(AFP)
Cinq hauts fonctionnaires sud-africains métis veulent poursuivre le gouvernement car les lois de "discrimination positive" qui régissent les priorités à l'emploi en fonction de la couleur de peau sont trop favorables aux Noirs, a indiqué leur avocat mardi.
Cinq hauts fonctionnaires sud-africains métis veulent poursuivre le gouvernement car les lois de "discrimination positive" qui régissent les priorités à l'emploi en fonction de la couleur de peau sont trop favorables aux Noirs, a indiqué leur avocat mardi.
Les fonctionnaires exigent du ministère des services pénitentiaires qu'il renonce à ses objectifs nationaux dans la province du Cap occidental (sud-ouest), où les métis, et non les Noirs, constituent le groupe le plus important.
"Nous voulons que la Cour déclare que la politique (du gouvernement en la matière) est invalide et injuste", a indiqué leur avocat Michael Bagraim à l'AFP, déplorant un "gel complet" des promotions des métis.
"Il y a trop de métis parmi les postes de cadres, et donc ils veulent bloquer les promotions des métis pour promouvoir les Noirs."
Les cinq fonctionnaires iront en justice le mois prochain s'ils ne reçoivent pas de réponse satisfaisante du ministère, a précisé Me Bagraim.
Les noirs représentent près de 80% de la population sud-africaine, mais les métis --moins de 10% de la population totale-- sont majoritaires dans le Cap occidental, seule province gérée par l'opposition.
Le groupe, descendants d'Hottentots, de colons blancs, d'esclaves noirs et d'esclaves indonésiens, a toujours été concentré autour du Cap.
Les métis furent soumis comme les noirs aux règles racistes de l'apartheid, notamment déplacements forcés et logements distincts, mais ils étaient relativement mieux traités. Depuis l'avènement de la démocratie en 1994, ils sont souvent perçus comme "pas assez noirs" pour bénéficier des mesures de discrimination positive.
Leur sensibilité a été mise à vif il y a quelques mois lorsque a été rendue publique une interview du porte-parole du gouvernement Jimmy Manyi --filmé un an plus tôt alors qu'il était ministre du Travail-- disant que les métis "devraient se répartir dans le reste du pays" afin d'"arrêter cette surconcentration" dans le Cap occidental, la région du Cap.
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