Je ne fais pas de politique et ne tiens pas à interférer dans les débats internes de l’UMP, mais je ne peux pas laisser sans réagir la déclaration de M. Thierry Solère, député de l’UMP qui vient de déclarer : « L’extrême gauche en France était dans la résistance. L’extrême droite française était à l’époque dans la collaboration. » Déclaration qui laisse pantois l’historien spécialiste de la période de la Deuxième Guerre mondiale, surtout venant d’un député appartenant à un parti réputé « gaulliste » et donc, en principe, concerné par l’histoire de l’occupation, du régime de Vichy et de la Résistance.
M. Solère semble ignorer qu’en 1939, l’extrême gauche alors représentée par le Parti communiste fut interdite dès le 26 septembre 1939 par le gouvernement de la République dirigé par un chef du Front populaire — M. Daladier — pour avoir approuvé l’alliance entre Hitler et Staline, conclue le 23 août 1939 et qui aboutit, le 1er septembre, à l’attaque allemande contre la Pologne et surtout, le 17 septembre, à l’invasion de la Pologne par l’URSS.
M. Solère semble ignorer que le 1er octobre 1939, Jacques Duclos, dirigeant du PCF, diffusa une lettre ouverte invitant le gouvernement à engager d’urgence des négociations de paix avec l’Allemagne nazie, avec qui la France était en guerre depuis le 2 septembre, ce qui entraina la condamnation de 44 députés communistes en mars 1940.
M. Solère semble ignorer que dans la nuit du 3 au 4 octobre 1939, Maurice Thorez, secrétaire général du PCF, fut enlevé à son régiment par un commando de l’Internationale communiste et, sous passeport soviétique, passa en URSS où il demeura de 1939 à 1944. Pour cette désertion en temps de guerre il fut condamné par contumace et déchu de la nationalité française.
M. Solère semble ignorer que le 18 juin 1940 — au moment même où le général de Gaulle lançait son premier appel à la résistance —, un dirigeant du PCF, sur ordre de Moscou et sous l’autorité de Duclos, prenait contact avec les services allemands, installés place de l’Opéra à Paris depuis deux jours, et engageait avec Otto Abetz, le représentant de Hitler à Paris, une négociation politique qui dura jusqu’à la mi-août.
M. Solère semble ignorer que si le PCF critiqua violemment le régime de Vichy, il n’est entré dans la résistance active à l’occupant qu’en juin 1941. Tout ceci n’enlève rien aux sacrifices des militants communistes entre 1941 et 1944, mais l’extrême gauche communiste a été largement absente du combat contre l’Allemagne nazie entre septembre 1939 et juin 1941.
M. Solère semble ignorer que de très nombreux hommes politiques de gauche — radicaux, socialistes — ont voté les pleins pouvoirs à Pétain et ont participé à son Conseil national, quand ils n’ont pas été des collaborationnistes actifs, en particuliers ceux qu’on appelait les néo-socialistes (Déat, etc.).
Enfin, M. Solère utilise une expression — « l’extrême droite » — qui ne signifie rien. Que dire de tous ces premiers résistants qui étaient des monarchistes de l’Action française — Daniel Cordier, le secrétaire de Jean Moulin, De Vawrin le chef du BCRA (le service secret gaulliste), le fameux colonel Rémy premier agent du général de Gaulle en France occupée —, voire issus de la mouvance de la Cagoule — Guillain de Bénouville, chef du mouvement Combat, François Mitterrand ? Avec la défaite et l’occupation, « l’extrême droite » a éclaté en plusieurs courants, les uns allant vers la révolution totalitaire nazie (Doriot et son PPF), les autres vers le régime réactionnaire et autoritaire de Vichy bientôt engagé dans la collaboration, et les troisièmes entrant tête baissée dans la Résistance par nationalisme et détestation de l’Allemagne pangermanique. Le général de Gaulle lui-même était un conservateur catholique et nationaliste, violemment critiqué pour cela, encore en juin 1941, par les communistes français : c’est pourtant lui qui a lancé le cri de ralliement initial et a dirigé de main de maître le combat pour que la France retrouve sa place de nation indépendante à la Libération.
De grâce, Monsieur le Député, faites preuve d’un peu plus de culture historique avant de lancer des anathèmes.
http://www.atlantico.fr/decryptage/assez-ignorant-croire-collabos-venaient-tous-extreme-droite-resistants-gauche-stephane-courtois-402460.html
mercredi 27 juin 2012
vendredi 22 juin 2012
Homoparentalité : les études menées par les Américains ne prouvent rien
Le débat s’engage et, après quelques échanges à peine, tombe cette sentence qui se veut définitive : il n’y a aucune différence entre un enfant élevé par un couple hétérosexuel et un enfant élevé par un couple homosexuel, des études l’ont prouvé, d’abord ! Des études et, même, des études américaines.
Des études américaines… Un full aux as. Qu’avez-vous à dire à ça ?
Généralement rien, d’autant que personne n’a lu lesdites études : pas plus celui auquel on les oppose que celui qui les invoque. Les études américaines étant ce qu’elles sont, elles sont donc toutes aussi barbantes qu’écrites en anglais. Cette main abattue, la partie est pliée.
Mieux encore, le cadeau bonus : depuis quelque temps, les études sur l’ »absence de différences » font place aux études qui démontreraient qu’il vaut mieux être élevé par un couple homosexuel (de préférence, un couple de lesbiennes blanches de l’Upper East Side) que par un couple hétérosexuel. L’Humanité fait fausse route depuis la Genèse. Tu parles d’une désillusion.
Seulement, lorsque quelqu’un se penche sur lesdites études sans révérence injustifiée, on en ressort avec un sens renouvelé du burlesque.
Les limites des études "no differences"
En l’occurrence, il s’agit de Xavier Lacroix, dont j’achève l’ouvrage publié en 2007, La confusion des genres – Réponses à certaines demandes homosexuelles sur le mariage et l’adoption. Ouvrage à lire et qui dépasse nettement la question des études statistiques et sociologiques, au demeurant seulement brièvement exposée ci-dessous.
(...)
Au final, il s’avère que les zétudes zaméricaines (et l’étude française de Stéphane Nadaud) ont une fâcheuse propension à cumuler les biais suivants :
Les échantillonnages retenus sont ridiculement faibles : ainsi dans les articles recensés par Charlotte Patterson (psychologue militante de l’ »homoparentalité », elle-même lesbienne et élevant trois enfants), les questionnaires sont au nombre de 11 à 38… pour toute la population des Etats-Unis. L’ordre de grandeur est le même chez Stéphane Nadaud;
La quasi-intégralité des études porte sur la situation des enfants, négligeant celle des adolescents ou jeunes adultes alors que l’on peut penser que le devenir de ces enfants à ces âges-là est un enjeu véritable;
On interroge essentiellement (voire exclusivement, dans l’étude française) les adultes, qui sont nécessairement enclins à justifier leur mode de vie;
On interroge des adultes directement sélectionnés par des associations d’homosexuels (cas de l’étude française en particulier), bref des militants, qui se sentent une responsabilité politique dans leurs réponses;
La quasi-totalité des études ne compare pas la situation des enfants élevés dans des couples homosexuels à celle d’enfants élevés par des couples hétérosexuels mais étudie le comportement d’enfants élevés par une mère lesbienne au comportement d’enfants élevés par une mère hétérosexuelle seule ou ayant divorcé;
Ces études sont systématiquement univoques : elles conduisent toutes à considérer qu’il n’y a pas de différences entre les deux situations ou, lorsqu’elles en relèvent, c’est exclusivement en faveur des enfants élevés par des mères lesbiennes. Or, ceci n’est tout simplement pas possible, dans le cadre d’une répartition classique de la population selon une courbe de Gauss. Pour mémoire, personne n’affirmerait par exemple que tous les enfants élevés par des parents hétérosexuels vont mieux que des enfants dont un parent est homosexuel.
Autant dire que ces études sont dépourvues de fiabilité.
L’étude « How different are they ? » de Mark Regnerus (mars 2012), et ses limites
Dans ce paysage par trop univoque, une étude a fait une intrusion fort remarquée. Il s’agit de l’étude de Mark Regnerus, de l’Université du Texas : How different are the adult children of parents who have same-sex relationships? Il faut dire que l’auteur n’y est pas allé de main morte, puisqu’il ressortirait de son étude que le fait d’être élevé par un parent ayant eu au moins une relation homosexuelle expose davantage à la marijuana et aux pensées suicidaires.
LM [Lesbian Mothers] respondents report statistically greater marijuana use, more frequent smoking, watch television more often, have been arrested more, pled guilty to non-minor offenses more, and—among women—report greater numbers of both female and male sex partners than do IBF [Intact Biological Family] respondents.
(...)
Son étude, présentée sur Slate a provoqué une levée de boucliers, et de nombreuses critiques dont certaines paraissent fondées. Elle présente toutefois quelques avantages.
Ainsi, si Charlotte Patterson a été condamnée (dans le cadre de l’affaire Amer v. Johnson, 4 Fla.L.Weekly.Supp. 854 b (Flat. 17th Cir. 1997) par un tribunal devant lequel elle était appelée à témoigner pour avoir refusé de lui communiquer les éléments sur lesquels elle s’appuyait (ainsi au demeurant qu’à l’American Civil Liberties Union, qui l’avait appelée à témoigner), Mark Regnerus fournit pour sa part l’ensemble de sa documentation (questionnaire et résultats). En outre, dans une démarche universitaire classique, il soumet son travail à la critique, publie les critiques et y répond.
De plus, contrairement aux échantillonnages par trop restreints voire ciblés des études mentionnées plus haut, l’étude de Mark Regnerus a conduit à interroger 15.000 Américains âgés de 18 à 39 ans. Ce travail est d’ailleurs reconnu, y compris parmi ceux qui le critiquent par ailleurs.
Les principales critiques portent notamment sur le fait que Mark Regnerus ait des convictions catholiques (c’te honte) et que son étude ait reçu des financements de riches conservateurs.
(...)
Tu noteras tout de même qu’à tout prendre, il paraît clairement faux d’affirmer qu’il n’y ait pas de différence entre les enfants élevés par des couples hétérosexuels et par un parent homosexuel (seul ou en couple).
(...)
http://www.atlantico.fr/decryptage/homoparentalite-pourquoi-etudes-menees-americains-sujet-prouvent-absolument-rien-koz-397556.html
----------
L’AFP peut choisir de cacher ce sondage, 66% des Français interrogés sont favorables à un référendum. Et la presse peut l’occulter, 63 % des personnes répondent « qu’il faut que les enfants puissent avoir un père et une mère » contre 34 % qui affirment « qu’il faut que les couples homosexuels puissent adopter des enfants »
Vous et vos partisans invoquez les maltraitances dans les couples hétérosexuels. Comme si la maltraitance ne pouvait arriver dans un couple homosexuel. Comme si l’homosexualité était un remède à l’alcoolisme, la dépression, la violence : même les gays vous contrediront. Comme si l’homosexualité était une garantie de stabilité : en Suède et Norvège, depuis que l’union homosexuelle est admise, une étude fait état d’un risque de divorce « considérablement plus élevée » pour les couples de même sexe.
http://www.causeur.fr/mariage-gay-ayrault-ton-mepris-est-une-faute,19501
Des études américaines… Un full aux as. Qu’avez-vous à dire à ça ?
Généralement rien, d’autant que personne n’a lu lesdites études : pas plus celui auquel on les oppose que celui qui les invoque. Les études américaines étant ce qu’elles sont, elles sont donc toutes aussi barbantes qu’écrites en anglais. Cette main abattue, la partie est pliée.
Mieux encore, le cadeau bonus : depuis quelque temps, les études sur l’ »absence de différences » font place aux études qui démontreraient qu’il vaut mieux être élevé par un couple homosexuel (de préférence, un couple de lesbiennes blanches de l’Upper East Side) que par un couple hétérosexuel. L’Humanité fait fausse route depuis la Genèse. Tu parles d’une désillusion.
Seulement, lorsque quelqu’un se penche sur lesdites études sans révérence injustifiée, on en ressort avec un sens renouvelé du burlesque.
Les limites des études "no differences"
En l’occurrence, il s’agit de Xavier Lacroix, dont j’achève l’ouvrage publié en 2007, La confusion des genres – Réponses à certaines demandes homosexuelles sur le mariage et l’adoption. Ouvrage à lire et qui dépasse nettement la question des études statistiques et sociologiques, au demeurant seulement brièvement exposée ci-dessous.
(...)
Au final, il s’avère que les zétudes zaméricaines (et l’étude française de Stéphane Nadaud) ont une fâcheuse propension à cumuler les biais suivants :
Les échantillonnages retenus sont ridiculement faibles : ainsi dans les articles recensés par Charlotte Patterson (psychologue militante de l’ »homoparentalité », elle-même lesbienne et élevant trois enfants), les questionnaires sont au nombre de 11 à 38… pour toute la population des Etats-Unis. L’ordre de grandeur est le même chez Stéphane Nadaud;
La quasi-intégralité des études porte sur la situation des enfants, négligeant celle des adolescents ou jeunes adultes alors que l’on peut penser que le devenir de ces enfants à ces âges-là est un enjeu véritable;
On interroge essentiellement (voire exclusivement, dans l’étude française) les adultes, qui sont nécessairement enclins à justifier leur mode de vie;
On interroge des adultes directement sélectionnés par des associations d’homosexuels (cas de l’étude française en particulier), bref des militants, qui se sentent une responsabilité politique dans leurs réponses;
La quasi-totalité des études ne compare pas la situation des enfants élevés dans des couples homosexuels à celle d’enfants élevés par des couples hétérosexuels mais étudie le comportement d’enfants élevés par une mère lesbienne au comportement d’enfants élevés par une mère hétérosexuelle seule ou ayant divorcé;
Ces études sont systématiquement univoques : elles conduisent toutes à considérer qu’il n’y a pas de différences entre les deux situations ou, lorsqu’elles en relèvent, c’est exclusivement en faveur des enfants élevés par des mères lesbiennes. Or, ceci n’est tout simplement pas possible, dans le cadre d’une répartition classique de la population selon une courbe de Gauss. Pour mémoire, personne n’affirmerait par exemple que tous les enfants élevés par des parents hétérosexuels vont mieux que des enfants dont un parent est homosexuel.
Autant dire que ces études sont dépourvues de fiabilité.
L’étude « How different are they ? » de Mark Regnerus (mars 2012), et ses limites
Dans ce paysage par trop univoque, une étude a fait une intrusion fort remarquée. Il s’agit de l’étude de Mark Regnerus, de l’Université du Texas : How different are the adult children of parents who have same-sex relationships? Il faut dire que l’auteur n’y est pas allé de main morte, puisqu’il ressortirait de son étude que le fait d’être élevé par un parent ayant eu au moins une relation homosexuelle expose davantage à la marijuana et aux pensées suicidaires.
LM [Lesbian Mothers] respondents report statistically greater marijuana use, more frequent smoking, watch television more often, have been arrested more, pled guilty to non-minor offenses more, and—among women—report greater numbers of both female and male sex partners than do IBF [Intact Biological Family] respondents.
(...)
Son étude, présentée sur Slate a provoqué une levée de boucliers, et de nombreuses critiques dont certaines paraissent fondées. Elle présente toutefois quelques avantages.
Ainsi, si Charlotte Patterson a été condamnée (dans le cadre de l’affaire Amer v. Johnson, 4 Fla.L.Weekly.Supp. 854 b (Flat. 17th Cir. 1997) par un tribunal devant lequel elle était appelée à témoigner pour avoir refusé de lui communiquer les éléments sur lesquels elle s’appuyait (ainsi au demeurant qu’à l’American Civil Liberties Union, qui l’avait appelée à témoigner), Mark Regnerus fournit pour sa part l’ensemble de sa documentation (questionnaire et résultats). En outre, dans une démarche universitaire classique, il soumet son travail à la critique, publie les critiques et y répond.
De plus, contrairement aux échantillonnages par trop restreints voire ciblés des études mentionnées plus haut, l’étude de Mark Regnerus a conduit à interroger 15.000 Américains âgés de 18 à 39 ans. Ce travail est d’ailleurs reconnu, y compris parmi ceux qui le critiquent par ailleurs.
Les principales critiques portent notamment sur le fait que Mark Regnerus ait des convictions catholiques (c’te honte) et que son étude ait reçu des financements de riches conservateurs.
(...)
Tu noteras tout de même qu’à tout prendre, il paraît clairement faux d’affirmer qu’il n’y ait pas de différence entre les enfants élevés par des couples hétérosexuels et par un parent homosexuel (seul ou en couple).
(...)
http://www.atlantico.fr/decryptage/homoparentalite-pourquoi-etudes-menees-americains-sujet-prouvent-absolument-rien-koz-397556.html
----------
L’AFP peut choisir de cacher ce sondage, 66% des Français interrogés sont favorables à un référendum. Et la presse peut l’occulter, 63 % des personnes répondent « qu’il faut que les enfants puissent avoir un père et une mère » contre 34 % qui affirment « qu’il faut que les couples homosexuels puissent adopter des enfants »
Vous et vos partisans invoquez les maltraitances dans les couples hétérosexuels. Comme si la maltraitance ne pouvait arriver dans un couple homosexuel. Comme si l’homosexualité était un remède à l’alcoolisme, la dépression, la violence : même les gays vous contrediront. Comme si l’homosexualité était une garantie de stabilité : en Suède et Norvège, depuis que l’union homosexuelle est admise, une étude fait état d’un risque de divorce « considérablement plus élevée » pour les couples de même sexe.
http://www.causeur.fr/mariage-gay-ayrault-ton-mepris-est-une-faute,19501
mercredi 20 juin 2012
Brazilian Guarani tribe could get £53m in damages
A Brazilian prosecutor has requested that the government pay an indigenous tribe evicted from its ancestral lands 170 million reais ($83m;£53m) in damages.
Prosecutor Marco Antonio Delfino de Almeida argues that the Guyraroka community must be compensated for moral and material damages.
"I hope this suit will help governments to reconsider their actions," he said.
The Guyrarokas are part of the Guarani people in western Brazil.
According to the Public Prosecution Office in Brazil, the tribe began to be expelled from its ancestral lands, near the Paraguay border, in 1927.
The authorities demarcated their lands only in 2009.
Mr Delfino, a prosecutor for Mato Grosso do Sul state, said that the allowing them access to their land was not enough after so many years.
"When they go back, most of the land will have been cleared of its forests. The soil will be exhausted by decades of intensive agriculture."
He told Agencia Brasil, the Brazilian government official news agency, that "the Indians will need the financial resources they lack to make their land productive and their environment sustainable again."
The law suit against the Brazilian Federal Government and Funai - the national indigenous agency - was filed in April but only made public now.
Mr Delfino wants the compensation money to be used in policies that benefit Guarani communities in Mato Grosso do Sul.
The Guarani are Brazil's largest indigenous minority, with around 46,000 members living in seven states.
Many others live in neighbouring Paraguay, Bolivia and Argentina.
Last week, a biofuels company set up in Brazil by Shell - Raizen - signed an agreement last week with the Brazilian authorities giving up plans to buy sugar cane sourced from indigenous lands, including those of the Guyrarokas.
The move was announced after months of pressure by the Brazilian government.
http://www.bbc.co.uk/news/world-latin-america-18528035
Prosecutor Marco Antonio Delfino de Almeida argues that the Guyraroka community must be compensated for moral and material damages.
"I hope this suit will help governments to reconsider their actions," he said.
The Guyrarokas are part of the Guarani people in western Brazil.
According to the Public Prosecution Office in Brazil, the tribe began to be expelled from its ancestral lands, near the Paraguay border, in 1927.
The authorities demarcated their lands only in 2009.
Mr Delfino, a prosecutor for Mato Grosso do Sul state, said that the allowing them access to their land was not enough after so many years.
"When they go back, most of the land will have been cleared of its forests. The soil will be exhausted by decades of intensive agriculture."
He told Agencia Brasil, the Brazilian government official news agency, that "the Indians will need the financial resources they lack to make their land productive and their environment sustainable again."
The law suit against the Brazilian Federal Government and Funai - the national indigenous agency - was filed in April but only made public now.
Mr Delfino wants the compensation money to be used in policies that benefit Guarani communities in Mato Grosso do Sul.
The Guarani are Brazil's largest indigenous minority, with around 46,000 members living in seven states.
Many others live in neighbouring Paraguay, Bolivia and Argentina.
Last week, a biofuels company set up in Brazil by Shell - Raizen - signed an agreement last week with the Brazilian authorities giving up plans to buy sugar cane sourced from indigenous lands, including those of the Guyrarokas.
The move was announced after months of pressure by the Brazilian government.
http://www.bbc.co.uk/news/world-latin-america-18528035
Blondinet, pas Français ? Quand la gauche fait la chasse au faciès
« Cachez ces blonds que je ne saurais voir » : ce sont les propos, à peine déguisés, des militants du Front de Gauche de la région de Bollène qui s’émeuvent qu’une petite fille à la chevelure trop claire figure sur le plan de la ville fabriqué par le conseil municipal (de la Ligue du Sud, bien sûr).
“Une honte pour notre ville et pour tous les enfants issus de l’immigration dont les parents sont venus construire le canal ou la centrale de Tricastin”, a (vraiment) dénoncé Serge Fiori, représentant bollénois du PCF et du Front de Gauche, dans La Provence du 15 Juin 2012.
Cette chère tête blonde est, il est vrai, une insulte à tous les enfants d’immigrés qui, comme chacun sait, sont les seuls à avoir construit la ville et tout ce qui l’entoure. D’ailleurs, on se demande encore comment vivaient les Cro-Magnon au poil furfuracé avant l’arrivée de ces immigrés à la chevelure de jais il y a quarante ans. On note aussi du même coup cette vérité oubliée que l’immigré n’est par principe jamais blond.
J’avoue que je n’ai pas de chance : doué d’une couleur châtain relativement passe-partout, j’avais pris soin de choisir une femme très brune, et patatras : mes trois enfants sont nés blonds. Si leur génitrice ne jouissait de toute ma confiance, il faudrait certainement que j’ouvre une enquête en ADN. Mais surtout, après réflexion, il faudrait que je maudisse mes crapuleux aïeux qui ont eu le mauvais goût pour certains de naître en Bretagne et en Picardie où, mille fois hélas, on s’est longtemps abandonné à la perversion languide de la blondeur. La faute à l’absence de soleil, sans doute. Nous sommes des dégénérés, je l’avoue aussi, victimes complaisantes d’une dépigmentation progressive de la peau et de la pilosité. Nous plaidons coupable. Mais hélas, cela ne suffit pas : ce défi jeté à la face de la terre, cette morgue de la pâleur contente d’elle-même parce qu’exclusive, combien de générations devrons-nous encore en subir les funestes conséquences malgré nous ? Où cacherai-je mes enfants ? Quel boulot trouveront-ils à l’âge adulte ?
Pourquoi mon salaud de père est-il tombé amoureux d’une Corse qui avait les yeux pers et non très noirs, comme toute méditerranéenne qui se respecte ? Pourquoi moi-même n’ai-je pas convolé avec une Japonaise ou une aborigène aux allèles sombres dominants ? Hélas, trois hélas. Est-ce que cela aurait suffi ? Les traîtres kabyles, les séfarades aussi, sont parfois contaminés par les gènes bleus, verts, blonds et roux. Hélas encore, j’apprends que sainte Michelle Obama elle-même descendrait d’un bisaïeul propriétaire d’esclaves noirs : si je me reproduisais avec elle, la damnation aurait-elle aussi des chances de se reproduire, et le fruit de nos amours provoquerait une nouvelle fois l’ire de nos amis du Front de Gauche. Comment faut-il faire ? A qui se fier ? Je vous le demande.
J’entends encore le président du CRAN(1) ce bon Louis-Georges Tin qui, si j’en crois mes yeux, et surtout si mon cerveau ose penser ce qu’il voit, n’est pas tout à fait un mélanoderme de souche mais plutôt un métis de bonne race, expliquer au majoritaire visible Ménard qu’il faut désormais décompter les élus de la République selon leur couleur de peau. Je me sens humilié : parce que Tin est un blond qui a réussi, il me renvoie sans vergogne à ma défaite. Une pensée perverse traverse un instant mon esprit : que Tin se cogne à son tour des enfants blonds, ou pire, aux yeux bleus. Une pensée que j’écarte rapidement quand je me souviens que Tin non content d’avoir remporté avec brio son permis de métissage, double sa chance en ayant choisi l’homosexualité. Trop facile pour lui, le cador : il lui suffira d’adopter un Nigérien cueilli dans un village perdu où jamais le blanc, le blond, le bleu n’ont mis les pieds, et la fatalité n’aura plus qu’à rentrer chez elle.
Je suis un vaincu, et Louis-Georges Tin ne se prive pas de me le faire sentir. Il ne me reste plus qu’à fonder avec quelques autres égarés le Comité Représentatif des Parents d’Enfants Blonds, ce qui malheureusement, en sus de tout, donnera un acronyme imprononçable.
Je suis un vaincu, vous le voyez bien.
1. Conseil représentatif des associations noires de France. ↩
http://www.causeur.fr/blondinet-pas-francais,18035
mardi 19 juin 2012
Près de 27 M d'esclaves dans le monde
AFP
Près de 27 millions de personnes seraient réduites en esclavage dans le monde à l'heure actuelle, ont révélé les Etats-Unis dans le rapport annuel du département d'Etat sur le trafic d'êtres humains.
Des progrès dans la lutte contre ce "fléau" ont toutefois été accomplis, grâce notamment aux poursuites engagées contre les trafiquants par un nombre croissant de gouvernements, relève ce rapport.
Près de 27 millions de personnes seraient réduites en esclavage dans le monde à l'heure actuelle, ont révélé les Etats-Unis dans le rapport annuel du département d'Etat sur le trafic d'êtres humains.
Des progrès dans la lutte contre ce "fléau" ont toutefois été accomplis, grâce notamment aux poursuites engagées contre les trafiquants par un nombre croissant de gouvernements, relève ce rapport.
mercredi 6 juin 2012
Native Americans
(...)
One in three American Indian women have been raped or have experienced an attempted rape, according to the Justice Department. Their rate of sexual assault is more than twice the national average. And no place, women’s advocates say, is more dangerous than Alaska’s isolated villages, where there are no roads in or out, and where people are further cut off by undependable telephone, electrical and Internet service.
The issue of sexual assaults on American Indian women has become one of the major sources of discord in the current debate between the White House and the House of Representatives over the latest reauthorization of the landmark Violence Against Women Act of 1994.
A Senate version, passed with broad bipartisan support, would grant new powers to tribal courts to prosecute non-Indians suspected of sexually assaulting their Indian spouses or domestic partners. But House Republicans, and some Senate Republicans, oppose the provision as a dangerous expansion of the tribal courts’ authority, and it was excluded from the version that the House passed last Wednesday. The House and Senate are seeking to negotiate a compromise.
Here in Emmonak, the overmatched police have failed to keep statistics related to rape. A national study mandated by Congress in 2004 to examine the extent of sexual violence on tribal lands remains unfinished because, the Justice Department says, the $2 million allocation is insufficient.
But according a survey by the Alaska Federation of Natives, the rate of sexual violence in rural villages like Emmonak is as much as 12 times the national rate. And interviews with Native American women here and across the nation’s tribal reservations suggest an even grimmer reality: They say few, if any, female relatives or close friends have escaped sexual violence.
“We should never have a woman come into the office saying, ‘I need to learn more about Plan B for when my daughter gets raped,’ ” said Charon Asetoyer, a women’s health advocate on the Yankton Sioux Reservation in South Dakota, referring to the morning-after pill. “That’s what’s so frightening — that it’s more expected than unexpected. It has become a norm for young women.”
The difficulties facing American Indian women who have been raped are myriad, and include a shortage of sexual assault kits at Indian Health Service hospitals, where there is also a lack of access to birth control and sexually transmitted disease testing. There are also too few nurses trained to perform rape examinations, which are generally necessary to bring cases to trial.
Women say the tribal police often discourage them from reporting sexual assaults, and Indian Health Service hospitals complain they lack cameras to document injuries.
Police and prosecutors, overwhelmed by the crime that buffets most reservations, acknowledge that they are often able to offer only tepid responses to what tribal leaders say has become a crisis.
Reasons for the high rate of sexual assaults among American Indians are poorly understood, but explanations include a breakdown in the family structure, a lack of discussion about sexual violence and alcohol abuse.
Rape, according to Indian women, has been distressingly common for generations, and they say tribal officials and the federal and state authorities have done little to help halt it, leading to its being significantly underreported.
In the Navajo Nation, which encompasses parts of Arizona, New Mexico and Utah, 329 rape cases were reported in 2007 among a population of about 180,000. Five years later, there have been only 17 arrests. Women’s advocates on the reservation say only about 10 percent of sexual assaults are reported.
The young woman who was raped in Emmonak, now 22, asked that her name not be used because she fears retaliation from her attacker, whom she still sees in the village. She said she knew of five other women he had raped, though she is the only one who reported the crime.
Nationwide, an arrest is made in just 13 percent of the sexual assaults reported by American Indian women, according to the Justice Department, compared with 35 percent for black women and 32 percent for whites.
In South Dakota, Indians make up 10 percent of the population, but account for 40 percent of the victims of sexual assault. Alaska Natives are 15 percent of that state’s population, but constitute 61 percent of its victims of sexual assault.
The Justice Department did not prosecute 65 percent of the rape cases on Indian reservations in 2011. And though the department said it had mandated extra training for prosecutors and directed each field office to develop its own plan to help reduce violence against women, some advocates for Native American women said they no longer pressed victims to report rapes.
“I feel bad saying that,” said Sarah Deer, a law professor at William Mitchell College of Law in Minnesota and an authority on violent crime on reservations. “But it compounds the trauma if you are willing to stand up and testify and they can’t help you.”
Despite the low rates of arrests and prosecutions, convicted sexual offenders are abundant on tribal lands. The Rosebud Sioux Reservation in South Dakota, with about 25,000 people, is home to 99 Class 3 sex offenders, those deemed most likely to commit sex crimes after their release from prison. The Tohono O’odham tribe’s reservation in Arizona, where about 15,000 people live, has 184, according to the Justice Department.
By comparison, Boston, with a population of 618,000, has 252 Class 3 offenders. Minneapolis, with a population of 383,000, has 101, according to the local police.
The agencies responsible for aiding the victims of sexual assault among American Indians are often ill prepared.
The Indian Health Service, for instance, provides exams for rape victims at only 27 of the 45 hospitals it finances and, according to a federal report in 2011, did not keep adequate track of the number of sexual assault victims its facilities treat and lacked an overall policy for treating rape victims. Additionally, the health service has just 73 trained sexual assault examiners.
The Justice Department, which has increased the number of F.B.I. agents and United States attorneys on Indian reservations and is seeking to help the Indian Health Service train more nurses, said combating sexual violence was a priority.
“There’s no quick fix. There’s no one thing that will fix the system,” said Virginia Davis, deputy director for policy development in the department’s Office on Violence Against Women. “We’re taking a systematic approach to this — thinking about different ways to solve the problem.”
In the meantime, the problem persists. Lisa Marie Iyotte, 43, who was raped on the Rosebud Sioux Reservation, said prosecutors had never told her why they did not charge the man arrested in that crime. He was later convicted of another rape, and when he was released from prison in 2008 and moved back to the reservation, no one told her, she said. She has not seen him yet.
“When I think about it, I say, ‘What am I going to do?’ ” she said. “I don’t know.”
Nine hundred miles away, in the Navajo Nation, Caroline Antone, 50, an advocate for the reservation’s victims of sexual violence who has herself been raped, said sexual assault was virtually routine in her community.
“I know only a couple of people who have not been raped,” she said. “Out of hundreds.”
Jonathan Weisman contributed reporting from Washington.
http://www.nytimes.com/2012/05/23/us/native-americans-struggle-with-high-rate-of-rape.html?pagewanted=all
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US should return stolen land to Indian tribes, says United Nations
UN's correspondent on indigenous peoples urges government to act to combat 'racial discrimination' felt by Native Americans
A United Nations investigator probing discrimination against Native Americans has called on the US government to return some of the land stolen from Indian tribes as a step toward combatting continuing and systemic racial discrimination.
James Anaya, the UN special rapporteur on the rights of indigenous peoples, said no member of the US Congress would meet him as he investigated the part played by the government in the considerable difficulties faced by Indian tribes.
Anaya said that in nearly two weeks of visiting Indian reservations, indigenous communities in Alaska and Hawaii, and Native Americans now living in cities, he encountered people who suffered a history of dispossession of their lands and resources, the breakdown of their societies and "numerous instances of outright brutality, all grounded on racial discrimination".
"It's a racial discrimination that they feel is both systemic and also specific instances of ongoing discrimination that is felt at the individual level," he said.
Anaya said racism extended from the broad relationship between federal or state governments and tribes down to local issues such as education.
"For example, with the treatment of children in schools both by their peers and by teachers as well as the educational system itself; the way native Americans and indigenous peoples are reflected in the school curriculum and teaching," he said.
"And discrimination in the sense of the invisibility of Native Americans in the country overall that often is reflected in the popular media. The idea that is often projected through the mainstream media and among public figures that indigenous peoples are either gone or as a group are insignificant or that they're out to get benefits in terms of handouts, or their communities and cultures are reduced to casinos, which are just flatly wrong."
Close to a million people live on the US's 310 Native American reservations. Some tribes have done well from a boom in casinos on reservations but most have not.
Anaya visited an Oglala Sioux reservation where the per capita income is around $7,000 a year, less than one-sixth of the national average, and life expectancy is about 50 years.
The two Sioux reservations in South Dakota – Rosebud and Pine Ridge – have some of the country's poorest living conditions, including mass unemployment and the highest suicide rate in the western hemisphere with an epidemic of teenagers killing themselves.
(...)
http://www.guardian.co.uk/world/2012/may/04/us-stolen-land-indian-tribes-un
One in three American Indian women have been raped or have experienced an attempted rape, according to the Justice Department. Their rate of sexual assault is more than twice the national average. And no place, women’s advocates say, is more dangerous than Alaska’s isolated villages, where there are no roads in or out, and where people are further cut off by undependable telephone, electrical and Internet service.
The issue of sexual assaults on American Indian women has become one of the major sources of discord in the current debate between the White House and the House of Representatives over the latest reauthorization of the landmark Violence Against Women Act of 1994.
A Senate version, passed with broad bipartisan support, would grant new powers to tribal courts to prosecute non-Indians suspected of sexually assaulting their Indian spouses or domestic partners. But House Republicans, and some Senate Republicans, oppose the provision as a dangerous expansion of the tribal courts’ authority, and it was excluded from the version that the House passed last Wednesday. The House and Senate are seeking to negotiate a compromise.
Here in Emmonak, the overmatched police have failed to keep statistics related to rape. A national study mandated by Congress in 2004 to examine the extent of sexual violence on tribal lands remains unfinished because, the Justice Department says, the $2 million allocation is insufficient.
But according a survey by the Alaska Federation of Natives, the rate of sexual violence in rural villages like Emmonak is as much as 12 times the national rate. And interviews with Native American women here and across the nation’s tribal reservations suggest an even grimmer reality: They say few, if any, female relatives or close friends have escaped sexual violence.
“We should never have a woman come into the office saying, ‘I need to learn more about Plan B for when my daughter gets raped,’ ” said Charon Asetoyer, a women’s health advocate on the Yankton Sioux Reservation in South Dakota, referring to the morning-after pill. “That’s what’s so frightening — that it’s more expected than unexpected. It has become a norm for young women.”
The difficulties facing American Indian women who have been raped are myriad, and include a shortage of sexual assault kits at Indian Health Service hospitals, where there is also a lack of access to birth control and sexually transmitted disease testing. There are also too few nurses trained to perform rape examinations, which are generally necessary to bring cases to trial.
Women say the tribal police often discourage them from reporting sexual assaults, and Indian Health Service hospitals complain they lack cameras to document injuries.
Police and prosecutors, overwhelmed by the crime that buffets most reservations, acknowledge that they are often able to offer only tepid responses to what tribal leaders say has become a crisis.
Reasons for the high rate of sexual assaults among American Indians are poorly understood, but explanations include a breakdown in the family structure, a lack of discussion about sexual violence and alcohol abuse.
Rape, according to Indian women, has been distressingly common for generations, and they say tribal officials and the federal and state authorities have done little to help halt it, leading to its being significantly underreported.
In the Navajo Nation, which encompasses parts of Arizona, New Mexico and Utah, 329 rape cases were reported in 2007 among a population of about 180,000. Five years later, there have been only 17 arrests. Women’s advocates on the reservation say only about 10 percent of sexual assaults are reported.
The young woman who was raped in Emmonak, now 22, asked that her name not be used because she fears retaliation from her attacker, whom she still sees in the village. She said she knew of five other women he had raped, though she is the only one who reported the crime.
Nationwide, an arrest is made in just 13 percent of the sexual assaults reported by American Indian women, according to the Justice Department, compared with 35 percent for black women and 32 percent for whites.
In South Dakota, Indians make up 10 percent of the population, but account for 40 percent of the victims of sexual assault. Alaska Natives are 15 percent of that state’s population, but constitute 61 percent of its victims of sexual assault.
The Justice Department did not prosecute 65 percent of the rape cases on Indian reservations in 2011. And though the department said it had mandated extra training for prosecutors and directed each field office to develop its own plan to help reduce violence against women, some advocates for Native American women said they no longer pressed victims to report rapes.
“I feel bad saying that,” said Sarah Deer, a law professor at William Mitchell College of Law in Minnesota and an authority on violent crime on reservations. “But it compounds the trauma if you are willing to stand up and testify and they can’t help you.”
Despite the low rates of arrests and prosecutions, convicted sexual offenders are abundant on tribal lands. The Rosebud Sioux Reservation in South Dakota, with about 25,000 people, is home to 99 Class 3 sex offenders, those deemed most likely to commit sex crimes after their release from prison. The Tohono O’odham tribe’s reservation in Arizona, where about 15,000 people live, has 184, according to the Justice Department.
By comparison, Boston, with a population of 618,000, has 252 Class 3 offenders. Minneapolis, with a population of 383,000, has 101, according to the local police.
The agencies responsible for aiding the victims of sexual assault among American Indians are often ill prepared.
The Indian Health Service, for instance, provides exams for rape victims at only 27 of the 45 hospitals it finances and, according to a federal report in 2011, did not keep adequate track of the number of sexual assault victims its facilities treat and lacked an overall policy for treating rape victims. Additionally, the health service has just 73 trained sexual assault examiners.
The Justice Department, which has increased the number of F.B.I. agents and United States attorneys on Indian reservations and is seeking to help the Indian Health Service train more nurses, said combating sexual violence was a priority.
“There’s no quick fix. There’s no one thing that will fix the system,” said Virginia Davis, deputy director for policy development in the department’s Office on Violence Against Women. “We’re taking a systematic approach to this — thinking about different ways to solve the problem.”
In the meantime, the problem persists. Lisa Marie Iyotte, 43, who was raped on the Rosebud Sioux Reservation, said prosecutors had never told her why they did not charge the man arrested in that crime. He was later convicted of another rape, and when he was released from prison in 2008 and moved back to the reservation, no one told her, she said. She has not seen him yet.
“When I think about it, I say, ‘What am I going to do?’ ” she said. “I don’t know.”
Nine hundred miles away, in the Navajo Nation, Caroline Antone, 50, an advocate for the reservation’s victims of sexual violence who has herself been raped, said sexual assault was virtually routine in her community.
“I know only a couple of people who have not been raped,” she said. “Out of hundreds.”
Jonathan Weisman contributed reporting from Washington.
http://www.nytimes.com/2012/05/23/us/native-americans-struggle-with-high-rate-of-rape.html?pagewanted=all
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US should return stolen land to Indian tribes, says United Nations
UN's correspondent on indigenous peoples urges government to act to combat 'racial discrimination' felt by Native Americans
A United Nations investigator probing discrimination against Native Americans has called on the US government to return some of the land stolen from Indian tribes as a step toward combatting continuing and systemic racial discrimination.
James Anaya, the UN special rapporteur on the rights of indigenous peoples, said no member of the US Congress would meet him as he investigated the part played by the government in the considerable difficulties faced by Indian tribes.
Anaya said that in nearly two weeks of visiting Indian reservations, indigenous communities in Alaska and Hawaii, and Native Americans now living in cities, he encountered people who suffered a history of dispossession of their lands and resources, the breakdown of their societies and "numerous instances of outright brutality, all grounded on racial discrimination".
"It's a racial discrimination that they feel is both systemic and also specific instances of ongoing discrimination that is felt at the individual level," he said.
Anaya said racism extended from the broad relationship between federal or state governments and tribes down to local issues such as education.
"For example, with the treatment of children in schools both by their peers and by teachers as well as the educational system itself; the way native Americans and indigenous peoples are reflected in the school curriculum and teaching," he said.
"And discrimination in the sense of the invisibility of Native Americans in the country overall that often is reflected in the popular media. The idea that is often projected through the mainstream media and among public figures that indigenous peoples are either gone or as a group are insignificant or that they're out to get benefits in terms of handouts, or their communities and cultures are reduced to casinos, which are just flatly wrong."
Close to a million people live on the US's 310 Native American reservations. Some tribes have done well from a boom in casinos on reservations but most have not.
Anaya visited an Oglala Sioux reservation where the per capita income is around $7,000 a year, less than one-sixth of the national average, and life expectancy is about 50 years.
The two Sioux reservations in South Dakota – Rosebud and Pine Ridge – have some of the country's poorest living conditions, including mass unemployment and the highest suicide rate in the western hemisphere with an epidemic of teenagers killing themselves.
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http://www.guardian.co.uk/world/2012/may/04/us-stolen-land-indian-tribes-un
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