dimanche 28 mars 2010

Hervé de Charette-Président de l'Institut Français de Finance Islamique

"Je vous en supplie, entendez l'appel de la Palestine qui, depuis des années, subit l'injustice de l'histoire", voilà ce que lance le baron à Bernard Kouchner en pleine séance de l’Assemblée Nationale.
Même si l'on éprouve de l’empathie pour les Palestiniens qui ont eu leur lot de drames, les termes utilisés par l’ancien ministre ne sont pas anodins.
Il vise à affirmer haut et fort un souhait, peut-être, mais non une réalité.
A bien relire le Charette dans le texte, l’ancien ministre des Affaires étrangères parle de « Palestine », comme si ce pays existait vraiment.
Là aussi, ses convictions varient selon qu'il est en charge ou pas. Charette est inconstant. En 2001, il critiquait sévèrement son successeur Hubert Védrines en lui reprochant exactement ce dont il s'est rendu coupable alors qu'il était aux affaires.
Le 8 décembre 2001, il affirmait sans honte : "la diplomatie française retarde d'un métro...je pense que Yasser Arafat a fait son temps, qu'il n'est plus capable d'assurer des responsabilités dans les territoires palestiniens". A noter qu'à cette époque, l'ancien ministre parlait encore de "territoires", non de Palestine. "Je regrette que la diplomatie française (sous-entendu Védrines) investisse encore sur quelqu'un qui ne pèse plus".
Mais qui avait massivement investi sur Arafat, sinon Charette lui-même ?

Aujourd'hui, ce grand distrait ignore sans doute que ce pays n’a jamais existé, sauf sous le nom de “Royaume d’Israël” pendant un petit millier d’années et que sous l’occupation romaine, le nom d’Israël fut remplacé par celui de ”Palestine” pour, précisément en faire oublier les Juifs au profit des Philistins.
Pour mémoire, le plus célèbre des Philistins et le seul resté dans l’Histoire se nommait Goliath. Parler de Palestine dans le contexte de l'Assemblée nationale, est une faute politique et un aveu d'ignorance.

Abrégé d'Histoire à l'attention des nobliaux:
(...)
Car le “peuple” palestinien ne s’est constitué en tant que tel qu’après qu’Israël ait conquis sur la Jordanie et l’Egypte des territoires dont les populations ne se considéraient jusqu’alors en aucune façon distinctes du reste du Moyen-Orient.
D’après un recensement effectué en 1931 par les Britanniques, 23 langues différentes étaient parlées par les Arabes musulmans vivant en Palestine, et 28 autres par les Arabes chrétiens.
Quant aux lieux de naissance des Arabes de Palestine, ils se situaient, selon le même recensement, dans 25 pays autres que la Palestine, la Syrie ou la Transjordanie, parmi lesquels l’Égypte, Chypre, l’Irak, le Yémen, l’Iran, la Turquie, l’Inde, l’Algérie, le Maroc, la Libye, la Tunisie...
En 1937, un chef arabe local, Auni Bey Abdul-Hadi, avait déclaré à la commission Peel (celle qui suggéra ultérieurement la partition de la Palestine) : “Il n’existe aucun pays [tel que Palestine] ! La ‘Palestine’ est un terme inventé par les sionistes ! Il n’y a aucune Palestine dans la Bible. Notre pays a formé pendant des siècles une partie de la Syrie.”
Le représentant du Haut Comité arabe aux Nations unies avait, quant à lui, soumis, en mai 1947, une déclaration à l’Assemblée générale selon laquelle "la Palestine faisait partie de la province de Syrie" et précisait que "politiquement, les Arabes de Palestine n’étaient pas indépendants dans ce sens qu’ils ne constituaient pas une entité politique distincte".
Hervé de Charrette, vieille survivance du giscardisme, démontre en pleine séance de l'Assemblée nationale, une notoire incompétence.
Il refuse de reconnaitre que, si les Palestiniens n'ont pas encore de patrie, c'est parce que leurs “représentants” ont refusé celui que leur proposait l’ONU en 1948, c'est parce que leurs dirigeants corrompus ont toujours refusé, depuis, toute idée de paix avec Israël.
Si la paix n'existe pas encore dans cette partie du globe, c'est que, pour certains dirigeants palestiniens et plus généralement Arabes, la guerre est plus lucrative, tant sur le plan financier que de l'ordre intérieur. Charette ne le sait pas, ne l'a pas vu, ne l'a pas compris.
(...)

Primo

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Excellent article. Comme tous les autres. Mon blog prefere...