« Pourquoi les gens d’ascendance africaine doivent-ils partir et coloniser un autre pays ? Je vais vous le dire. Vous et moi appartenons à des races différentes. Il y a entre nous plus de différence qu’entre aucune autre race. Que cela soit juste ou non, je n’ai pas à en discuter, mais cette différence physique est un grand problème pour nous tous, car je pense que votre race en souffre grandement en vivant avec nous, tandis que la nôtre souffre de votre présence. En un mot, nous souffrons des deux côtés… Si on admet cela, voilà au moins une bonne raison de nous séparer… »
Oui, c’est le président Abraham Lincoln lui-même qui tient ces propos bien peu engageants, loin, bien loin de l’image que l’on construira de lui plus tard.
Ce 14 août 1862, alors que la nation américaine se déchire, que les États, désunis, s’affrontent dans un conflit fratricide, la terrible guerre de Sécession déclenchée depuis son élection il y a deux ans, Lincoln a convoqué à la Maison Blanche une délégation de leaders noirs pour leur tenir ce discours : il faut que les Noirs quittent les États-Unis !
En guise d’introduction, à peine les cinq « personnes de couleur » sont-elles assises dans son bureau qu’il leur indique qu’une somme d’argent a été réservée par le Congrès, « tenue à sa disposition pour aider au départ des personnes d’ascendance africaine pour qu’elles colonisent un quelconque pays ».
Cela fait longtemps qu’il y songe, a dit d’emblée le président, et il se fera un devoir de favoriser cette cause.
— Vous, ici, vous êtes des affranchis, je suppose ? interroge abruptement Lincoln.
— Oui, Monsieur, répond l’un des délégués.
—
Peut-être l’êtes-vous depuis longtemps, ou depuis toute votre vie…
D’après moi, votre race souffre de la plus grande injustice jamais infligée à un peuple…
Mais, même si vous cessez d’être esclaves, vous êtes encore bien loin d’être sur un pied d’égalité avec la race blanche…
Mon propos n’est pas d’en discuter, c’est de vous montrer que c’est un fait…
Et puis regardez où nous en sommes, à cause de la présence des deux races sur ce continent… Regardez notre situation – le pays en guerre ! –, les hommes blancs s’entre-égorgeant, et personne ne sait quand cela s’arrêtera. Si vous n’étiez pas là, il n’y aurait pas de guerre…
Et le président de conclure :
— Il vaut donc mieux nous séparer…
Je sais qu’il y a parmi vous des Noirs libres qui ne voient pas quels avantages ils pourraient en tirer… C’est, permettez-moi de le dire, un point de vue extrêmement égoïste… Si des hommes de couleur intelligents, comme ceux que j’ai devant moi, le comprennent, alors nous pourrons aller plus loin. Je pense pour vous à une colonie en Amérique centrale. C’est plus près que le Liberia… Il y a là un pays magnifique, doté de beaucoup de ressources naturelles, et, à cause de la similarité du climat avec celui de votre pays natal, il vous conviendrait parfaitement…
Un silence stupéfait accueille ces arguments qui défient l’entendement.
C’est la première fois, depuis la création des États-Unis près d’un siècle plus tôt, qu’une délégation officielle de Noirs est invitée à la Maison Blanche pour une raison politique (elle a été conduite auprès du président par le révérend Joseph Mitchell, commissaire à l’Émigration), et quelle réception !
On imagine sans peine le froid glacial, même au cœur de l’été tropical de Washington, qui a saisi les cinq hommes, éminents représentants de la communauté noire dans la capitale.
Son monologue achevé, le président les congédie en laissant à peine le temps à Edward Thomas, qui mène la délégation, de bredouiller :
— Nous allons nous consulter et vous donner une réponse rapide…
— Prenez votre temps, lâche le président.
Comment Lincoln ose-t-il charger les Noirs de la responsabilité de la guerre qui ensanglante le pays ? Comment ne reconnaît-il pas que, comme ses interlocuteurs ce jour-là, la plupart des Noirs vivant alors aux États-Unis sont nés sur le sol américain et ne savent rien de l’Afrique ? Le président est indifférent à ce type de considération, ce n’est pas un idéaliste. Par ses propos coupants, il exprime ses convictions les plus profondes : s’il n’aime pas l’esclavage, c’est bien sûr pour des raisons morales, mais aussi parce que cela pourrit la vie des Blancs, et met en danger la pérennité de l’Union. Il reste convaincu que les deux races n’ont rien à faire ensemble.
Et cela fait longtemps qu’il nourrit ce vieux projet, dit de « colonisation », déjà envisagé plusieurs décennies auparavant par Thomas Jefferson : renvoyer les esclaves en Afrique ou en Amérique centrale pour en finir avec cette plaie.
C’est une sorte de compromis entre les deux positions extrêmes qui s’affrontent alors, celle des planteurs du Sud farouchement accrochés à l’esclavage et celle des intellectuels du Nord qui luttent pour son abolition pure et simple.
Extrait de "Les secrets de la Maison Blanche" de Nicole Bacharan et Dominique Simonnet, aux Editions Perrin, 2014.
http://www.atlantico.fr/decryptage/au-coeur-maison-blanche-jour-ou-abraham-lincoln-voulu-exiler-noirs-etats-unis-1920131.html#57skLfsxcUQlpTpT.99
samedi 27 décembre 2014
mercredi 17 décembre 2014
Non M. Hollande, ce ne sont pas les immigrés qui sont une chance pour la France, c'est la France qui est une chance pour les immigrés
Mal nommer les choses c'est ajouter aux malheurs du monde" écrivait Camus. Vous devriez lire Camus, monsieur le président, et comme vous aimez beaucoup les immigrés vous devriez lire aussi la magnifique déclaration d’amour faite à la France par le fils d'un immigré juif polonais (Alain Finkielkraut). Il parle de notre pays tellement mieux que vous, français de souche pourtant ce qui, manifestement, ne vous confère aucune compétence en la matière.
Passons rapidement sur vos petits accommodements avec la vérité, domaine dans lequel vous excellez.
Vous déplorez, monsieur le président, qu'il ait fallut attendre 7 ans - "c'est long" - pour que soit inauguré ce musée dont votre très méchant prédécesseur ne voulait pas. Et vous, monsieur le président, vous êtes au pouvoir depuis quand ? Plus de 2 ans et demi ! Et vous n'avez pas, jusqu'à maintenant, trouvé les quelques minutes nécessaires pour faire un saut Porte Dorée ?
Comme vous raffolez de la déploration vous avez versé quelques larmes en regrettant que les temps ne soit pas murs pour le droit de vote des étrangers aux élections municipales. Il est vrai que pour réformer la loi dans ce sens vous n'avez pas la majorité requise des 3/5 des députés et sénateurs réunis. Mais vous n’ignorez pas, monsieur le président, que vous est accordé le droit d'organiser un référendum sur cette réforme qui vous tient tant à cœur. Allô quoi ? Ah oui j'entends... "Je ne suis pas suicidaire", avez-vous dit.
Mais il ne s'agit là que de gamineries de bac à sable sans grande importance. Vous avez dit et répété : "immigrés je vous aime". Le mot "immigré" fait partie de la panoplie utilisée par ceux qui aiment la mélasse où tout est broyé pour que plus rien ne soit reconnaissable. Vous connaissez la recette. Un peu de mineurs polonais venus travailler dans les charbonnages du Nord. Un chouia de Juifs de l'Est, une dose d’Espagnols fuyant Franco, un zeste d'Italiens hostiles à Mussolini et une proportion d'Arabes et d'Africains que la prudence nous incite à ne pas spécifier ici.
Et vous avez grossièrement touillé tout ça. Tous pareils, tous égaux, tous se valent. Allons, monsieur le président, vous aimez psalmodier la Déclaration des Droits de l'Homme : "tous les hommes naissent et demeurent etc...". Certes "tous naissent" mais tous ne "demeurent pas" ! Un badigeonneur de Sacré Cœur qui vend ses croûtes place du Tertre n'est pas l'égal de Picasso. Et le djihadiste français parti égorger en Syrie et en Irak n'est pas non plus mon semblable.
Vous avez dit, toujours dans le registre du mensonge compassionnel, que les immigrés étaient une chance pour la France. On comprend bien que vous vouliez porter la bonne et consolatrice parole aux populations souffrantes que le racisme français humilie tous les jours. Et donc, après vous avoir écouté, on a pleuré d'émotion dans les chaumières de la Courneuve, de Trappes et du Mirail. Et, spectacle bouleversant, des centaines de "jeunes" sont venus déposer dans les commissariats kalachnikov, couteaux et battes de base-ball. Grâce à vos paroles le sublime a été atteint par une procession d'hommes en chemise (comme les bourgeois de Calais) se frappant la poitrine en signe de contrition et criant avec des sanglots dans la voix : "Nous ne dhjihadirons plus".
Savez vous, monsieur le président, que je suis moi-même issu de l'immigration ? Je n'en tire ni fierté ni honte. Mais de ce monde j'ai quelques connaissances. Aucun de ces immigrés que vous piétinez en les noyant dans le mélange indigeste que vous nous servez comme soupe n’aurait dit qu'il est une chance pour la France. Tous, toutes origines et toute opinions politiques confondues, pensaient que la France était une chance pour eux. Ils ont donné des choses à la France. Mais ils ne lui ont rien pris.
Mon père - vous m’obligez M. Hollande à parler de lui - fut un des responsables de la MOI (Main d'Oeuvre Immigrée), une organisation communisante qui regroupait des ouvriers et des artisans juifs, polonais, roumains, espagnols, italiens, arméniens. C'est dans cette mouvance qu'on alla chercher des centaines de jeunes (sans guillemets) pour faire le coup de feu contre les nazis. Quelques uns d’entre eux, Juifs pour la plupart, furent plus connus que d'autres grâce à l'Affiche Rouge.
Comme j'avais écris un livre sur la question, je fus invité pour en parler dans un lycée professionnel de Sarcelles. Pensez donc ils étaient "immigrés, étrangers" ! Ça allait plaire aux jeunes "issus de la diversité..." Avant que je n'entre dans la classe ou j'étais attendu la prof me prit à part. "Pourriez-vous, s'il vous plaît, vous abstenir de dire que les héros de l'Affiche Rouge étaient Juifs car la plupart de mes élèves sont musulmans. Vous comprenez n'est-ce pas ?". "Non, madame, je ne souhaite pas comprendre". Et j'ai tourné les talons. Je ne voulais pas que mon père soit insulté. C'est ce que, d'une certaine façon, vous avez fait hier, monsieur le président.
http://www.atlantico.fr/decryptage/non-m-hollande-ne-sont-pas-immigres-qui-sont-chance-pour-france-c-est-france-qui-est-chance-pour-immigres-musee-histoire-1908155.html
vendredi 27 juin 2014
Il faut être radical avec l'islam radical
L'assemblée plénière de la Cour de cassation, dans un arrêt rendu le 25 juin, a confirmé le licenciement de la salariée voilée dans l'affaire de la crèche Baby Loup, et elle a bien fait. Fermant ainsi quatre ans de procédure qui ont vu s'affronter la salariée et la crèche, c'est-à-dire l'islam radical et la laïcité, la plus haute juridiction française a fait gagner la laïcité. Porter le voile n'est évidemment pas une atteinte à la laïcité, mais ce qui en est une, c'est de refuser de l'enlever dans des espaces dont la singularité commande de le faire. En l'espèce, la directrice adjointe de cette crèche des Yvelines avait été licenciée, car, refusant d'ôter son voile, elle contrevenait au règlement intérieur qui portait des exigences en matière d'expression religieuse de ses salariés. Par là même, les juges ont réaffirmé la conception française de la laïcité, qui, plus stricte, est différente de celle des Anglo-Saxons.
Ceux-ci, qui n'ont pas du tout compris, par exemple, notre loi d'interdiction du port de la burqa, estiment que les communautés doivent se borner à coexister. C'est le communautarisme. En France, le choix est historiquement différent : nous préférons l'assimilation, et nous avons le droit de continuer à le faire. Nous venons peu à peu, hélas, au communautarisme, en raison d'une lâcheté politique d'une part et d'un refus d'intégration (ne parlons pas d'assimilation) des populations immigrées d'autre part, ce refus étant une conséquence, à laquelle on pouvait et on devait s'attendre, d'une politique migratoire délirante qui fait entrer tous les ans en France deux cent mille personnes venues de l'étranger. Si ces individus vivent dans les mêmes endroits, ce qui est le cas, il semble en effet difficile d'espérer qu'ils fassent à Rome comme les Romains. C'est pourtant une exigence qu'il faut marteler.
"Grand déménagement mondial"
Face à un islam dont on peut partout déplorer la visible radicalisation, dont l'expression est notamment vestimentaire, la République ne doit pas flancher.
Cette conception française de la laïcité est attaquée à l'intérieur de la République, jusque par des conseillers d'État, comme M. Tuot dont le rapport sur le sujet préconise de créer les conditions d'une "société inclusive" qui s'adapterait aux exigences minoritaires. Elle est attaquée, aussi, de l'extérieur, par l'Union européenne mais aussi par l'ONU, dont diverses littératures pressent la France de s'adapter à ces nouvelles populations et de se préparer à être submergée par d'autres dans des proportions folles, aux fins d'opérer à des rééquilibrages de peuplement au niveau mondial - ce faisant, l'ONU dénie aux nations toute identité, elle fait du monde un vaste territoire avec des pions qu'on déplace et des frontières qu'on redéfinit au gré des besoins du moment ; autrement dit, elle acte la fin de l'histoire, et nous devons résister à ce mouvement.
Notre pays doit tenir. Il doit défendre sa civilisation, rappeler ses principes, ne faire aucune concession à ceux qui lui demandent de s'oublier, de se dissoudre, de se diluer dans le "grand déménagement mondial". L'arrêt mettant un terme à l'affaire Baby Loup n'est pas, de ce point de vue, un coup d'épée dans l'eau : il est politiquement incorrect et salutaire.
http://www.lepoint.fr/invites-du-point/charles-consigny/consigny-il-faut-etre-radical-avec-l-islam-radical-26-06-2014-1840990_1449.php
vendredi 25 avril 2014
il paraît que les immigrés n’aiment pas la France, et que c’est de sa faute…
L'article « La France orange mécanique à Évry : “violée parce que toutes les Françaises sont des putes” » a suscité beaucoup de commentaires. En voici un :
Que de haine, que de préjugés, que d’incompréhensions mutuelles.Vous ne vous rendez pas compte que si ces gosses ont fait cette monstruosité, ce n’est pas du fait de leur origine, mais parce qu’ils n’ont reçu aucune éducation, aucun repère, et que leur horizon familial, social et culturel est totalement bouché.
Au lieu de réclamer des condamnations à mort, vous feriez mieux de vous interroger sur votre façon collective de les “accueillir” depuis 50 ans. De les respecter depuis 50 ans. De leur donner leur chance depuis 50 ans. Qu’avez-vous fait pour eux, sinon les mépriser avec cette bonne conscience propre à ceux qui n’ont pas eu beaucoup de mal à se donner pour préserver leur statut social ?
>>Lire l'article : La France orange mécanique à Evry : "violée parce que toutes les Françaises sont des putes"<<
Si ce commentaire est cité, de préférence à d’autres, c’est qu’il résume de façon accablante la pensée des vestales médiatiques et politiques qui gardent jalousement le temple dédié à sainte Nigauderie. La France est donc la poule qui a fait et couvé l’œuf. Et c’est à elle qu’il convient de s’en prendre. Pas à l’œuf. Un remake de l’antique malédiction juive (« que son sang retombe sur nos têtes »). Assassins du Christ un jour, assassins du Christ toujours. La France coupable un jour, la France coupable toujours.
La France a parqué et entassé les immigrés dans des HLM ? Oui. Mais ils habitaient où, avant ? Chez eux, ou chez nous, dans des bidonvilles (il y en avait encore à Nanterre dans les années 60) crasseux, glauques, sans eau ni électricité. La France les a fait marner pour des salaires de misère ? Oui. Mais chez eux ils mouraient de faim, et la durée de vie de beaucoup de leurs enfants n’excédait souvent pas celle d’un papillon, faute de soins. L’administration française, les fonctionnaires des préfectures, les guichetières de la Sécu, les policiers n’étaient guère prévenants à leur égard ? Oui. Mais chez eux ils étaient traités comme du bétail, pas de Sécu, et les policiers locaux battaient et torturaient dans les commissariats.
Il n’est pas facile d’être immigré en France. Mais cela n’est facile nulle part. Les Italiens, qui sont venus chez nous chercher du travail, en ont fait l’amère expérience à Aigues-Mortes quand, au croisement des XIX et XXe siècles, nombre d’entre eux ont été tués dans une émeute xénophobe. Les Espagnols, des maçons venus construire nos maisons, des femmes de ménage, des concierges, ont été à peine mieux traités : des salaires de misère et des remarques peu flatteuses sur l’origine des espingouins. Les Juifs polonais, ou roumains, venus de leur ghetto, ont travaillé comme des malades dans des ateliers de confection dignes de Dickens, et cela dans une France où on ne se privait pas de crier : « À bas les métèques ! » et « Mort aux Juifs ! ». Sans oublier les Chinois d’aujourd’hui qui bossent dans des sous-sols puants en rêvant du Smic qu’ils n’ont pas.
Est-ce que quelqu’un, une association, un ministère, un SOS quelconque, un CFCM, un CRAN pourrait nous indiquer si les groupes humains cités ci-dessus ont manifesté par quelque moyen que ce soit un désir de vengeance, une haine de la France ? L’autre jour à la télévision, le philosophe Edgar Morin, qui, de manière himalayesque, illustre la phrase du général de Gaulle sur Pétain (« La vieillesse, quel naufrage ! »), apostrophait violemment Alain Finkielkraut. Il lui reprochait d’être « obsédé par les musulmans ». Et se demandait, sur un ton qui se voulait patelin, comment il était possible que « le fils d’un Juif polonais » si bien intégré refuse cette intégration aux Maghrébins.
Personne n’a interrompu Morin. On aurait pu cependant l’interroger afin de savoir combien de millions étaient les Juifs polonais débarqués en France. On aurait pu aussi lui demander s’il y avait sur la planète 1 milliard d’individus de la même religion ou de la même origine qu’eux. On aurait pu aussi l’interpeller et lui demander si le mot oumma avait son équivalent en yiddish ou en hébreu. On aurait pu… Un chiffre, ou plutôt deux, pour conclure. D’après la DGSE, 700 djihadistes français combattent en Syrie. Selon le juge antiterroriste Marc Trévidic, il faut au moins 70 000 islamistes radicaux pour que 10 % d’entre eux sautent le pas et passent à l’action. D’après certains spécialistes, c’est surtout en prison qu’ils basculent dans l’islamisme. Peut-être que ceux d’Évry et quelques autres ne devraient pas aller en prison…
samedi 22 février 2014
Immigration: Le modèle scandinave et ses limites
MORTENSRUD, Norway — Lise and Kjetil Ulvestrand came to this town south of Oslo in 2005 for the space, the views, the forest and the cheaper rents. Ms. Ulvestrand, a former development worker in Latin America and a social worker with Norway’s immigrants, says she is comfortable around foreigners and different cultures.
But as the number of immigrants, including Muslims, gradually increased in Mortensrud, she began to worry about her children and their education.
“I loved the forest and had friends, but ethnic Norwegians were moving out, so my children were losing friends,” she said. “After a while we discovered that when kids were 5 or 6, everyone moved out. We wanted a stable environment, and we had some questions about the social challenges at the school,” where the number of people who are not ethnic Norwegians was growing rapidly.
So the Ulvestrands decided last summer to move back into comfortable west Oslo, where she grew up. “I felt a bit guilty about moving, having worked in Latin America with minorities and defending their rights,” she said. “It wasn’t just ethnic Norwegians, it was anyone with resources moved out.”
Their concerns about immigration and perceptions that Islam is challenging prevailing national values are widely shared, both among some Norwegians on the left of the political spectrum, and among many on the right, who in September put the Conservative Party into office after eight years of government by Labor Party-led leftist coalitions.
In a nation that has long prided itself on its liberal sensibilities, the intensifying debate about immigration and its effects on national identity and the country’s social welfare system has been jarring — and has been focused on the anti-immigration Progress Party, which is part of the new Conservative-led government.
(...)
Asked about national values, Mr. Solvik-Olsen instead spoke of the kind of discomfort that the Ulvestrands felt here. “Some people feel they’re waking up one morning and their old neighborhood is gone,” he said. “Strangers move in and people don’t even understand what they’re saying; we have a generous welfare system, and you feel a stranger in your own neighborhood.” (...)
http://www.nytimes.com/2014/01/24/world/europe/anti-immigrant-party-norway.html
vendredi 21 février 2014
Avant l’invention des passeports
En ce centenaire de la guerre de 1914, célébrons l’âge d’or européen. Ce temps mythifié où l’Europe connaissait une monnaie commune – l’étalon-or – et où les citoyens traversaient librement le continent. Il suffit de lire ces lignes nostalgiques de l’écrivain juif autrichien Stefan Zweig : « Je m’amuse toujours de l’étonnement des jeunes quand je leur raconte qu’avant 1914, je voyageais en Inde et en Amérique sans posséder de passeport, sans même en avoir jamais vu un. On montait dans le train, on en descendait sans rien demander, sans qu’on ne vous demandât rien », écrit-il dans « Le Monde d’hier, souvenirs d’un Européen ». « Il n’y avait pas de permis, pas de visas, pas de mesures tracassières : ces frontières (…) ne représentaient rien que des lignes symboliques qu’on traversait avec autant d’insouciance que le méridien de Greenwich. » La Grande Guerre eut raison de l’étalon-or et de la liberté d’aller et venir (...)
lemonde.fr
lemonde.fr
vendredi 10 janvier 2014
LES FILMS FRANÇAIS NE SONT PAS RENTABLES
Deux jours avant que le CNC (Centre national du cinéma) présente, le 8 janvier, une étude sur la rentabilité des films français, le site de BFM Business publie la sienne. Ce n'est pas reluisant: seuls 10% des films français sortis en salles en 2013 sont rentables, selon BFM Business.
«Sur les 20 plus gros budgets de l'année (L'Ecume des jours, Jappeloup, Boule et Bill, En solitaire, Möbius...), aucun n'atteint le seuil de rentabilité.»
BFM souligne même que Turf, Au bonheur des ogres, ou Gibraltar ont rapporté «moins de 10% des sommes investies».
Les pires échecs sont ceux du Premier homme adaptation d'un roman inachevé d'Albert Camus, avec Jacques Gamblin et Denis Podalydès (coût: 10,3 millions d'euros, pour 36.000 spectateurs, «soit une rentabilité estimée de seulement... 2%» selon BFM Business) Attila Marcel, de Sylvain Chomet (44.000 spectateurs pour un budget de 7,2 millions d'euros, rentabilité établie à 3,6%; Angélique, remake d'Angélique marquise des anges a fait 104.000 entrées pour un budget de 15,75 millions d'euros (le film est encore en salles).
En 2012, selon des précédents calculs de BFM Business,86% des films français avaient perdu de l'argent.
http://www.slate.fr/culture/81965/films-francais-rentabilit%C3%A9
Les journalistes cinéma du "Figaro" sont désormais privés de projections presse pour les films distribués par Gaumont et Pathé. En cause : leurs critiques jugées trop négatives.
Dans un article intitulé "Pas de tomates pour les navets", plusieurs journalistes du Figaro ont ainsi dénoncé avec ironie cette situation. "Les critiques sont des gens méchants. Parfois, ils écrivent du mal des gentils films. Parfois même, ils osent dire qu'ils ne sont pas tous des chefs-d'oeuvre. Pire, ils ne soutiennent pas systématiquement les longs métrages produits et distribués par les firmes Pathé et Gaumont. Qui n'ont rien contre la critique, pas du tout, du moment qu'elle tartine sur la qualité de leur réalisation" ont-ils raillé.
Dans un article intitulé "Pas de tomates pour les navets", plusieurs journalistes du Figaro ont ainsi dénoncé avec ironie cette situation. "Les critiques sont des gens méchants. Parfois, ils écrivent du mal des gentils films. Parfois même, ils osent dire qu'ils ne sont pas tous des chefs-d'oeuvre. Pire, ils ne soutiennent pas systématiquement les longs métrages produits et distribués par les firmes Pathé et Gaumont. Qui n'ont rien contre la critique, pas du tout, du moment qu'elle tartine sur la qualité de leur réalisation" ont-ils raillé.
Inscription à :
Articles (Atom)