vendredi 27 juin 2014

Il faut être radical avec l'islam radical

L'assemblée plénière de la Cour de cassation, dans un arrêt rendu le 25 juin, a confirmé le licenciement de la salariée voilée dans l'affaire de la crèche Baby Loup, et elle a bien fait. Fermant ainsi quatre ans de procédure qui ont vu s'affronter la salariée et la crèche, c'est-à-dire l'islam radical et la laïcité, la plus haute juridiction française a fait gagner la laïcité. Porter le voile n'est évidemment pas une atteinte à la laïcité, mais ce qui en est une, c'est de refuser de l'enlever dans des espaces dont la singularité commande de le faire. En l'espèce, la directrice adjointe de cette crèche des Yvelines avait été licenciée, car, refusant d'ôter son voile, elle contrevenait au règlement intérieur qui portait des exigences en matière d'expression religieuse de ses salariés. Par là même, les juges ont réaffirmé la conception française de la laïcité, qui, plus stricte, est différente de celle des Anglo-Saxons.
Ceux-ci, qui n'ont pas du tout compris, par exemple, notre loi d'interdiction du port de la burqa, estiment que les communautés doivent se borner à coexister. C'est le communautarisme. En France, le choix est historiquement différent : nous préférons l'assimilation, et nous avons le droit de continuer à le faire. Nous venons peu à peu, hélas, au communautarisme, en raison d'une lâcheté politique d'une part et d'un refus d'intégration (ne parlons pas d'assimilation) des populations immigrées d'autre part, ce refus étant une conséquence, à laquelle on pouvait et on devait s'attendre, d'une politique migratoire délirante qui fait entrer tous les ans en France deux cent mille personnes venues de l'étranger. Si ces individus vivent dans les mêmes endroits, ce qui est le cas, il semble en effet difficile d'espérer qu'ils fassent à Rome comme les Romains. C'est pourtant une exigence qu'il faut marteler.

"Grand déménagement mondial"

Face à un islam dont on peut partout déplorer la visible radicalisation, dont l'expression est notamment vestimentaire, la République ne doit pas flancher.
Cette conception française de la laïcité est attaquée à l'intérieur de la République, jusque par des conseillers d'État, comme M. Tuot dont le rapport sur le sujet préconise de créer les conditions d'une "société inclusive" qui s'adapterait aux exigences minoritaires. Elle est attaquée, aussi, de l'extérieur, par l'Union européenne mais aussi par l'ONU, dont diverses littératures pressent la France de s'adapter à ces nouvelles populations et de se préparer à être submergée par d'autres dans des proportions folles, aux fins d'opérer à des rééquilibrages de peuplement au niveau mondial - ce faisant, l'ONU dénie aux nations toute identité, elle fait du monde un vaste territoire avec des pions qu'on déplace et des frontières qu'on redéfinit au gré des besoins du moment ; autrement dit, elle acte la fin de l'histoire, et nous devons résister à ce mouvement.
Notre pays doit tenir. Il doit défendre sa civilisation, rappeler ses principes, ne faire aucune concession à ceux qui lui demandent de s'oublier, de se dissoudre, de se diluer dans le "grand déménagement mondial". L'arrêt mettant un terme à l'affaire Baby Loup n'est pas, de ce point de vue, un coup d'épée dans l'eau : il est politiquement incorrect et salutaire.
http://www.lepoint.fr/invites-du-point/charles-consigny/consigny-il-faut-etre-radical-avec-l-islam-radical-26-06-2014-1840990_1449.php