LE MONDE
La France, qui passe souvent pour un pays où l'on travaille peu, n'a pas totalement usurpé sa réputation : selon une étude de l'Insee, intitulée "Soixante ans de réduction du temps de travail dans le monde", rendue publique mercredi 13 janvier, elle affichait, en 2007, une durée moyenne de travail de 1 559 heures par an, ce qui la place au huitième rang d'un panel regroupant dix pays développés – le Japon, les Etats-Unis, la République de Corée, les Pays-Bas, l'Allemagne, l'Italie, la Suède, le Royaume-Uni et l'Espagne.
Les Français travaillent un peu plus que les Néerlandais ou les Allemands, mais nettement moins que les Espagnols, les Japonais, les Coréens ou les Américains, qui détiennent les records de durée du travail.
En France comme dans la plupart des pays développés, le temps de travail a fortement baissé depuis la fin de la seconde guerre mondiale. De 1950 à 2007, la durée moyenne annuelle est ainsi passée de 2 230 à 1 559 heures, ce qui représente un recul de 30%.
Selon les auteurs de l'étude, Gérard Bouvier et Fatoumata Diallo, cette baisse est liée à la fois au développement du salariat, à la diminution de la durée hebdomadaire collective du travail, à l'augmentation des jours de congés et à la progression du temps partiel.
Dans les années qui suivent la Libération, le déclin de l'agriculture, qui impose des emplois du temps très chargés, est, en France, le principal facteur de la baisse du temps de travail.
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le développement du travail partiel devient, à partir des années 1990, le moteur essentiel de la baisse du temps de travail. En France, de 1990 à 1998, la part des salariés à temps partiel explose, passant de 9,5 % à 15 %. Très répandu dans le secteur des services, le temps partiel, qui concerne principalement les femmes, est souvent subi dans les professions peu qualifiées.
Il se développe cependant dans tous les pays développés : en 2007, il représentait 13 % des emplois aux Etats-Unis, 17 en France, 19 % au Japon, 25 % en Allemagne, au Royaume-Uni et en Suède, 47 % aux Pays-Bas.
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