lundi 20 février 2012

Paris hotels post record year

AFP - The number of nights spent in Paris hotels hit a record in 2011, the Paris Convention and Visitors Bureau said Monday, with a big jump in visits from China.

In total, visitors spent 36.9 million nights in the City of Light last year, a 3.1 percent increase from 2010.

Business visitors and tourists from new markets contributed significantly to the success, the office said.

Average occupancy rates in Paris reached 79.5 percent, up 2.3 percent from 2010, and average income per room, a key industry benchmark, rose 10.3 percent to 126.6 euros, it said.

French visitors accounted for 37 percent of hotel nights in 2011, but the bureau forecast that visits from nationals would drop in 2012 due to the poor economic outlook for France.

International visitors were mostly from the United States (3.6 million nights), Britain (2.4 million) and Italy (1.8 million).

Nights spent in Parisian hotels last year by Chinese visitors jumped by 21.6 percent to 407,000. The increase over two years was 63 percent, the office said.

mercredi 15 février 2012

Paris, la ville préférée des étudiants du monde

La France, destination la plus prisée des étudiants ? Sûrement, si l’on en croit une étude réalisée par l’agence internationale Quacquarelli Symonds (QS). Dans le palmarès des cinquante villes du monde préférées des étudiants, Paris, Lyon et Toulouse se distinguent dans le peloton de tête !

Ah, Paris ! Sa Sorbonne, ses grandes écoles, son effervescence culturelle et son cadre grandiose… Les jeunes du monde entier l’ont élue ville la plus prisée pour faire ses études. Le charme de la France ne se limite pas à sa capitale qui arrive en première position dans le « QS Best Student Cities 2012 ». Cette étude, basée sur une enquête publique, prend en compte la population, le nombre d’établissements d’enseignement supérieur et leurs qualités, fait entrer deux autres villes françaises dans le top 50 : Lyon en 14ème place, et Toulouse à la 46ème place.
Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Laurent Wauquiez déclare se féliciter des nombreuses formations de qualité proposées en France, qui attirent et permettent ce « brassage international ». Par ailleurs, beaucoup d’initiatives ont vu le jour ces dernières années au sein des universités françaises, afin de favoriser les échanges internationaux, mais aussi l’égalité des chances. Ainsi, l’opération Campus avait été mise en place pour « améliorer les conditions d’accueil et la qualité des équipements ».

17 % d’étudiants étrangers à Paris

Pourquoi Paris attire-t-il tant les jeunes ? Sans doute également grâce à son coût d’études peu élevé et son important système d’aides. Les frais de scolarité des universités publiques en Frances sont en effet très bas, avec une moyenne de 177 euros pour une année en Licence, et 245 euros pour une année en Master… Soit dix fois moins cher qu’aux Etats-Unis, au Royaume-Uni ou encore en Australie ! La capitale compte actuellement 40 900 étudiants étrangers, soit 17 % de ses étudiants. Un beau chiffre pour la ville à la fois prestigieuse et accessible, qui fait son maximum pour ouvrir ses portes à l’international. Les écoles parisiennes les plus prisées restent l’ENS, l’Ecole Polytechnique, l’Université Pierre et Marie Curie, Sciences Po et Paris-Sorbonne.

Le classement des 50 villes du monde préférées des étudiants

1 - Paris, France
2 - Londres, Royaume-Uni
3 - Boston, États-Unis
4 - Melbourne Australie
5 - Vienne, Autriche
6 - Sydney, Australie
7 - Zurich, Suisse
8 - Berlin, Allemagne
8 - Dublin, Irlande
10 - Montréal, Canada
11 - Barcelone, Espagne
12 - Singapour, Singapour
13 - Munich, Allemagne
14 - Lyon, France
15 - Chicago, États-Unis
16 - Madrid, Espagne
17 - San Francisco, États-Unis
18 - New York, États-Unis
19 - Tokyo, Japon
19 - Hong Kong, Hong Kong
21 - Milan, Italie
22 - Brisbane, Australie
23 - Séoul, Corée du Sud
24 - Buenos Aires, Argentine
25 - Perth, Australie
26 - Toronto, Canada
27 - Stockholm, Suède
28 - Beijing, Chine
29 - Adélaïde , Australie
30 - Washington DC, États-Unis
31 - Vancouver, Canada
32 - Mexico City , Mexique
33 - Helsinki, Finlande
34 - Taipei, Taiwan
35 - Manchester, Royaume-Uni
36 - Amsterdam, Pays-Bas
37 - Moscou, Russie
38 - Bruxelles, Belgique
39 - Shanghai, Chine
40 - Copenhague, Danemark
41- Santiago, Chili
42 - Philadelphie, États-Unis
43 - Kyoto, Japon
44 - Kuala Lumpur, Malaisie
45 - São Paulo, Brésil
46 - Toulouse, France
47 - Birmingham, Royaume-Uni
48 - Le Caire, Égypte
49 - Bangkok, Thaïlande
50 - Glasgow, Royaume-Uni

http://www.lavieimmo.com/immobilier-international/paris-la-ville-preferee-des-etudiants-du-monde-14069.html

dimanche 5 février 2012

Le Sanglot de l’Homme noir, Alain Mabanckou

Dans son dernier ouvrage, Le Sanglot de l’Homme noir, Alain Mabanckou invite les Noirs de France et d’ailleurs à cesser de se définir « par les larmes et le ressentiment »

Né en Afrique au Congo-Brazzaville, j’ai passé une bonne partie de ma jeunesse en France avant d’aller m’installer aux États-Unis. Le Congo est le lieu du cordon ombilical, la France la patrie d’adoption de mes rêves, et l’Amérique, un coin depuis lequel je regarde les empreintes de mon errance. » Quand il aborde la question de l’identité, Alain Mabanckou, le poète et romancier à la casquette légendaire, annonce la couleur : « Je suis noir, et forcément ça se voit ».
En 1983, avec Le Sanglot de l’Homme blanc, Pascal Bruckner faisait un sort à la repentance coloniale occidentale. Le philosophe voyait dans cette « culpabilité, haine de soi » qui frappait et frappe encore un grand nombre d’Européens, un dolorisme pratique offrant le moyen de s’affranchir à bon compte d’une réflexion objective sur le passé. Détournant le titre de cet essai qui fit grand bruit, Alain Mabanckou renverse la perspective et bouscule à son tour nombre d’idées reçues dans Le Sanglot de l’Homme noir : « Bruckner proposait sa vision, européenne, de ce sanglot que nous analysons l’un et l’autre. Pour ma part, je dis : oui, la douleur des Noirs existe. J’en prends acte. Mais je refuse d’oublier pour cela de vivre au présent. Car il y a devant nous des défis à relever, des problèmes à considérer – racisme, injustices, sort des migrants, etc. Cette actualité ne pourra être assumée si nous demeurons prisonniers d’éléments qui, in fine, nous empêchent d’exister ».
Pour l’écrivain natif de Pointe-Noire, il apparaît aussi stérile de ressasser la « généalogie du malheur et de l’humiliation – traite négrière, colonisation, conditions de vie » que de la nier. Ce qui est contestable, ce n’est pas la mémoire elle-même bien entendu. Mais le puissant tropisme qui pousse une partie de la communauté noire à ériger cette dernière en signes d’identités.
Alain Mabanckou souligne et déplore que « la "conscience noire" [ne soit] en réalité qu’une démonstration, là où on se serait attendu à une construction afin de ne pas consacrer son énergie à faire le "bilan des valeurs nègres". À cet égard, elle devient une démolition pure et simple de l’homme de couleur ».
Ces « valeurs nègres », qui ont leur Panthéon, Frantz Fanon les mettait en évidence tout en les battant en brèche dès 1952 dans Peau noire, masques blancs. À son tour, Mabanckou les convoque pour déclencher un électrochoc en proclamant qu’à force de nostalgie, de références à une peine endurée du fait des Blancs, les Noirs finissent par ne plus se définir qu’à travers ce prisme. Conséquence du fait qu’ils « traînent dans leur inconscient le rêve d’être blanc jusqu’à la fin des temps. Car, comme l’écrivait Fanon précisément : "Pour le Noir, il n’y a qu’un destin et il est blanc"».
Cette confiscation dont les hommes de couleur sont trop souvent les complices doit être dépassée même si la question, lancinante, demeure : comment s’y prendre ? Sûrement pas, quoi qu’il en soit, en acceptant cette forme de fatalité blanche que l’auteur résumait dans Verre cassé : « Les Noirs dans la Bible déambulent entre deux versets sataniques ». Mais plutôt en suivant les quelques voies proposées dans ce dernier opus et qui toutes ont en commun d’exiger courage et lucidité : « Concernant les traites négrières par exemple, un sujet sur lequel on sait beaucoup de choses, pourquoi considérer le commerce triangulaire en omettant le rôle joué alors par des Noirs dans l’asservissement d’autres Noirs ? Ne pas occulter sa propre part de responsabilité, qui s’instille d’ailleurs dans les rapports parfois compliqués entre Africains-Américains ou Antillais et Africains, me semble indispensable ».
Indispensable encore, une analyse plus objective de la période coloniale. Entreprise qui est certes compliquée dans une France elle-même très loin d’en avoir fini avec ces passions. Pourtant, que la « manière dont on aborde les choses en France laisse à désirer ou non, qu’il soit admis ou pas qu’au-delà de toute comptabilité liée à son "rôle positif", la colonisation fut et demeure avant tout une entreprise unilatérale de domination, l’essentiel n’est plus là aujourd’hui. Ce qui est désormais indispensable, c’est de porter sur elle un "regard noir". Cela n’a pas encore été fait ».
Indispensable enfin, une approche décomplexée de la langue du colonisateur. Car la question d’« écrire sans la France » demeure un enjeu pour les Noirs comme pour tous les peuples des anciennes colonies. Or, affirme Alain Mabanckou, il y a beau temps que le français a débordé le seul territoire hexagonal : « Cette langue travaillée par tous les écrivains francophones et singulièrement africains n’est plus la langue du colon ». De fait, se demande-t-on sérieusement aujourd’hui si Naipaul, Rushdie ou Walcott doivent être considérés comme des écrivains « dans la lignée de l’idéologie coloniale » au prétexte qu’ils expriment leur talent dans la langue de Shakespeare ?
Selon Alain Mabanckou, il n’existe donc pas d’écrivain africain du « dedans » et du « dehors », les uns « authentiques » les autres « indigènes », séparés par une ligne de clivage linguistique. Seuls demeurent des écrivains africains, divers comme il y a « des Afriques » diverses. Un pluriel qui en postule un autre : celui des identités noires puisque « l’Afrique n’est plus seulement en Afrique », la diaspora menant des aventures « salutaires » pour la valorisation des cultures du continent noir à travers la planète entière.
S’il convient que le soleil des indépendances a trop souvent été voilé depuis un demi-siècle, l’auteur juge un peu trop commode d’en rendre les Occidentaux seuls responsables. « Nous sommes comptables de notre propre faillite. Nous n’avons pas su trancher le nœud gordien et assumer notre maturité. Par notre silence, par notre inertie, nous avons permis l’émergence des pantins qui entraînent les populations dans le gouffre, avec pour point de non-retour le dernier génocide du XX e siècle, celui qui s’est déroulé sous nos yeux au Rwanda », conclut-il.
Mais si ce génocide est bien une séquelle de la colonisation, il faut, « au-delà de la responsabilité que l’on peut imputer à l’Occident », que les Africains soutiennent dans le miroir leur propre regard et cessent de faire semblant d’ignorer qu’ils ont aussi leur place « au banc des accusés ».

Le Sanglot de l’Homme noir,
d’Alain Mabanckou (Fayard).


http://www.republicain-lorrain.fr/actualite/2012/02/05/apres-les-sanglots

Propos de Guéant : "des choses évidentes" pour Arno Klarsfeld

Le président de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii), Arno Klarsfeld, a estimé dimanche que le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, qui a déclaré que "toutes les civilisations ne se valent pas", disait "des choses évidentes".

"Claude Guéant dit des choses évidentes. Si la gauche veut faire campagne sur le fait que le nazisme hitlérien ou les talibans valent la civilisation française ou britannique, qu'ils le fassent", s'est agacé Arno Klarsfeld, interviewé par l'AFP.

"Je préfère une civilisation qui respecte la liberté de conscience plutôt qu'une civilisation qui massacre les libertés religieuses, a-t-il poursuivi. Je préfère une civilisation où la femme a une place égale à l'homme plutôt qu'une civilisation où l'homme piétine la femme."

http://lci.tf1.fr/filnews/politique/propos-de-gueant-des-choses-evidentes-pour-arno-klarsfeld-6971014.html

Interrogé dimanche soir par Europe1, Rama Yade a indiqué être "tombée de sa chaise" en entendant la phrase de Claude Guéant : "toutes les civilisations ne se valent pas". Elle explique également avoir réalisé en entendant les explications du ministre de l'Intérieur, que finalement "c'est évident".

"C'est l'emploi des mots qui a conduit à cet amalgame. Il aurait pu dire 'tous les systèmes politiques' ou 'tous les régimes ne se valent pas' plutôt que 'toutes les civilisations'".

http://www.europe1.fr/Politique/Yade-les-propos-de-Gueant-evidents-E1-934873/

(...) Le même Lévi-Strauss avait un temps, aujourd’hui oublié, été taxé de xénophobe pour avoir prôné le droit à la différentiation et à la séparation des cultures : « L’explosion démographique est une catastrophe responsable de nos maux ; elle conduit à un appauvrissement de la diversité culturelle; pour maintenir cette dernière, il est nécessaire que les peuples limitent leurs échanges et gardent leur distance les uns par rapport aux autres ». Raciste, Lévi-Strauss ?

(...)

Atlantico