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Les Français sont les premiers consommateurs européens de médicaments, ex aequo avec les Espagnols.
La France a réussi, ces dernières années, à modérer son appétit notoire de médicaments, réduisant l'écart de consommation avec ses voisins, mais elle n'en reste pas moins la championne des dépenses dans ce domaine. L'explication réside dans la tendance française à prescrire plus qu'ailleurs des produits récents et plus chers, au détriment de molécules ayant des génériques, selon l'Assurance maladie, qui a livré, jeudi, les résultats d'une comparaison de sept pays européens entre 2006 et 2009. Elle a évalué la consommation dans les principales classes de médicaments en Allemagne, en Espagne, en France, en Italie, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et en Suisse. "Si la France continue d'occuper, ex aequo avec l'Espagne, le second rang européen en termes de volumes consommés, l'écart avec les autres pays européens se réduit de manière significative", se sont félicités les auteurs.
Parmi les pays observés, la France est celui qui a connu "la plus faible évolution en volume" de sa consommation. L'écart de consommation, qui était de 15 % en moyenne en 2006 entre la France et ses voisins, est passé à 6 % en 2009. "C'est un résultat majeur", a lancé le Pr Hubert Allemand, médecin-conseil national de l'Assurance maladie, lors d'une conférence de presse, mettant ce résultat à l'actif des mesures prises pour responsabiliser médecins et assurés. Ces efforts ont eu des effets sensibles, notamment dans le domaine des "inhibiteurs de la pompe à protons" (antiulcéreux), où la France est passée du 2e au 5e rang des volumes consommés entre 2006 et 2009
Baisse des antidépresseurs
"Seule la France enregistre un recul des volumes d'antidépresseurs", passant de la 1re à la 3e place des plus gros consommateurs, ont aussi relevé les auteurs. Mais la France est restée largement en tête des dépenses sur toutes les classes de médicaments étudiées, même dans celles où elle consomme moins que d'autres. Elle a ainsi dépensé 114 euros par habitant en 2009, contre 94 euros en Espagne ou 70 euros en Allemagne. Seule la Suisse peut rivaliser avec ses 107 euros. Quant au Royaume-Uni, plus gros consommateur en volume, il a aussi les dépenses les plus faibles (59 euros). Un effet de taux de change explique en partie ce paradoxe, lié aussi à une "politique de baisses de prix très importantes".(...)
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