vendredi 18 juillet 2008
« Mauvaise chose »
« Mauvaise chose » : c’est ainsi que l’ancien président de la République Valéry Giscard d'Estaing a qualifié le vote des sénateurs supprimant l'obligation d'un référendum en France avant toute adhésion de la Turquie à l'Union europénne. « Vous faites voter le Parlement (…) au début de l'année 2005 pour dire qu’il y aura un référendum sur l'entrée de la Turquie en Europe. Les gens se sont dit : Très bien on nous demandera notre avis ; c'est ça qu'ils ont retenu. Trois ans après (…) on demande aux mêmes qui l'ont voté de le supprimer : ça n'est pas raisonnable. Si on veut démolir la confiance de l'opinion publique on n'agirait pas autrement. » (SOURCE : Le Monde.fr du 24/06/08.)
Pas qu'en France...
165.000
C’est le nombre de jeunes cerveaux allemands qui se sont expatriés en 2007, soit 50% de plus qu’en 2001. Nombre d’entre eux « appartiennent à la “crème de la crème” », s’est ému le secrétaire d’Etat allemand à l’économie, Walther Otremba.
(...) "Des opportunités professionnelles attractives à l'étranger représentent le motif d'émigration principal des salariés qualifiés et des cadres dirigeants", écrivent les auteurs du rapport. Ainsi, 68 % des personnes interrogées souhaitent gagner un meilleur salaire. En outre, plus d'un tiers (38 %) évoquent le poids des impôts et de la fiscalité outre-Rhin.(SOURCE : « Le Monde » des 06 et 07/07/08.)
C’est le nombre de jeunes cerveaux allemands qui se sont expatriés en 2007, soit 50% de plus qu’en 2001. Nombre d’entre eux « appartiennent à la “crème de la crème” », s’est ému le secrétaire d’Etat allemand à l’économie, Walther Otremba.
(...) "Des opportunités professionnelles attractives à l'étranger représentent le motif d'émigration principal des salariés qualifiés et des cadres dirigeants", écrivent les auteurs du rapport. Ainsi, 68 % des personnes interrogées souhaitent gagner un meilleur salaire. En outre, plus d'un tiers (38 %) évoquent le poids des impôts et de la fiscalité outre-Rhin.(SOURCE : « Le Monde » des 06 et 07/07/08.)
mercredi 16 juillet 2008
Afrique: continent moderne...
L'ambassadeur de France renvoyé de Madagascar pour conjurer son mauvais oeil?
Je regrette profondément que le président de la République malgache ne m'ait pas accordé la moindre chance de pouvoir accomplir l'exaltante mission dont je rêvais depuis longtemps." C'est en ces termes on ne peut plus diplomatiques et sibyllins que l'ambassadeur de France à Madagascar, Gildas Le Lidec, a annoncé, lundi 14 juillet, que le président malgache avait demandé et obtenu son rappel prématuré à Paris."Ce premier 14 juillet sur la Grande Ile sera également le dernier", a ajouté le diplomate devant les centaines de personnes invitées à la résidence de l'ambassade de France à Antananarivo, la capitale, à l'occasion de la fête nationale française.
M. Le Lidec avait présenté ses lettres de créances au président Marc Ravalomana il y a à peine cinq mois, en février. Depuis, il n'avait rencontré - brièvement - le chef de l'Etat malgache qu'à une seule occasion. Toutes ses demandes d'audience étaient restées lettre morte.
Pourquoi cet ostracisme doublé de démarches auprès des autorités françaises pour obtenir le départ du diplomate ? Le sujet était-il si capital pour justifier qu'il ait été abordé, selon certaines sources, lors d'un entretien en avril entre le président malgache et Nicolas Sarkozy ? "Il n'y a aucune raison logique et valable à ce comportement. Tant d'un point de vue diplomatique que personnel, le comportement de M. Le Lidec a été irréprochable", assure-t-on en haut lieu à Paris.
La raison de la défiance dont est victime le diplomate tient, selon les responsables français, à la personnalité du président Ravalomana, "un homme jeune à la fois moderne et superstitieux, voire arriéré". Le président malgache redouterait d'être victime du "mauvais oeil" de M. Le Lidec. L'ambassadeur de France était en poste à Kinshasa lors de l'assassinat de Laurent-Désiré Kabila, tout comme il était à Abidjan lorsque des rebelles ont tenté - en vain - un coup d'Etat contre le président Laurent Gbagbo.
"On sait qu'il a parlé de Le Lidec avec le président ivoirien", confirme-t-on à Paris. "Dans la diplomatie il y a toujours des hauts et des bas. Il faut éviter d'être surpris", a commenté le ministre des affaires étrangères malgaches, Marcel Ranjeva, après les déclarations publiques du diplomate français.
La France sait désormais que, pour succéder à M. Le Lidec, il lui faut envoyer dans la Grande Ile un diplomate qui n'a connu ni coup d'Etat, ni assassinat politique.
On leur souhaite bonne chance...
Le Monde.
Je regrette profondément que le président de la République malgache ne m'ait pas accordé la moindre chance de pouvoir accomplir l'exaltante mission dont je rêvais depuis longtemps." C'est en ces termes on ne peut plus diplomatiques et sibyllins que l'ambassadeur de France à Madagascar, Gildas Le Lidec, a annoncé, lundi 14 juillet, que le président malgache avait demandé et obtenu son rappel prématuré à Paris."Ce premier 14 juillet sur la Grande Ile sera également le dernier", a ajouté le diplomate devant les centaines de personnes invitées à la résidence de l'ambassade de France à Antananarivo, la capitale, à l'occasion de la fête nationale française.
M. Le Lidec avait présenté ses lettres de créances au président Marc Ravalomana il y a à peine cinq mois, en février. Depuis, il n'avait rencontré - brièvement - le chef de l'Etat malgache qu'à une seule occasion. Toutes ses demandes d'audience étaient restées lettre morte.
Pourquoi cet ostracisme doublé de démarches auprès des autorités françaises pour obtenir le départ du diplomate ? Le sujet était-il si capital pour justifier qu'il ait été abordé, selon certaines sources, lors d'un entretien en avril entre le président malgache et Nicolas Sarkozy ? "Il n'y a aucune raison logique et valable à ce comportement. Tant d'un point de vue diplomatique que personnel, le comportement de M. Le Lidec a été irréprochable", assure-t-on en haut lieu à Paris.
La raison de la défiance dont est victime le diplomate tient, selon les responsables français, à la personnalité du président Ravalomana, "un homme jeune à la fois moderne et superstitieux, voire arriéré". Le président malgache redouterait d'être victime du "mauvais oeil" de M. Le Lidec. L'ambassadeur de France était en poste à Kinshasa lors de l'assassinat de Laurent-Désiré Kabila, tout comme il était à Abidjan lorsque des rebelles ont tenté - en vain - un coup d'Etat contre le président Laurent Gbagbo.
"On sait qu'il a parlé de Le Lidec avec le président ivoirien", confirme-t-on à Paris. "Dans la diplomatie il y a toujours des hauts et des bas. Il faut éviter d'être surpris", a commenté le ministre des affaires étrangères malgaches, Marcel Ranjeva, après les déclarations publiques du diplomate français.
La France sait désormais que, pour succéder à M. Le Lidec, il lui faut envoyer dans la Grande Ile un diplomate qui n'a connu ni coup d'Etat, ni assassinat politique.
On leur souhaite bonne chance...
Le Monde.
lundi 14 juillet 2008
Contre les mariages de complaisance
Lois Sarkozy. Au nom de la lutte contre les mariages de complaisance, le délai à partir duquel le conjoint peut demander la nationalité française a été porté d'un à deux ans par la première loi Sarkozy en 2003, puis de deux à quatre ans, voire à cinq ans si le couple ne réside pas en France, par la seconde loi Sarkozy en 2006.
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30 ans de retard...
Pour la première fois en France, le Conseil d'Etat, dans un arrêt du 27 juin, a pris en compte le niveau de pratique religieuse pour se prononcer sur la capacité d'assimilation d'une personne étrangère.
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30 ans de retard...
Pour la première fois en France, le Conseil d'Etat, dans un arrêt du 27 juin, a pris en compte le niveau de pratique religieuse pour se prononcer sur la capacité d'assimilation d'une personne étrangère.
lundi 23 juin 2008
Tokyo opte à regret pour l'immigration
LE MONDE
Alors que l'Europe "boucle" ses frontières aux étrangers, le Japon envisage d'entrouvrir les siennes. L'archipel est le pays riche dont la politique d'immigration est la plus restrictive. Il ne compte que 2 millions d'étrangers sur 128 millions d'habitants. Mais le pays vieillit, la natalité baisse et sa population active décline, assombrissant l'avenir économique. Un plus grand recours à la main-d'oeuvre féminine (50 % des salariés), le maintien au travail des plus de 65 ans et le développement de la robotisation ne sont que des palliatifs.
Aujourd'hui, le Japon est donc placé devant un défi. Un groupe d'experts a été créé en mai auprès du premier ministre pour proposer des solutions en vue d'un meilleur accueil des immigrants. Encore embryonnaires, des évolutions se dessinent dans la situation des étrangers au Japon.
Longtemps, les Coréens (593 000) ont été la première minorité par le nombre. Les Chinois les ont aujourd'hui dépassés (606 800) suivis des Brésiliens (300 000) - descendants des immigrés japonais en Amérique latine à la fin du XIXe siècle - et des Philippins (200 000).
L'Archipel ne compte s'ouvrir qu'aux étrangers qualifiés. Mais aujourd'hui une bonne part des étrangers au Japon (plus de 600 000) est peu ou pas qualifiée, et 140 000 sont en situation irrégulière : en 2007, 45 000 étrangers ont été expulsés. Dans des secteurs concurrencés par l'étranger (chantiers navals, textiles), la main-d'oeuvre étrangère fait baisser les salaires des Japonais.
Premier frémissement : le nombre de régularisations d'étrangers liés à un Japonais a augmenté sous la pression d'une petite association, Asian Friendship Society. Et, après des années de bataille juridique, la cour suprême a jugé, le 3 juin, que des enfants nés hors mariage de mères étrangères - en l'occurrence philippines - pouvaient obtenir la nationalité japonaise.
Enjeu économique et démographique, l'immigration relève aussi d'une perception de l'étranger. La population japonaise n'est guère préparée à un afflux d'immigrants, et le gouvernement n'envisage pas que leur présence dépasse 3 %. La droite dénonce régulièrement le risque sécuritaire posé par les étrangers - criminalisation des Chinois notamment.
Depuis l'ouverture à l'extérieur, au milieu du XIXe siècle, les gouvernants ont bercé les Japonais de l'idée qu'ils constituaient un peuple ethniquement homogène. Vision que contestent des historiens et des anthropologues. Et qui ne reflète pas la situation aux marches de l'Empire (Hokkaido au nord et Okinawa au sud).
La reconnaissance, par un vote au Parlement le 5 juin, des Aïnous comme une ethnie minoritaire, a porté un coup à l'illusoire "pureté raciale" nippone. Descendants des chasseurs-pêcheurs ayant vécu à Sakhaline, aux Kouriles et en Hokkaido, les Aïnous ont été décimés par la colonisation à partir du XVIe siècle.
Non étrangère à la tenue du prochain G8 en Hokkaido, cette reconnaissance constitue-t-elle un premier pas vers l'admission du multiethnisme nippon ?
Alors que l'Europe "boucle" ses frontières aux étrangers, le Japon envisage d'entrouvrir les siennes. L'archipel est le pays riche dont la politique d'immigration est la plus restrictive. Il ne compte que 2 millions d'étrangers sur 128 millions d'habitants. Mais le pays vieillit, la natalité baisse et sa population active décline, assombrissant l'avenir économique. Un plus grand recours à la main-d'oeuvre féminine (50 % des salariés), le maintien au travail des plus de 65 ans et le développement de la robotisation ne sont que des palliatifs.
Aujourd'hui, le Japon est donc placé devant un défi. Un groupe d'experts a été créé en mai auprès du premier ministre pour proposer des solutions en vue d'un meilleur accueil des immigrants. Encore embryonnaires, des évolutions se dessinent dans la situation des étrangers au Japon.
Longtemps, les Coréens (593 000) ont été la première minorité par le nombre. Les Chinois les ont aujourd'hui dépassés (606 800) suivis des Brésiliens (300 000) - descendants des immigrés japonais en Amérique latine à la fin du XIXe siècle - et des Philippins (200 000).
L'Archipel ne compte s'ouvrir qu'aux étrangers qualifiés. Mais aujourd'hui une bonne part des étrangers au Japon (plus de 600 000) est peu ou pas qualifiée, et 140 000 sont en situation irrégulière : en 2007, 45 000 étrangers ont été expulsés. Dans des secteurs concurrencés par l'étranger (chantiers navals, textiles), la main-d'oeuvre étrangère fait baisser les salaires des Japonais.
Premier frémissement : le nombre de régularisations d'étrangers liés à un Japonais a augmenté sous la pression d'une petite association, Asian Friendship Society. Et, après des années de bataille juridique, la cour suprême a jugé, le 3 juin, que des enfants nés hors mariage de mères étrangères - en l'occurrence philippines - pouvaient obtenir la nationalité japonaise.
Enjeu économique et démographique, l'immigration relève aussi d'une perception de l'étranger. La population japonaise n'est guère préparée à un afflux d'immigrants, et le gouvernement n'envisage pas que leur présence dépasse 3 %. La droite dénonce régulièrement le risque sécuritaire posé par les étrangers - criminalisation des Chinois notamment.
Depuis l'ouverture à l'extérieur, au milieu du XIXe siècle, les gouvernants ont bercé les Japonais de l'idée qu'ils constituaient un peuple ethniquement homogène. Vision que contestent des historiens et des anthropologues. Et qui ne reflète pas la situation aux marches de l'Empire (Hokkaido au nord et Okinawa au sud).
La reconnaissance, par un vote au Parlement le 5 juin, des Aïnous comme une ethnie minoritaire, a porté un coup à l'illusoire "pureté raciale" nippone. Descendants des chasseurs-pêcheurs ayant vécu à Sakhaline, aux Kouriles et en Hokkaido, les Aïnous ont été décimés par la colonisation à partir du XVIe siècle.
Non étrangère à la tenue du prochain G8 en Hokkaido, cette reconnaissance constitue-t-elle un premier pas vers l'admission du multiethnisme nippon ?
lundi 16 juin 2008
Les anglophones des régions peinent à être servis dans leur langue
Les trois études publiées par le Commissariat aux langues officielles révèlent que ce sont les soins de santé et l'exode des jeunes qui inquiètent le plus les communautés anglophones en situation très minoritaire dans les régions du Québec.
Violaine Ballivy
La Presse
Anglophones minoritaires, francophones minoritaires, même combat? En partie. Trois enquêtes menées au Québec par le Commissariat aux langues officielles révèlent que, en région, les anglophones éprouvent des problèmes similaires à ceux des francophones du reste du Canada. Ils ont du mal à retenir leurs jeunes et à recevoir certains services dans leur langue.
Ainsi, contrairement à certaines idées reçues, les anglophones en situation très minoritaire auraient du mal à obtenir des soins de santé dans leur langue. «C'est quelque chose qui est souvent oublié, même qu'il y a une réticence à croire cela dans certains ordres de gouvernement», estime Graham Fraser, le commissaire aux langues officielles.
Le Commissariat a étudié les facteurs clés qui pourraient améliorer la vitalité des communautés anglophones de Québec, de la Basse-Côte-Nord et des Cantons-de-l'Est, pour lesquelles aucune étude du genre n'avait jamais été menée. «J'ai toujours pensé que c'était injuste de faire une comparaison entre, par exemple, la communauté anglophone de Montréal et la communauté francophone de Saint-Boniface (au Manitoba). J'ai toujours pensé que c'était une meilleure comparaison entre Saint-Boniface et Sherbrooke ou entre Québec et Halifax.»
En mesurant des communautés plus semblables, «il y a beaucoup de parallèles à faire entre les communautés francophones et anglophones en situation très minoritaire. Leurs défis sont très comparables. Les deux communautés considèrent que leurs besoins sont mal compris par les autorités.» Les trois études publiées vendredi révèlent que ce sont les soins de santé et l'exode des jeunes qui inquiètent le plus les communautés anglophones.
«Depuis 40 ans, on perd nos jeunes les plus instruits, qui partent chercher du travail là où l'anglais est la langue de la majorité. Maintenant, le groupe des 15-44 ans a moins d'instruction, d'emplois et de revenus que les francophones», se désole Rachel Garber, directrice générale de l'Association des Townshippers, en Estrie. «Dans ces conditions, nous devenons un fardeau pour le reste de la communauté (estrienne) et nous ne collaborons plus à son développement.»
Quel impact peut-on attendre de ces trois rapports? Le commissaire n'a ni le pouvoir ni le financement requis pour lancer des programmes de soutien aux communautés anglophones. Au mieux, ces études devraient permettre aux communautés de mieux faire valoir leurs revendications auprès des gouvernements, a relevé M. Fraser. Le gouvernement Harper doit annoncer sous peu les suites qu'il donnera au dernier plan d'action quinquennal sur les langues officielles, échu depuis le 31 mars.
Graham Fraser a relevé qu'il y avait eu des progrès ces dernières années, mais qu'il reste du travail à abattre. «Quand on a besoin de services de santé ou d'un accès à la justice, c'est qu'on est vulnérable, et quand on est vulnérable, on a besoin d'être servi dans sa langue.»
Le dernier recensement a démontré que la communauté anglophone est en croissance dans la province, mais cela ne suffit pas. «Il faut faire en sorte que les communautés aient un choix réel. On vit dans une société démocratique et je trouve regrettable que, dans une situation minoritaire, des Canadiens n'aient pas accès à certains services.»
Graham Fraser a par ailleurs relevé que le rapport Bouchard-Taylor présentait une analyse très fine, très respectueuse et très importante de la situation des anglophones dans la province. «J'ai recommandé à tous mes conseillers de le lire en détail. Sa substance est plus subtile et nuancée que plusieurs rapports dans ce domaine.»
Violaine Ballivy
La Presse
Anglophones minoritaires, francophones minoritaires, même combat? En partie. Trois enquêtes menées au Québec par le Commissariat aux langues officielles révèlent que, en région, les anglophones éprouvent des problèmes similaires à ceux des francophones du reste du Canada. Ils ont du mal à retenir leurs jeunes et à recevoir certains services dans leur langue.
Ainsi, contrairement à certaines idées reçues, les anglophones en situation très minoritaire auraient du mal à obtenir des soins de santé dans leur langue. «C'est quelque chose qui est souvent oublié, même qu'il y a une réticence à croire cela dans certains ordres de gouvernement», estime Graham Fraser, le commissaire aux langues officielles.
Le Commissariat a étudié les facteurs clés qui pourraient améliorer la vitalité des communautés anglophones de Québec, de la Basse-Côte-Nord et des Cantons-de-l'Est, pour lesquelles aucune étude du genre n'avait jamais été menée. «J'ai toujours pensé que c'était injuste de faire une comparaison entre, par exemple, la communauté anglophone de Montréal et la communauté francophone de Saint-Boniface (au Manitoba). J'ai toujours pensé que c'était une meilleure comparaison entre Saint-Boniface et Sherbrooke ou entre Québec et Halifax.»
En mesurant des communautés plus semblables, «il y a beaucoup de parallèles à faire entre les communautés francophones et anglophones en situation très minoritaire. Leurs défis sont très comparables. Les deux communautés considèrent que leurs besoins sont mal compris par les autorités.» Les trois études publiées vendredi révèlent que ce sont les soins de santé et l'exode des jeunes qui inquiètent le plus les communautés anglophones.
«Depuis 40 ans, on perd nos jeunes les plus instruits, qui partent chercher du travail là où l'anglais est la langue de la majorité. Maintenant, le groupe des 15-44 ans a moins d'instruction, d'emplois et de revenus que les francophones», se désole Rachel Garber, directrice générale de l'Association des Townshippers, en Estrie. «Dans ces conditions, nous devenons un fardeau pour le reste de la communauté (estrienne) et nous ne collaborons plus à son développement.»
Quel impact peut-on attendre de ces trois rapports? Le commissaire n'a ni le pouvoir ni le financement requis pour lancer des programmes de soutien aux communautés anglophones. Au mieux, ces études devraient permettre aux communautés de mieux faire valoir leurs revendications auprès des gouvernements, a relevé M. Fraser. Le gouvernement Harper doit annoncer sous peu les suites qu'il donnera au dernier plan d'action quinquennal sur les langues officielles, échu depuis le 31 mars.
Graham Fraser a relevé qu'il y avait eu des progrès ces dernières années, mais qu'il reste du travail à abattre. «Quand on a besoin de services de santé ou d'un accès à la justice, c'est qu'on est vulnérable, et quand on est vulnérable, on a besoin d'être servi dans sa langue.»
Le dernier recensement a démontré que la communauté anglophone est en croissance dans la province, mais cela ne suffit pas. «Il faut faire en sorte que les communautés aient un choix réel. On vit dans une société démocratique et je trouve regrettable que, dans une situation minoritaire, des Canadiens n'aient pas accès à certains services.»
Graham Fraser a par ailleurs relevé que le rapport Bouchard-Taylor présentait une analyse très fine, très respectueuse et très importante de la situation des anglophones dans la province. «J'ai recommandé à tous mes conseillers de le lire en détail. Sa substance est plus subtile et nuancée que plusieurs rapports dans ce domaine.»
mercredi 4 juin 2008
US gives more details on new visa rules
Passengers travelling to the United States from countries whose citizens do not need visas must register online with the US government at least 72 hours before departure, in the latest measure to strengthen American security.
Michael Chertoff, the Homeland Security secretary, on Tuesday announced the new rule, which the Financial Times first reported on Monday.
“Rather than relying on paper-based procedures, this system will leverage 21st century electronic means to obtain basic information about who is travelling to the US without a visa,” said Mr Chertoff.
“Getting this information in advance enables our frontline personnel to determine whether a visa-free traveller presents a threat, before boarding an aircraft or arriving on our shores. It is a relatively simple and effective way to strengthen our security, and that of international travellers, while helping to preserve an important programme for key allies.”
European companies last year expressed concern after the Homeland Security department floated the idea of requiring passengers to register 48 hours in advance, believing it could complicate last-minute business travel. Although the new rule requires 72 hours advance registration, it will be valid for multiple entries over a two-year period.
The rule will only apply to citizens of the 27 visa-waiver programme countries, which includes most of western Europe, in addition to Australia, Brunei, Japan, New Zealand and Singapore. The US has signed agreements with eight other countries – including the Czech Republic, Hungary and South Korea – putting them on track to join the programme.
Under the system, passengers will submit the same information that is currently included in the I-94 immigration form that must be filled before entering the US. Passengers will be able to register from August, although the rule will become mandatory in January. Registration will be possible through travel agents, airline websites or through a special US government website.
A homeland security official said the system was created to make it more difficult for terrorists who are nationals of visa waiver countries to enter the US, mentioning Richard Reid, the UK “shoe bomber” convicted for trying to blow up an airliner. Zacarias Moussaoui, the French national who was convicted of involvement in the 9/11 attacks, entered the US without a visa.
“History has shown that it is naive to assume a traveller from a [visa waiver] country automatically constitutes a lesser threat than a visa applicant who has undergone greater scrutiny prior to travel,” said the official. “There is also a concern about radicalisation in Europe and that Europe could be a platform for striking at the US.”
Earlier this year, General Michael Hayden, director of the Central Intelligence Agency, warned that al-Qaeda was trying to recruit westerners as potential attackers because they would be able to blend into the US. Robert Mueller, director of the Federal Bureau of Investigation, in April added that al-Qaeda realised that holders of European passports would have less difficulty entering the US.
Fred Jones, vice president at Levick Strategic Communications and former national security spokesman for Mr Bush, said the system could potentially complicate relations with Europe because of the suggestion that European countries were not dealing adequately with extremism. He added that it could have an adverse impact on corporate travel.
(...)
http://www.ft.com/cms/s/2/2a8dbbfe-30d8-11dd-bc93-000077b07658.html
Michael Chertoff, the Homeland Security secretary, on Tuesday announced the new rule, which the Financial Times first reported on Monday.
“Rather than relying on paper-based procedures, this system will leverage 21st century electronic means to obtain basic information about who is travelling to the US without a visa,” said Mr Chertoff.
“Getting this information in advance enables our frontline personnel to determine whether a visa-free traveller presents a threat, before boarding an aircraft or arriving on our shores. It is a relatively simple and effective way to strengthen our security, and that of international travellers, while helping to preserve an important programme for key allies.”
European companies last year expressed concern after the Homeland Security department floated the idea of requiring passengers to register 48 hours in advance, believing it could complicate last-minute business travel. Although the new rule requires 72 hours advance registration, it will be valid for multiple entries over a two-year period.
The rule will only apply to citizens of the 27 visa-waiver programme countries, which includes most of western Europe, in addition to Australia, Brunei, Japan, New Zealand and Singapore. The US has signed agreements with eight other countries – including the Czech Republic, Hungary and South Korea – putting them on track to join the programme.
Under the system, passengers will submit the same information that is currently included in the I-94 immigration form that must be filled before entering the US. Passengers will be able to register from August, although the rule will become mandatory in January. Registration will be possible through travel agents, airline websites or through a special US government website.
A homeland security official said the system was created to make it more difficult for terrorists who are nationals of visa waiver countries to enter the US, mentioning Richard Reid, the UK “shoe bomber” convicted for trying to blow up an airliner. Zacarias Moussaoui, the French national who was convicted of involvement in the 9/11 attacks, entered the US without a visa.
“History has shown that it is naive to assume a traveller from a [visa waiver] country automatically constitutes a lesser threat than a visa applicant who has undergone greater scrutiny prior to travel,” said the official. “There is also a concern about radicalisation in Europe and that Europe could be a platform for striking at the US.”
Earlier this year, General Michael Hayden, director of the Central Intelligence Agency, warned that al-Qaeda was trying to recruit westerners as potential attackers because they would be able to blend into the US. Robert Mueller, director of the Federal Bureau of Investigation, in April added that al-Qaeda realised that holders of European passports would have less difficulty entering the US.
Fred Jones, vice president at Levick Strategic Communications and former national security spokesman for Mr Bush, said the system could potentially complicate relations with Europe because of the suggestion that European countries were not dealing adequately with extremism. He added that it could have an adverse impact on corporate travel.
(...)
http://www.ft.com/cms/s/2/2a8dbbfe-30d8-11dd-bc93-000077b07658.html
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