dimanche 30 juin 2013
samedi 29 juin 2013
NYC MAYOR: POLICE STOP MINORITIES 'TOO LITTLE'
NEW YORK (AP) — Mayor Michael Bloomberg said Friday that police "disproportionately stop whites too much and minorities too little" as compared to murder suspects' descriptions, sparking criticism from activists and some politicians in a city that has been immersed in a debate about law enforcement and discrimination.
Speaking on his weekly WOR-AM radio appearance, Bloomberg echoed an argument he has made before: that the stops' demographics should be assessed against suspect descriptions, not the population as a whole. But coming a day after city lawmakers voted to create a police inspector general and new legal avenues for racial profiling claims, the mayor's remarks drew immediate pushback.
The measures' advocates accused the mayor of using "irresponsible rhetoric," some mayoral hopefuls chastised him and some City Council members said his remarks only emphasized the need for change.
Bloomberg spokesman Marc LaVorgna said the critics were "fabricating outrage over an absolutely accurate comment."
"What they should be outraged by is the number of minorities who are being killed and that successful police efforts to save minority lives are being hampered," he added.
Police Commissioner Raymond Kelly noted separately Friday that more than 90 percent of people killed or shot in the city are black or Hispanic.
The police tactic known as stop and frisk has become a high-profile political issue in the city, where stops have soared during Bloomberg's three terms. He and Kelly say the stops are an invaluable policing aid and have helped cut crime rates dramatically, while critics say the street stops humiliate many innocent people and are unfairly focused on minorities.
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The racial breakdown of those stopped is "not a disproportionate percentage of those who witnesses and victims describe as committing the murder. In that case, incidentally, I think we disproportionately stop whites too much and minorities too little," he said Friday on "The John Gambling Show."
More than 90 percent of suspects in killings in the last two years were described as black or Hispanic, according to city officials.
"The cops' job is to stop (people in) the groups fitting the description. It's society's job to make sure that no one group is disproportionately represented as potential perpetrators," Bloomberg said earlier in the show.
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mardi 18 juin 2013
Des billets de banque comme analgésiques
Si vous suivez avec fidélité cette chronique de la science improbable - et on voit mal comment il saurait en être autrement -, vous souviendrez-vous qu'elle s'est il y a quelques semaines fait l'écho d'une étude montrant que l'efficacité d'un analgésique était davantage fonction de son prix que de son principe actif ? Plus le cachet est cher, plus il soulage (le patient et son portefeuille) : pour bien lutter contre la douleur, le médicament doit avant tout faire souffrir le compte en banque.
Mais il y a encore plus étonnant que cet effet placebo du prix. Selon une étude américano-chinoise publiée en 2009 dans la revue Psychological Science, l'argent lui-même serait un bon analgésique. "Tu as la migraine, chéri(e) ? Va tirer quelques billets au distributeur automatique."
Ces chercheurs sont partis de l'idée selon laquelle l'argent provoque chez son possesseur un sentiment de bien-être, de force, d'efficacité, peut-être en activant la production d'endorphines, molécules du soulagement. Pour valider cette hypothèse, ils ont mis au point trois séries d'expériences. Au cours de la première, ils se sont aperçus que des "cobayes" exclus d'un groupe social - et donc en souffrance morale - étaient avides d'espèces sonnantes et trébuchantes : ils dessinaient des pièces de monnaie plus grandes qu'elles ne l'étaient en réalité et se disaient davantage prêts à renoncer à certains plaisirs pourvu qu'ils fassent fortune. L'argent, remède à tous leurs maux.
ARGENT PROTECTEUR
La deuxième série de tests était bien plus attrayante. Les participants étaient divisés en deux groupes. Le premier passait quelques instants à compter 80 morceaux de papier tandis que l'autre devait dénombrer autant de billets de banque. Puis tout le monde mettait la main dans un dispositif destiné à l'immobiliser, deux doigts trempant dans de l'eau chaude. Pour certains, une eau à 43 °C pendant 3 minutes, ce qui procure une sensation désagréable. Pour d'autres, un traitement plus douloureux : 90 secondes à 43 °C, 30 secondes à 50 °C, puis une minute à 43 °C. Pas de quoi se brûler vraiment, mais presque. Et, bien sûr, ceux qui avaient touché au grisbi souffrirent moins que les autres. L'argent protecteur : Picsou est toujours en pleine forme, à nager dans ses milliards.
Enfin, au cours des dernières expériences, une moitié des cobayes dressait par écrit la liste de ses dépenses du mois écoulé, tandis que l'autre racontait le temps qu'il avait fait. Puis recommençait le jeu de l'exclusion sociale ou celui des doigts immergés dans l'eau chaude. Dans les deux cas, ceux qui s'étaient remémoré la perte d'argent souffraient davantage, que ce soit moralement ou physiquement, comme s'ils étaient victimes du mal dont est atteint Panurge dans le Pantagruel de Maître Rabelais : "Faulte d'argent, c'est douleur non pareille."
A l'attention de Jérôme C. et de Bernard T., qui nous lisent, le malade souffre à mesure de l'attachement qu'il avait pour sa fortune. Un certain Harpagon a décrit les symptômes : "Mon esprit est troublé et j'ignore où je suis, qui je suis et ce que je fais. Hélas ! Mon pauvre argent, mon pauvre argent, mon cher ami ! On m'a privé de toi ; et puisque tu m'es enlevé, j'ai perdu mon support, ma consolation, ma joie ; tout est fini pour moi, et je n'ai plus que faire au monde. Sans toi, il m'est impossible de vivre. C'en est fait, je n'en puis plus, je me meurs, je suis mort, je suis enterré."
mardi 4 juin 2013
Plus nous sommes occupés, plus nous nous sentons heureux
Atlantico : Le sociologue américain, John Robinson, a exploré la question du bonheur et la manière dont elle s’articule avec la façon dont les individus perçoivent le temps dont ils disposent (voir ici). Ses recherches concluent que plus les individus ont de temps libre, moins ils sont heureux. Comment peut-on expliquer cette relation ?
http://www.atlantico.fr/decryptage/keep-busy-be-happy-et-secret-bonheur-etait-ne-pas-avoir-minute-soi-yves-alexandre-thalmann-745300.html#C66LDTLoLV45CqpJ.99
Yves-Alexandre Thalmann : Le premier niveau d’explication se traduit par le dicton "avoir l’embarras du choix". Si on dispose de temps libre, on peut choisir. Or, choisir est une source de frustration, de regrets, d’autant plus qu’à l’heure actuelle le panel de choix est très large. Le temps libre dont nous disposons nous offre une multitude de choix possibles pour se divertir.
Mais la question du bonheur va bien au-delà, le psychologue hongrois Mihaly Csikszentmihalyi, a travaillé sur ce qu’il appelle l'"expérience optimale". Cette théorie revient à dire que pour être heureux dans sa tâche, il faut qu’elle soit à notre niveau de compétence ou un tout petit plus élevée. Si elle est trop simple, le sujet va s’ennuyer, si elle est trop compliquée, il sera stressé. Le juste milieu permet d’éprouver une sensation de bonheur et de satisfaction. Cette théorie se vérifie très bien dans le sport, pour s’épanouir il faut un adversaire à sa taille, ou un peu plus fort.
Cela ne dépend-il pas de ce qu’on entend par avoir du temps libre ?
Des études ont été réalisées pour observer les expériences optimales dans le quotidien. On constate alors que les chances de vivre cette expérience sont plus grandes au travail que pendant nos périodes de loisirs.
Il est vrai que lorsqu’on pratique un hobby, on ne voit plus le temps passer, cela est source de bonheur. Mais avec les rythmes soutenus actuels, le temps libre est utilisé comme temps de récupération plus que comme temps de loisirs actifs. Les loisirs actifs comme le sport demandent de l’énergie. Les loisirs passifs (télévision par exemple) ne sont pas associés à des moments de bonheur à proprement parler.
Notre rapport au temps a-t-il évolué ? Les nouvelles technologies ont-elles joué un rôle dans cette évolution ?
Ces dernières années, des machines ont été créées pour nous décharger d’une tâche, pour notre confort et nous donner plus de temps libre. Il n’y plus de travail harassant comme on a pu le connaitre il y a trente ans. Mais paradoxalement, nous sommes plus stressés que les générations précédentes, comme si on n’avait plus le temps de rien. Notre confort ne nous fait pas plus apprécier notre temps libre.
Nous passons un temps incroyable avec notre smartphone, c'est un vrai gouffre à temps. Tout comme on le voit avec l'ordinateur. C'et assez paradoxal en réalité : tout ce confort matériel nous prend un temps considérable.
Ce qui a changé, c'est le rythme de vie : par exemple, les séries télévisées actuelles ont toujours trois enquêtes en même temps, foisonnantes. Les séries télévisées des années 1970, comme Starsky et Hutch il y a une seule enquête et le rythme est beaucoup plus lent. D'autres travaux de recherche montrent que les gens marchent également plus vite qu'auparavant.
L’étude montre également que les personnes les plus occupées sont aussi celles qui se sentent le moins pressées par le temps. Est-ce tout simplement une question d’organisation / de contrôle de son temps ?
Une des caractéristiques des expériences de flux telles qu'analysées par Mihaly Csikszentmihalyi montre la disparition du temps : quand on lit un livre captivant, le temps n'existe plus. En cas de concentration, on ne se fait pas de souci, comme si notre énergie psychique était catalysée sur quelque chose. Quand on n'est pas productif, on peut être en proie à la déprime. Ne rien faire sur un transat au soleil peut donc être déprimant : on dit tous vouloir rêver partir de notre quotidien, mais en réalité on ne serait pas heureux.
N'y a-t-il pas des vertus à l'ennui ?
Oui, mais sait-on encore s'ennuyer ? Est-ce qu'on apprend aux jeunes à s'ennuyer ? J'avais connu un père qui me disait que le week-end, il apprenait à ses enfants à "s'emmerder". Il ne faut pas avoir peur du vide. Il y a désormais tout un courant de la psychologie qui parle de la pleine-conscience, de se poser, de prendre son temps, de respirer. Il y a un réel besoin de se distraire de ses angoisses existentielles.
http://www.atlantico.fr/decryptage/keep-busy-be-happy-et-secret-bonheur-etait-ne-pas-avoir-minute-soi-yves-alexandre-thalmann-745300.html#C66LDTLoLV45CqpJ.99
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