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A peine rentré de Copenhague, les scientifiques, étudiants et activistes américains feront imprimer le portrait d’Al Gore sur des tee-shirts achetés dans des usines chinoises qui exploitent les enfants. Ils brancheront leurs climatiseurs dans l’appartement car, décidément, ce réchauffement est une plaie.
Certains adeptes français de la lutte contre le réchauffement se réuniront en décembre autour d’un bon repas, avec, en entrée, une salade de tomates bio ornée de quelque brins de ciboulette pour faire joli. L’empreinte carbone de ce kilo de tomates équivaudra à celle d’un enfant du Mali pendant une période de 5 ans mais ils auront le sentiment du devoir accompli.
A la fin du repas, l’alcool aidant, ils se remémoreront leurs marches silencieuses aux abords du Palais de Copenhague en savourant la salade de kiwis et de mangue, lesquels fruits auront fait 12 heures d’avion pour parvenir jusqu’à leurs petites tables de petits agitateurs aux petites idées.
Ils prendront la décision unanime et courageuse de mettre au bas de leurs courriels la mention « pensez à la planète, n’imprimez ce mail qu’en cas de nécessité » et réfléchiront à leur futur investissement dans une table en teck pour le jardin d'été.
Quand l’un d’entre eux, un peu plus conscient que les autres, leur répondra « déforestation », ils roteront faiblement et affirmeront, d’une voix avinée, qu’ils ne prendront que des meubles issus de l’exploitation « duraaaaaable ».
Il faut 5 minutes pour abattre un arbre et 60 ans pour que son équivalent atteigne la taille adulte. Ou est le durable dans cette affaire, sinon dans la poche d’entreprises véreuses qui ont senti le bon filon ? Décidément, les vrais écolos ne sont pas allés à Copenhague.
Les hommes politiques et chefs d’Etat, clou du spectacle de la capitale danoise, viendront apposer leur signature sur un document qui ne les engage en rien puisqu’il n’aura aucune valeur contraignante. (...)
Les pays que l’on dit émergeants repartiront avec la ferme assurance que la faute est entièrement à attribuer aux pays développés et obtiendront toute l’aide qu’ils voudront pour croître, sans donner l’assurance qu’ils lutteront contre la corruption car le temps est compté, comprenez-vous !
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Primo
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Le Canard Enchainé du 23.12.09 m'apprend que Cécile Duflot a préféré voyager en train pour se rendre à Copenhague, c'est bon pour la com' (15h de trajet.) MAIS pour le retour, la brave coco aux idées aussi large que son cul, a décidé de prendre l'avion (2h de vol,eh oui + pratique!) avant de se rendre en vacances avec sa petite famille aux Maldives (12h d'avion)
Aaaa le foutage de gueule...
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