Une carte bleue pour les travailleurs migrants qualifiés de l'UE
Les représentants des Etats membres de l'Union européenne se sont mis d'accord sur les modalités d'une "carte bleue" européenne similaire à la carte verte américaine:
Ce dispositif est destiné à faciliter l'entrée sur le marché du travail de l'UE de travailleurs migrants qualifiés issus de pays en voie de développement.
Les 27 Etats membres de l'UE espèrent qu'il permettra à l'Europe d'être plus compétitive face aux Etats-Unis et aux autres économies occidentales pour attirer des travailleurs diplômés dans des secteurs tels que les nouvelles technologies ou la santé.
Les analystes considèrent néanmoins que cette "carte bleue" ne sera pas un rival sérieux pour la carte verte américaine car elle n'est valide que dans un Etat à la fois et ne permet pas la liberté de mouvement sur le marché unique européen.
Les travailleurs migrants qualifiés représentent environ 1,7% des travailleurs immigrés sur le territoire de l'Union européenne, contre 9,9% en Australie, 7,3% au Canada et 3,2% aux Etats-Unis.
Voici les principales caractéristiques de ce dispositif, qui entrera en vigueur 30 mois après avoir été ratifié par les Etats membres de l'UE, au cours des prochaines semaines :
- les travailleurs migrants qualifiés pourront obtenir plus rapidement un permis de travail et il leur sera également plus facile d'être rejoints par leur famille, d'obtenir un logement social et d'obtenir un statut de résident de long-terme.
- Après 18 mois passés à travailler avec une "carte bleue" dans l'un des 27 Etats membres, il sera possible au travailleur migrant de s'établir, ainsi que sa famille, dans un autre Etat de l'UE, sous la condition de demander une nouvelle carte bleue dans son nouveau pays de résidence.
- Pour être éligible à ce dispositif, les migrants doivent se voir proposer un emploi avec un salaire brut annuel excédant 1,5 fois le salaire moyen dans le pays concerné. Ce chiffre tombe à 1,2 fois le salaire moyen dans les secteurs avec de gros besoins de main d'oeuvre.
- Les travailleurs demandant cette "carte bleue" doivent disposer au minimum d'un diplôme de niveau baccalauréat ou de cinq ans d'expérience professionnelle à un niveau comparable.
- Les gouvernements se réservent le droit de refuser d'émettre une "carte bleue" en cas de problèmes sur leur marché du travail ou si leurs quotas nationaux sont dépassés.
- Chaque Etat membre de l'UE a également la faculté de décider la durée de validité d'une "carte bleue", avec un maximum de quatre ans. Celle-ci demeure néanmoins valide pour une durée de trois mois si le migrant perd son emploi.
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