«Les choses ne bougent pas.» D’après Michel Tubiana, président d’honneur de la Ligue des droits de l’homme (LDH), la circulaire que Brice Hortefeux a envoyée, le 9 février, aux préfets, pour leur demander de faciliter la délivrance de papiers d’identité aux Français nés à l’étranger ou de parents nés à l’étranger, n’a eu aucun effet. «Les choses ne pouvaient pas changer, explique-t-il. Les guichetiers sont élevés dans une culture de la suspicion. Ils n’ont pas reçu de formation au droit de la nationalité. Ils ne vont pas changer d’attitude du jour au lendemain. D’autant qu’ils ne lisent pas les circulaires du ministère de l’Intérieur. Et qu’ils n’en savent que ce que leur chef de bureau leur aura résumé.»
Michel Tubiana s’exprimait, hier, lors d’une conférence de presse organisée par la LDH. Le 18 janvier, cette association a lancé - avec le cinéaste Daniel Karlin - un appel pour que le gouvernement «rétablisse un traitement normal et égal pour tous de la délivrance des pièces d’identité». Cet appel a recueilli 10 206 signatures.
(...)
http://www.liberation.fr/societe/0101621552-des-francais-toujours-en-quete-d-identite
samedi 27 février 2010
mardi 23 février 2010
Couch Potato Olympics
The Daily Beast a lancé une autre sorte de compétition : le "Couch Potato Olympics". Cette compétition avait pour but de déterminer quelles nationalités étaient les plus paresseuses. Pour établir ce classement, les critères étaient clairs et regroupaient le nombre moyen de calories ingurgitées quotidiennement, le nombre d'heures passées quotidiennement devant la télévision, le pourcentage des individus pratiquant un sport, et celui des personnes utilisant Internet explique Rtlinfo.be. Ainsi, grâce à l'étude de ces critères et des résultats, il semblerait que ce soient les Américains qui seraient les plus paresseux. Ce résultat est notamment dû à leurs scores très importants concernant le nombre de calories ingurgitées chaque jour et le nombre d'heures passées devant le petit écran. La deuxième place est attribuée au Canada, puis à la Belgique et la Turquie. La Grande-Bretagne clôt le Top 5.
dimanche 21 février 2010
UK: Jobless migrants living in shanty towns offered free flights home
Homeless east European migrants are being offered free flights back to their home country by a government-funded scheme set up to combat the rise of shanty towns in rural Britain.
The scheme, known as the National Reconnection Service, is expected to cost about £150,000 and is being trialled in Boston, Lincolnshire, and Peterborough, Cambridgeshire, two towns that have experienced a large influx of migrants seeking work.
In 2008, the government said that a quarter of Boston's population was made up of migrants and that 65 languages could be heard in the streets and fields of the county. Workers came to the Lincolnshire town to pick fruit and vegetables, but the jobs dried up during the recession and many migrants returned home.
However, a significant number have remained, hoping that things would get better. As the economy faltered, some found themselves without work or any entitlement to social security benefits. Ultimately, a number became homeless. As a result, some of Boston's residents now speak of a new phenomenon – shanty towns.
Boston's authorities have become so concerned that they have enlisted the assistance of Crime Reduction Initiatives (CRI), an organisation funded by government and local authorities, designed to address the causes of disorder in communities. Its job is to assess the homeless and ascertain if they can get state benefits. If they are not eligible, they can be offered a one-way ticket back to their country of origin.
(...)
http://www.guardian.co.uk/uk/2010/feb/07/shanthy-town-migrants-free-flights
The scheme, known as the National Reconnection Service, is expected to cost about £150,000 and is being trialled in Boston, Lincolnshire, and Peterborough, Cambridgeshire, two towns that have experienced a large influx of migrants seeking work.
In 2008, the government said that a quarter of Boston's population was made up of migrants and that 65 languages could be heard in the streets and fields of the county. Workers came to the Lincolnshire town to pick fruit and vegetables, but the jobs dried up during the recession and many migrants returned home.
However, a significant number have remained, hoping that things would get better. As the economy faltered, some found themselves without work or any entitlement to social security benefits. Ultimately, a number became homeless. As a result, some of Boston's residents now speak of a new phenomenon – shanty towns.
Boston's authorities have become so concerned that they have enlisted the assistance of Crime Reduction Initiatives (CRI), an organisation funded by government and local authorities, designed to address the causes of disorder in communities. Its job is to assess the homeless and ascertain if they can get state benefits. If they are not eligible, they can be offered a one-way ticket back to their country of origin.
(...)
http://www.guardian.co.uk/uk/2010/feb/07/shanthy-town-migrants-free-flights
jeudi 18 février 2010
Le français rend intelligent !
Verbes irréguliers, accords improbables, genres arbitraires, tous les grammairiens le disent : le français est une langue difficile. Et si cette complexité expliquait les performances des mathématiciens francophones ?
Le français est une langue "épouvantablement difficile, compliquée, pleine de nœuds", reconnaît l'écrivain Claude Duneton dans sa chronique du Figaro Littéraire. Regardez tous "ses verbes irréguliers, ses participes inaccordables, ses adjectifs incontrôlés, ses pluriels singuliers, ses temps désuets". Sans parler des genres, totalement arbitraires. Pourquoi la table et le bureau, la rose et le lys ? Même les grammairiens se plaignent de la difficulté du français. S'amusant à prendre le contrepied de ce constat largement partagé, Claude Duneton fait une "supposition parfaitement gratuite" : "et si cette subtilité, justement, ce côté dentelle, faisait une des forces secrètes du français ? (…) Si cette langue favorisait le développement de l'esprit mathématique ?" Cela permettrait d'expliquer un grand mystère: le fait que "les mathématiciens français, francophones, sont à la pointe de la recherche, mondialement".
http://www.presseurop.eu/fr/content/article/8431-le-francais-rend-intelligent
Le français est une langue "épouvantablement difficile, compliquée, pleine de nœuds", reconnaît l'écrivain Claude Duneton dans sa chronique du Figaro Littéraire. Regardez tous "ses verbes irréguliers, ses participes inaccordables, ses adjectifs incontrôlés, ses pluriels singuliers, ses temps désuets". Sans parler des genres, totalement arbitraires. Pourquoi la table et le bureau, la rose et le lys ? Même les grammairiens se plaignent de la difficulté du français. S'amusant à prendre le contrepied de ce constat largement partagé, Claude Duneton fait une "supposition parfaitement gratuite" : "et si cette subtilité, justement, ce côté dentelle, faisait une des forces secrètes du français ? (…) Si cette langue favorisait le développement de l'esprit mathématique ?" Cela permettrait d'expliquer un grand mystère: le fait que "les mathématiciens français, francophones, sont à la pointe de la recherche, mondialement".
http://www.presseurop.eu/fr/content/article/8431-le-francais-rend-intelligent
Plus belle la vie ailleurs
D'Allemagne, du Royaume-Uni ou des Pays-Bas, de plus en plus de gens choisissent d’émigrer sur d’autres continents pour trouver de meilleures conditions de vie. Une sorte d’exode qui menace l’avenir économique et social de leur pays d’origine.
Lorsque le trentenaire Ronald Kennedy parle des Pays-Bas, il utilise souvent l'adjectif "irrespirable". Originaire de Vlaardingen, une ville industrielle près de Rotterdam, il a étudié le journalisme à Utrecht. Le problème est qu’Utrecht est un noeud routier, au croisement de quatre autoroutes, où une maison avec une chambre au calme est perçue comme le summum du luxe. Les Pays-Bas, avec leurs 470 personnes au kilomètre carré, sont l’un des pays les plus densément peuplés au monde.La surpopulation est la principale raison de l'émigration néerlandaise. En 2008, près de 120000 personnes ont définitivement quitté le pays (sur une population totale de 16 millions). Selon les sondages, environ un Néerlandais sur trente envisage d’émigrer. Cette tendance touche aussi le Royaume-Uni et l’Allemagne, pays parmi les plus riches et les plus stables au monde, dont rêvent des millions de réfugiés d'Afrique et d'Asie. L’an dernier, l’Allemagne a été confrontée au chiffre record de 165 000 départs. En 2008, 318 000 citoyens britanniques se sont expatriés, 400 000 l’an dernier, et ils devraient être encore plus nombreux cette année.
Les retraités choisissent l'Espagne et les pays asiatiques pour la douceur du climat, et le faible coût de la vie qui leur assure un train de vie luxueux. Les pique-assiettes préfèrent les Caraïbes, avec des plages paradisiaques, le sexe facile et des drogues colombiennes bon marché. Mais la plupart des émigrés sont des personnes bien formées, d’âge moyen, vivant en famille, recherchant la tranquillité et plus d’espace. Ils fuient les métropoles européennes encombrées et inhospitalières pour se réfugier au Canada, aux Etats-Unis, en Australie et en Nouvelle-Zélande. C’est un exode de classes moyennes urbanisées, disent les sociologues. Les études menées par l'Institut néerlandais interdisciplinaire de démographie (NIDI) révèlent qu’un candidat à l’émigration sur trois est prêt à accepter une diminution de ses revenus. "Personne ne quitte l'Europe pour devenir millionnaire. Bien au contraire. En Australie et au Canada, les revenus moyens sont inférieurs à ceux du Royaume-Uni", remarque Frans Buysse, chef d'une entreprise de Culemborg spécialisée dans les formalités de visas. C’est donc plutôt une question de style de vie.
Une fuite de cerveaux inquiétante
Si les candidats à l’émigration prennent en compte leurs conditions de vie personnelle dans leur pays d’origine (notamment les salaires ou le logement), les études montrent qu'ils considèrent également la situation dans la sphère publique. La décision de partir peut ainsi être motivée par le refus des listes d'attente dans les hôpitaux, par la mauvaise qualité des écoles, la criminalité, ou encore par des conflits sociaux, souligne Harry van Dalen, professeur au NIDI et à l'Université de Tilburg. Ses travaux révèlent par exemple que les assassinats de l’excentrique politicien nationaliste Pim Fortuyn [en 2002], et du réalisateur Theo van Gogh tué pour ses prises de position anti-islamistes [en 2004], ont été décisifs pour la vague d'émigration des Néerlandais. Beaucoup ont estimé que ces attaques avaient définitivement ébranlé le mythe de leur pays, considéré comme le plus libéral au monde. En Allemagne, les terres lointaines attirent les élites, mais aussi les masses populaires. Les séries télévisées retraçant la vie quotidienne des émigrés sont très en vogue ces derniers temps. La télévision privée VOX a anticipé cette tendance en diffusant depuis 2006 une émission intitulée : "Goodbye Deutschland!".Un livre de conseils pratiques pour partir a été par ailleurs publié l’année dernière sous ce même titre.
"Cette fuite des cerveaux est très dangereuse. Dans quatre ans, l'économie allemande manquera de 330.000 diplômés d’études supérieures", met en garde Reiner Klingholz, de l'Institut berlinois pour la population et le développement. D’ores et déjà, une thèse de sciences sur sept écrites par un Allemand est soutenue aux Etats-Unis, et trois lauréats allemands du prix Nobel sur quatre vivent outre-Atlantique. Les volontaires pour remplacer tous ces émigrés ne manquent pas, mais la majorité des immigrés qui viennent en Europe sont des travailleurs non qualifiés. L’Etat est ainsi doublement pénalisé : d’une part en formant des spécialistes qui développeront leurs talents à l’étranger, d’autre part en finançant les formations linguistiques et professionnelles des travailleurs étrangers.
http://www.presseurop.eu/fr/content/article/192431-plus-belle-la-vie-ailleurs
Lorsque le trentenaire Ronald Kennedy parle des Pays-Bas, il utilise souvent l'adjectif "irrespirable". Originaire de Vlaardingen, une ville industrielle près de Rotterdam, il a étudié le journalisme à Utrecht. Le problème est qu’Utrecht est un noeud routier, au croisement de quatre autoroutes, où une maison avec une chambre au calme est perçue comme le summum du luxe. Les Pays-Bas, avec leurs 470 personnes au kilomètre carré, sont l’un des pays les plus densément peuplés au monde.La surpopulation est la principale raison de l'émigration néerlandaise. En 2008, près de 120000 personnes ont définitivement quitté le pays (sur une population totale de 16 millions). Selon les sondages, environ un Néerlandais sur trente envisage d’émigrer. Cette tendance touche aussi le Royaume-Uni et l’Allemagne, pays parmi les plus riches et les plus stables au monde, dont rêvent des millions de réfugiés d'Afrique et d'Asie. L’an dernier, l’Allemagne a été confrontée au chiffre record de 165 000 départs. En 2008, 318 000 citoyens britanniques se sont expatriés, 400 000 l’an dernier, et ils devraient être encore plus nombreux cette année.
Les retraités choisissent l'Espagne et les pays asiatiques pour la douceur du climat, et le faible coût de la vie qui leur assure un train de vie luxueux. Les pique-assiettes préfèrent les Caraïbes, avec des plages paradisiaques, le sexe facile et des drogues colombiennes bon marché. Mais la plupart des émigrés sont des personnes bien formées, d’âge moyen, vivant en famille, recherchant la tranquillité et plus d’espace. Ils fuient les métropoles européennes encombrées et inhospitalières pour se réfugier au Canada, aux Etats-Unis, en Australie et en Nouvelle-Zélande. C’est un exode de classes moyennes urbanisées, disent les sociologues. Les études menées par l'Institut néerlandais interdisciplinaire de démographie (NIDI) révèlent qu’un candidat à l’émigration sur trois est prêt à accepter une diminution de ses revenus. "Personne ne quitte l'Europe pour devenir millionnaire. Bien au contraire. En Australie et au Canada, les revenus moyens sont inférieurs à ceux du Royaume-Uni", remarque Frans Buysse, chef d'une entreprise de Culemborg spécialisée dans les formalités de visas. C’est donc plutôt une question de style de vie.
Une fuite de cerveaux inquiétante
Si les candidats à l’émigration prennent en compte leurs conditions de vie personnelle dans leur pays d’origine (notamment les salaires ou le logement), les études montrent qu'ils considèrent également la situation dans la sphère publique. La décision de partir peut ainsi être motivée par le refus des listes d'attente dans les hôpitaux, par la mauvaise qualité des écoles, la criminalité, ou encore par des conflits sociaux, souligne Harry van Dalen, professeur au NIDI et à l'Université de Tilburg. Ses travaux révèlent par exemple que les assassinats de l’excentrique politicien nationaliste Pim Fortuyn [en 2002], et du réalisateur Theo van Gogh tué pour ses prises de position anti-islamistes [en 2004], ont été décisifs pour la vague d'émigration des Néerlandais. Beaucoup ont estimé que ces attaques avaient définitivement ébranlé le mythe de leur pays, considéré comme le plus libéral au monde. En Allemagne, les terres lointaines attirent les élites, mais aussi les masses populaires. Les séries télévisées retraçant la vie quotidienne des émigrés sont très en vogue ces derniers temps. La télévision privée VOX a anticipé cette tendance en diffusant depuis 2006 une émission intitulée : "Goodbye Deutschland!".Un livre de conseils pratiques pour partir a été par ailleurs publié l’année dernière sous ce même titre.
"Cette fuite des cerveaux est très dangereuse. Dans quatre ans, l'économie allemande manquera de 330.000 diplômés d’études supérieures", met en garde Reiner Klingholz, de l'Institut berlinois pour la population et le développement. D’ores et déjà, une thèse de sciences sur sept écrites par un Allemand est soutenue aux Etats-Unis, et trois lauréats allemands du prix Nobel sur quatre vivent outre-Atlantique. Les volontaires pour remplacer tous ces émigrés ne manquent pas, mais la majorité des immigrés qui viennent en Europe sont des travailleurs non qualifiés. L’Etat est ainsi doublement pénalisé : d’une part en formant des spécialistes qui développeront leurs talents à l’étranger, d’autre part en finançant les formations linguistiques et professionnelles des travailleurs étrangers.
http://www.presseurop.eu/fr/content/article/192431-plus-belle-la-vie-ailleurs
mardi 16 février 2010
La gauche désincarnée au Chili
(...)
« Vous avez eu la politique économique qu’il fallait. (..) Votre pays en tire tous les bénéfices. (…) Il y a là pour nous tous de quoi respirer. Ce que vous avez apporté à votre pays, dans un modèle démocratique exemplaire, est exactement ce dont le monde a besoin ». Qui parle ainsi à Michelle Bachelet, la Présidente socialiste du Chili, lors de sa visite en France le 2 juin 2009 ? Réponse : Laurence Parisot, la Présidente du MEDEF.
Zéro pointé en répartition des richesses
Ainsi, va le Chili d’aujourd’hui. Le patronat du monde entier approuve et applaudit la politique qui y est menée et montre ce pays et ses dirigeants comme des exemples. En ce qui concerne le peuple chilien, la situation est un peu plus complexe, voire très différente. En dépit des commentaires élogieux, repris complaisamment par la presse française, expliquant que la Présidente actuelle bénéficie de 80 % d’opinion favorable (n’a-t-on pas connu cela en France à la fin du mandat de Jacques Chirac ?), les conditions d’existence de la population restent difficiles. La précarité est généralisée, le code du travail bien peu contraignant, l’accès aux soins limité pour les plus modestes et l’éducation un marché sur lequel prospèrent des écoles privées.
En janvier 2007, le quotidien La Nacion, journal pourtant proche du pouvoir, a publié une étude démontrant que 60 % des Chiliens sont encore pauvres ou très pauvres. A l’inverse, ces vingt dernières années, depuis la fin de la dictature en 1989, le pays s’est considérablement enrichi. Durant la décennie 90, la richesse nationale a progressé de 96,4 %, soit une croissance de près de 8 points par an. Certains commentateurs ébahis ont alors montré le Chili comme « le jaguar de l’Amérique latine ». Mais cette croissance stupéfiante n’a pas profité à tous, loin de là. Qu’on en juge. Les 20 % des chiliens les plus riches du pays possèdent près de 70 % de la richesse nationale, et les 20 % les plus pauvres seulement 3 %. Ce déséquilibre est tel que selon l’ONU, le Chili est à présent un des pays ayant la plus mauvaise répartition des richesses au monde. Il est placé au 112e rang mondial sur 124 pays ! Voilà un triste record qui ne semble pas déranger notre Présidente du MEDEF.
Un pays sans gauche
Cette situation est la conséquence d’une politique mise en place depuis deux décennies par la Concertacion, une alliance entre la Démocratie-Chrétienne et le Parti socialiste. Depuis la fin de la dictature, la Concertacion dirige le pays de façon ininterrompue. Les élections présidentielles, dont le premier tour a eu lieu le 13 décembre dernier, pouvait être l’occasion pour les socialistes d’en finir avec cette alliance et de proposer un changement de cap afin de combattre les profondes inégalités qui minent le pays. Pour cela, il aurait fallu proposer une politique volontaire de redistribution des richesses, bref une politique de gauche. Mais, comment le faire avec la Démocratie-Chrétienne qui ne se réclame pas de la gauche mais du centre-droit ? L’exercice ainsi posé était impossible à résoudre. De toute façon, les socialistes n’ont pas tenté de le faire. Ils ont fait le choix, cette fois-ci, de soutenir, dès le premier tour, le Démocrate-Chrétien Eduardo Frei, lui-même ancien Président du Chili de 1994 à 2000. C’est dire la faible volonté de changement qui les animait.
(...)
A Santiago comme à Paris, qu’on se le dise, quand la gauche n’est pas la gauche, c’est toujours la droite qui gagne.
http://www.bakchich.info/La-gauche-desincarnee-au-Chili,09610.html
« Vous avez eu la politique économique qu’il fallait. (..) Votre pays en tire tous les bénéfices. (…) Il y a là pour nous tous de quoi respirer. Ce que vous avez apporté à votre pays, dans un modèle démocratique exemplaire, est exactement ce dont le monde a besoin ». Qui parle ainsi à Michelle Bachelet, la Présidente socialiste du Chili, lors de sa visite en France le 2 juin 2009 ? Réponse : Laurence Parisot, la Présidente du MEDEF.
Zéro pointé en répartition des richesses
Ainsi, va le Chili d’aujourd’hui. Le patronat du monde entier approuve et applaudit la politique qui y est menée et montre ce pays et ses dirigeants comme des exemples. En ce qui concerne le peuple chilien, la situation est un peu plus complexe, voire très différente. En dépit des commentaires élogieux, repris complaisamment par la presse française, expliquant que la Présidente actuelle bénéficie de 80 % d’opinion favorable (n’a-t-on pas connu cela en France à la fin du mandat de Jacques Chirac ?), les conditions d’existence de la population restent difficiles. La précarité est généralisée, le code du travail bien peu contraignant, l’accès aux soins limité pour les plus modestes et l’éducation un marché sur lequel prospèrent des écoles privées.
En janvier 2007, le quotidien La Nacion, journal pourtant proche du pouvoir, a publié une étude démontrant que 60 % des Chiliens sont encore pauvres ou très pauvres. A l’inverse, ces vingt dernières années, depuis la fin de la dictature en 1989, le pays s’est considérablement enrichi. Durant la décennie 90, la richesse nationale a progressé de 96,4 %, soit une croissance de près de 8 points par an. Certains commentateurs ébahis ont alors montré le Chili comme « le jaguar de l’Amérique latine ». Mais cette croissance stupéfiante n’a pas profité à tous, loin de là. Qu’on en juge. Les 20 % des chiliens les plus riches du pays possèdent près de 70 % de la richesse nationale, et les 20 % les plus pauvres seulement 3 %. Ce déséquilibre est tel que selon l’ONU, le Chili est à présent un des pays ayant la plus mauvaise répartition des richesses au monde. Il est placé au 112e rang mondial sur 124 pays ! Voilà un triste record qui ne semble pas déranger notre Présidente du MEDEF.
Un pays sans gauche
Cette situation est la conséquence d’une politique mise en place depuis deux décennies par la Concertacion, une alliance entre la Démocratie-Chrétienne et le Parti socialiste. Depuis la fin de la dictature, la Concertacion dirige le pays de façon ininterrompue. Les élections présidentielles, dont le premier tour a eu lieu le 13 décembre dernier, pouvait être l’occasion pour les socialistes d’en finir avec cette alliance et de proposer un changement de cap afin de combattre les profondes inégalités qui minent le pays. Pour cela, il aurait fallu proposer une politique volontaire de redistribution des richesses, bref une politique de gauche. Mais, comment le faire avec la Démocratie-Chrétienne qui ne se réclame pas de la gauche mais du centre-droit ? L’exercice ainsi posé était impossible à résoudre. De toute façon, les socialistes n’ont pas tenté de le faire. Ils ont fait le choix, cette fois-ci, de soutenir, dès le premier tour, le Démocrate-Chrétien Eduardo Frei, lui-même ancien Président du Chili de 1994 à 2000. C’est dire la faible volonté de changement qui les animait.
(...)
A Santiago comme à Paris, qu’on se le dise, quand la gauche n’est pas la gauche, c’est toujours la droite qui gagne.
http://www.bakchich.info/La-gauche-desincarnee-au-Chili,09610.html
lundi 15 février 2010
42 % des britanniques seraient prêts à s'expatrier s'ils en avaient la possibilité.
Les Britanniques sont moins fiers de leur pays
Les Britanniques ont une vision "profondément pessimiste" de l'état de leur pays, à en croire un sondage réalisé pour le quotidien conservateur The Times. Ils sont même 42 % à dire qu'ils seraient prêts à s'expatrier s'ils en avaient la possibilité. En outre, 64 % d'entre eux pensent que le Royaume-Uni va dans la mauvaise direction et 70 % sont d'accord avec le Parti conservateur pour penser que la société britannique est "en miettes" [broken society]. Les femmes, les travailleurs et les électeurs conservateurs sont les plus nombreux à dire qu'ils ont du mal à reconnaître le pays dans lequel ils vivent.
Courrier intl'
Les Britanniques ont une vision "profondément pessimiste" de l'état de leur pays, à en croire un sondage réalisé pour le quotidien conservateur The Times. Ils sont même 42 % à dire qu'ils seraient prêts à s'expatrier s'ils en avaient la possibilité. En outre, 64 % d'entre eux pensent que le Royaume-Uni va dans la mauvaise direction et 70 % sont d'accord avec le Parti conservateur pour penser que la société britannique est "en miettes" [broken society]. Les femmes, les travailleurs et les électeurs conservateurs sont les plus nombreux à dire qu'ils ont du mal à reconnaître le pays dans lequel ils vivent.
Courrier intl'
vendredi 12 février 2010
Cultural diplomacy "à la francaise"
(CNN)
French diplomats call it "soft power." But they know it's got real, hard value.
That's cultural diplomacy "a la francaise", the government-sponsored, multi-million dollar institutionalized campaign to spread, well, Frenchness throughout the world.
In an increasingly globalized planet where the English language and Hollywood dominate, the French are taking all things French very seriously.
And they're putting their money where their "bonjours" are.
The French foreign ministry -- and so the French taxpayer -- picks up the tab for roughly two-thirds of the budget for cultural diplomacy, ministry officials say, a sub-set of international diplomacy that diplomats consider ever more important.
It is estimated France spends a whopping $1.4 billion each year promoting its culture and language abroad. The number has to be estimated because the effort comes through a jumble of programs cutting across various government ministries, officials say.
At the Lycee Louis-Charles Dumais in Jakarta, Indonesia, for example, more French is spoken in the schoolyard than anything else. And that's because the lycee, or high school, is just one of 460 French primary and secondary schools operating in 130 countries outside France.
France has a quarter of a million students abroad, supported by its taxpayers, following the French national curriculum, most of whom are not citizens. That's just a small part of the country's cultural diplomacy.
The Ministry of Foreign Affairs has always considered that culture is a complete part of diplomacy
"It's sort of a global part of what diplomacy has to be," Gerald Candelle of the Alliance Francaise, told CNN. "The Ministry of Foreign Affairs has always considered that culture is also a complete part of this diplomacy."
In the last two years, the French government has stepped up its cultural diplomacy, officials say, trying to better coordinate and target its cultural efforts, putting new value on what is clearly believed to be an important tool.
Cultural diplomacy "also helps our enterprises, our companies," Delphine Borione, of the French foreign ministry, told CNN. "It helps also to attract students to France, it promotes better capacity and interaction in other countries, which are under the French model, so it contributes to French influence."
Within France, too, keeping French culture pure is also institutionalized.
L'Academie Francaise, or the French academy, is the country's leading body on all matters pertaining to the French language. It is an erudite group tasked with being the country's last word on the usages, vocabulary and grammar of French. Although it publishes an official French dictionary, its rulings are not binding.
L'Academie, established in 1635 by the court of King Louis XIII, has tried to prevent the encroaching Anglicization of the French language, which has come under increased pressure with the widespread availability of English media and popular culture, like television and movies.
The Academy recommended, for example, that some words borrowed from English -- walkman, software and email -- be avoided in favor of words derived from French. It has met with mixed success, however, and critics have complained the 40-member body whose members are known as "les immortels" is too conservative.
Part of the effort to expand French influence abroad has been conducted through the country's overseas media outlets, where there are also moves to consolidate and rejuvenate operations to give them a more focused mission.
"It's very important that we use not only TV, but Internet and whatever else, to tell other people in the world what our ideas are, what our debates are, what are values are," Christine Ockrent from the French Audio-Visual board told CNN.
In the Paris suburbs, a French dance troupe known as the Castafiore group is rehearsing for an upcoming tour of China.
The trip is part of the $48 million (€35 million) a government agency called Culture France is spending each year to send French artists abroad.
"We're the cherry on the cake," a member of the dance troupe told CNN. "France has a lot of commercial and economic exchanges, but this cultural one is the little plus that might make a difference."
French diplomats call it "soft power." But they know it's got real, hard value.
That's cultural diplomacy "a la francaise", the government-sponsored, multi-million dollar institutionalized campaign to spread, well, Frenchness throughout the world.
In an increasingly globalized planet where the English language and Hollywood dominate, the French are taking all things French very seriously.
And they're putting their money where their "bonjours" are.
The French foreign ministry -- and so the French taxpayer -- picks up the tab for roughly two-thirds of the budget for cultural diplomacy, ministry officials say, a sub-set of international diplomacy that diplomats consider ever more important.
It is estimated France spends a whopping $1.4 billion each year promoting its culture and language abroad. The number has to be estimated because the effort comes through a jumble of programs cutting across various government ministries, officials say.
At the Lycee Louis-Charles Dumais in Jakarta, Indonesia, for example, more French is spoken in the schoolyard than anything else. And that's because the lycee, or high school, is just one of 460 French primary and secondary schools operating in 130 countries outside France.
France has a quarter of a million students abroad, supported by its taxpayers, following the French national curriculum, most of whom are not citizens. That's just a small part of the country's cultural diplomacy.
The Ministry of Foreign Affairs has always considered that culture is a complete part of diplomacy
"It's sort of a global part of what diplomacy has to be," Gerald Candelle of the Alliance Francaise, told CNN. "The Ministry of Foreign Affairs has always considered that culture is also a complete part of this diplomacy."
In the last two years, the French government has stepped up its cultural diplomacy, officials say, trying to better coordinate and target its cultural efforts, putting new value on what is clearly believed to be an important tool.
Cultural diplomacy "also helps our enterprises, our companies," Delphine Borione, of the French foreign ministry, told CNN. "It helps also to attract students to France, it promotes better capacity and interaction in other countries, which are under the French model, so it contributes to French influence."
Within France, too, keeping French culture pure is also institutionalized.
L'Academie Francaise, or the French academy, is the country's leading body on all matters pertaining to the French language. It is an erudite group tasked with being the country's last word on the usages, vocabulary and grammar of French. Although it publishes an official French dictionary, its rulings are not binding.
L'Academie, established in 1635 by the court of King Louis XIII, has tried to prevent the encroaching Anglicization of the French language, which has come under increased pressure with the widespread availability of English media and popular culture, like television and movies.
The Academy recommended, for example, that some words borrowed from English -- walkman, software and email -- be avoided in favor of words derived from French. It has met with mixed success, however, and critics have complained the 40-member body whose members are known as "les immortels" is too conservative.
Part of the effort to expand French influence abroad has been conducted through the country's overseas media outlets, where there are also moves to consolidate and rejuvenate operations to give them a more focused mission.
"It's very important that we use not only TV, but Internet and whatever else, to tell other people in the world what our ideas are, what our debates are, what are values are," Christine Ockrent from the French Audio-Visual board told CNN.
In the Paris suburbs, a French dance troupe known as the Castafiore group is rehearsing for an upcoming tour of China.
The trip is part of the $48 million (€35 million) a government agency called Culture France is spending each year to send French artists abroad.
"We're the cherry on the cake," a member of the dance troupe told CNN. "France has a lot of commercial and economic exchanges, but this cultural one is the little plus that might make a difference."
jeudi 11 février 2010
Plus d'un policier sur dix est d'origine étrangère
Les enfants d'immigrés maghrébins et africains portant l'uniforme ne se sentent pas discriminés.
La police ressemble désormais à la France. Contrariant l'image d'un corps largement composé essentiellement de Blancs, venus de province, une étude inédite que Le Figaro a pu se procurer montre au contraire comment la diversité s'est installée ces dernières années sous l'uniforme. Un policier sur dix est d'origine étrangère. L'enquête lancée en 2008 par l'Observatoire de la diversité que Nicolas Sarkozy a créée lors de son passage Place Beauvau, dessine le portrait d'une police creuset, «loin des blagues de commissariat que l'on pouvait redouter», reconnaissent les chercheurs.
Quelque 4 500 fonctionnaires ont renvoyé un long questionnaire anonyme à l'Institut national des études démographiques (Ined) qui conduisait la recherche. Parmi eux, les trois quarts sont policiers, les autres travaillent dans l'administration. Les «métropolitains» représentent 79 % du personnel sondé. Les immigrés restent rares puisqu'il faut être devenu français pour entrer au ministère de l'Intérieur. Les fils d'immigrés européens, Portugais, Italiens, Espagnols représentent 6,7 % des fonctionnaires. Les enfants de Maghrébins et d'Africains forment eux 3,7 % des troupes, tandis que les Domiens (essentiellement des Antillais) que les enquêteurs ont voulu mettre à part, pour tester d'éventuelles discriminations sur la couleur de peau, représentent 9,2 % des sondés.
Cette diversification devrait se poursuivre puisque la plupart des fonctionnaires d'origine maghrébine et africaine ont été embauchés récemment. Ils représentent 6 % des recrues sur la dernière décennie. Cet afflux «de personnes issues de l'immigration maghrébine correspond en partie à l'arrivée sur le marché du travail des générations nées dans les années 1970», note François Héran, l'ancien directeur de l'Ined dans son rapport. «Toutefois, on observe une rupture de tendance en 1997 (…) qui correspond à la mise en œuvre de politiques actives de recrutement dans les zones urbaines sensibles (ZUS) et de l'ouverture de l'accès au corps des gardiens de la paix via le statut d'adjoints de sécurité (ADS)».
À l'époque, le ministre de l'Intérieur, Jean-Pierre Chevènement, voulait que la population puisse se reconnaître dans sa police. L'arrivée de ces jeunes venus des cités et cantonnés à des tâches simples avait d'abord suscité des réticences. Certains avaient été renvoyés suite à des infractions. «La police est réfractaire au changement, mais, dans le fond, elle a une immense capacité d'assimilation, car sa culture interne est forte», assure Patrice Ribeiro, secrétaire général adjoint de Synergie. Treize ans plus tard, «les apprentis sont bien intégrés, la police est à l'image du pays», se réjouit Henri-Michel Comet, le secrétaire général du ministère de l'Intérieur. Beaucoup d'ADS ont finalement passé un concours aménagé pour devenir fonctionnaire. Tandis que des prépas intégrées doivent faciliter l'accès au concours d'officiers ou de commissaires de candidats ceux venus des ZUS. «Les résultats sont plus lents car, cette fois, les concours restent les mêmes pour tous», reconnaît Patrice Ribeiro. «D'ailleurs personne ne voudrait d'un concours bradé.»
Globalement, l'évolution professionnelle des policiers issus de l'immigration se déroule «normalement», selon l'étude. «Même si nous manquons encore de recul», explique François Héran. Aujourd'hui les policiers d'origine maghrébine et africaine se sentent absolument comme leurs collègues au sein de l'institution. Ils ne signalent qu'une difficulté particulière : avec le public. Si 14 % des sondés disent subir de l'agressivité, ils sont 24 % parmi «les minorités visibles» et attribuent cette hostilité à leur couleur de peau. Un racisme essentiellement communautaire, semble-t-il : les jeunes des cités les considèrent comme des «traîtres». «Les policiers noirs sont appelés des bounty (en référence à la friandise bicolore, NDLR)», raconte le syndicaliste Patrice Ribeiro. «Pour les voyous, un policier reste un ennemi, quelle que soit sa couleur. En revanche, les gens normaux apprécient la diversité. Elle crée parfois de la proximité», reconnaît l'officier. Mais comme la hiérarchie du ministère, il refuse totalement «la police ethnique», telle qu'elle se pratique aux États-Unis ou encore au Royaume-Uni, où les forces de l'ordre reflètent le visage du quartier. À l'inverse, «nous veillons à composer des équipes invisibles, c'est-à-dire de toutes les couleurs, tous les genres».
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/02/10/01016-20100210ARTFIG00890-plus-d-un-policier-sur-dix-est-d-origine-etrangere-.php
La police ressemble désormais à la France. Contrariant l'image d'un corps largement composé essentiellement de Blancs, venus de province, une étude inédite que Le Figaro a pu se procurer montre au contraire comment la diversité s'est installée ces dernières années sous l'uniforme. Un policier sur dix est d'origine étrangère. L'enquête lancée en 2008 par l'Observatoire de la diversité que Nicolas Sarkozy a créée lors de son passage Place Beauvau, dessine le portrait d'une police creuset, «loin des blagues de commissariat que l'on pouvait redouter», reconnaissent les chercheurs.
Quelque 4 500 fonctionnaires ont renvoyé un long questionnaire anonyme à l'Institut national des études démographiques (Ined) qui conduisait la recherche. Parmi eux, les trois quarts sont policiers, les autres travaillent dans l'administration. Les «métropolitains» représentent 79 % du personnel sondé. Les immigrés restent rares puisqu'il faut être devenu français pour entrer au ministère de l'Intérieur. Les fils d'immigrés européens, Portugais, Italiens, Espagnols représentent 6,7 % des fonctionnaires. Les enfants de Maghrébins et d'Africains forment eux 3,7 % des troupes, tandis que les Domiens (essentiellement des Antillais) que les enquêteurs ont voulu mettre à part, pour tester d'éventuelles discriminations sur la couleur de peau, représentent 9,2 % des sondés.
Cette diversification devrait se poursuivre puisque la plupart des fonctionnaires d'origine maghrébine et africaine ont été embauchés récemment. Ils représentent 6 % des recrues sur la dernière décennie. Cet afflux «de personnes issues de l'immigration maghrébine correspond en partie à l'arrivée sur le marché du travail des générations nées dans les années 1970», note François Héran, l'ancien directeur de l'Ined dans son rapport. «Toutefois, on observe une rupture de tendance en 1997 (…) qui correspond à la mise en œuvre de politiques actives de recrutement dans les zones urbaines sensibles (ZUS) et de l'ouverture de l'accès au corps des gardiens de la paix via le statut d'adjoints de sécurité (ADS)».
À l'époque, le ministre de l'Intérieur, Jean-Pierre Chevènement, voulait que la population puisse se reconnaître dans sa police. L'arrivée de ces jeunes venus des cités et cantonnés à des tâches simples avait d'abord suscité des réticences. Certains avaient été renvoyés suite à des infractions. «La police est réfractaire au changement, mais, dans le fond, elle a une immense capacité d'assimilation, car sa culture interne est forte», assure Patrice Ribeiro, secrétaire général adjoint de Synergie. Treize ans plus tard, «les apprentis sont bien intégrés, la police est à l'image du pays», se réjouit Henri-Michel Comet, le secrétaire général du ministère de l'Intérieur. Beaucoup d'ADS ont finalement passé un concours aménagé pour devenir fonctionnaire. Tandis que des prépas intégrées doivent faciliter l'accès au concours d'officiers ou de commissaires de candidats ceux venus des ZUS. «Les résultats sont plus lents car, cette fois, les concours restent les mêmes pour tous», reconnaît Patrice Ribeiro. «D'ailleurs personne ne voudrait d'un concours bradé.»
Globalement, l'évolution professionnelle des policiers issus de l'immigration se déroule «normalement», selon l'étude. «Même si nous manquons encore de recul», explique François Héran. Aujourd'hui les policiers d'origine maghrébine et africaine se sentent absolument comme leurs collègues au sein de l'institution. Ils ne signalent qu'une difficulté particulière : avec le public. Si 14 % des sondés disent subir de l'agressivité, ils sont 24 % parmi «les minorités visibles» et attribuent cette hostilité à leur couleur de peau. Un racisme essentiellement communautaire, semble-t-il : les jeunes des cités les considèrent comme des «traîtres». «Les policiers noirs sont appelés des bounty (en référence à la friandise bicolore, NDLR)», raconte le syndicaliste Patrice Ribeiro. «Pour les voyous, un policier reste un ennemi, quelle que soit sa couleur. En revanche, les gens normaux apprécient la diversité. Elle crée parfois de la proximité», reconnaît l'officier. Mais comme la hiérarchie du ministère, il refuse totalement «la police ethnique», telle qu'elle se pratique aux États-Unis ou encore au Royaume-Uni, où les forces de l'ordre reflètent le visage du quartier. À l'inverse, «nous veillons à composer des équipes invisibles, c'est-à-dire de toutes les couleurs, tous les genres».
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/02/10/01016-20100210ARTFIG00890-plus-d-un-policier-sur-dix-est-d-origine-etrangere-.php
UK: Labour's 'secret plan' to lure migrants
"Voting trends indicate that migrants and their descendants are much more likely to vote Labour"
The Government has been accused of pursuing a secret policy of encouraging mass immigration for its own political ends.
The release of a previously unseen document suggested that Labour’s migration policy over the past decade had been aimed not just at meeting the country’s economic needs, but also the Government’s “social objectives”.
The paper said migration would “enhance economic growth” and made clear that trying to halt or reverse it could be “economically damaging”. But it also stated that immigration had general “benefits” and that a new policy framework was needed to “maximise” the contribution of migration to the Government’s wider social aims.
(...)
Last night, the Conservatives demanded an independent inquiry into the issue. It was alleged that the document showed that Labour had overseen a deliberate open-door policy on immigration to boost multi-culturalism.
The existence of the draft policy paper, which was drawn up by a Cabinet Office think tank and a Home Office research unit, was disclosed last year by Andrew Neather, a former adviser to Tony Blair, Jack Straw and David Blunkett.
He alleged at the time that the sharp increase in immigration over the past 10 years was partly due to a “driving political purpose: that mass immigration was the way that the Government was going to make the UK truly multi-cultural”.
However, the full document was made public only yesterday following a Freedom of Information request by Migrationwatch, a pressure group. A version of the paper was published in 2001, but most of the references to “social objectives” had been removed. In the executive summary alone, six out of eight uses of the phrase were deleted.
Labour has overseen an unprecedented rise in immigration, which has led to a rise of about three million in the UK population since 1997. Until recently, it accused opponents who called for tougher controls of playing the “race card”. Labour was forced to change its rhetoric amid concerns that the economic and social reality of immigration had alienated voters in its heartlands.
Gordon Brown pledged to secure “British jobs for British workers” as the recession led to a rise in unemployment and, just four months ago, he was accused of a U-turn when he insisted that it was “not racist” to discuss the issue.
The document released yesterday suggested that Labour originally pursued a different direction. It was published under the title “Migration: an economic and social analysis” but the removal of significant extracts suggested that officials or ministers were nervous over references to “social objectives”.
The original paper called for the need of a new framework for thinking about migration policy but the concluding phrase — “if we are to maximise the contribution of migration to the Government’s economic and social objectives” — was edited out.
Another deleted phrase suggested that it was “correct that the Government has both economic and social objectives for migration policy”.
Sir Andrew Green, the chairman of Migrationwatch, said the document showed that Mr Neather, who claimed ministers wanted to radically change the country and “rub the Right’s nose in diversity”, had been correct in his account of Labour’s immigration policy.
“Labour had a political agenda which they sought to conceal for initiating mass immigration to Britain,“ he said. “Why else would they be so anxious to remove any mention of social aspects?
“Only now that their working-class supporters are deserting them in droves have they started to talk about restricting immigration.”
Damian Green, the shadow immigration minister, accused the Government of having a secret policy. “This shows that Labour’s open-door immigration policy was deliberate, and ministers should apologise,” he said. “This makes it all the more important that there is a proper independent inquiry in the origins of this policy and whether ministers have been deceiving people.”
Jack Straw, who was home secretary when the paper was drawn up, has adamantly denied any secret plot and insisted that he had been tough on immigration.
Phil Woolas, the Immigration Minister, said the policy changes introduced in the 1997-2001 Parliament toughened immigration rules. “The reports confirm there is no evidence to back the idea there was an open-door policy,” he said. “The Government was criticised at the time for tightening the policy.”
Alan Johnson, the Home Secretary, will announce today moves to make it harder to earn citizenship.
http://www.telegraph.co.uk/news/uknews/immigration/7198329/Labours-secret-plan-to-lure-migrants.html
The Government has been accused of pursuing a secret policy of encouraging mass immigration for its own political ends.
The release of a previously unseen document suggested that Labour’s migration policy over the past decade had been aimed not just at meeting the country’s economic needs, but also the Government’s “social objectives”.
The paper said migration would “enhance economic growth” and made clear that trying to halt or reverse it could be “economically damaging”. But it also stated that immigration had general “benefits” and that a new policy framework was needed to “maximise” the contribution of migration to the Government’s wider social aims.
(...)
Last night, the Conservatives demanded an independent inquiry into the issue. It was alleged that the document showed that Labour had overseen a deliberate open-door policy on immigration to boost multi-culturalism.
The existence of the draft policy paper, which was drawn up by a Cabinet Office think tank and a Home Office research unit, was disclosed last year by Andrew Neather, a former adviser to Tony Blair, Jack Straw and David Blunkett.
He alleged at the time that the sharp increase in immigration over the past 10 years was partly due to a “driving political purpose: that mass immigration was the way that the Government was going to make the UK truly multi-cultural”.
However, the full document was made public only yesterday following a Freedom of Information request by Migrationwatch, a pressure group. A version of the paper was published in 2001, but most of the references to “social objectives” had been removed. In the executive summary alone, six out of eight uses of the phrase were deleted.
Labour has overseen an unprecedented rise in immigration, which has led to a rise of about three million in the UK population since 1997. Until recently, it accused opponents who called for tougher controls of playing the “race card”. Labour was forced to change its rhetoric amid concerns that the economic and social reality of immigration had alienated voters in its heartlands.
Gordon Brown pledged to secure “British jobs for British workers” as the recession led to a rise in unemployment and, just four months ago, he was accused of a U-turn when he insisted that it was “not racist” to discuss the issue.
The document released yesterday suggested that Labour originally pursued a different direction. It was published under the title “Migration: an economic and social analysis” but the removal of significant extracts suggested that officials or ministers were nervous over references to “social objectives”.
The original paper called for the need of a new framework for thinking about migration policy but the concluding phrase — “if we are to maximise the contribution of migration to the Government’s economic and social objectives” — was edited out.
Another deleted phrase suggested that it was “correct that the Government has both economic and social objectives for migration policy”.
Sir Andrew Green, the chairman of Migrationwatch, said the document showed that Mr Neather, who claimed ministers wanted to radically change the country and “rub the Right’s nose in diversity”, had been correct in his account of Labour’s immigration policy.
“Labour had a political agenda which they sought to conceal for initiating mass immigration to Britain,“ he said. “Why else would they be so anxious to remove any mention of social aspects?
“Only now that their working-class supporters are deserting them in droves have they started to talk about restricting immigration.”
Damian Green, the shadow immigration minister, accused the Government of having a secret policy. “This shows that Labour’s open-door immigration policy was deliberate, and ministers should apologise,” he said. “This makes it all the more important that there is a proper independent inquiry in the origins of this policy and whether ministers have been deceiving people.”
Jack Straw, who was home secretary when the paper was drawn up, has adamantly denied any secret plot and insisted that he had been tough on immigration.
Phil Woolas, the Immigration Minister, said the policy changes introduced in the 1997-2001 Parliament toughened immigration rules. “The reports confirm there is no evidence to back the idea there was an open-door policy,” he said. “The Government was criticised at the time for tightening the policy.”
Alan Johnson, the Home Secretary, will announce today moves to make it harder to earn citizenship.
http://www.telegraph.co.uk/news/uknews/immigration/7198329/Labours-secret-plan-to-lure-migrants.html
mercredi 10 février 2010
The world’s most indebted countries
When you think of the most indebted countries, who do you think of? You probably think of African countries such as Ethiopia, Malawi or Chad.
Those countries are all on the IMF’s list of heavily indebted countries.
If you add personal and public debt together, both government loans and private loans, credit card debts and mortgages, the results are a little different. The total amount owed to parties outside the country is called ‘external debt’. The top ten most indebted countries in the world by external debt looks like this:
1.United States – $13,703,567 million
2.United Kingdom – $10,450,ooo
3.Germany – $4,489,000
4.France – $4,396,000
5.Netherlands – $2,277,000
6.Ireland – $1,841,000
7.Japan – $1,492,000
8.Switzerland – $1,340,000
9.Belgium – $1,313,ooo
10.Spain – $1,313,000
http://makewealthhistory.org/2009/02/13/the-worlds-most-indebted-countries/
Those countries are all on the IMF’s list of heavily indebted countries.
If you add personal and public debt together, both government loans and private loans, credit card debts and mortgages, the results are a little different. The total amount owed to parties outside the country is called ‘external debt’. The top ten most indebted countries in the world by external debt looks like this:
1.United States – $13,703,567 million
2.United Kingdom – $10,450,ooo
3.Germany – $4,489,000
4.France – $4,396,000
5.Netherlands – $2,277,000
6.Ireland – $1,841,000
7.Japan – $1,492,000
8.Switzerland – $1,340,000
9.Belgium – $1,313,ooo
10.Spain – $1,313,000
http://makewealthhistory.org/2009/02/13/the-worlds-most-indebted-countries/
Tout le monde a gagné sous les gouvernements Lula, mais surtout les riches…
(...)
Le Brésil est un « pays de contrastes », comme on dit pudiquement. C’est, en réalité, un pays-continent profondément inégalitaire. Aujourd’hui, bien qu’ayant augmenté de près de 10 % depuis 2003 (de 6 % en prenant en compte l’inflation) sous les gouvernements présidés par Luiz Inácio Lula da Silva, le salaire minimum est seulement de 510 reais (environ 200 euros). Il ne permet à personne de vivre décemment.
Selon le coefficient de Gini, qui mesure la répartition des richesses dans un pays, le Brésil est l’un des plus mal placés, aux côtés du Guatemala, de la Colombie, du Chili, de l’Equateur, d’Haïti, du Honduras ou de la Zambie. Une infime minorité de la population concentre l’essentiel des richesses de cet Etat très riche en hydrocarbures, en terres, en biodiversité, etc.
Le bilan social et démocratique des deux mandats du président Lula est pourtant marqué par des avancées et des progrès indéniables.(...) « au Brésil, beaucoup d’avancées ont été obtenues pendant les 7 années de gouvernement Lula. L’Etat a été renforcé et a permis davantage de développement. Il y a eu une certaine redistribution des richesses et des progrès sociaux, notamment avec la revalorisation du salaire minimum et les politiques sociales comme la Bolsa familia (dispositif d’aide de l’Etat aux familles pauvres). L’intégration solidaire du continent a été stimulée ».
Cette dernière remarque fait référence au poids géopolitique déterminant du Brésil en Amérique latine avec la création de l’Union des nations sud-américaines (Unasur) et du Conseil de défense sud-américain en 2008, et avec diverses autres formes de résistance à l’hégémonie des Etats-Unis : accueil du président hondurien destitué, Manuel Zelaya, dans son ambassade à Tegucigalpa ; appui politique aux gouvernements du Venezuela, de la Bolivie et de l’Equateur, etc. On pourrait également ajouter que Brasilia prend ses distances avec Washington sur la scène internationale, notamment sur le dossier iranien.
(...) « beaucoup reste à faire. Les réformes structurelles capables d’enraciner les conquêtes démocratiques n’ont pas été effectuées et les profondes inégalités sociales qui perdurent depuis cinq siècles dans ce pays sont loin d’être résorbées ».
Dans un pays sorti de la dictature militaire en 1985, les politiques des gouvernements Lula ont également permis de démocratiser la vie publique, notamment en donnant un rôle accru aux syndicats et aux mouvements sociaux (développement des consultations, création de ministères, secrétariats et institutions sociales intégrant syndicats et autres organisations sociales). A cela s’ajoute le fait que l’ancien ouvrier métallurgiste de Sao Bernardo, devenu président de son pays, est un personnage politique hors normes dont la vie a été portée à l’écran dans le film Lula, O Filho do Brasil (« Lula, l'enfant du Brésil ») sorti en salles au début du mois de janvier. Sa cote de popularité (plus de 80 %) est sans précédent pour un président sortant.
Pour autant, l’avenir n’est pas assuré pour son parti, le Parti des travailleurs (PT), déjà en campagne pour les élections locales, législatives et présidentielle d’octobre prochain. Les gouvernements de Lula, en effet, n’ont pas remis en cause les structures économiques profondément inégalitaires du pays. Les entrepreneurs et les milieux financiers ont fait l’objet de toute la sollicitude du pouvoir : consolidation de l’alliance entre l’Etat et le lobby agroalimentaire qui a permis l’appropriation des terres par des entreprises multinationales (Monsanto, Syngenta, Cargill, Nestlé, BASF, Bayer, etc.) ; mise en place d’un modèle économique intégré au libre-échange mondial privilégiant l’agro-business et l’exportation au détriment de la sécurité alimentaire et de l’agriculture familiale ; financiarisation de l’économie qui a considérablement renforcé la pénétration du capital étranger et l’augmentation de la dette interne , etc. On estime que seulement 0,5 % du PIB est allé aux mesures de redistribution de la richesse, alors que le service de la dette interne (qui, principalement, va dans les poches de 20 à 30 000 familles) représente 6 ou 7 % du PIB…
Tout le monde a gagné sous les gouvernements Lula, mais surtout les riches…
(...)
http://www.marianne2.fr/Au-Bresil,-Lula-n-a-pas-d-heritier-evident_a185063.html
Le Brésil est un « pays de contrastes », comme on dit pudiquement. C’est, en réalité, un pays-continent profondément inégalitaire. Aujourd’hui, bien qu’ayant augmenté de près de 10 % depuis 2003 (de 6 % en prenant en compte l’inflation) sous les gouvernements présidés par Luiz Inácio Lula da Silva, le salaire minimum est seulement de 510 reais (environ 200 euros). Il ne permet à personne de vivre décemment.
Selon le coefficient de Gini, qui mesure la répartition des richesses dans un pays, le Brésil est l’un des plus mal placés, aux côtés du Guatemala, de la Colombie, du Chili, de l’Equateur, d’Haïti, du Honduras ou de la Zambie. Une infime minorité de la population concentre l’essentiel des richesses de cet Etat très riche en hydrocarbures, en terres, en biodiversité, etc.
Le bilan social et démocratique des deux mandats du président Lula est pourtant marqué par des avancées et des progrès indéniables.(...) « au Brésil, beaucoup d’avancées ont été obtenues pendant les 7 années de gouvernement Lula. L’Etat a été renforcé et a permis davantage de développement. Il y a eu une certaine redistribution des richesses et des progrès sociaux, notamment avec la revalorisation du salaire minimum et les politiques sociales comme la Bolsa familia (dispositif d’aide de l’Etat aux familles pauvres). L’intégration solidaire du continent a été stimulée ».
Cette dernière remarque fait référence au poids géopolitique déterminant du Brésil en Amérique latine avec la création de l’Union des nations sud-américaines (Unasur) et du Conseil de défense sud-américain en 2008, et avec diverses autres formes de résistance à l’hégémonie des Etats-Unis : accueil du président hondurien destitué, Manuel Zelaya, dans son ambassade à Tegucigalpa ; appui politique aux gouvernements du Venezuela, de la Bolivie et de l’Equateur, etc. On pourrait également ajouter que Brasilia prend ses distances avec Washington sur la scène internationale, notamment sur le dossier iranien.
(...) « beaucoup reste à faire. Les réformes structurelles capables d’enraciner les conquêtes démocratiques n’ont pas été effectuées et les profondes inégalités sociales qui perdurent depuis cinq siècles dans ce pays sont loin d’être résorbées ».
Dans un pays sorti de la dictature militaire en 1985, les politiques des gouvernements Lula ont également permis de démocratiser la vie publique, notamment en donnant un rôle accru aux syndicats et aux mouvements sociaux (développement des consultations, création de ministères, secrétariats et institutions sociales intégrant syndicats et autres organisations sociales). A cela s’ajoute le fait que l’ancien ouvrier métallurgiste de Sao Bernardo, devenu président de son pays, est un personnage politique hors normes dont la vie a été portée à l’écran dans le film Lula, O Filho do Brasil (« Lula, l'enfant du Brésil ») sorti en salles au début du mois de janvier. Sa cote de popularité (plus de 80 %) est sans précédent pour un président sortant.
Pour autant, l’avenir n’est pas assuré pour son parti, le Parti des travailleurs (PT), déjà en campagne pour les élections locales, législatives et présidentielle d’octobre prochain. Les gouvernements de Lula, en effet, n’ont pas remis en cause les structures économiques profondément inégalitaires du pays. Les entrepreneurs et les milieux financiers ont fait l’objet de toute la sollicitude du pouvoir : consolidation de l’alliance entre l’Etat et le lobby agroalimentaire qui a permis l’appropriation des terres par des entreprises multinationales (Monsanto, Syngenta, Cargill, Nestlé, BASF, Bayer, etc.) ; mise en place d’un modèle économique intégré au libre-échange mondial privilégiant l’agro-business et l’exportation au détriment de la sécurité alimentaire et de l’agriculture familiale ; financiarisation de l’économie qui a considérablement renforcé la pénétration du capital étranger et l’augmentation de la dette interne , etc. On estime que seulement 0,5 % du PIB est allé aux mesures de redistribution de la richesse, alors que le service de la dette interne (qui, principalement, va dans les poches de 20 à 30 000 familles) représente 6 ou 7 % du PIB…
Tout le monde a gagné sous les gouvernements Lula, mais surtout les riches…
(...)
http://www.marianne2.fr/Au-Bresil,-Lula-n-a-pas-d-heritier-evident_a185063.html
lundi 8 février 2010
Les Français possèderaient les plus grands sexes d’Europe
D'après une étude de l'Institut für Kondom-Beratung, entreprise de conseil en préservatifs, les hommes français possèderaient le plus long sexe d'Europe. En bas du classement, la Grèce.
http://fr.news.yahoo.com/55/20100205/tod-les-franais-possderaient-les-plus-gr-17baed7.html
http://fr.news.yahoo.com/55/20100205/tod-les-franais-possderaient-les-plus-gr-17baed7.html
samedi 6 février 2010
Dans quels pays vit-on le plus vieux ?
(...)
Le top du top, c’est le Japon ! Avec une espérance de vie à la naissance d’un peu plus de 82 ans. Étonnant a priori pour un pays hyperurbanisé et où la densité est l’une des plus fortes du monde occidentalisé. Mais il y fait bon vivre, incontestablement, puisque le nombre de Japonais vivant après 100 ans a plus que doublé ces six dernières années, atteignant un nombre record de 36 000 personnes en 2008.
Le top 5 est constitué ensuite de Singapour (un peu moins de 82 ans d’espérance de vie), de l’Australie (dans les mêmes eaux), du Canada (81 ans) et… de la France !
Eh oui, la France ! Pourquoi aller chercher ailleurs ce qui se trouve juste là, auprès de vous ! En France, on vit bien et vieux : 83,91 ans en moyenne pour les femmes et 78,89 ans pour les hommes. Pour le pays de la « bonne bouffe », du vin et du pastis, ce n’est pas mal (...)
http://fr.voyage.yahoo.com/p-promotions-2944305
Le top du top, c’est le Japon ! Avec une espérance de vie à la naissance d’un peu plus de 82 ans. Étonnant a priori pour un pays hyperurbanisé et où la densité est l’une des plus fortes du monde occidentalisé. Mais il y fait bon vivre, incontestablement, puisque le nombre de Japonais vivant après 100 ans a plus que doublé ces six dernières années, atteignant un nombre record de 36 000 personnes en 2008.
Le top 5 est constitué ensuite de Singapour (un peu moins de 82 ans d’espérance de vie), de l’Australie (dans les mêmes eaux), du Canada (81 ans) et… de la France !
Eh oui, la France ! Pourquoi aller chercher ailleurs ce qui se trouve juste là, auprès de vous ! En France, on vit bien et vieux : 83,91 ans en moyenne pour les femmes et 78,89 ans pour les hommes. Pour le pays de la « bonne bouffe », du vin et du pastis, ce n’est pas mal (...)
http://fr.voyage.yahoo.com/p-promotions-2944305
Raffarin à la rescousse de la langue française à l'ONU
AFP
L'ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a annoncé vendredi son intention de développer une "intransigeance francophone" dans les instances internationales pour lutter contre le recul de l'usage du français malgré son statut de langue de travail.
Dans une conférence de presse au siège de l'ONU, M. Raffarin, représentant personnel du président Nicolas Sarkozy pour la Francophonie, a indiqué s'être entretenu avec le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, "pour défendre la cause du français".
"Le président Sarkozy m'a demandé d'aller dans l'ensemble des organisations internationales et d'assurer ainsi cette présence du français et d'y exprimer, positivement mais en même temps avec fermeté, une certaine intransigeance francophone pour que les règles soient respectées", a-t-il dit.
Il s'agit, a-t-il ajouté, "d'une vraie sensibilisation de fond de l'ONU à un moment où nous avons besoin de réaffirmer que le français, langue officielle, est aussi une des deux langues de travail et que ce n'est pas toujours très visible dans l'exercice quotidien des responsabilités".
L'ONU reconnaît six langues officielles: l'anglais, l'arabe, le chinois, l'espagnol, le français et le russe. Parmi celles-ci, seuls l'anglais et le français sont langues de travail. Cependant, dans la pratique quotidienne, l'anglais exerce une domination sans partage.
Il n'est pas rare de voir des responsables francophones préférer, souvent sous la pression de la presse anglophone, faire des déclarations publiques à l'ONU en anglais, même imparfait, plutôt qu'en français.
Affirmant que son entretien avec M. Ban s'était déroulé entièrement en français, M. Raffarin a dit lui avoir demandé "de faire quelques interventions publiques stratégiques en français" et qu'il avait accepté.
La faiblesse en français de M. Ban en 2006 lors de la campagne pour son poste avait quelque peu gêné la France, qui historiquement avait toujours exigé qu'un candidat puisse s'exprimer en français pour voter pour lui au Conseil de sécurité où elle dispose d'un droit de veto. M. Ban s'en était tiré en promettant de prendre des cours, ce qu'il a fait.
M. Raffarin a également indiqué s'être entretenu avec Alain Le Roy, ancien diplomate français qui dirige le département de maintien de la paix de l'ONU, pour souligner la nécessité que la francophonie soit plus présente dans cette activité.
Alors que 55% des effectifs des opérations de maintien de la paix de l'ONU sont déployés dans des pays francophones, seulement 15 à 16% de ces effectifs sont eux-mêmes francophones, ce qui est "insuffisant", a-t-il dit.
"Les pays francophones veulent se mobiliser" mais se heurtent à des difficultés quand les informations et la formation sont uniquement dispensées en anglais, a-t-il précisé.
M. Raffarin a précisé que sa démarche se faisait en liaison avec Abdou Diouf, président de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), et ne visait pas seulement l'ONU mais aussi d'autres instances internationales comme l'Union européenne.
L'ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a annoncé vendredi son intention de développer une "intransigeance francophone" dans les instances internationales pour lutter contre le recul de l'usage du français malgré son statut de langue de travail.
Dans une conférence de presse au siège de l'ONU, M. Raffarin, représentant personnel du président Nicolas Sarkozy pour la Francophonie, a indiqué s'être entretenu avec le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, "pour défendre la cause du français".
"Le président Sarkozy m'a demandé d'aller dans l'ensemble des organisations internationales et d'assurer ainsi cette présence du français et d'y exprimer, positivement mais en même temps avec fermeté, une certaine intransigeance francophone pour que les règles soient respectées", a-t-il dit.
Il s'agit, a-t-il ajouté, "d'une vraie sensibilisation de fond de l'ONU à un moment où nous avons besoin de réaffirmer que le français, langue officielle, est aussi une des deux langues de travail et que ce n'est pas toujours très visible dans l'exercice quotidien des responsabilités".
L'ONU reconnaît six langues officielles: l'anglais, l'arabe, le chinois, l'espagnol, le français et le russe. Parmi celles-ci, seuls l'anglais et le français sont langues de travail. Cependant, dans la pratique quotidienne, l'anglais exerce une domination sans partage.
Il n'est pas rare de voir des responsables francophones préférer, souvent sous la pression de la presse anglophone, faire des déclarations publiques à l'ONU en anglais, même imparfait, plutôt qu'en français.
Affirmant que son entretien avec M. Ban s'était déroulé entièrement en français, M. Raffarin a dit lui avoir demandé "de faire quelques interventions publiques stratégiques en français" et qu'il avait accepté.
La faiblesse en français de M. Ban en 2006 lors de la campagne pour son poste avait quelque peu gêné la France, qui historiquement avait toujours exigé qu'un candidat puisse s'exprimer en français pour voter pour lui au Conseil de sécurité où elle dispose d'un droit de veto. M. Ban s'en était tiré en promettant de prendre des cours, ce qu'il a fait.
M. Raffarin a également indiqué s'être entretenu avec Alain Le Roy, ancien diplomate français qui dirige le département de maintien de la paix de l'ONU, pour souligner la nécessité que la francophonie soit plus présente dans cette activité.
Alors que 55% des effectifs des opérations de maintien de la paix de l'ONU sont déployés dans des pays francophones, seulement 15 à 16% de ces effectifs sont eux-mêmes francophones, ce qui est "insuffisant", a-t-il dit.
"Les pays francophones veulent se mobiliser" mais se heurtent à des difficultés quand les informations et la formation sont uniquement dispensées en anglais, a-t-il précisé.
M. Raffarin a précisé que sa démarche se faisait en liaison avec Abdou Diouf, président de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), et ne visait pas seulement l'ONU mais aussi d'autres instances internationales comme l'Union européenne.
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