vendredi 10 janvier 2014

LES FILMS FRANÇAIS NE SONT PAS RENTABLES

Deux jours avant que le CNC (Centre national du cinéma) présente, le 8 janvier, une étude sur la rentabilité des films français, le site de BFM Business publie la sienne. Ce n'est pas reluisant: seuls 10% des films français sortis en salles en 2013 sont rentables, selon BFM Business.
«Sur les 20 plus gros budgets de l'année (L'Ecume des joursJappeloupBoule et BillEn solitaireMöbius...), aucun n'atteint le seuil de rentabilité.»
BFM souligne même que TurfAu bonheur des ogresou Gibraltar ont rapporté «moins de 10% des sommes investies».
Les pires échecs sont ceux du Premier homme adaptation d'un roman inachevé d'Albert Camus, avec Jacques Gamblin et Denis Podalydès (coût: 10,3 millions d'euros, pour 36.000 spectateurs, «soit une rentabilité estimée de seulement... 2%» selon BFM Business) Attila Marcel, de Sylvain Chomet (44.000 spectateurs pour un budget de 7,2 millions d'euros, rentabilité établie à 3,6%; Angélique, remake d'Angélique marquise des anges a fait 104.000 entrées pour un budget de 15,75 millions d'euros (le film est encore en salles). 
En 2012, selon des précédents calculs de BFM Business,86% des films français avaient perdu de l'argent.

http://www.slate.fr/culture/81965/films-francais-rentabilit%C3%A9




Les journalistes cinéma du "Figaro" sont désormais privés de projections presse pour les films distribués par Gaumont et Pathé. En cause : leurs critiques jugées trop négatives.

Dans un article intitulé "Pas de tomates pour les navets", plusieurs journalistes du Figaro ont ainsi dénoncé avec ironie cette situation. "Les critiques sont des gens méchants. Parfois, ils écrivent du mal des gentils films. Parfois même, ils osent dire qu'ils ne sont pas tous des chefs-d'oeuvre. Pire, ils ne soutiennent pas systématiquement les longs métrages produits et distribués par les firmes Pathé et Gaumont. Qui n'ont rien contre la critique, pas du tout, du moment qu'elle tartine sur la qualité de leur réalisation" ont-ils raillé.