Careers choices are one kind of identity goal, but committing to a hobby, to being a good parent, or to taking on a volunteer or charity position may also be identity goals.
They suggest that when people announce an intention to commit to an identity goal in public, that announcement may actually backfire. Imagine, for example, that Mary wants to become a Psychologist. She tells Herb that she wants to pursue this career and that she is going to study hard in her classes. However, just by telling Herb her intention, she knows that Herb is already starting to think of her as a Psychologist. So, she has achieved part of her identity goal just by telling Herb about it. Oddly enough, that can actually decrease the likelihood that Mary will study hard.
Gollwitzer and his colleagues provided evidence for this point. In one clever study, they had students interested in becoming Psychologists list two activities that they would perform in the next week to help them achieve that goal. Half of the people handed what they wrote to the experimenter who read it over and acknowledged reading what they had written. The other half were told that the exercise of writing down their intentions was given to them in error, and that nobody would be looking at it. The following week, all of the participants were contacted again and were asked to remember the goals they had written down the previous week and then to write down how much time they had spent on those activities. The people whose goals were read by the experimenter actually spent less time pursuing those activities than the people whose goals were not read. A number of follow-up studies were presented as well that ruled out other explanations for this finding.
These research results suggest that wanting to have a particular identity is an important motivator in carrying out the activities one needs to perform to succeed. When those activities are the only marker that you and others have that you have taken on a particular identity, then your motivation to work hard will be strong. When there are other ways to communicate your identity to others, your motivation to work hard will not be as strong. So when you are just starting out on the road toward a big undertaking, it is probably best to let your actions express your intentions louder than your words.
https://www.psychologytoday.com/us/blog/ulterior-motives/200905/if-you-want-succeed-don-t-tell-anyone

dimanche 8 avril 2018

Histoire — la traite esclavagiste a-t-elle permis le décollage économique de l'Occident ?

La recherche historique démontre que, contrairement aux certains préjugés courants, la traite esclavagiste ne fut en réalité qu’une composante économiquement secondaire, car peu rentable, du commerce que les Européens faisaient avec leurs partenaires africains. Les révolutions industrielles anglaise et française ne s’expliquent nullement par la traite négrière, bien au contraire.

La côte d’Afrique avait reçu des marins européens des noms faisant référence aux principaux articles du commerce colonial. Le littoral de l’actuelle Mauritanie et jusqu’à la Casamance, était ainsi le Pays des gommes (gomme arabique). De l’actuelle Guinée Bissau jusqu’à l’ouest de l’actuelle Côte d’Ivoire, le littoral avait pour nom Côte de Malaguette ou de Maniguette (une variété de poivre) ; l’actuelle Côte d’Ivoire était la Côte des dents (ivoire), cependant que l’actuel Ghana avait pour nom la Côte de l’or. Quant aux Côtes des esclaves, elles s’étendaient de l’actuel Togo jusqu’à l’Angola inclus.

Le long de cet immense arc commercial, contrairement à certaines idées reçues, la traite ne représenta économiquement qu’une part minuscule de l’ensemble du commerce maritime des puissances européennes.

Une usine de tissage de coton en Grande-Bretagne, gravure de 1835.


Angleterre

Le cas de l’Angleterre a été remarquablement étudié. Il mérite que l’on s’y attarde. Au XVIIIesiècle, apogée du commerce colonial britannique, les navires négriers totalisaient moins de 1,5 % de toute la flotte commerciale anglaise et moins de 3 % de son tonnage [1]. La raison de ces faibles pourcentages était manifestement économique car, alors que le commerce colonial au sens le plus large était très rentable pour les armateurs, celui des esclaves l’était beaucoup moins. Ses profits n’étaient ainsi en moyenne que de 3 %, avec un retour annuel sur investissement de 2 % [2].

Les historiens britanniques sont allés plus loin dans leurs recherches et ils ont cherché à établir en quoi le commerce des esclaves aurait pu, par ses bénéfices, permettre la révolution industrielle anglaise. Le résultat de leurs recherches est clair : les bénéfices tirés de l’odieux commerce négrier ne représentèrent en effet que moins de 1 % de tous les investissements liés à la révolution industrielle d’Outre-Manche [3] et : « […] l’apport du capital négrier dans la formation du revenu national britannique dépassa rarement la barre de 1 %, atteignant seulement 1,7 % en 1770 et en moyenne la contribution de la traite à la formation du capital anglais se situa annuellement, autour de 0,11 % »[4].

Ce ne furent donc pas les bénéfices tirés de la traite des esclaves qui permirent la révolution industrielle anglaise.

France

La réalité est identique en ce qui concerne la France, même si, en ce qui concerne cette dernière, nous ne disposons pas pour l’époque de la traite esclavagiste, d’analyses économiques aussi poussées que celles faites par les historiens britanniques.

Au XVIIIe siècle les esclavagistes français affirmaient que la traite était nécessaire aux Antilles, que celles-ci étaient indispensables au commerce colonial et que ce dernier était vital pour l’économie française. Ils en tiraient la conclusion que la Traite était nécessaire à la France. C’est en se basant sur ce syllogisme vieux de plus de deux siècles que certains historiens n’ont cessé d’affirmer que la France avait bâti sa richesse sur la traite des esclaves.
Si ce postulat était vérifié, l’interruption de la Traite entre 1792 et 1815 en raison de la guerre maritime aurait donc dû provoquer l’effondrement de l’économie française, or ce ne fut pas le cas. 

En outre :

1) Si les profits de la Traite sont à l’origine de la révolution industrielle, comment expliquer qu’à la fin du XVIIIe siècle, et alors que le commerce colonial français était supérieur en volume au commerce colonial anglais [5], la France, à la différence de l’Angleterre, n’a pas fait sa révolution industrielle ?

2) Pourquoi la Révolution industrielle française s’est-elle produite bien plus tard, dans la seconde partie du XIXe siècle, donc bien après l’abolition de l’esclavage ? 

3) Pourquoi cette révolution industrielle s’est-elle faite dans l’Est, notamment en Lorraine, dans la région lyonnaise, ainsi que dans le Nord, loin des ports négriers du siècle précédent de la côte Atlantique, Bordeaux ou La Rochelle ?

Ailleurs dans le monde

4) Durant la période 1701-1810, une part très importante du commerce des esclaves était contrôlée par le Portugal. Si le développement industriel s’était mesuré aux profits réalisés dans le commerce négrier, le Portugal aurait donc dû être une des nations les mieux loties. Or, il y a encore trois ou quatre décennies, non seulement ce pays était un pays arriéré économiquement en Europe, mais encore, il n’a jamais fait sa révolution industrielle.

5) Pourquoi malgré sa longue tradition esclavagiste, le monde arabo-musulman n’a-t-il pas connu de révolution industrielle ? 

6) Comment expliquer l’industrialisation de l’Allemagne, de la Suède, de la Tchécoslovaquie, pays qui n’ont pourtant pas participé (ou alors d’une manière plus qu’anecdotique) au commerce des esclaves ?

7) Si le postulat de la révolution industrielle reposant sur les profits de la traite esclavagiste était vérifié, ladite révolution industrielle aurait donc dû se produire dans le sud des États-Unis, région esclavagiste et non dans le nord, région abolitionniste. Or, les États du Sud sont demeurés essentiellement agricoles, et c’est précisément parce qu’ils n’avaient pas fait leur révolution industrielle qu’ils furent battus par le Nord industrialisé.


On peut même dire que la Traite et le système esclavagiste ont enfoncé le Sud dans l’immobilisme quand le Nord, qui avait la chance de ne pas dépendre d’une économie esclavagiste, s’était industrialisé.

Notes

[1] Eltis, David, The Rise of African Slavery in the Americas, à New York, en 1999,  page 269.

[2] Thomas, Hugh (traduction), La Traite des Noirs (1440-1870), à Paris, en 2006, pages 461-463.

[3] Richardson, David, The British Empire and the Atlantic Slave Trade. 1660–1807in The Oxford History of the British Empire, volume II, à Oxford, en 1998, pages 440–464

[4] [5] Pétré-Grenouilleau, Olivier, Les traites négrières. Essai d’histoire globale, à Paris, en 2004, page 339.


http://www.pouruneécolelibre.com/2018/04/histoire-la-traite-esclavagiste-t-elle.html

mercredi 21 mars 2018

Non, les femmes ne gagnent pas moins que les hommes !

Les femmes reçoivent-elles un salaire inférieur en raison de leur sexe ? La réponse donnée à cette question est presque toujours positive et ils sont nombreux les médias et les politiciens pour dénoncer régulièrement cette « intolérable » discrimination – les femmes gagneraient jusqu’à un quart moins qu’un homme pour le même travail ! Mais cette dénonciation se fonde-t-elle une base réellement solide ?
Ces dernières années, de nombreuses études démontent justement cette idée généralement admise et montrent que les entreprises ne discriminent nullement les femmes et que les différences de salaires observées s’expliquent parfaitement par les différentes évolutions des carrières professionnelles selon le sexe.

ÉGALITÉ SALARIALE : DES CHIFFRES BIAISÉS ?

Ou pour le dire d’une autre manière : il n’existe pas de différence de salaire entre un homme et une femme à égalités de conditions (même niveau d’études, âge, expérience professionnelle, charges familiales, parcours professionnel, etc.)
Or, ce qui se passe de manière générale (rappelons qu’il s’agit seulement d’une question statistique, avec toutes les exceptions que l’on peut désirer), c’est que les hommes et les femmes ne participent pas de la même manière au marché du travail.
C’est pourquoi mesurer en bloc ce que gagnent les hommes et les femmes n’a aucun sens économique (même si l’on se focalise sur un secteur précis d’activité ou sur un certain niveau d’études). Si l’on n’introduit pas d’autres variables (fondamentalement la situation familiale et le parcours professionnel), les chiffres ne pourront qu’être biaisés.

DEUX ÉTUDES QUI TIENNENT COMPTE DES VARIABLES

Tenir compte donc de ces multiples variables qui modèlent le marché du travail, voilà ce qui a été fait dans deux des études les plus citées ces dernières années sur ce sujet.
Dans la première, « Why Laura isn’t CEO », Marianne Bertrand, a analysé, pour le compte de l’University of Chicago Booth School of Busines, l’évolution des salaires des diplômés MBA (destinés à devenir des cadres).
Dans la seconde, « What Do Wage Differentials Tell Us about Labor Market Discrimination ? », June O’Neill a étudié pour le National Bureau of Economic Research les raisons qui expliquent les différences de salaires entre hommes et femmes. Dans les deux cas, les conclusions furent identiques : il n’y a pas de différence quand les conditions sont identiques.
C’est ainsi que, par exemple, O’Neill a observé qu’aux États-Unis, en comparant les salaires des hommes et des femmes âgés de 35 à 45 ans, célibataires et sans enfant, celles-ci gagnaient légèrement plus. Alors que de son côté Bertrand explique que les différences de salaire s’expliquent principalement en tenant compte de l’expérience professionnelle et du nombre d’heures travaillées, sans que le sexe de l’employé représente une quelconque signification.

ET SI C’ÉTAIT UN CHOIX DES FEMMES ?

Comment comprendre alors les chiffres régulièrement avancés qui assurent que les femmes gagneraient de 20 à 25% moins que les hommes ? Parce que les hommes et les femmes n’ont pas la même expérience professionnelle ni ne travaillent le même nombre d’heures. Et cela essentiellement parce que tel était le choix de ces femmes.
Par ailleurs, l’étude réalisée pour la Chicago Booth University, qui se concentre uniquement sur les diplômés MBA (en théorie les plus susceptibles de connaître hauts salaires et brillantes carrières) montre que 10 ans après avoir reçu leur diplôme, 16% des femmes ne travaillent pas ou plus (parce qu’elles préféraient se consacrer à leur famille), contre 1% des hommes. Mais en plus 92% des hommes travaillaient à temps plein contre 62% des femmes. Et si l’on s’attache au temps de travail presté, on observe qu’après avoir été égal un an après la remise des diplômes celui-ci est, 10 ans plus tard, devenu de sept heures hebdomadaires supérieur en ce qui concerne les hommes (56,7 heures contre 49,3 pour les femmes).
Voilà le genre de différences de comportement sur le marché du travail qui expliquent le salaire moyen supérieur des hommes par rapport à celui des femmes, et non le sexe. Et voilà pourquoi les femmes quadragénaires célibataires américaines gagnent un peu plus que leurs homologues masculins.

ÂGE, MARIAGE, ENFANTS : VOILÀ L’EXPLICATION

En effet, s’agissant de deux échantillons homogènes, on peut supposer que ses membres ont eu un comportement similaire d’un point de vue professionnel et que, par conséquent, les salaires sont équivalents. Comme le montre le professeur Mark Jerry, de l’Université du Michigan, l’âge, le mariage et les enfants expliquent pratiquement toute la différence de salaire entre hommes et femmes. Et intuitivement, on discerne bien la logique que l’expérience corrobore. Plusieurs exemples de facteurs expliquant la différence salariale :
  • la dangerosité de la tâche qui fait que ce sont plutôt les hommes qui sont le plus enclins à se porter volontaires pour le service de nuit dans certains secteurs ;
  • le travail à temps partiel est très majoritairement le fait de femmes ;
  • les femmes, comme le démontre l’étude de Bertrand, font beaucoup plus souvent usage que les hommes de l’interruption de carrière (essentiellement pour élever des enfants en bas âge) ;
  • toujours selon l’étude de Bertrand, les hommes tendent à choisir des carrières qui exigent plus de temps de travail, mais qui sont également plus rémunératrices (comme le secteur financier), alors que les femmes choisissent souvent d’autres secteurs moins rémunérateurs (comme le marketing).
La conclusion que l’on peut tirer de ces études est que titrer un article de journal « Les femmes gagnent 20% de moins que les hommes pour effectuer le même travail » est parfaitement et abusivement biaisé. Certes, c’est une phrase choc qui permet d’attirer facilement l’attention, mais la logique et les statistiques rappellent qu’il y a beaucoup d’éléments à prendre en compte avant de lancer l’anathème sur les entrepreneurs supposément machistes ou sur une société entière prétendument discriminante.
https://www.contrepoints.org/2018/03/12/3299-les-femmes-ne-gagnent-pas-moins