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Car Rio est devenue la quatrième ville la plus chère au monde, derrière Tokyo, Londres et Hong-Kong, mais devant New York, qu'elle coiffe au poteau, selon Cushman & Wakefield. La cité reflète la bonne santé économique du Brésil et ses presque 8 % de croissance en 2010.
En dix ans, les prix ont été multiplié par huit
C'est une aubaine pour tous ceux qui ont investi dans l'immobilier : selon les calculs de la Fondation Getulio Vargas, les locaux commerciaux ont connu une valorisation de 700 % entre 2000 et 2010, soit bien plus que les 500 % de Sao Paulo, la capitale économique du pays. Idem pour le résidentiel : à Sao Paulo, les prix d'achat ont bondi de 79 % ces trois dernières années, et de 95 % à Rio. La différence s'explique en partie par l'offre limitée de Rio de Janeiro : les zones convoitées sont coincées entre plages et collines.
Ce boom témoigne aussi de la renaissance carioca. La ville profite de la bonne entente entre l'État fédéral, le gouvernement de l'État de Rio et la municipalité. Le phénomène - inédit depuis vingt ans - a facilité le flux d'investissements publics. Et l'amélioration de la sécurité, autre effet de cette bonne collaboration, attire entreprises et touristes. La perspective des Jeux Olympiques (2016) et de la Coupe du monde de football (2014) font aussi miroiter une avalanche de bénéfices. Sans oublier les programmes d'investissements de la compagnie minière Vale et de Petrobras, les deux premiers groupes du pays, dont les sièges sociaux sont à Rio de Janeiro.
Ces perspectives n'annoncent aucune accalmie, ou à la marge. « Il faut ne rien acheter avant la mi-mars », juge un avocat spécialisé dans l'immobilier. « En ce moment, les prix sont encore plus délirants, car c'est bientôt le carnaval. On veut profiter de l'afflux de riches touristes. Attendez le mercredi des cendres et ça ira un peu mieux ! », conclut-il.
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