lundi 1 avril 2013

Des études montrent que les femmes sont loin d'être solidaires entre elles au travail


La cour de récré s'invite dans les bureaux.En adéquation avec ce que beaucoup imaginent, les femmes sont loin d'être solidaires entre elles au travail. Et le phénomène ne date pas d'hier.
Déjà dans les années 1970, les chercheurs de l'Université américaine du Michigan Graham Staines, Toby Epstein Jayaratne et Carol Tavris s'intéressent à l'impact des femmes sur la promotion des salariés dans les bureaux. Ils découvrent alors que les femmes qui réussissent dans des secteurs d'habitude dominés par les hommes s'opposent très souvent aux succès d'autres femmes, ou quand la femme est un loup pour la femme au bureau, ce qu'ils appellent le "Queen Bee Syndrome".
Les chercheurs justifient ce comportement par la culture patriarcale du travail : comme les hommes, les femmes qui arrivent à se hisser au sommet d'une entreprise deviennent obsédées par l'idée de rester au top, et pour cela, rien de mieux que d'écraser ses concurrents, plus particulièrement ses concurrentes, d'autant plus que les places à responsabilités pour les  femmes semblent limitées. Le classement du magazine Fortune des 500 premiers PDG ne contient en effet que 2% de femmes. Ces mesdames pensent donc que les autres femmes risquent de prendre leur place, et non pas de "voler" l'une des nombreuses occupées par des hommes.
Une étude réalisée en 2007 sur 1 000 salariés américains indique ainsi que 45% des sondés avaient déjà été tyrannisés au travail. Quant aux tyrans, 40% d'entre eux seraient des femmes. Une autre étude, réalisée trois ans plus tard par le Workplace Bullying Institute, montre quant à elle que les femmes qui tyrannisent les autres salariés au bureau dirigent directement leur haine contre leurs pairs 80% du temps quand les hommes sont plus "équitables" et s'en prennent aussi bien aux messieurs qu'aux dames. Une étude encore plus récente datant de 2011 a trouvé que 95% des femmes pensaient avoir été à un moment ou à un autre dans leur carrière sapées par une autre femme. Les études s'accumulent sur le sujet mais rien ne change.
Et si les hommes s'en prennent bien évidemment également à la gent féminine, les femmes sont bien plus vicieuses lorsqu'elles veulent miner la crédibilité d'autres femmes. Elles connaissent en effet mieux leurs faiblesses et savent donc où le bât blesse. Entre ragots qui abîment l'égo et démolissent une carrière, et piques envoyées l'air de rien, les lieux de travail peuvent se transformer en véritables terrains de jeu pour adultes chipies.
Mais les chefs de la gent féminine ne sont pas les seules fautives. Les femmes travaillant pour une "femme alpha" n'apprécient en effet pas toujours cette situation et peuvent rechigner à faire le travail, et donc moins respecter leurs supérieures juste parce qu'elle n'a pas tous les attributs masculins.
La difficulté tient également au fait qu'on attend d'une femme qu'elle soit plus douce, plus à l'écoute, plus gentille. Or, ce ne sont généralement pas ces qualités qui lui ont permis d'arriver aux plus hautes responsabilités. Autant dire que si c'est de plus en plus facile pour les femmes d'arriver aux plus hauts postes au travail, cela reste toutefois toujours compliqué. Et compter sur ses pairs n'est pas vraiment la solution.
(...)

 http://www.atlantico.fr/decryptage/femme-est-elle-loup-pour-femme-au-bureau-vivianne-beaufort-670350.html#woXWuS2t4xGzdhUo.99 

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