L'inscription de la théorie du "gender" dans les programmes de 1ère SVT a créé la polémique. Les différences entre les hommes et les femmes procèdent-elles d'une construction sociale ou sont-elles naturelles ? La masculinité semble en tout cas faire sa révolution en ce début de XXIe siècle...
Les débats autour du « gender » pourraient être l'occasion d'une réflexion de fond constructive sur les identités masculine et féminine. Il semble aussi que l’on devrait se questionner profondément sur la façon dont l’identité masculine est aujourd’hui déconsidérée dans notre société.
L'idéologie du genre est diffusée par les mouvements radicaux féministes qui propagent également le féminisme victimaire. L’idéologie du genre et le féminisme victimaire avancent de fait main dans la main. Les deux partent du même postulat idéologique : une domination du masculin sur le féminin, une domination qui serait à la fois historique, sociale et psychologique. A partir de ce postulat qui est devenu aujourd’hui une idée reçue fermée au débat dans les champs médiatiques, culturels et politiques, ces mouvements féministes ont façonné l’idée que pour résorber cette domination, il convenait de "réduire" le masculin et le féminin. "Réduire" dans le sens d'effacer, de faire disparaître pour laisser la place à un transgenre fort douteux. Ainsi est née l’idéologie du genre et son fantasme subversif. Avec quelques succès, il convient de le reconnaître, tant les discours victimaires et l’égalitarisme forcené font aujourd’hui recette.
Des associations chrétiennes ou laïques, dans la presse et auprès de responsables politiques de notre pays, se sont exprimées et ont pris position avant l’été et promettent de poursuivre leur influence après les vacances pour évacuer le « gender » des manuels scolaires. Cependant ce débat autour de l’idéologie du genre doit être aussi l’occasion de remettre en question le postulat de base de cette idéologie et du féminisme victimaire : la domination du masculin sur le féminin. (…)
Les hommes victimes aussi des clichés
Sans rentrer trop dans les détails, voici donc des lignes de fond et des arguments factuels sur l’identité masculine qui permettent de remettre en question le postulat d’une domination de tous les êtres de sexe masculin :
La domination ou la violence n’est pas intrinsèque à l’homme. C’est une idée reçue idéologique qu'il convient de combattre. C’est un argument sexiste de prétendre que tous les hommes sont dominateurs ou violents. Au sens strict, cela constitue une discrimination de tenir de tels propos. La vérité est qu’il existe des hommes dominateurs/violents mais que tous ne le sont pas. Homme et femme doivent par principe être traités avec une égale dignité : pas plus la misandrie que la misogynie ne sont acceptables – voir le site du Groupe d’Études sur les Sexismes pour aller plus loin.
Les pédopsychiatres sont alarmistes sur le devenir de certains jeunes garçons en perte de référents masculins (absence ou renoncement du père, volonté de toute puissance de la mère parfois, suite à une séparation dans 60% des cas le ou les enfants ne reverront plus leur père car le conflit avec la mère est trop aigüe et que le père se résigne).
Éducation : aujourd’hui sur 150 000 élèves qui quittent le système scolaire chaque année sans bac, 100 000 sont des garçons (...). Certains lycées (c’est le cas de Saint-Jean-de-Passy à Paris) ont remis en cause la mixité dans les classes pour permettre de donner une pédagogie éducative adaptée pour les garçons et leur permettre de relever un niveau de fait fortement à la baisse (...)
Suicide : chaque année en France, il y a plus de 10 000 suicides. Dans les 2/3 des cas ce sont des jeunes hommes ou des hommes qui sont concernés, soit plus de 18 suicides d’hommes chaque jour en France. De tels chiffres ne peuvent laisser indifférent. Notre humanité ne peut se résoudre à ces chiffres, qu’il s’agisse de femmes ou d’hommes. Mais la question semble relativement plus aiguë pour les hommes. InfoSuicide donne sur ce sujet une analyse et quelques chiffres.
Des jeunes filles sont soumises à des difficultés propres qu’il n’est évidemment pas question de nier, ni d’éluder : anorexie, soumission à la mode dès le plus jeune âge, comportement de lolita, prostitution forcée, volontaire ou occasionnelle…. De multiples projets et initiatives viennent à l’aide des jeunes filles, des jeunes femmes et des femmes : numéros d’appels réservés, Secrétariat d’État à la condition féminine, commission parlementaire dédiée, associations multiples, la HALDE…). Aucun projet ne prend en compte les garçons et les hommes spécifiquement, comme si l'identité masculine n'avait pas ses propres faiblesses, ses propres demandes. SOS hommes battus est la seule exception qui confirme la règle en France. Cette association a bénéficié cette année d’une tribune médiatique (un passage dans un journal de France 3 en juin 2011). Détail important : les très nombreux appels passés à cette association suite à cette tribune n’ont pas pu être gérés et suivis totalement faute de moyens humains.
Laisser aux féministes victimaires le champ libre comme c’est le cas aujourd’hui c’est voir de plus en plus l’identité masculine être mise en question. Et comme en écho cela trouble aussi certaines femmes, notamment les plus jeunes qui sont destabilisées par les jeunes hommes, leur manque de volonté d’engagement, une attitude de repli et des réflexes d’évitement vis-à-vis des jeunes femmes. Est-ce là le signe d’un fossé qui se creuse ? Cela doit cesser car nos jeunes ont besoin de repères constructifs, positifs et apaisants pour pouvoir espérer bâtir des vies harmonieuses et réussies.
Violences conjugales : la seule personne publique osant contrer médiatiquement et de façon frontale la vindicte féministe, c’est Madame Élisabeth Badinter. En 2007, elle commentait une étude française révélant que, sur 168 décès par meurtre au sein du couple, on comptait 137 femmes et 31 hommes. Voici ce qu’elle disait : « Au demeurant, je considère que la question des victimes masculines de la violence des femmes doit être posée. Parce que ce n’est pas nul. 31 hommes qui meurent sous les coups de leur femme, ce n’est pas rien. Or je constate qu’il n’y a aucune étude spécifique entreprise sur le sujet des hommes, et que la presse, dans son ensemble, et les chercheurs ne considèrent que les violences faites aux femmes, comme si l’autre n’existait pas. C’est cet aveuglement, volontaire ou inconscient, qui m’interpelle. Car j’y vois un parti pris idéologique grave, qui consiste à faire des femmes les uniques victimes de la violence ». Même si on ne peut être d’accord avec toutes les positions de Madame Badinter, il faut lui reconnaître le mérite d’oser soulever cette question qui reste largement un tabou social aujourd’hui.
Pour un vrai débat sur l’identité masculine
Les lignes de fond et les éléments factuels qui viennent d’être présentés est un appel pour faire émerger un vrai débat sur l’identité masculine et ce hors de toute caricature et de toute idéologie, avec justesse et sans tabou.
Il a été écrit quelque part que « sans de vrais hommes, point de vraies femmes ». Permettre à l’opinion, et notamment aux jeunes générations, d’entendre un nouveau son de cloche à propos des hommes est devenu une nécessité. Diffuser une image moins dégradée du « masculin » et mettre plus en avant ses valeurs positives, tel est un enjeu fort pour l’avenir. Chacun peut y contribuer avec un peu de courage et la volonté de faire évoluer les idées reçues propagées jusqu'à aujourd'hui sans débat aucun.
http://www.atlantico.fr/decryptage/gender-identite-masculine-svt-hommes-femmes-171448.html
mercredi 31 août 2011
mardi 30 août 2011
“Fuite noire” dans les écoles primaires
Belgique
"Les enfants des immigrés de la classe moyenne fuient en masse les écoles mixtes", rapporte De Morgen. La raison, selon le quotidien bruxellois : "Les Marocains ne veulent pas être dans la même classe que les Européens de l’Est" (Roms). Pour Paul Mahieu, professeur de l’université d’Anvers qui étudie la ségrégation dans l’enseignement primaire, les écoles font face à une "fuite noire" comparable à la "fuite blanche", le phénomène par lequel les parents autochtones retirent leurs enfants des écoles fréquentées par une forte proportion d'élèves d'origine étrangère.
"Le mécanisme de fuite" se déclenche quand le seuil de 30% d’élèves d’origine étrangère est dépassé et que ce seuil atteint 50% pour les parents allochtones, explique Paul Mahieu. Le chercheur estime qu'il s’agit d’un problème psychologique car "les parents sont persuadés que l’enseignement est meilleur dans les écoles avec beaucoup d’élèves autochtones" et redoute que cette fuite, qui va sans doute se poursuivre, aggrave les difficultés liées à la ségrégation.
http://www.presseurop.eu/fr/content/news-brief-cover/896481-fuite-noire-dans-les-ecoles-primaires
----------
Hollande
"Le gouvernement accepte les écoles noires", c'est-à-dire des écoles qui comptent une majorité d'élèves issus de l'immigration, titre le Volkskrant. Jusqu'à présent dans les grandes villes néerlandaises, les parents ont l'obligation de scolariser leurs enfants dans leur quartier, ce qui favorise la mixité ethnique à l'école. Or dans un entretien au quotidien, la ministre de l’Education, Marja van Bijsterveldt explique que le gouvernement n'a plus pour principale priorité la lutte contre la ségrégation scolaire. La ministre chrétienne-démocrate assure que le critère principal sera désormais "la qualité de l’enseignement. Qu'il soit blanc ou noir n'est pas le plus important". Cette position, note le Volkskrant, est un "changement significatif" dans la politique multiculturelle néerlandaise.
http://www.presseurop.eu/fr/content/news-brief-cover/492211-l-ecole-multiethnique-n-est-plus-prioritaire
"Les enfants des immigrés de la classe moyenne fuient en masse les écoles mixtes", rapporte De Morgen. La raison, selon le quotidien bruxellois : "Les Marocains ne veulent pas être dans la même classe que les Européens de l’Est" (Roms). Pour Paul Mahieu, professeur de l’université d’Anvers qui étudie la ségrégation dans l’enseignement primaire, les écoles font face à une "fuite noire" comparable à la "fuite blanche", le phénomène par lequel les parents autochtones retirent leurs enfants des écoles fréquentées par une forte proportion d'élèves d'origine étrangère.
"Le mécanisme de fuite" se déclenche quand le seuil de 30% d’élèves d’origine étrangère est dépassé et que ce seuil atteint 50% pour les parents allochtones, explique Paul Mahieu. Le chercheur estime qu'il s’agit d’un problème psychologique car "les parents sont persuadés que l’enseignement est meilleur dans les écoles avec beaucoup d’élèves autochtones" et redoute que cette fuite, qui va sans doute se poursuivre, aggrave les difficultés liées à la ségrégation.
http://www.presseurop.eu/fr/content/news-brief-cover/896481-fuite-noire-dans-les-ecoles-primaires
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Hollande
"Le gouvernement accepte les écoles noires", c'est-à-dire des écoles qui comptent une majorité d'élèves issus de l'immigration, titre le Volkskrant. Jusqu'à présent dans les grandes villes néerlandaises, les parents ont l'obligation de scolariser leurs enfants dans leur quartier, ce qui favorise la mixité ethnique à l'école. Or dans un entretien au quotidien, la ministre de l’Education, Marja van Bijsterveldt explique que le gouvernement n'a plus pour principale priorité la lutte contre la ségrégation scolaire. La ministre chrétienne-démocrate assure que le critère principal sera désormais "la qualité de l’enseignement. Qu'il soit blanc ou noir n'est pas le plus important". Cette position, note le Volkskrant, est un "changement significatif" dans la politique multiculturelle néerlandaise.
http://www.presseurop.eu/fr/content/news-brief-cover/492211-l-ecole-multiethnique-n-est-plus-prioritaire
samedi 20 août 2011
Le nombre de faits de violences contre les personnes augmente en France
AFP
Le nombre de faits de violences contre les personnes continue de progresser. En un an, il a augmenté de 1,832 %, selon un rapport de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), publié vendredi 19 août. Cette augmentation "est composée pour plus des trois quarts de violences physiques crapuleuses, c'est-à-dire de vols avec violences", détaille le document.
En France, 467 650 faits de violences aux personnes ont été constatés entre août 2010 et juillet 2011, contre 459 249 au cours de la même période en 2009-2010. Parmi eux, 122 509 faits de violences crapuleuses (+ 5,55 %), et 240 780 non crapuleuses (+ 0,54 %). Les violences à caractère sexuel restent stables (23 232 contre 23 225 en 2009-2010). Selon le rapport, les atteintes aux biens baissent de 0,74 % (2 159 370 contre 2 175 381).
Alors que les vols commis sans violences n'augmentent que légèrement (+ 0,38 %), comme le montraient déjà de précédents bilans de l'ONDRP, la courbe des cambriolages continue de grimper (325 380 contre 306 351), progressant de 6,21 %. Quant aux escroqueries et infractions économiques et financières, elles augmentent de 8,15 % (379 795 contre 327 254).
En matière d'insécurité routière, tous les indicateurs rassemblés par l'Observatoire sont en hausse. Notamment ceux des "délits routiers". Au cours des sept premiers mois de 2011, le nombre de conduites sous l'emprise de l'alcool et/ou de stupéfiants croît de 3,92 % (108 458 contre 112 712). Celui des conduites sans permis augmente de 6,57 % (55 728 contre 52 290). La plus forte hausse concerne les contraventions pour grands excès de vitesse, qui progressent de 11,21 % (9 533 faits constatés, contre 8 572 en 2009-2010).
Enfin, 226 affrontements entre bandes ont été recensés depuis le 1er janvier 2011 contre 276 lors des sept premiers mois de 2010, soit une baisse de 18,12 %.
vendredi 12 août 2011
Les leçons de géo-po d'Alpha Blondy
«Armée française, allez-vous en!»
Des centaines de militaires français ont déjà quitté leur base de Dakar. Des centaines d’autres en Côte d’Ivoire et au Tchad devraient également plier bagage dans les prochains mois. Mais Paris reste toujours solidement implanté à Libreville et Djibouti.
Alpha Blondy l’avait chanté et rêvé; Nicolas Sarkozy l’a (presque) fait: la fermeture des bases militaires françaises d’Afrique. Souvenez-vous, en 1998, le plus célèbre rastaman africain demandait le départ des «piou piou tricolores» du continent dans sa chanson Armée française.
Le refrain était alors repris en cœur par toute la jeunesse d’un continent:
«Armée française allez-vous en!
Allez-vous en de chez nous...
Nous ne voulons plus d'indépendance
sous haute surveillance»
Un an plus tard, le 24 décembre 1999, un coup d’Etat militaire contre le président Henri Konan Bédié ouvrait pour la Côte d’Ivoire plus d’une décennie de guerre, massacres et violences ethnico-religieuses.
En 2007, en pleine crise ivoirienne, Alpha Blondy a remis le titre au goût du jour, avec des images très violentes défilant sur un tempo reggae.
Mais l’Histoire est parfois ironique. En 2011, c’est cette même armée française, tant vilipendée par la star ivoirienne, qui a contribué à la victoire finale d’Alassane Ouattara, en apportant une aide décisive lors de la bataille d’Abidjan…
Et le même Alpha Blondy apparaît alors à la télévision ivoirienne après une entrevue avec le nouveau chef de l’Etat, pour défendre… l’action des militaires tricolores. Il remercie l’armée française d’avoir «sauvé ses fesses» et d’avoir évité un «génocide» en Côte d’Ivoire.
Il se fait même l’avocat de la France:
«Au Rwanda, qu’est-ce qu’on a reproché à l’armée française? On dit, ils n’ont rien fait pour empêcher, on dit l’ONU n’a rien fait. Ici en Côte d’Ivoire, l’ONU et l’armée française sont intervenues pour éviter que les Ivoiriens se massacrent, je parlerais d’assistance à peuple en danger».
L’objectif premier des militaires français de la force Licorne n’était sûrement pas de «sauver les fesses» d’Alpha Blondy, mais ils ont dû apprécier le revirement du musicien…
(...)
http://www.slateafrique.com/23609/armee-francaise-diplomatie-senegal-tchad-centrafrique-gabon
Des centaines de militaires français ont déjà quitté leur base de Dakar. Des centaines d’autres en Côte d’Ivoire et au Tchad devraient également plier bagage dans les prochains mois. Mais Paris reste toujours solidement implanté à Libreville et Djibouti.
Alpha Blondy l’avait chanté et rêvé; Nicolas Sarkozy l’a (presque) fait: la fermeture des bases militaires françaises d’Afrique. Souvenez-vous, en 1998, le plus célèbre rastaman africain demandait le départ des «piou piou tricolores» du continent dans sa chanson Armée française.
Le refrain était alors repris en cœur par toute la jeunesse d’un continent:
«Armée française allez-vous en!
Allez-vous en de chez nous...
Nous ne voulons plus d'indépendance
sous haute surveillance»
Un an plus tard, le 24 décembre 1999, un coup d’Etat militaire contre le président Henri Konan Bédié ouvrait pour la Côte d’Ivoire plus d’une décennie de guerre, massacres et violences ethnico-religieuses.
En 2007, en pleine crise ivoirienne, Alpha Blondy a remis le titre au goût du jour, avec des images très violentes défilant sur un tempo reggae.
Mais l’Histoire est parfois ironique. En 2011, c’est cette même armée française, tant vilipendée par la star ivoirienne, qui a contribué à la victoire finale d’Alassane Ouattara, en apportant une aide décisive lors de la bataille d’Abidjan…
Et le même Alpha Blondy apparaît alors à la télévision ivoirienne après une entrevue avec le nouveau chef de l’Etat, pour défendre… l’action des militaires tricolores. Il remercie l’armée française d’avoir «sauvé ses fesses» et d’avoir évité un «génocide» en Côte d’Ivoire.
Il se fait même l’avocat de la France:
«Au Rwanda, qu’est-ce qu’on a reproché à l’armée française? On dit, ils n’ont rien fait pour empêcher, on dit l’ONU n’a rien fait. Ici en Côte d’Ivoire, l’ONU et l’armée française sont intervenues pour éviter que les Ivoiriens se massacrent, je parlerais d’assistance à peuple en danger».
L’objectif premier des militaires français de la force Licorne n’était sûrement pas de «sauver les fesses» d’Alpha Blondy, mais ils ont dû apprécier le revirement du musicien…
(...)
http://www.slateafrique.com/23609/armee-francaise-diplomatie-senegal-tchad-centrafrique-gabon
La discrimination positive vue par le tiers-monde
Un film de Bollywood sur les castes provoque un tollé
ats
Un film de Bollywood évoquant la question sensible de la "discrimination positive" à l'égard des castes les plus basses dans le monde du travail et de l'éducation provoque un tollé en Inde. Plusieurs Etats jugent que l'histoire critique le système des quotas.
Les Etats de l'Uttar Pradesh et du Pendjab, dans le nord de l'Inde, ont repoussé la diffusion prévue vendredi du film "Aarakshan" ("Réservation"). Des critiques se sont élevées, évoquant des références "choquantes" envers des populations défavorisées.
Dans l'Uttar Pradesh, dirigé par une intouchable, et au Pendjab, des manifestations ont déjà eu lieu contre le film du metteur en scène Prakash Jha. La star Amitabh Bachchan y joue le rôle de proviseur d'une école prestigieuse à qui l'on impose le système des quotas.
Du matériel publicitaire annonçant le film a été vandalisé et plus d'une dizaine de militants ont été arrêtés après avoir manifesté devant le domicile du metteur en scène à Bombay. Le réalisateur bénéfice désormais, comme les acteurs principaux, d'une protection des autorités.
En dépit de la politique gouvernementale permettant un accès à l'emploi pour des groupes défavorisés, basses castes ou tribus, de nombreux pauvres et intouchables continuent d'être la cible de discriminations dans la vie quotidienne.
ats
Un film de Bollywood évoquant la question sensible de la "discrimination positive" à l'égard des castes les plus basses dans le monde du travail et de l'éducation provoque un tollé en Inde. Plusieurs Etats jugent que l'histoire critique le système des quotas.
Les Etats de l'Uttar Pradesh et du Pendjab, dans le nord de l'Inde, ont repoussé la diffusion prévue vendredi du film "Aarakshan" ("Réservation"). Des critiques se sont élevées, évoquant des références "choquantes" envers des populations défavorisées.
Dans l'Uttar Pradesh, dirigé par une intouchable, et au Pendjab, des manifestations ont déjà eu lieu contre le film du metteur en scène Prakash Jha. La star Amitabh Bachchan y joue le rôle de proviseur d'une école prestigieuse à qui l'on impose le système des quotas.
Du matériel publicitaire annonçant le film a été vandalisé et plus d'une dizaine de militants ont été arrêtés après avoir manifesté devant le domicile du metteur en scène à Bombay. Le réalisateur bénéfice désormais, comme les acteurs principaux, d'une protection des autorités.
En dépit de la politique gouvernementale permettant un accès à l'emploi pour des groupes défavorisés, basses castes ou tribus, de nombreux pauvres et intouchables continuent d'être la cible de discriminations dans la vie quotidienne.
samedi 6 août 2011
70% des Britanniques pensent qu’il y a trop d’immigrés chez eux
Sept Britanniques sur dix pensent qu’il y a trop d’immigrés dans le pays, selon un sondage Ipsos Mori.
Trois sondés sur quatre pensent que l’immigration met trop de pression sur les services publics, et trois sur cinq pensent qu’elle rend l’obtention d’un travail plus difficile pour les Britanniques.
Seulement une personne sur quatre pense que l’immigration a eu un impact positif sur l’économie, d’après ce sondage réalisé sur un échantillon de 1 000 personnes.
Le Premier ministre David Cameron a dit vouloir réduire le solde migratoire actuel de 242 000 pour revenir aux niveaux des années 90, quand le nombre de personnes venant au Royaume-Uni se comptait en dizaines de milliers et non en centaines de milliers.
Selon Ashish Prashar, d’Ipsos Mori, “les Britanniques sont clairement inquiets de la manière dont l’immigration affecte le marché du travail, de son poids sur les services publics et de son impact sur une économie stagnante.”
“Ces inquiétudes se retrouvent également dans beaucoup d’autres pays.”
D’après Sir Andrew Green, président du groupe de pression MigrationWatch UK, “c’est une nouvelle preuve irréfutable que le public britannique se sent profondément concerné par l’immigration.”
‘Malgré les efforts du lobby immigrationniste, trois quarts des personnes interrogées pensent que l’immigration met trop de pression sur les services publics, alors que seulement un quart pense que l’immigration est bénéfique à l’économie britannique.”
“Ce sondage tombe à pic pour rappeler au gouvernement qu’il doit tenir sa promesse de réduire l’immigration à quelques dizaines de milliers de personnes ou payer un lourd tribut à l’opinion publique..”
L’étude du Global @dvisor réalisée sur plus de 17 000 personnes dans 23 pays a démontré que seuls les Russes (77 pour cent) et les Belges (72 pour cent) étaient plus susceptibles que les Britanniques (71 pour cent) de penser qu’il y avait trop d’immigrés dans leur pays.
Les Japonais sont les plus contents de leur niveau d’immigration actuel, et seulement 15 % pensent qu’il y a trop d’immigrés au Japon.
Le ministre de l’immigration Damian Green a déclaré : “L’immigration a été laissée hors de contrôle pendant trop longtemps et nous allons prendre des mesures pour réduire le solde migratoire a quelques dizaines de milliers de personnes”
‘L’année passée, nous avons défini une limite annuelle pour le nombre de travailleurs extra-européens pouvant venir au Royaume-Uni et révisé notre politique sur les visas étudiant. Nous réfléchissons actuellement à une restriction possible des droits d’implantation et du regroupement familial.”
Le leader de l’Ukip Nigel Farage a déclaré : “Ces résultats montrent ce qui touche le vrai peuple, et l’immigration est un sujet sciemment passé sous silence depuis longtemps, par ce gouvernement comme par le précédent.”
‘Rien ne peut être fait pour stopper les personnes qui arrivent au Royaume-Uni via d’autres pays européens, c'est un problème qu’il ne faut pas masquer quand on sait que David Cameron est favorable à l’entrée de la Turquie, un pays d’environ 75 millions d’habitants, dans l’UE.”
“En ce qui concerne l’immigration extra-européenne, les contrôles existant sont un bazar sans nom.” Il poursuit : “Nous continuons de prôner un gel de l’immigration de cinq ans afin de mettre de l’ordre dans la pagaille actuelle, puis de la limiter à 50 000 personnes par an.”
‘Notre pays est déjà en train de s’effondrer sous le poids de sa population actuelle, nous devons donc mettre en place des mesures efficaces dès maintenant.”
http://www.dailymail.co.uk/news/article-2022432/There-ARE-immigrants-UK-say-seven-10-Britons.html
Trois sondés sur quatre pensent que l’immigration met trop de pression sur les services publics, et trois sur cinq pensent qu’elle rend l’obtention d’un travail plus difficile pour les Britanniques.
Seulement une personne sur quatre pense que l’immigration a eu un impact positif sur l’économie, d’après ce sondage réalisé sur un échantillon de 1 000 personnes.
Le Premier ministre David Cameron a dit vouloir réduire le solde migratoire actuel de 242 000 pour revenir aux niveaux des années 90, quand le nombre de personnes venant au Royaume-Uni se comptait en dizaines de milliers et non en centaines de milliers.
Selon Ashish Prashar, d’Ipsos Mori, “les Britanniques sont clairement inquiets de la manière dont l’immigration affecte le marché du travail, de son poids sur les services publics et de son impact sur une économie stagnante.”
“Ces inquiétudes se retrouvent également dans beaucoup d’autres pays.”
D’après Sir Andrew Green, président du groupe de pression MigrationWatch UK, “c’est une nouvelle preuve irréfutable que le public britannique se sent profondément concerné par l’immigration.”
‘Malgré les efforts du lobby immigrationniste, trois quarts des personnes interrogées pensent que l’immigration met trop de pression sur les services publics, alors que seulement un quart pense que l’immigration est bénéfique à l’économie britannique.”
“Ce sondage tombe à pic pour rappeler au gouvernement qu’il doit tenir sa promesse de réduire l’immigration à quelques dizaines de milliers de personnes ou payer un lourd tribut à l’opinion publique..”
L’étude du Global @dvisor réalisée sur plus de 17 000 personnes dans 23 pays a démontré que seuls les Russes (77 pour cent) et les Belges (72 pour cent) étaient plus susceptibles que les Britanniques (71 pour cent) de penser qu’il y avait trop d’immigrés dans leur pays.
Les Japonais sont les plus contents de leur niveau d’immigration actuel, et seulement 15 % pensent qu’il y a trop d’immigrés au Japon.
Le ministre de l’immigration Damian Green a déclaré : “L’immigration a été laissée hors de contrôle pendant trop longtemps et nous allons prendre des mesures pour réduire le solde migratoire a quelques dizaines de milliers de personnes”
‘L’année passée, nous avons défini une limite annuelle pour le nombre de travailleurs extra-européens pouvant venir au Royaume-Uni et révisé notre politique sur les visas étudiant. Nous réfléchissons actuellement à une restriction possible des droits d’implantation et du regroupement familial.”
Le leader de l’Ukip Nigel Farage a déclaré : “Ces résultats montrent ce qui touche le vrai peuple, et l’immigration est un sujet sciemment passé sous silence depuis longtemps, par ce gouvernement comme par le précédent.”
‘Rien ne peut être fait pour stopper les personnes qui arrivent au Royaume-Uni via d’autres pays européens, c'est un problème qu’il ne faut pas masquer quand on sait que David Cameron est favorable à l’entrée de la Turquie, un pays d’environ 75 millions d’habitants, dans l’UE.”
“En ce qui concerne l’immigration extra-européenne, les contrôles existant sont un bazar sans nom.” Il poursuit : “Nous continuons de prôner un gel de l’immigration de cinq ans afin de mettre de l’ordre dans la pagaille actuelle, puis de la limiter à 50 000 personnes par an.”
‘Notre pays est déjà en train de s’effondrer sous le poids de sa population actuelle, nous devons donc mettre en place des mesures efficaces dès maintenant.”
http://www.dailymail.co.uk/news/article-2022432/There-ARE-immigrants-UK-say-seven-10-Britons.html
jeudi 4 août 2011
Les femmes portant moins de vêtements vivent plus longtemps
Une étude britannique prouve que les femmes qui portent le moins de vêtements possible vivent plus longtemps. Le gouvernement britannique envisage même de rendre la nudité publique légale.
Sir Edwin Burkhart, un anthropologiste britannique, a récemment sorti une étude dans le Royal Journal of Social Anthropology résultant de plus de 5 000 interviews de femmes âgées de 70 à 120 ans. Cette étude montre que les femmes portant le moins de vêtements possible vivent plus longtemps ! L'anthropologue a plusieurs théories sur le sujet:
- Beaucoup de vêtements contiennent des résidus chimiques de nettoyage à sec et de détergents pour lessives. Combinés à la sueur, ils pénètrent dans la peau et peuvent provoquer plusieurs cancers.
- Les femmes nues attirent plus d'hommes, et sont plus susceptibles de se marier. Les gens mariés vivent plus longtemps et en meilleure santé.
- Elles sont plus exposées aux éléments naturels qui sont des facteurs de longévité.
- Les femmes nues sont généralement plus ouvertes d'esprit, intelligentes, indépendantes, et ont tendance à prendre plus soin d'elles dans les autres aspects de leur vie.
- La fréquence de leurs rapports sexuels est plus élevé, et le sexe a été prouvé comme étant un facteur de longévité. (...)
http://fr.news.yahoo.com/femmes-portant-moins-v%C3%AAtements-vivent-longtemps-180600873.html
Sir Edwin Burkhart, un anthropologiste britannique, a récemment sorti une étude dans le Royal Journal of Social Anthropology résultant de plus de 5 000 interviews de femmes âgées de 70 à 120 ans. Cette étude montre que les femmes portant le moins de vêtements possible vivent plus longtemps ! L'anthropologue a plusieurs théories sur le sujet:
- Beaucoup de vêtements contiennent des résidus chimiques de nettoyage à sec et de détergents pour lessives. Combinés à la sueur, ils pénètrent dans la peau et peuvent provoquer plusieurs cancers.
- Les femmes nues attirent plus d'hommes, et sont plus susceptibles de se marier. Les gens mariés vivent plus longtemps et en meilleure santé.
- Elles sont plus exposées aux éléments naturels qui sont des facteurs de longévité.
- Les femmes nues sont généralement plus ouvertes d'esprit, intelligentes, indépendantes, et ont tendance à prendre plus soin d'elles dans les autres aspects de leur vie.
- La fréquence de leurs rapports sexuels est plus élevé, et le sexe a été prouvé comme étant un facteur de longévité. (...)
http://fr.news.yahoo.com/femmes-portant-moins-v%C3%AAtements-vivent-longtemps-180600873.html
mercredi 3 août 2011
Un texte de l’écrivain Philippe Carrese sur Marseille enflamme Internet
Un texte désenchanté de l’écrivain sur Marseille enflamme depuis 6 mois la planète Internet et interpelle des élus. [...] Semaine après semaine, le désenchantement de Carrese s’est propagé sur la toile, relayé notamment par des milliers de mails baptisés “Marseille, lève-toi!”. [...]
Philippe Carrese n'en revient pas. Jusqu'ici, on le connaissait comme homme de télévision (de "Bzzz " à "Plus belle la vie"), écrivain (une longue série démarrée avec le légendaire "Trois jours d'engatse"), illustrateur, musicien ... Depuis le début de l'année, ce solide gaillard est devenu un peu par hasard le chantre des désillusions de Marseille, la voix du désamour de la cité phocéenne.
La Provence
Le texte de Philippe Carrese dans son intégralité :
J'ai plus envie
“J’ai plus envie… J’ai plus envie de me prendre le quart-monde dans la gueule chaque fois que je mets un pied sur la Canebière.
Je m’apprêtais à écrire une chronique rafraîchissante pour un magazine d’été riant, bien décidé à taire mes énervements habituels. J’avais pris de bonnes résolutions, rangé ma parano dans ma poche et mes colères avec mes tenues d’hiver, au fond d’un placard. Je m’apprêtais même à faire de l’humour. Quelquefois, j’y arrive. Mais voilà Une randonnée pédestre éprouvante entre les Cinq Avenues et le cours d’Estienne d’Orves a sapé mon moral et éradiqué mes résolutions optimistes.
J’ai plus envie de relativiser. J’ai plus envie de faire de l’humour. Et j’ai plus envie de subir ce cauchemar quotidien …
J’ai plus envie de supporter toute la misère du monde à chaque coin de rue.
J’ai plus envie de slalomer sans cesse entre des culs-de-jatte mendiants, des épaves avinées et des cartons d’emballages de fast-foods abandonnés sur le bitume chaotique du premier arrondissement.
J’ai plus envie de cette odeur de pourriture qui me saute à la gorge, de cette odeur d’urine à tous les angles de travioles, de cette odeur de merdes de chiens écrasées sur tous les trottoirs, de ces relents de transpiration et de crasse sur les banquettes arrière du 41.
J’ai plus envie de perdre des heures en bagnole dans un centre-ville laid, dévasté par manque total de prise de conscience individuelle et d’organisation collective.
J’ai plus envie de voir ma difficile survie professionnelle lézardée par des bureaucrates en R.T.T, assenant au petit peuple que la voiture est un luxe inutile, eux qui n’ont sans doute plus pris un métro depuis des lustres.
J’ai plus envie de me retrouver sur le parvis de la gare Saint Charles à onze heures du soir avec mes jambes et ma mauvaise humeur comme alternative à l’absence totale de transports en commun et à la présence suspecte de rares transports individuels qui frisent l’escroquerie.
J’ai plus envie.
J’ai plus envie de baisser les yeux devant l’indolence arrogante de jeunes connards.
J’ai plus envie de jouer les voitures-balais pour de malheureux touristes étrangers bouleversés, fraîchement dévalisés par des crétins sans loi ni repère.
J’ai plus envie de me retrouver à chercher des mots d’apaisement et à soliloquer des propos hypocrites sur la fraternité et la tolérance lorsque mes enfants se font racketter en bas de ma ruelle.
J’ai plus envie de me laisser railler par ces troupeaux d’abrutis incultes, vociférants et bruyants au milieu des trottoirs qui n’ont qu’une douzaine de mots à leur vocabulaire, dont le mot “respect” qu’ils utilisent comme une rengaine sans en connaître le sens.
J’ai plus envie de contempler mon environnement urbain saccagé par des tags bâclés et des graffitis bourrés de fautes d’orthographe. L’illettrisme est un vrai fléau, il plombe même l’ardeur des vandales.
Et aussi … J’ai plus envie de voir les dernières bastides mises à bas, les derniers jardins effacés d’un trait négligent sur des plans d’architectes en mal de terrains à lotir. J’ai plus envie de cette ville qui saccage son passé historique sous les assauts des promoteurs (le comblement de l’îlot Malaval est une honte).
J’ai plus envie de cette ville qui perd sa mémoire au profit du béton.
Et encore … J’ai plus envie d’écouter poliment les commentaires avisés des journalistes parisiens en mal de clichés, plus envie d’entendre leurs discours lénifiants sur la formidable mixité marseillaise. Elle est où, la mixité ? De la rue Thiers au boulevard des Dames, la décrépitude est monochrome.
J’ai plus envie de traverser le quartier Saint Lazare et de me croire à Kaboul.
J’ai plus envie non plus de me fader encore et toujours les exposés béats de mes concitoyens fortunés, tous persuadés que le milieu de la cité phocéenne se situe entre la rue Jean Mermoz et le boulevard Lord Duveen. Désolé les gars, le centre ville, à Marseille, c’est au milieu du cloaque, pas à Saint Giniez. Tous les naufrages économiques de l’histoire récente de ma ville tournent autour de cette erreur fondamentale d’appréciation de la haute bourgeoisie locale.
J’ai plus envie de ce manque d’imagination institutionnalisé, plus envie de palabrer sans fin avec des parents dont la seule idée d’avenir pour leur progéniture se résume à: “Un boulot à la mairie ou au Département”.
J’ai plus envie d’entendre les mots “Tranquille”, “On s’arrange”, “Hé, c’est bon, allez, ha ” prononcés paresseusement par des piliers de bistrots.
J’ai plus envie de ce manque de rigueur élevé en principe de vie.
J’ai plus envie de l’incivisme, plus envie de la médiocrité comme religion, plus envie du manque d’ambition comme profession de foi.
J’ai plus envie des discours placebo autour de l’équipe locale de foot en lieu et place d’une vraie réflexion sur la culture populaire. J’ai plus envie non plus de me tordre à payer des impôts démesurés et de subir l’insalubrité à longueur de vie.
J’ai plus envie de m’excuser d’être Marseillais devant chaque nouveau venu croisé, décontenancé par sa découverte de ma ville Ma ville! Et pourtant, Marseille Pourquoi j’ai plus droit à ma ville ? Merde !”
Philippe Carrese
Philippe Carrese n'en revient pas. Jusqu'ici, on le connaissait comme homme de télévision (de "Bzzz " à "Plus belle la vie"), écrivain (une longue série démarrée avec le légendaire "Trois jours d'engatse"), illustrateur, musicien ... Depuis le début de l'année, ce solide gaillard est devenu un peu par hasard le chantre des désillusions de Marseille, la voix du désamour de la cité phocéenne.
La Provence
Le texte de Philippe Carrese dans son intégralité :
J'ai plus envie
“J’ai plus envie… J’ai plus envie de me prendre le quart-monde dans la gueule chaque fois que je mets un pied sur la Canebière.
Je m’apprêtais à écrire une chronique rafraîchissante pour un magazine d’été riant, bien décidé à taire mes énervements habituels. J’avais pris de bonnes résolutions, rangé ma parano dans ma poche et mes colères avec mes tenues d’hiver, au fond d’un placard. Je m’apprêtais même à faire de l’humour. Quelquefois, j’y arrive. Mais voilà Une randonnée pédestre éprouvante entre les Cinq Avenues et le cours d’Estienne d’Orves a sapé mon moral et éradiqué mes résolutions optimistes.
J’ai plus envie de relativiser. J’ai plus envie de faire de l’humour. Et j’ai plus envie de subir ce cauchemar quotidien …
J’ai plus envie de supporter toute la misère du monde à chaque coin de rue.
J’ai plus envie de slalomer sans cesse entre des culs-de-jatte mendiants, des épaves avinées et des cartons d’emballages de fast-foods abandonnés sur le bitume chaotique du premier arrondissement.
J’ai plus envie de cette odeur de pourriture qui me saute à la gorge, de cette odeur d’urine à tous les angles de travioles, de cette odeur de merdes de chiens écrasées sur tous les trottoirs, de ces relents de transpiration et de crasse sur les banquettes arrière du 41.
J’ai plus envie de perdre des heures en bagnole dans un centre-ville laid, dévasté par manque total de prise de conscience individuelle et d’organisation collective.
J’ai plus envie de voir ma difficile survie professionnelle lézardée par des bureaucrates en R.T.T, assenant au petit peuple que la voiture est un luxe inutile, eux qui n’ont sans doute plus pris un métro depuis des lustres.
J’ai plus envie de me retrouver sur le parvis de la gare Saint Charles à onze heures du soir avec mes jambes et ma mauvaise humeur comme alternative à l’absence totale de transports en commun et à la présence suspecte de rares transports individuels qui frisent l’escroquerie.
J’ai plus envie.
J’ai plus envie de baisser les yeux devant l’indolence arrogante de jeunes connards.
J’ai plus envie de jouer les voitures-balais pour de malheureux touristes étrangers bouleversés, fraîchement dévalisés par des crétins sans loi ni repère.
J’ai plus envie de me retrouver à chercher des mots d’apaisement et à soliloquer des propos hypocrites sur la fraternité et la tolérance lorsque mes enfants se font racketter en bas de ma ruelle.
J’ai plus envie de me laisser railler par ces troupeaux d’abrutis incultes, vociférants et bruyants au milieu des trottoirs qui n’ont qu’une douzaine de mots à leur vocabulaire, dont le mot “respect” qu’ils utilisent comme une rengaine sans en connaître le sens.
J’ai plus envie de contempler mon environnement urbain saccagé par des tags bâclés et des graffitis bourrés de fautes d’orthographe. L’illettrisme est un vrai fléau, il plombe même l’ardeur des vandales.
Et aussi … J’ai plus envie de voir les dernières bastides mises à bas, les derniers jardins effacés d’un trait négligent sur des plans d’architectes en mal de terrains à lotir. J’ai plus envie de cette ville qui saccage son passé historique sous les assauts des promoteurs (le comblement de l’îlot Malaval est une honte).
J’ai plus envie de cette ville qui perd sa mémoire au profit du béton.
Et encore … J’ai plus envie d’écouter poliment les commentaires avisés des journalistes parisiens en mal de clichés, plus envie d’entendre leurs discours lénifiants sur la formidable mixité marseillaise. Elle est où, la mixité ? De la rue Thiers au boulevard des Dames, la décrépitude est monochrome.
J’ai plus envie de traverser le quartier Saint Lazare et de me croire à Kaboul.
J’ai plus envie non plus de me fader encore et toujours les exposés béats de mes concitoyens fortunés, tous persuadés que le milieu de la cité phocéenne se situe entre la rue Jean Mermoz et le boulevard Lord Duveen. Désolé les gars, le centre ville, à Marseille, c’est au milieu du cloaque, pas à Saint Giniez. Tous les naufrages économiques de l’histoire récente de ma ville tournent autour de cette erreur fondamentale d’appréciation de la haute bourgeoisie locale.
J’ai plus envie de ce manque d’imagination institutionnalisé, plus envie de palabrer sans fin avec des parents dont la seule idée d’avenir pour leur progéniture se résume à: “Un boulot à la mairie ou au Département”.
J’ai plus envie d’entendre les mots “Tranquille”, “On s’arrange”, “Hé, c’est bon, allez, ha ” prononcés paresseusement par des piliers de bistrots.
J’ai plus envie de ce manque de rigueur élevé en principe de vie.
J’ai plus envie de l’incivisme, plus envie de la médiocrité comme religion, plus envie du manque d’ambition comme profession de foi.
J’ai plus envie des discours placebo autour de l’équipe locale de foot en lieu et place d’une vraie réflexion sur la culture populaire. J’ai plus envie non plus de me tordre à payer des impôts démesurés et de subir l’insalubrité à longueur de vie.
J’ai plus envie de m’excuser d’être Marseillais devant chaque nouveau venu croisé, décontenancé par sa découverte de ma ville Ma ville! Et pourtant, Marseille Pourquoi j’ai plus droit à ma ville ? Merde !”
Philippe Carrese
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