Disparu il y a 40.000 ans, l'homme de Neandertal aurait été « submergé » par une vague d'Homo sapiens, plus avancés.
La thèse sera peut-être reprise par quelques politiques extrémistes, démontrant ainsi par l'évolution de l'histoire que l'immigration, contrairement à ce que d'aucuns prétendent en parlant de « dynamisme » et d' « ouverture », est bien un danger. Ainsi donc l'homme de Neandertal, disparu il y a 40.000 ans, aurait été submergé par une vague de « cousins » plus avancés, l'Homo sapiens. Il aura vécu pendant 300.000 ans sur le continent européen.
C'est en tous cas l'idée défendue par une étude britannique publiée jeudi dans la revue américaine Science. Cette étude a été menée par des chercheurs de l'université de Cambridge sur la base de données archéologiques recueillies dans le Périgord. Dans leurs recherches, les scientifiques ont ainsi découvert que le nombre de sites susceptibles d'avoir été occupés par les premiers hommes modernes était supérieur à celui des sites occupés par l'homme de Neandertal.
"Concurrence"
L'arrivée de l'Homo Sapiens, venu probablement d'Afrique, aurait donc conduit l'homme de Neandertal à se retirer dans des endroits où la nourriture et les abris étaient plus difficiles à trouver. C'est ce qu'explique le chercheur Paul Mellars, de l'université de Cambridge. « Confrontés à cette concurrence, les hommes de Neandertal semblent s'être retirés dans des régions moins attrayantes et plus reculées du continent », affirme-t-il. Un exode qui aurait accéléré leur disparition.
De fait, les dernières traces de l'homme de Neandertal ont été découvertes dans des cavernes en Espagne et à Gibraltar. Toujours selon le professeur Paul Mellars, sa disparition, accélérée par l'exode, aurait été définitive avec la « brusque détérioration du climat sur le continent (européen) il y a 40.000 ans ».
http://www.francesoir.fr/actualite/scienceecologie/l-homme-neandertal-victime-l-immigration-123478.html
dimanche 31 juillet 2011
vendredi 29 juillet 2011
Terrorisme : Faut-il craindre l’extrême-droite ou plutôt l’extrême-gauche ?
Voici une infographie Europol des chiffres compilés des rapports 2008-2010 recensant les actes de terrorisme dans l’UE. Si l’on en extrait uniquement ceux classés extrême-gauche (EXG) et extrême-droite (EXD), cela donne le tableau ci-dessous (qui n’inclut pas les actes de mouvements séparatistes, très largement majoritaires en nombre – et qui sont souvent eux-mêmes proches de l’EXG).
Au regard de ce tableau, des questions viennent à l’esprit :
* Combien de résolutions pour s’inquiéter de la montée de la violence d’EXG ont été adoptées par le Parlement de l’UE ?
* Combien d’éditoriaux du Monde ont été consacrés à ce phénomène ?
source: https://www.europol.europa.eu/latest_publications/2
Au regard de ce tableau, des questions viennent à l’esprit :
* Combien de résolutions pour s’inquiéter de la montée de la violence d’EXG ont été adoptées par le Parlement de l’UE ?
* Combien d’éditoriaux du Monde ont été consacrés à ce phénomène ?
source: https://www.europol.europa.eu/latest_publications/2
Pourquoi les Nordiques ont-ils un plus grand cerveau?
Les humains qui vivent dans des latitudes élevées (c'est-à-dire loin de l'équateur) ont de plus grands yeux et de plus grands cerveaux pour mieux s’adapter aux longs hivers et au manque de lumière. C’est ce qu’a découvert une équipe de scientifiques de la prestigieuse université d’Oxford, en Grande-Bretagne, rapporte BBC News.
Pour éviter toute mauvaise interprétation de leurs travaux, les chercheurs précisent d’emblée qu’un gros cerveau ne rend pas plus intelligent. Eiluned Pearce, qui a dirigé les travaux, explique:
«Nous arguons qu’avoir un plus gros cerveau ne veut pas dire que les humains vivant sous des latitudes élevées sont forcément plus intelligents. C’est simplement qu’ils ont besoin de plus grands yeux et de plus grands cerveaux pour pouvoir bien voir là où ils vivent.»
Malgré ces précautions, le site technologique io9 se demande «combien de temps il va falloir avant que l’argument soit complètement déformé».
Les scientifiques ont mesuré la taille des orbites oculaires et le volume des cerveaux de 55 crânes venant de 12 peuples du monde entier, puis ont comparé les résultats avec la latitude. Eiluned Pearce explique à BBC News:
«Nous avons trouvé un lien positif entre la latitude absolue, la taille des orbites oculaires et celle de la capacité crânienne. […] Nous avons trouvé que plus le niveau de lumière baisse, plus les humains ont de grands orbites oculaires, ce qui suggère que leurs globes oculaires sont également plus grands. […] La quantité de lumière atteignant la surface de la Terre et la durée des jours d’hiver diminuent en s’éloignant de l’équateur vers le nord ou vers le sud.»
L’équipe de scientifiques de l’Institut d’anthropologie cognitive et évolutionnaire ont utilisé des cerveaux datant du XIXe siècle gardés dans des musées d’Oxford et de Cambridge, appartenant à des populations allant de la Scandinavie à l’Australie en passant par la Micronésie et l’Amérique du Nord. Les plus grandes cavités crâniennes venaient de Scandinavie, et les plus petites de Micronésie. Robin Dunbar, co-auteur de l’étude, explique à msnbc:
«Dans un passé relativement récent en termes d’évolution, les humains se sont adaptés à la faible lumière des hautes latitudes en ajustant la quantité de lumière qui entre dans le système visuel.»
http://www.slate.fr/lien/41821/taille-cerveau-yeux-lumiere
Pour éviter toute mauvaise interprétation de leurs travaux, les chercheurs précisent d’emblée qu’un gros cerveau ne rend pas plus intelligent. Eiluned Pearce, qui a dirigé les travaux, explique:
«Nous arguons qu’avoir un plus gros cerveau ne veut pas dire que les humains vivant sous des latitudes élevées sont forcément plus intelligents. C’est simplement qu’ils ont besoin de plus grands yeux et de plus grands cerveaux pour pouvoir bien voir là où ils vivent.»
Malgré ces précautions, le site technologique io9 se demande «combien de temps il va falloir avant que l’argument soit complètement déformé».
Les scientifiques ont mesuré la taille des orbites oculaires et le volume des cerveaux de 55 crânes venant de 12 peuples du monde entier, puis ont comparé les résultats avec la latitude. Eiluned Pearce explique à BBC News:
«Nous avons trouvé un lien positif entre la latitude absolue, la taille des orbites oculaires et celle de la capacité crânienne. […] Nous avons trouvé que plus le niveau de lumière baisse, plus les humains ont de grands orbites oculaires, ce qui suggère que leurs globes oculaires sont également plus grands. […] La quantité de lumière atteignant la surface de la Terre et la durée des jours d’hiver diminuent en s’éloignant de l’équateur vers le nord ou vers le sud.»
L’équipe de scientifiques de l’Institut d’anthropologie cognitive et évolutionnaire ont utilisé des cerveaux datant du XIXe siècle gardés dans des musées d’Oxford et de Cambridge, appartenant à des populations allant de la Scandinavie à l’Australie en passant par la Micronésie et l’Amérique du Nord. Les plus grandes cavités crâniennes venaient de Scandinavie, et les plus petites de Micronésie. Robin Dunbar, co-auteur de l’étude, explique à msnbc:
«Dans un passé relativement récent en termes d’évolution, les humains se sont adaptés à la faible lumière des hautes latitudes en ajustant la quantité de lumière qui entre dans le système visuel.»
http://www.slate.fr/lien/41821/taille-cerveau-yeux-lumiere
La naïveté norvégienne
(...)
André Grjébine évoque la «naïveté» de certains experts norvégiens, «convaincus que l'intégration de ces immigrés se passerait bien parce que la Norvège n'a jamais été une puissance coloniale. L'un d'eux prédisait même que les ressortissants du tiers-monde finiraient par importer chez eux la social-démocratie scandinave ! ». Pourtant, la Norvège a été épargnée jusqu'ici par ces tensions intercommunautaires qui ont parfois ébranlé la Suède. «Les immigrés y sont bien accueillis, constate André Grjébine, mais, même après plusieurs années, on s'y mélange moins qu'ailleurs.»
Paradoxe
Le délire obsessionnel d'Anders Breivik, la chasse au multiculturalisme, est l'un des principaux fonds de commerce du Parti du progrès. Pour André Grjébine, le succès de cette formation populiste xénophobe, devenue la première force politique d'opposition, illustre à sa manière le paradoxe norvégien : «En 2009, les enquêtes d'opinion indiquaient que les Norvégiens étaient très majoritairement favorables à l'immigration. Mais, la même année, près d'un quart des électeurs ont voté pour le Parti du progrès » (22, 9 % des suffrages). Breivik a milité plusieurs années au sein de cette formation avant d'en être radié. Certes, poursuit André Grjébine, «cette formation n'est pas responsable du massacre d'Utoeya. Il n'empêche qu'elle n'est pas tombée du ciel».
À l'instar du Parti du progrès, Breivik apparaît comme le symptôme du malaise identitaire qui a gagné insidieusement la Norvège. «Il y a deux ou trois ans, se souvient André Grjébine, le quotidien Dagbladet avait publié une série d'articles intitulée : “Que se passera-t-il quand la Norvège sera musulmane ?”» Ce même journal se demandait jeudi si le royaume du politiquement correct sera à présent capable d'engager un débat de fond sur le multiculturalisme, «sans diaboliser ses pourfendeurs et en prenant au sérieux l'horrible point de vue d'Anders Breivik».
http://www.lefigaro.fr/international/2011/07/28/01003-20110728ARTFIG00547-breivik-et-le-revers-de-la-medaille-norvegienne.php
Bienvenue à Oslo
Oslo : “C’est dur d’être norvégien de souche ici”
Article paru le 23 juin 2011 dans le journal norvégien à grand tirage Aftenposten.
Il est bien décidé. Après une vie de tolérance des différences à Oslo, ces dernières années Patrick Åserud a été effrayé au point de partir. Cet été, il va s’installer hors de la ville avec sa femme et sa fille qui est à la maternelle.
Il quitte une localité qu’il croit être sur le point de craquer à cause de l’intégration qui a échoué.
Il a l’impression que c’est lui et sa famille qui doivent s’intégrer, telle une minorité dans leur propre pays.
Histoires dérangeantes
« C’est dur d’être norvégien “de souche” à Groruddalen (vallée de Grorud, en periphérie Est d’Oslo). À cause des gros problèmes de langue, ainsi qu’une pression pour s’adapter à des normes, un mode de vie et une manière totalement étrangers à nous, occidentaux. » dit Åserud.
« Il existe des écoles maternelles où presque aucun enfant n’a des parents qui parlent le norvégien, et des écoles où les enfants sont menacés par des coups quand ils apportent du salami dans leurs sandwichs. »
« Les filles sont victimes d’intimidations parce qu’elles sont blondes, et doivent teindre leurs cheveux en noir pour s’adapter. Il n’est pas acceptable d’être gay à l’école, ni athée et certainement pas d’être Juif. Les trois dernières années en particulier ont été effrayantes, de voir et d’entendre ce qui se passe » explique Åserud.
Une majorité de parents d’élèves ont besoin d’un interprète
Il a dit qu’à son travail au centre de garderie, où il est éducateur depuis 15 ans, il remarque une diminution du nombre de Norvégiens au profit des minorités ethniques.
« Pour 10 parents sur 18, nous avons besoin d’un interprète. Quel genre d’avenir pouvez-vous vraiment offrir [aux enfants] dans ces conditions et comment créer un bon environnement de travail ? » demande Åserud pour la forme.
Des milliers ont quitté la vallée
Il a l’impression que c’est lui et sa famille qui doivent s’intégrer, telle une minorité dans leur propre pays.
« J’ai été positif et optimiste par le passé. Mais les limites sont atteintes quand on a une majorité qui ne parle pas norvégien. Nous sommes nombreux à ressentir cela fortement, quelle que soit la couleur de notre peau. Une famille indienne n’a pas plus envie que moi de vivre comme des musulmans parce qu’ils sont bruns de peau. »
- «Beaucoup de gens vont probablement penser que vous êtes trop sensible ou déphasé par rapport à la nouvelle Norvège? »
- «Si c’est le cas, il y a beaucoup de personnes qui sont trop sensibles comme moi. Le fait est que les gens déménagent d’ici. Ils le font en raison d’expériences concrètes qu’ils ont vécues » répond Åserud.
Les chiffres des statistiques norvègiennes le confirment. Il y a maintenant 3000 Norvégiens d’origine de moins à Groruddalen qu’il y a seulement deux ans. Le dépeuplement se produit plus rapidement qu’avant, mais sur une longue période les chiffres parlent clairement: Groruddalen a perdu 20.000 Norvégiens “de souche” au cours des 15 dernières années, malgré la croissance démographique. La part de norvégiens “de souche” a baissé de 82 à 56 pour cent en 15 ans.
Craintes que ça devienne Malmo (en Suède)
Et cette année Åserud fera partie des statistiques. Il emmène sa famille à Hamar.
- « Nous ne connaissons personne là-bas, mais nous n’avons pas les moyens pour une maison à Høybråten, Røa ou d’autres endroits où on ne se sent pas étranger » explique Åserud.
Pas de recette pour inverser la situation.
- « C’est difficile à dire. Je crains que cela devienne comme Rosengård (banlieue de Malmö). Il y a des tirs dans la rue en moyenne une fois par semaine. Je veux le meilleur pour ma ville, mais je ne pense que je puisse porter tout le poids de l’intégration sur mes épaules », a déclaré Åserud.
Source : Aftenposten http://www.aftenposten.no/nyheter/oslo/article4070789.ece
Aftenposten (Norwegian for "The Evening Post") is Norway's largest newspaper.
André Grjébine évoque la «naïveté» de certains experts norvégiens, «convaincus que l'intégration de ces immigrés se passerait bien parce que la Norvège n'a jamais été une puissance coloniale. L'un d'eux prédisait même que les ressortissants du tiers-monde finiraient par importer chez eux la social-démocratie scandinave ! ». Pourtant, la Norvège a été épargnée jusqu'ici par ces tensions intercommunautaires qui ont parfois ébranlé la Suède. «Les immigrés y sont bien accueillis, constate André Grjébine, mais, même après plusieurs années, on s'y mélange moins qu'ailleurs.»
Paradoxe
Le délire obsessionnel d'Anders Breivik, la chasse au multiculturalisme, est l'un des principaux fonds de commerce du Parti du progrès. Pour André Grjébine, le succès de cette formation populiste xénophobe, devenue la première force politique d'opposition, illustre à sa manière le paradoxe norvégien : «En 2009, les enquêtes d'opinion indiquaient que les Norvégiens étaient très majoritairement favorables à l'immigration. Mais, la même année, près d'un quart des électeurs ont voté pour le Parti du progrès » (22, 9 % des suffrages). Breivik a milité plusieurs années au sein de cette formation avant d'en être radié. Certes, poursuit André Grjébine, «cette formation n'est pas responsable du massacre d'Utoeya. Il n'empêche qu'elle n'est pas tombée du ciel».
À l'instar du Parti du progrès, Breivik apparaît comme le symptôme du malaise identitaire qui a gagné insidieusement la Norvège. «Il y a deux ou trois ans, se souvient André Grjébine, le quotidien Dagbladet avait publié une série d'articles intitulée : “Que se passera-t-il quand la Norvège sera musulmane ?”» Ce même journal se demandait jeudi si le royaume du politiquement correct sera à présent capable d'engager un débat de fond sur le multiculturalisme, «sans diaboliser ses pourfendeurs et en prenant au sérieux l'horrible point de vue d'Anders Breivik».
http://www.lefigaro.fr/international/2011/07/28/01003-20110728ARTFIG00547-breivik-et-le-revers-de-la-medaille-norvegienne.php
Bienvenue à Oslo
Oslo : “C’est dur d’être norvégien de souche ici”
Article paru le 23 juin 2011 dans le journal norvégien à grand tirage Aftenposten.
Il est bien décidé. Après une vie de tolérance des différences à Oslo, ces dernières années Patrick Åserud a été effrayé au point de partir. Cet été, il va s’installer hors de la ville avec sa femme et sa fille qui est à la maternelle.
Il quitte une localité qu’il croit être sur le point de craquer à cause de l’intégration qui a échoué.
Il a l’impression que c’est lui et sa famille qui doivent s’intégrer, telle une minorité dans leur propre pays.
Histoires dérangeantes
« C’est dur d’être norvégien “de souche” à Groruddalen (vallée de Grorud, en periphérie Est d’Oslo). À cause des gros problèmes de langue, ainsi qu’une pression pour s’adapter à des normes, un mode de vie et une manière totalement étrangers à nous, occidentaux. » dit Åserud.
« Il existe des écoles maternelles où presque aucun enfant n’a des parents qui parlent le norvégien, et des écoles où les enfants sont menacés par des coups quand ils apportent du salami dans leurs sandwichs. »
« Les filles sont victimes d’intimidations parce qu’elles sont blondes, et doivent teindre leurs cheveux en noir pour s’adapter. Il n’est pas acceptable d’être gay à l’école, ni athée et certainement pas d’être Juif. Les trois dernières années en particulier ont été effrayantes, de voir et d’entendre ce qui se passe » explique Åserud.
Une majorité de parents d’élèves ont besoin d’un interprète
Il a dit qu’à son travail au centre de garderie, où il est éducateur depuis 15 ans, il remarque une diminution du nombre de Norvégiens au profit des minorités ethniques.
« Pour 10 parents sur 18, nous avons besoin d’un interprète. Quel genre d’avenir pouvez-vous vraiment offrir [aux enfants] dans ces conditions et comment créer un bon environnement de travail ? » demande Åserud pour la forme.
Des milliers ont quitté la vallée
Il a l’impression que c’est lui et sa famille qui doivent s’intégrer, telle une minorité dans leur propre pays.
« J’ai été positif et optimiste par le passé. Mais les limites sont atteintes quand on a une majorité qui ne parle pas norvégien. Nous sommes nombreux à ressentir cela fortement, quelle que soit la couleur de notre peau. Une famille indienne n’a pas plus envie que moi de vivre comme des musulmans parce qu’ils sont bruns de peau. »
- «Beaucoup de gens vont probablement penser que vous êtes trop sensible ou déphasé par rapport à la nouvelle Norvège? »
- «Si c’est le cas, il y a beaucoup de personnes qui sont trop sensibles comme moi. Le fait est que les gens déménagent d’ici. Ils le font en raison d’expériences concrètes qu’ils ont vécues » répond Åserud.
Les chiffres des statistiques norvègiennes le confirment. Il y a maintenant 3000 Norvégiens d’origine de moins à Groruddalen qu’il y a seulement deux ans. Le dépeuplement se produit plus rapidement qu’avant, mais sur une longue période les chiffres parlent clairement: Groruddalen a perdu 20.000 Norvégiens “de souche” au cours des 15 dernières années, malgré la croissance démographique. La part de norvégiens “de souche” a baissé de 82 à 56 pour cent en 15 ans.
Craintes que ça devienne Malmo (en Suède)
Et cette année Åserud fera partie des statistiques. Il emmène sa famille à Hamar.
- « Nous ne connaissons personne là-bas, mais nous n’avons pas les moyens pour une maison à Høybråten, Røa ou d’autres endroits où on ne se sent pas étranger » explique Åserud.
Pas de recette pour inverser la situation.
- « C’est difficile à dire. Je crains que cela devienne comme Rosengård (banlieue de Malmö). Il y a des tirs dans la rue en moyenne une fois par semaine. Je veux le meilleur pour ma ville, mais je ne pense que je puisse porter tout le poids de l’intégration sur mes épaules », a déclaré Åserud.
Source : Aftenposten http://www.aftenposten.no/nyheter/oslo/article4070789.ece
Aftenposten (Norwegian for "The Evening Post") is Norway's largest newspaper.
lundi 25 juillet 2011
Le rêve européen coûte cher à la France
Expulser ou apporter une aide au retour volontaire des migrants illégaux revient six fois moins cher que de les garder sur le territoire français. Environ 15% du déficit de toute l’immigration, plus de 30 milliards d’euros, sont imputables à l’immigration irrégulière.
C’est la conclusion à laquelle a abouti l’expert international sur l’Afrique et les migrations, Jean-Paul Gourévitch, au terme de sa récente étude, où est décortiqué le «prix de revient» de l’obsession du rêve européen. L’embauche de migrants irréguliers est, d’emblée, l’un des meilleurs indicateurs des retombées de la présence étrangère illégale dans l’Hexagone, fait observer l’auteur. Ainsi, est-il indiqué dans cette étude dont El Watan a été destinataire d’une copie, 5% des 70 000 entreprises, contrôlées en 2010, utilisent une main-d’œuvre étrangère sans titre de travail pour un coût total s’élevant à 1,7 milliard d’euros.
Allant dans le détail, cet expert, qui a à son actif plusieurs ouvrages consacrés à l’Afrique et aux aspects sociaux et économiques de l’immigration en France, estime les pertes générées à 1 milliard en termes de cotisations sociales pour emploi d’étrangers sans titre, 609,6 millions de manque à gagner dû au travail illégal d’étrangers sans titre, 40 millions de coût supporté par l’Office central pour la répression de l’immigration irrégulière et l’emploi d’étrangers sans titre (Ocriest), 6,3 millions en termes d’interpellations et 5,9 millions pour les contributions non recouvrées par l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) pour emploi d’étrangers sans titre. Pour mieux sensibiliser les politiques sur l’impact de l’immigration illégale sur l’économie française, M. Gourévitch mettra en exergue les dépenses publiques induites par la prise médicale des migrants irréguliers, considérant, à ce titre, l’aide médicale de l’Etat (AME) comme étant une exception à l’échelle européenne, car aux étrangers en situation irrégulière, elle consacre les mêmes droits que les titulaires de la Couverture maladie universelle (CMU).
En 2010, fait-il savoir, l’AME était de l’ordre de plus de 620 millions d’euros sur les 662 millions représentant le coût global des soins de santé, dont ont pu bénéficier les migrants irréguliers vivant sur le territoire français. Pour le spécialiste en migration, 2010 est l’année de tous les records, puisque de seulement 77 589 en 2000, le nombre de bénéficiaires est passé à 202 403, portant les dépenses de l’Etat de 75 à 623 millions d’euros. Autre souci, autre dimension. Dans la même étude, l’accent est en outre mis sur la scolarisation des élèves et étudiants en situation irrégulière. En la matière, la France compte aujourd’hui pas moins de 10 000 élèves sans papiers (4800 en maternelle ou en élémentaire, 4300 au collège et 900 au lycée) dont la scolarisation revient à près de 57 millions d’euros. Le nombre d’étudiants en situation irrégulière s’élève, quant à lui, à 5800 pour un coût avoisinant les 55 millions d’euros.
http://www.elwatan.com/dossier/le-reve-europeen-coute-cher-a-la-france-25-07-2011-133855_151.php
C’est la conclusion à laquelle a abouti l’expert international sur l’Afrique et les migrations, Jean-Paul Gourévitch, au terme de sa récente étude, où est décortiqué le «prix de revient» de l’obsession du rêve européen. L’embauche de migrants irréguliers est, d’emblée, l’un des meilleurs indicateurs des retombées de la présence étrangère illégale dans l’Hexagone, fait observer l’auteur. Ainsi, est-il indiqué dans cette étude dont El Watan a été destinataire d’une copie, 5% des 70 000 entreprises, contrôlées en 2010, utilisent une main-d’œuvre étrangère sans titre de travail pour un coût total s’élevant à 1,7 milliard d’euros.
Allant dans le détail, cet expert, qui a à son actif plusieurs ouvrages consacrés à l’Afrique et aux aspects sociaux et économiques de l’immigration en France, estime les pertes générées à 1 milliard en termes de cotisations sociales pour emploi d’étrangers sans titre, 609,6 millions de manque à gagner dû au travail illégal d’étrangers sans titre, 40 millions de coût supporté par l’Office central pour la répression de l’immigration irrégulière et l’emploi d’étrangers sans titre (Ocriest), 6,3 millions en termes d’interpellations et 5,9 millions pour les contributions non recouvrées par l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) pour emploi d’étrangers sans titre. Pour mieux sensibiliser les politiques sur l’impact de l’immigration illégale sur l’économie française, M. Gourévitch mettra en exergue les dépenses publiques induites par la prise médicale des migrants irréguliers, considérant, à ce titre, l’aide médicale de l’Etat (AME) comme étant une exception à l’échelle européenne, car aux étrangers en situation irrégulière, elle consacre les mêmes droits que les titulaires de la Couverture maladie universelle (CMU).
En 2010, fait-il savoir, l’AME était de l’ordre de plus de 620 millions d’euros sur les 662 millions représentant le coût global des soins de santé, dont ont pu bénéficier les migrants irréguliers vivant sur le territoire français. Pour le spécialiste en migration, 2010 est l’année de tous les records, puisque de seulement 77 589 en 2000, le nombre de bénéficiaires est passé à 202 403, portant les dépenses de l’Etat de 75 à 623 millions d’euros. Autre souci, autre dimension. Dans la même étude, l’accent est en outre mis sur la scolarisation des élèves et étudiants en situation irrégulière. En la matière, la France compte aujourd’hui pas moins de 10 000 élèves sans papiers (4800 en maternelle ou en élémentaire, 4300 au collège et 900 au lycée) dont la scolarisation revient à près de 57 millions d’euros. Le nombre d’étudiants en situation irrégulière s’élève, quant à lui, à 5800 pour un coût avoisinant les 55 millions d’euros.
http://www.elwatan.com/dossier/le-reve-europeen-coute-cher-a-la-france-25-07-2011-133855_151.php
jeudi 21 juillet 2011
La statistique ethnique revient à la charge
Les élus de banlieue qui se manifestent aujourd'hui ont le sentiment qu'une meilleure évaluation du poids respectif des communautés permettrait de corriger ce qu'ils considèrent comme des « discriminations ».
Dix élus de banlieue, revenant des États-Unis, veulent relancer le débat sur ce mode de recensement encore interdit en France.
Chassez la statistique ethnique, elle revient au galop. Dix élus de banlieue d'origine maghrébine viennent de rentrer des États-Unis convaincus qu'il faut relancer le débat sur ce mode de recensement des populations encore proscrit en France. Ils annoncent qu'ils s'y emploieront dès septembre, alors que toutes les tentatives, plus ou moins soutenues par les autorités, se sont heurtées jusqu'à présent à un obstacle légal, constitutionnel et culturel. Le modèle français considère des individus et non des communautés.
(...)
Mais, au-delà du symbole, de quoi seraient constituées les fameuses statistiques ethniques, si elles devaient un jour traverser l'Atlantique ? «C'est tout le problème. Nul ne parvient à s'accorder sur la définition même de cette statistique» , estime Alain Bauer, président de la Commission nationale de contrôle des fichiers de police. Faut-il compter les Noirs, les Blancs, les Arabes, les musulmans, les juifs, les Asiatiques, toute personne s'estimant discriminée à raison de son origine, ou simplement dénombrer les «minorités visibles» ? «Cela justifierait un tel degré précision qu'à la fin, il faudrait un annuaire !» , s'exclame le Pr Bauer.
Aux États-Unis, le recensement détaille déjà de 116 à 130 catégories, les Latinos ayant été récemment divisés en deux. En Grande-Bretagne, les communautés répertoriées sont passées en vingt ans de 14 à 29, avec désormais trois sortes de Blancs (Britanniques, Irlandais, autres Blancs), les Gallois réclamant leur propre catégorie. Chacun, au nom de son particularisme, s'estime en droit de revendiquer un comptage à part, pour mieux faire avancer sa cause.
Que revendiqueront alors les métis et d'ailleurs où les catégoriser ? La question mérite, à tout le moins, d'être posée en France, pays où un mariage sur trois est mixte désormais.
Pour l'heure, des outils de recensement existent dans l'Hexagone. L'enquête «Trajectoires et origines» de l'Ined, sorte d'outil de filiation, permet déjà de savoir qui vient d'où. Les personnes interrogées de façon anonyme peuvent aussi déclarer comment elles se perçoivent. Ce qui a l'avantage d'éviter le «fichage ethnique».
En tout état de cause, la question de la statistique ethnique masque celle des quotas ethniques, c'est-à-dire la tentation d'imposer pour chaque catégorie, dans les emplois, les fonctions de responsabilité, une représentation égale à la proportion constatée dans la société. La France en voie de communautarisation ? Le débat, à lui seul, mérite réflexion.
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/07/20/01016-20110720ARTFIG00504-la-statistique-ethnique-revient-a-la-charge.php
Ce sont les statistiques ds les prisons, commissariats qui vont s'affoler...
Dix élus de banlieue, revenant des États-Unis, veulent relancer le débat sur ce mode de recensement encore interdit en France.
Chassez la statistique ethnique, elle revient au galop. Dix élus de banlieue d'origine maghrébine viennent de rentrer des États-Unis convaincus qu'il faut relancer le débat sur ce mode de recensement des populations encore proscrit en France. Ils annoncent qu'ils s'y emploieront dès septembre, alors que toutes les tentatives, plus ou moins soutenues par les autorités, se sont heurtées jusqu'à présent à un obstacle légal, constitutionnel et culturel. Le modèle français considère des individus et non des communautés.
(...)
Mais, au-delà du symbole, de quoi seraient constituées les fameuses statistiques ethniques, si elles devaient un jour traverser l'Atlantique ? «C'est tout le problème. Nul ne parvient à s'accorder sur la définition même de cette statistique» , estime Alain Bauer, président de la Commission nationale de contrôle des fichiers de police. Faut-il compter les Noirs, les Blancs, les Arabes, les musulmans, les juifs, les Asiatiques, toute personne s'estimant discriminée à raison de son origine, ou simplement dénombrer les «minorités visibles» ? «Cela justifierait un tel degré précision qu'à la fin, il faudrait un annuaire !» , s'exclame le Pr Bauer.
Aux États-Unis, le recensement détaille déjà de 116 à 130 catégories, les Latinos ayant été récemment divisés en deux. En Grande-Bretagne, les communautés répertoriées sont passées en vingt ans de 14 à 29, avec désormais trois sortes de Blancs (Britanniques, Irlandais, autres Blancs), les Gallois réclamant leur propre catégorie. Chacun, au nom de son particularisme, s'estime en droit de revendiquer un comptage à part, pour mieux faire avancer sa cause.
Que revendiqueront alors les métis et d'ailleurs où les catégoriser ? La question mérite, à tout le moins, d'être posée en France, pays où un mariage sur trois est mixte désormais.
Pour l'heure, des outils de recensement existent dans l'Hexagone. L'enquête «Trajectoires et origines» de l'Ined, sorte d'outil de filiation, permet déjà de savoir qui vient d'où. Les personnes interrogées de façon anonyme peuvent aussi déclarer comment elles se perçoivent. Ce qui a l'avantage d'éviter le «fichage ethnique».
En tout état de cause, la question de la statistique ethnique masque celle des quotas ethniques, c'est-à-dire la tentation d'imposer pour chaque catégorie, dans les emplois, les fonctions de responsabilité, une représentation égale à la proportion constatée dans la société. La France en voie de communautarisation ? Le débat, à lui seul, mérite réflexion.
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/07/20/01016-20110720ARTFIG00504-la-statistique-ethnique-revient-a-la-charge.php
Ce sont les statistiques ds les prisons, commissariats qui vont s'affoler...
La plupart des fraudeurs vivent à l’extérieur du pays
OTTAWA – La plupart des 1800 personnes qui auraient obtenu leur citoyenneté canadienne de manière frauduleuse ne sont Canadiennes que pour des raisons pratiques et n’ont jamais vécu au pays, selon le ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration Jason Kenney.
Le gouvernement fédéral ne s’attend donc pas à ce que plusieurs de ces fraudeurs s’opposent à sa décision de révoquer leur citoyenneté.
« Nous croyons que la plupart de ces personnes n'ont jamais vraiment vécu au Canada et sont encore à l'étranger, a indiqué le ministre mercredi. Nous prévoyons que la plupart ne s’opposeront pas, parce qu'elles vivent à l'étranger. »
« Franchement, avec les preuves que nous possédons, je ne pense pas que beaucoup de ces gens voudront se lancer dans une longue bataille judiciaire, alors qu’il est évident qu’ils ont obtenu frauduleusement notre citoyenneté. Nous nous attendons à ce que la plupart d’entre eux acceptent notre décision », a poursuivi le ministre.
Le gouvernement fédéral a révélé mardi son intention de révoquer la citoyenneté de 1800 personnes soupçonnées d'avoir obtenu leur citoyenneté canadienne frauduleusement. Il semble dans la plupart des cas que ces personnes ont embauché des consultants en immigration malhonnêtes, qui leur ont fabriqué ensuite des preuves de résidence au Canada.
Les candidats doivent en effet vivre au Canada pendant trois ans, avant de pouvoir demander la citoyenneté.
Le ministre Kenney a averti qu'il ne s'agit que d'un début et que le gouvernement entend sévir contre les consultants véreux.
« Ces consultants vendent des forfaits pour des milliers de dollars, créent une fausse adresse, une fausse maison, un faux appartement, de fausses factures de services publics et soumettent ces documents à mon ministère comme des preuves de résidence. »
Le gouvernement fédéral a, par exemple, déboursé près de 100 millions $ afin d'évacuer 15 000 citoyens canadiens du Liban durant le conflit libano-israélien. Il s’est avéré ensuite que la plupart n’avaient jamais mis les pieds au Canada. Le Canada n'a révoqué la citoyenneté qu’à 67 Canadiens depuis la Confédération, dont 63 depuis 1977.
Les gens qui ont obtenu leur citoyenneté de manière frauduleuse et qui vivent au Canada ne seront probablement pas expulsés, mais retrouveront leur statut d’immigrant.
http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/politiquefederale/archives/2011/07/20110720-131655.html
Le gouvernement fédéral ne s’attend donc pas à ce que plusieurs de ces fraudeurs s’opposent à sa décision de révoquer leur citoyenneté.
« Nous croyons que la plupart de ces personnes n'ont jamais vraiment vécu au Canada et sont encore à l'étranger, a indiqué le ministre mercredi. Nous prévoyons que la plupart ne s’opposeront pas, parce qu'elles vivent à l'étranger. »
« Franchement, avec les preuves que nous possédons, je ne pense pas que beaucoup de ces gens voudront se lancer dans une longue bataille judiciaire, alors qu’il est évident qu’ils ont obtenu frauduleusement notre citoyenneté. Nous nous attendons à ce que la plupart d’entre eux acceptent notre décision », a poursuivi le ministre.
Le gouvernement fédéral a révélé mardi son intention de révoquer la citoyenneté de 1800 personnes soupçonnées d'avoir obtenu leur citoyenneté canadienne frauduleusement. Il semble dans la plupart des cas que ces personnes ont embauché des consultants en immigration malhonnêtes, qui leur ont fabriqué ensuite des preuves de résidence au Canada.
Les candidats doivent en effet vivre au Canada pendant trois ans, avant de pouvoir demander la citoyenneté.
Le ministre Kenney a averti qu'il ne s'agit que d'un début et que le gouvernement entend sévir contre les consultants véreux.
« Ces consultants vendent des forfaits pour des milliers de dollars, créent une fausse adresse, une fausse maison, un faux appartement, de fausses factures de services publics et soumettent ces documents à mon ministère comme des preuves de résidence. »
Le gouvernement fédéral a, par exemple, déboursé près de 100 millions $ afin d'évacuer 15 000 citoyens canadiens du Liban durant le conflit libano-israélien. Il s’est avéré ensuite que la plupart n’avaient jamais mis les pieds au Canada. Le Canada n'a révoqué la citoyenneté qu’à 67 Canadiens depuis la Confédération, dont 63 depuis 1977.
Les gens qui ont obtenu leur citoyenneté de manière frauduleuse et qui vivent au Canada ne seront probablement pas expulsés, mais retrouveront leur statut d’immigrant.
http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/politiquefederale/archives/2011/07/20110720-131655.html
jeudi 14 juillet 2011
L’immigration a baissé en 2009... après avoir beaucoup augmenté depuis 2005
Un rapport de l'OCDE indique que l’immigration en France a baissé entre 2008 et 2009. Mais cette baisse, qui succède à cinq années de croissance, devrait rendre plus prudent sur l'interprétation du phénomène.
L'intention était bonne, le résultat est décevant. Dans un petit article, Médiapart relate le dernier rapport de l’OCDE sur les « perspectives des migrations internationales », qui compare les données sur l’immigration entre les différents pays de l’OCDE. Les derniers chiffres repris par l'organisation datent de 2009.
A la lecture de ce rapport, le site fondé par Edwy Plenel conclut qu'« en raison de la crise, les migrations dans les pays de l'OCDE ont baissé de 7% en 2009 » et que « particulièrement sensibles à l'évolution de la demande, les migrations temporaires de travail ont baissé de 17% ». Le titre de l’article va dans le même sens : « Avec ou sans Guéant, la baisse des migrations se poursuit ». En effet, selon Médiapart, s’il y a bien une baisse de l’immigration en France, elle est due aux « enjeux macroéconomiques mondiaux » et non aux « discours » du ministre de l'Intérieur. Citant le rapport de l’OCDE, l'article précise : « D'après les dernières données nationales disponibles, une nouvelle diminution est considérée comme ’probable’ en 2010 ».
L’immigration a baissé en 2009... après avoir beaucoup augmenté depuis 2005
Il y a un (tout petit) peu de vrai dans cet article. En effet, le rapport montre bien que les migrations vers les pays de l’OCDE ont baissé de 7% (page 45) entre 2008 et 2009 et que les migrations de travailleurs temporaires (catégorie hétéroclite qui regroupe les étudiants, les saisonniers….) ont diminué de 16% (plus exactement) au cours de la même période (voir page 49).
Immigration en hausse de 9,2% en cinq ans
Pour le reste, l’article et surtout son titre prêtent à confusion. Car, dans les faits, l’immigration en France a augmenté ces dernières années et entre 2009 et 2010 plus particulièrement. Pour le savoir, il suffisait de lire… le rapport de l’OCDE. Page 36, il est précisé que s’il y a bien une baisse de l’immigration dans l’OCDE, « les flux enregistrés restent supérieurs aux niveaux observés avant 2007, quelle que soit l’année considérée ».
En ce qui concerne la France, l’OCDE note la même augmentation. En 2003, l’organisation a relevé 170 200 entrées en vue d’un séjour permanent, 198 600 en 2004, 190 000 en 2005, 195 300 en 2006, 184 500 en 2007, 192 200 en 2008 et 178 700 en 2009. Soit une hausse de 4,9% entre 2003 et 2009 et de 12,9% entre 2003 et 2008 (page 45).
Pour l’année 2010, il faut se tourner vers le dernier rapport de l’Office français pour l’immigration et l’intégration, que Marianne2 a pu consulter. Entre 2005 et 2010, l’Office a noté une augmentation de 9,2% de l’immigration totale et de 29,8% de l’immigration économique. La hausse est plus particulièrement élevée entre 2009 et 2010. Pour 2009, l’Office donne un chiffre de 179 702 entrées contre 203 017 pour l’année 2010. Soit une hausse de 12,9% entre 2009 et 2010. Malgré ce que dit le titre de Médiapart, la baisse de l’immigration ne se « poursuit » donc pas, la baisse entre 2008 et 2009 ne compensant en rien la hausse des entrées depuis 2003.
Hausse de 12,9% entre 2009 et 2010
Les annonces de Guéant sur la « réduction » de l’immigration seront donc difficiles à réaliser. En cela, le but de l’article de Médiapart est difficile à comprendre. Il était très simple de montrer l’incapacité de Guéant et Sarkozy de réguler l’immigration. Au delà des chiffres en augmentation, les expulsions non exécutées, les failles juridiques ou les gardes à vues retoquées sont autant d’éléments qui ont mis et mettent à mal les discours offensifs de l'exécutif.
Sauf qu'en dévoilant ces données sur l'échec de la régulation, certains craignent d’accréditer la thèse du FN sur l'« invasion » par l'immigration. Ici, il ne s’agit pourtant que de rapporter des chiffres, de savoir si une courbe monte ou descend et non de disserter sur les bruits et les odeurs des ressortissants d’Afrique subsaharienne. Les faits sont durs mais ce sont les faits.
http://www.marianne2.fr/L-immigration-a-baisse-en-2009-apres-avoir-beaucoup-augmente-depuis-2005_a208438.html
L'intention était bonne, le résultat est décevant. Dans un petit article, Médiapart relate le dernier rapport de l’OCDE sur les « perspectives des migrations internationales », qui compare les données sur l’immigration entre les différents pays de l’OCDE. Les derniers chiffres repris par l'organisation datent de 2009.
A la lecture de ce rapport, le site fondé par Edwy Plenel conclut qu'« en raison de la crise, les migrations dans les pays de l'OCDE ont baissé de 7% en 2009 » et que « particulièrement sensibles à l'évolution de la demande, les migrations temporaires de travail ont baissé de 17% ». Le titre de l’article va dans le même sens : « Avec ou sans Guéant, la baisse des migrations se poursuit ». En effet, selon Médiapart, s’il y a bien une baisse de l’immigration en France, elle est due aux « enjeux macroéconomiques mondiaux » et non aux « discours » du ministre de l'Intérieur. Citant le rapport de l’OCDE, l'article précise : « D'après les dernières données nationales disponibles, une nouvelle diminution est considérée comme ’probable’ en 2010 ».
L’immigration a baissé en 2009... après avoir beaucoup augmenté depuis 2005
Il y a un (tout petit) peu de vrai dans cet article. En effet, le rapport montre bien que les migrations vers les pays de l’OCDE ont baissé de 7% (page 45) entre 2008 et 2009 et que les migrations de travailleurs temporaires (catégorie hétéroclite qui regroupe les étudiants, les saisonniers….) ont diminué de 16% (plus exactement) au cours de la même période (voir page 49).
Immigration en hausse de 9,2% en cinq ans
Pour le reste, l’article et surtout son titre prêtent à confusion. Car, dans les faits, l’immigration en France a augmenté ces dernières années et entre 2009 et 2010 plus particulièrement. Pour le savoir, il suffisait de lire… le rapport de l’OCDE. Page 36, il est précisé que s’il y a bien une baisse de l’immigration dans l’OCDE, « les flux enregistrés restent supérieurs aux niveaux observés avant 2007, quelle que soit l’année considérée ».
En ce qui concerne la France, l’OCDE note la même augmentation. En 2003, l’organisation a relevé 170 200 entrées en vue d’un séjour permanent, 198 600 en 2004, 190 000 en 2005, 195 300 en 2006, 184 500 en 2007, 192 200 en 2008 et 178 700 en 2009. Soit une hausse de 4,9% entre 2003 et 2009 et de 12,9% entre 2003 et 2008 (page 45).
Pour l’année 2010, il faut se tourner vers le dernier rapport de l’Office français pour l’immigration et l’intégration, que Marianne2 a pu consulter. Entre 2005 et 2010, l’Office a noté une augmentation de 9,2% de l’immigration totale et de 29,8% de l’immigration économique. La hausse est plus particulièrement élevée entre 2009 et 2010. Pour 2009, l’Office donne un chiffre de 179 702 entrées contre 203 017 pour l’année 2010. Soit une hausse de 12,9% entre 2009 et 2010. Malgré ce que dit le titre de Médiapart, la baisse de l’immigration ne se « poursuit » donc pas, la baisse entre 2008 et 2009 ne compensant en rien la hausse des entrées depuis 2003.
Hausse de 12,9% entre 2009 et 2010
Les annonces de Guéant sur la « réduction » de l’immigration seront donc difficiles à réaliser. En cela, le but de l’article de Médiapart est difficile à comprendre. Il était très simple de montrer l’incapacité de Guéant et Sarkozy de réguler l’immigration. Au delà des chiffres en augmentation, les expulsions non exécutées, les failles juridiques ou les gardes à vues retoquées sont autant d’éléments qui ont mis et mettent à mal les discours offensifs de l'exécutif.
Sauf qu'en dévoilant ces données sur l'échec de la régulation, certains craignent d’accréditer la thèse du FN sur l'« invasion » par l'immigration. Ici, il ne s’agit pourtant que de rapporter des chiffres, de savoir si une courbe monte ou descend et non de disserter sur les bruits et les odeurs des ressortissants d’Afrique subsaharienne. Les faits sont durs mais ce sont les faits.
http://www.marianne2.fr/L-immigration-a-baisse-en-2009-apres-avoir-beaucoup-augmente-depuis-2005_a208438.html
mardi 12 juillet 2011
Working More, But For Less Pay?
Higher unemployment isn't the only thing putting the American dream at risk.
Americans live by the idea that each generation can do better than the last and that, for those who have a job, working hard leads to more success. But that's not panning out, according to a new paper by the Brookings Institution. Since 1975, two-parent families have been earning more, but not because they're being paid more. Instead, they're just working longer hours. Incomes for the typical two-parent family rose to $70,000 in 2009, compared to roughly $57,000 in 1975, but that's mostly because women entered the workforce. Those families worked 26% longer than the typical family in 1975. For the middle 10% of families, men's earnings have actually dropped from $50,000 per year in 1975 to just north of $45,000 in 2009, while women's wages -- driven by higher education and access to higher-paying jobs -- have risen from under $10,000 to just over $20,000.
Single-parent families, which now make up over one-third of American families with children, have it even worse. The time they clock at work has jumped 53% since 1975. Their earnings have risen more, by 69%, but that's mostly because most single-parent families are run by women, many of whom didn't used to work. Women climbing the career ladder has bumped single-family pay, but not enough to keep pace with married folk. Single-parent families still earn less than one-fourth a two-parent family.
The Great Recession has only made things worse. Two-parent family incomes fell 5% from 2007 to 2009. The drop for single-parent families was a jarring 18%. So what's driving the decline? Chalk it up to the end of organized labor, the decline in American manufacturing, and a more globalized labor force. The Great Recession may technically be over, but the future seems evermore bleak.
http://curiouscapitalist.blogs.time.com/2011/07/11/working-more-but-for-less-pay/
Americans live by the idea that each generation can do better than the last and that, for those who have a job, working hard leads to more success. But that's not panning out, according to a new paper by the Brookings Institution. Since 1975, two-parent families have been earning more, but not because they're being paid more. Instead, they're just working longer hours. Incomes for the typical two-parent family rose to $70,000 in 2009, compared to roughly $57,000 in 1975, but that's mostly because women entered the workforce. Those families worked 26% longer than the typical family in 1975. For the middle 10% of families, men's earnings have actually dropped from $50,000 per year in 1975 to just north of $45,000 in 2009, while women's wages -- driven by higher education and access to higher-paying jobs -- have risen from under $10,000 to just over $20,000.
Single-parent families, which now make up over one-third of American families with children, have it even worse. The time they clock at work has jumped 53% since 1975. Their earnings have risen more, by 69%, but that's mostly because most single-parent families are run by women, many of whom didn't used to work. Women climbing the career ladder has bumped single-family pay, but not enough to keep pace with married folk. Single-parent families still earn less than one-fourth a two-parent family.
The Great Recession has only made things worse. Two-parent family incomes fell 5% from 2007 to 2009. The drop for single-parent families was a jarring 18%. So what's driving the decline? Chalk it up to the end of organized labor, the decline in American manufacturing, and a more globalized labor force. The Great Recession may technically be over, but the future seems evermore bleak.
http://curiouscapitalist.blogs.time.com/2011/07/11/working-more-but-for-less-pay/
lundi 4 juillet 2011
David Cameron veut des embauches de Britanniques
Le ministre du Travail et des retraites,
l'ex-leader des tories Iain Duncan Smith, a demandé vendredi dernier aux
entreprises de recruter des Britanniques. Non seulement le gouvernement
de David Cameron tente, non sans peine, de réduire l'immigration nette
de plus de 200.000 personnes par an à quelques dizaines de milliers -une
promesse de campagne -, mais il voudrait bien de l'aide de la part des
entreprises pour sa grande réforme des prestations sociales censée
remettre les inactifs au travail. « Alors que nous faisons de gros
efforts pour diminuer la dépendance vis-à-vis des subventions de l'Etat
et que nous tentons de réorienter les jeunes vers le marché du travail,
nous avons besoin que les entreprises leur donnent une chance et ne
comptent pas seulement sur la main-d'oeuvre étrangère », a ainsi déclaré le ministre lors d'un discours pour un think tank de Madrid.
http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0201484044205-david-cameron-veut-des-embauches-de-britanniques-189197.php
Selon
le député travailliste Frank Field, 87 % des 400.000 emplois créés
depuis l'arrivée au pouvoir de la coalition des conservateurs et
libéraux-démocrates sont allés à des étrangers, des chiffres toutefois
contestés. Au cours des dix dernières années, selon l'Insee britannique
(l'ONS), le nombre des employés nés au Royaume-Uni a chuté de 223.000
tandis que celui des employés immigrés a grimpé de 1,7 million. Cette
étude montrait que les migrants en provenance d'Europe de l'Est
occupaient les emplois à faible formation tandis que 1,01 million de
travailleurs étrangers supplémentaires non européens occupaient des
postes plus élevés dans la hiérarchie des entreprises.
Une
grande partie des classes populaires autochtones se sentent déclassées
en Grande-Bretagne. Les enfants des classes pauvres blanches sont en
outre moins susceptibles de faire des études supérieures que toutes les
autres classes pauvres du pays, ont montré certaines études récentes,
déclenchant un débat sur le malaise des classes blanches.
Les
entreprises ont réagi avec une certaine réserve aux propos du ministre.
David Frost, le patron des Chambres de commerce, a expliqué à la BBC
que les entreprises n'avaient pas d'autre choix que de se tourner vers
les étrangers car les jeunes Britanniques n'étaient pas assez qualifiés.
« Elles s'attendent à ce que les jeunes qui viennent vers elles
soient capables de lire et de communiquer et aient une bonne éthique de
travail et, trop souvent, ce n'est pas le cas », a-t-il expliqué.
Des avocats ont prévenu que favoriser des employés britanniques au
détriment de ressortissants de l'Union européenne exposait les
entreprises à des poursuites. http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0201484044205-david-cameron-veut-des-embauches-de-britanniques-189197.php
vendredi 1 juillet 2011
Immigration : ce que coûtent vraiment les clandestins
Un
rapport choc de Contribuables associés a calculé les “recettes” et
“dépenses” engendrées par les 550 000 immigrés en situation irrégulière.
Son auteur vient d’être auditionné par les députés UMP.
Près de 4,6 milliards d’euros : c’est ce que coûte à la France, chaque année, l’immigration clandestine, selon une étude réalisée par l’universitaire et expert international en sciences humaines, Jean-Paul Gourévitch, dans le cadre des “Monographies” (no 25) de Contribuables associés. Consultant pour le ministère des Affaires étrangères, le Conseil de l’Europe, la Banque mondiale et l’Unesco, Gourévitch est déjà l’auteur, en 2010, d’un précédent audit sur « Le coût de la politique migratoire de la France » qui fait depuis autorité (et qui chiffre le coût de l’ensemble des 7,8 millions d’immigrés, légaux et illégaux, à 30,4 milliards d’euros). Selon son nouvel opus de 96 pages intitulé « Ce que nous coûte l’immigration clandestine », dont nous publions des extraits en exclusivité, les « recettes » engendrées par les immigrés en situation irrégulière se montent à un milliard d’euros par an (provenant essentiellement des visas, impôts, taxes et amendes) contre 5,6 milliards d’euros pour les « dépenses ». Parmi les principaux postes: le travail illégal (1,7 milliard d’euros), les coûts des retours et reconduites aux frontières (787,8 millions), la santé (662 millions, dont 623 pour l’AME, aide médicale de l’État – la CMU des clandestins)…
Cette étude a été présentée la semaine dernière en avant-première à une trentaine de députés UMP membres de la commission sur l’immigration, présidée par Claude Goasguen. Gourévitch a par ailleurs été auditionné à plusieurs reprises par le groupe UMP de l’Assemblée, notamment le 23 juin 2010, aux côtés de l’essayiste Malika Sorel, à l’occasion d’un Rendez-vous parlementaire organisé par Contribuables associés. Pour autant, l’auteur se défend de tout a priori partisan : « Nous ne prétendons pas […] donner des leçons, mais uniquement fournir des outils d’analyse », écrit-il dans son introduction. À chacun, ensuite, de « juger en fonction de sa conscience et de ses convictions ». Objectif : provoquer un « débat démocratique ».
C’est « faute de document existant » qu’a été entrepris ce rapport. Le 8 avril 2010, Éric Besson, alors ministre de l’Immigration, avait annoncé le lancement d’une étude sur le sujet, confiée « à un cabinet d’experts indépendants » afin que « nos concitoyens […], qui sont aussi des contribuables, sachent tout en la matière ». Une date avait même été annoncée pour sa publication : septembre 2010. « On verra alors que beaucoup de bêtises sont racontées et que l’immigration irrégulière coûte cher… », avait prévenu Besson. Et puis plus rien ! L’étude n’a jamais vu le jour… C’est ce qui a décidé l’universitaire et l’association de défense des contribuables à s’atteler eux-mêmes à ce rapport – qui a nécessité près d’un an d’enquête.
Pour réaliser son audit, Gourévitch a retenu le nombre de 550 000 immigrés clandestins, supérieur à l’hypothèse basse avancée par Brice Hortefeux il y a deux ans et demi (« autour de 400 000 personnes ») mais inférieur à l’hypothèse haute (750 000) évoquée par d’autres. « Les marges d’erreurs peuvent aller parfois jusqu’à 20 % », prévient l’universitaire, qui a notamment « croisé » les données de tous les « indicateurs officiels » (datant, pour la plupart, de 2009) : régularisations, déboutés du droit d’asile, reconduites prononcées et non exécutées (80 % des cas), chiffres de l’AME, interpellations policières, etc. Le chercheur est allé aussi puiser à toutes les sources existantes : Insee, Ined (Institut national d’études démographiques), Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides) et Ofii (Office français de l’immigration et de l’intégration), mais aussi OCDE, Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés… « Les informations sont dispersées, contradictoires ou parfois absentes, reconnaît-il. Certains coûts de structure ou de fonctionnement n’ont été qu’effleurés. Nous n’avons pas toujours pu utiliser les données d’une même année. » Mais chaque donnée est sourcée et « restituée dans son contexte ».
Pour aboutir à ses conclusions, l’étude s’appuie sur trois types de dépenses : les « coûts spécifiques », relevant uniquement des « particularités françaises » (aide médicale de l’État, scolarisation des élèves et étudiants en situation irrégulière, accords de réadmission…) ; les « coûts partagés », concernant à la fois les migrations régulières et irrégulières (« ce qui nécessite de faire une péréquation pour calculer la part absorbée par les migrations irrégulières ») ; les « coûts proportionnels », touchant l’ensemble de la population française et dont une partie seulement concerne les migrations irrégulières (coûts sociaux, fraude, subventions aux associations…).
(...)
Le “politiquement correct” fera évidemment reproche à Jean-Paul Gourévitch de privilégier les chiffres à “l’humain”. « Même quand elles sont décrites en termes de flux collectifs, les migrations sont toujours une somme d’aventures individuelles avec des individus qui ont des espoirs et des peurs, qui prennent des risques, qui veulent préserver leur liberté, qui estiment avoir des droits », répond-il, par avance, à ses détracteurs. Mais « ce n’est pas une raison, ajoute-t-il, pour substituer le réflexe à la réflexion et s’enfermer dans un discours compassionnel qui récuserait toute approche économique. Nous pensons même que les passions seront d’autant moins avivées que chacun pourra en toute connaissance de cause savoir ce que coûtent et ce que rapportent les migrations irrégulières.
http://www.valeursactuelles.com/dossier-d039actualit%C3%A9/dossier-d039actualit%C3%A9/immigration-ce-que-co%C3%BBtent-vraiment-clandestins20110630.
Près de 4,6 milliards d’euros : c’est ce que coûte à la France, chaque année, l’immigration clandestine, selon une étude réalisée par l’universitaire et expert international en sciences humaines, Jean-Paul Gourévitch, dans le cadre des “Monographies” (no 25) de Contribuables associés. Consultant pour le ministère des Affaires étrangères, le Conseil de l’Europe, la Banque mondiale et l’Unesco, Gourévitch est déjà l’auteur, en 2010, d’un précédent audit sur « Le coût de la politique migratoire de la France » qui fait depuis autorité (et qui chiffre le coût de l’ensemble des 7,8 millions d’immigrés, légaux et illégaux, à 30,4 milliards d’euros). Selon son nouvel opus de 96 pages intitulé « Ce que nous coûte l’immigration clandestine », dont nous publions des extraits en exclusivité, les « recettes » engendrées par les immigrés en situation irrégulière se montent à un milliard d’euros par an (provenant essentiellement des visas, impôts, taxes et amendes) contre 5,6 milliards d’euros pour les « dépenses ». Parmi les principaux postes: le travail illégal (1,7 milliard d’euros), les coûts des retours et reconduites aux frontières (787,8 millions), la santé (662 millions, dont 623 pour l’AME, aide médicale de l’État – la CMU des clandestins)…
Cette étude a été présentée la semaine dernière en avant-première à une trentaine de députés UMP membres de la commission sur l’immigration, présidée par Claude Goasguen. Gourévitch a par ailleurs été auditionné à plusieurs reprises par le groupe UMP de l’Assemblée, notamment le 23 juin 2010, aux côtés de l’essayiste Malika Sorel, à l’occasion d’un Rendez-vous parlementaire organisé par Contribuables associés. Pour autant, l’auteur se défend de tout a priori partisan : « Nous ne prétendons pas […] donner des leçons, mais uniquement fournir des outils d’analyse », écrit-il dans son introduction. À chacun, ensuite, de « juger en fonction de sa conscience et de ses convictions ». Objectif : provoquer un « débat démocratique ».
C’est « faute de document existant » qu’a été entrepris ce rapport. Le 8 avril 2010, Éric Besson, alors ministre de l’Immigration, avait annoncé le lancement d’une étude sur le sujet, confiée « à un cabinet d’experts indépendants » afin que « nos concitoyens […], qui sont aussi des contribuables, sachent tout en la matière ». Une date avait même été annoncée pour sa publication : septembre 2010. « On verra alors que beaucoup de bêtises sont racontées et que l’immigration irrégulière coûte cher… », avait prévenu Besson. Et puis plus rien ! L’étude n’a jamais vu le jour… C’est ce qui a décidé l’universitaire et l’association de défense des contribuables à s’atteler eux-mêmes à ce rapport – qui a nécessité près d’un an d’enquête.
Pour réaliser son audit, Gourévitch a retenu le nombre de 550 000 immigrés clandestins, supérieur à l’hypothèse basse avancée par Brice Hortefeux il y a deux ans et demi (« autour de 400 000 personnes ») mais inférieur à l’hypothèse haute (750 000) évoquée par d’autres. « Les marges d’erreurs peuvent aller parfois jusqu’à 20 % », prévient l’universitaire, qui a notamment « croisé » les données de tous les « indicateurs officiels » (datant, pour la plupart, de 2009) : régularisations, déboutés du droit d’asile, reconduites prononcées et non exécutées (80 % des cas), chiffres de l’AME, interpellations policières, etc. Le chercheur est allé aussi puiser à toutes les sources existantes : Insee, Ined (Institut national d’études démographiques), Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides) et Ofii (Office français de l’immigration et de l’intégration), mais aussi OCDE, Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés… « Les informations sont dispersées, contradictoires ou parfois absentes, reconnaît-il. Certains coûts de structure ou de fonctionnement n’ont été qu’effleurés. Nous n’avons pas toujours pu utiliser les données d’une même année. » Mais chaque donnée est sourcée et « restituée dans son contexte ».
Pour aboutir à ses conclusions, l’étude s’appuie sur trois types de dépenses : les « coûts spécifiques », relevant uniquement des « particularités françaises » (aide médicale de l’État, scolarisation des élèves et étudiants en situation irrégulière, accords de réadmission…) ; les « coûts partagés », concernant à la fois les migrations régulières et irrégulières (« ce qui nécessite de faire une péréquation pour calculer la part absorbée par les migrations irrégulières ») ; les « coûts proportionnels », touchant l’ensemble de la population française et dont une partie seulement concerne les migrations irrégulières (coûts sociaux, fraude, subventions aux associations…).
(...)
Le “politiquement correct” fera évidemment reproche à Jean-Paul Gourévitch de privilégier les chiffres à “l’humain”. « Même quand elles sont décrites en termes de flux collectifs, les migrations sont toujours une somme d’aventures individuelles avec des individus qui ont des espoirs et des peurs, qui prennent des risques, qui veulent préserver leur liberté, qui estiment avoir des droits », répond-il, par avance, à ses détracteurs. Mais « ce n’est pas une raison, ajoute-t-il, pour substituer le réflexe à la réflexion et s’enfermer dans un discours compassionnel qui récuserait toute approche économique. Nous pensons même que les passions seront d’autant moins avivées que chacun pourra en toute connaissance de cause savoir ce que coûtent et ce que rapportent les migrations irrégulières.
http://www.valeursactuelles.com/dossier-d039actualit%C3%A9/dossier-d039actualit%C3%A9/immigration-ce-que-co%C3%BBtent-vraiment-clandestins20110630.
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