lundi 31 janvier 2011

La Funai estime qu'il existe au Brésil 67 tribus non contactées qui ont choisi de rester isolées dans la forêt

AFP

De rares photos d'indiens isolés dans l'Amazonie brésilienne, près de la frontière avec le Pérou, ont été divulguées lundi par des organisations de défense des indiens afin d'attirer l'attention sur ces tribus menacées par la déforestation illégale.

Les photos montrent une communauté indigène apparemment prospère et en bonne santé. Sur une photo, on voit un adulte, le corps peint en rouge, et des enfants. Le groupe tient en main des arcs mais semble surpris plus que menaçant. Des paniers pleins de papayes et de manioc sont visibles à leurs côtés.

Ces images ont été prises lors d'un survol effectué par des agents de la Fondation nationale de l'indien (Funai), seule autorisée à s'approcher des indiens. Elles ont été diffusées par l'organisation de défense des indiens Survival International.

La Funai a précisé avoir pris ces photos en mars 2010. "Depuis cette date, il n'y a pas eu d'autres photos ou de survols. Ceux-ci ont lieu au maximum une fois par an pour éviter tout impact sur ces communautés", a dit la Funai à l'AFP.

La survie de cette tribu est menacée par l'arrivée de bûcherons venant du Pérou, a affirmé le directeur de Survival Stephen Corry. "Les bûcherons illégaux vont détruire cette tribu. Il est vital que le gouvernement péruvien les arrête avant qu'il ne soit trop tard", a-t-il prévenu.

La Funai estime qu'il existe au Brésil 67 tribus non contactées qui ont choisi de rester isolées dans la forêt. Une trentaine de groupes seulement ont déjà été repérés.

Les autorités brésiliennes interdisent aux Blancs tout accès dans les régions où se trouvent des Indiens isolés car ceux-ci courent le risque mortel d'être contaminés par des maladies contre lesquelles ils ne sont pas immunisés.

En 2008, des photos ont pour la première fois exposé au grand jour l'existence d'une tribu isolée au plus profond de l'Amazonie brésilienne, à la frontière péruvienne.

Le responsable de la Coordination des organisations indigènes d'Amazonie (COIAB) Marco Apurina a défendu la diffusion des photos.

"Il est nécessaire de réaffirmer que ces peuples existent (...). Les droits élémentaires de ces peuples, avant tout le droit à la vie, ont été ignorés tout au long de l'occupation brutale des terres par le Brésil. Nous devons donc les protéger", a-t-il dit sur le site de son organisation.

Aucun commentaire: