Le faible niveau en langues étrangères des actifs coûte une fortune à l'économie du Royaume-Uni, selon une étude menée par un organisme indépendant de recherche spécialisée sur l'éducation [Education and Employers Taskforce]. Un quart des offres d'emploi ne sont pas pourvues faute de compétences linguistiques des candidats, rapporte The Times. Les deux-tiers des jeunes quittent le cursus scolaire (à niveau équivalent au bac) sans aucune qualification en la matière. L'apprentissage du français a particulièrement souffert ces dix dernières années : le nombre d'élèves de lycée qui présentent cette langue aux examens finaux a diminué de moitié depuis 2001. Selon l'étude, si ce "déficit en langues" était redressé même partiellement, l'économie britannique pourrait accroître ses exportations de 8%. Le PIB du pays pourrait y gagner jusqu'à 17 milliards de livres, soit 20,3 milliards d'euros.
http://www.courrierinternational.com/breve/2012/01/30/les-langues-etrangeres-quelles-langues-etrangeres
mardi 31 janvier 2012
vendredi 27 janvier 2012
Les Français contestent la paternité du Web aux Suisses
Le Web a été conçu au CERN, centre de recherches transfrontalier. Mais la bataille fait rage entre la Suisse et la France pour savoir de quel côté de la frontière le World Wide Web a vu le jour.
Le World Wide Web est né au CERN. Personne ne le contredira. Le 6 août 1991, le britannique Tim Berners-Lee met en ligne le premier site de l’histoire. Vingt ans plus tard, Rue89 jette un pavé dans la mare avec ce titre provocateur: «le Web n’a pas été inventé en Suisse… mais en France». Selon le site d’informations français, la Toile a bien vu le jour au CERN, mais sur la partie française de cette structure, qui enjambe la frontière franco-suisse en de nombreux endroits.
L’interview de Tim Berners-Lee, diffusée par le blogueur David Galbraith, semble avoir inspiré les patriotes de Rue89. Le chercheur y précise avoir réalisé la majeure partie de son labeur dans le «Building 31 », petit bureau situé… à quelques mètres par-delà la frontière suisse, sur le territoire français. «C’est là que j’ai eu l’idée du projet et développé le code de programmation du World Wide Web», confie-t-il. En outre, son domicile, où il travaillait également sur le projet, est niché dans la petite bourgade française de Cessy, elle aussi tout proche de la frontière suisse. Alors, français, le Web ? Pas si vite.
Si le bureau et la résidence de Berners-Lee se trouvent bien en France, la totalité de son équipe - dont l’apport au projet est loin d’être négligeable - collaborait elle dans la zone helvétique du CERN. Par ailleurs, Tim Berners-Lee a déménagé vers la fin de 1990 à Chavannes-des-Bois, localité de la campagne vaudoise, alors que le développement du Web était en plein essor. Précisons également que la plaque commémorant l’invention du Web se situe en Suisse, tout comme l’entrée du bâtiment menant au bureau de Berners-Lee. De plus, il est bon de rappeler que le chercheur a privilégié une extension en .ch dans l'adresse du tout premier site de l'histoire...
Qui a dit que le World Wide Web se jouait des frontières?
http://www.tdg.ch/high-tech/web/Les-Francais-contestent-la-paternite-du-Web-aux-Suisses/story/27735975
Le World Wide Web est né au CERN. Personne ne le contredira. Le 6 août 1991, le britannique Tim Berners-Lee met en ligne le premier site de l’histoire. Vingt ans plus tard, Rue89 jette un pavé dans la mare avec ce titre provocateur: «le Web n’a pas été inventé en Suisse… mais en France». Selon le site d’informations français, la Toile a bien vu le jour au CERN, mais sur la partie française de cette structure, qui enjambe la frontière franco-suisse en de nombreux endroits.
L’interview de Tim Berners-Lee, diffusée par le blogueur David Galbraith, semble avoir inspiré les patriotes de Rue89. Le chercheur y précise avoir réalisé la majeure partie de son labeur dans le «Building 31 », petit bureau situé… à quelques mètres par-delà la frontière suisse, sur le territoire français. «C’est là que j’ai eu l’idée du projet et développé le code de programmation du World Wide Web», confie-t-il. En outre, son domicile, où il travaillait également sur le projet, est niché dans la petite bourgade française de Cessy, elle aussi tout proche de la frontière suisse. Alors, français, le Web ? Pas si vite.
Si le bureau et la résidence de Berners-Lee se trouvent bien en France, la totalité de son équipe - dont l’apport au projet est loin d’être négligeable - collaborait elle dans la zone helvétique du CERN. Par ailleurs, Tim Berners-Lee a déménagé vers la fin de 1990 à Chavannes-des-Bois, localité de la campagne vaudoise, alors que le développement du Web était en plein essor. Précisons également que la plaque commémorant l’invention du Web se situe en Suisse, tout comme l’entrée du bâtiment menant au bureau de Berners-Lee. De plus, il est bon de rappeler que le chercheur a privilégié une extension en .ch dans l'adresse du tout premier site de l'histoire...
Qui a dit que le World Wide Web se jouait des frontières?
http://www.tdg.ch/high-tech/web/Les-Francais-contestent-la-paternite-du-Web-aux-Suisses/story/27735975
mercredi 25 janvier 2012
Mais de qui ces communautaristes se moquent-ils?
Alain Mabanckou
http://www.republicain-lorrain.fr/actualite/2012/02/05/apres-les-sanglots
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Je tombe sur un article d'un site s'appelant "Afrosomething" (rien que le titre donne l'étendue de l'ouverture d'esprit de ces abrutis, pourquoi pas Whitesomething? ah non hein, ce serait raciste) qui s'en prend à un article innocent (fade) de ELLE. Croyez bien que la mode est le dernier de mes soucis, par contre le communautarisme me gonfle sévère.
Donc, voici l'article avec capture d'écran de la "charge raciste" de Nathalie Dolivo qui a été retiré depuis par ELLE. Le communautarisme avance et la bêtise avec...
"QUAND LE MAGAZINE ELLE PARLE DES ÉGÉRIES NOIRES ET TOMBE DANS LE RACISME ORDINAIRE"
http://www.afrosomething.com/article/quand-le-magazine-elle-parle-des-%C3%A9g%C3%A9ries-noires-et-tombe-dans-le-racisme-ordinaire
Une autre de ces réponses de ces greluches énervées: http://fashionbombdaily.com/category/blacks-in-fashion/
ALORS analysons bien les références de ces égéries noires citées dans ces articles, du maquillage, aux coupes de cheveux, aux blanchiments de peau, aux idées politiques communistes inspirées...par des blancs ! (Angela Davis)
ELLE n'aurait pas dû retirer son article mais enfoncer le clou. Ces références aux "codes blancs" ne sont pas que vestimentaires et ne sortent quand même pas de nulle part...
On ne peut demander à être intégré, traité "comme tout le monde" tout en faisant valoir un "droit à la différence"...
Sur Facebook : une bande-annonce différente pour les noirs et «la population générale» https://t.co/ud43gIOceH pic.twitter.com/GDjQqqg2MC— L'important (@Limportant_fr) March 19, 2016
Mieux que du blabla, des photos:
UPDATE: Ironie de l'histoire. 1 semaine après cette sombre polémique, ELLE engage Rihanna qui intègre parfaitement et sans se forcer tous les codes blancs. Mais chuuuut...
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Aaliyah - Et son look des plaines africaines...
Pas mieux pour Keisha Chanté, l'interprète d'Aaliyah au cinéma. Les influences noires sont clairement visibles...
Angela Davis et sa coupe d'origine clairement noire...Même les sourcils y sont passés...
Beyoncé - Des yeux aux cheveux, n'y voyez que des codes noirs...
Diana Ross...avant
Diana Ross après...
Prince avant
Prince après
Coretta Scott King - Une coupe de cheveux clairement africaine...
Etta James. Pâle inspiration de...Michael Jackson ?
Ella Fitzgerald - Un look tellement noir...
Tyra Banks avant...
Tyra Banks après...
Audrey Pulvar - Toute la force de l'Afrique...version St Germain des près.
Et que penser de TLC ? caricatural ?
Qu'est ce que nos énervées bien pensantes écriraient si des blanches osaient se produire de la sorte?
Tiens, je devrais écrire: "Mes étoiles blanches", avec 99% de prix Nobel et d'inventions blanches, ça devrait peser un peu plus lourd que le fascicule de Thuram....
Relire où nous mènent ces barjots:
Thuram ou le racisme légalisé: http://pass-ports.blogspot.com/2011/06/thuram-ou-le-racisme-legalise.html
Tiens comme c'est rigolo, Obama aussi parle de race. Vous avez entendu des protestations ?
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Evidemment qu'il y a des races:
Hugues Lagrange: (Public Sénat) 24:54 "Quand on dit ethnie c'est du politiquement correct, c'est une "euphémisation" de la race la plupart du temps"--"On ne dit pas racial parce que ça fait mauvais genre."
Pourtant dans le code pénal, la déclaration universelle des droits de l'homme ou la constitution française, c'est bien ce qu'il y a écrit!
La question c'est: POURQUOI les noirs et les bien pensants tels Lagrange ou Pulvar peuvent reprendre ce terme sans risquer le pilori et pas les autres?
Les autres: TRADUCTION: les gens de droite, blancs et accessoirement juifs. (Lévy, Finkielkraut, Zemmour...)
Quel est le problème au juste?
Encore un exemple pour la route:
Sur les émeutes en Guadeloupe: "Le président socialiste du conseil général de Guadeloupe, Victor Lurel, a qualifié lors d'une intervention le mouvement revendicatif de « conflit de classes et de conflit de races ».(Le Figaro)
OU SONT les protestations?
Y aurait-il en France, en 2012, une parole plus libre pour certains?
A entendre ces bien pensants, il faudrait faire taire les Zemmour mais Zemmour ne dit pas autre chose qu'eux mais voilà, il ne partage pas leur ADN idéologique...
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Procès pour injure raciale : la relaxe pour Houria Bouteldja
Porte-parole du Parti des Indigènes de la République: "seuls les blancs peuvent faire preuve de racisme du fait de leur position dominante"
(Transmis aux indiens, aux bangladais...de Dubai, aux safaris humains des îles Andaman, aux tibétains, aux philippines du Liban, aux kurdes de Turquie et d'Irak, aux chrétiens du Sud Soudan, aux Hmongs du Laos, aux Ouighours en Chine, aux berbères du Maghreb ou encore à la totalité des juifs expulsés d'Algérie...)
Vous avez entendu des protestations sur l'insulte de "Souchiens" parmi ces minorités?
SOS racisme dans toute sa splendeur idéologique:
L'étrange clip de SOS Racisme a disparu du net por Nouvelobs
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Sur l'islamiste de service: rokhaya diallo http://bombistan.blogspot.com/2009/10/sur-canal-la-chaine-hype-le-voile.html
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Le "Politiquement correct": C'est la philosophie qui ne nous laisse pas libre de voir ce que nous voyons, ce n'est pas seulement une opinion dominante, c'est une perception obligatoire, une fin de non percevoir adressée à toutes les réalités, à tous les évènements qui pourraient attiser les craintes, faire le jeu du FN, désespérer les banlieues, les meilleures intentions au service du mensonge" - Alain Finkielkraut
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Skin bleaching in the black community:
http://www.bbc.com/news/world-africa-20444798
On continue:
Michelle Obama avant...
Michelle Obama après...
Une famille typiquement africaine...
La Toya Jackson
Janet Jackson
Les enfants de...Michael Jackson
Whitney Houston avant
Whitney Houston après
La très africaine Halle Berry
Les Nuits de Harlem - 1989 Aucunes influences blanches bien évidemment...
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Psychologists say there are also underlying reasons why people bleach their skin - but low self-esteem and, to some degree self-hate, seems are a common thread.
http://www.bbc.co.uk/news/world-africa-20444798
Los reprentantes de Mexico no se parecen a los mexicanos
Cette quête d’un corps parfait n’est pas nouvelle, note le Dr. Suwirakorn Ophaswongse, porte-parole de la Société dermatologique de Thaïlande. «Cela a commencé avec la croyance que les aristocrates devaient avoir la peau blanche, et que les gens avec la peau sombre appartenaient à une classe inférieure».
Et ce sentiment a la vie dure dans un pays où les crèmes blanchissantes -- y compris vaginales -- sont légion.
http://www.sudinfo.be/650816/article/fun/insolite/2013-01-27/son-metier-gifleuse-de-sein-video
India's skin-whitening market booming For centuries Indian women have been raised to believe that fairness is beauty, and this has given rise to a vast and ever-growing skin-whitening industry - which is now encouraging women to bleach far beyond their hands and face.http://www.bbc.co.uk/news/magazine-18268914
"Pourquoi l'Occident en crise continue à fasciner assez pour que les Asiatiques en pleine croissance se fassent débrider les yeux"
"I want to look even more westerner"
"Nous avons déjà la peau foncée, nous allons être laids si nous l'avons encore plus foncée"
“Indians reportedly consumed 233 tonnes of skin-whitening products, spending more money on them than on Coca-Cola.” http://www.theguardian.com/world/shortcuts/2013/aug/14/indias-dark-obsession-fair-skin …
Comment l'Inde essaye de blanchir nos vagins http://www.slate.fr/lien/53261/inde-blanchiment-vagin
Cet idéal de profil est également développé dans ce qui définit l’attirance physique. Encore une fois, on retrouve dans le marché matrimonial une minceur, une blancheur et une forme du visage occidentales. Actuellement, ce sont des standards internationaux.
Puisqu'on vous dit qu'il n'y a PAS de codes blancs. Circulez...
"I'm black and I'm proud" aucun problème, aucun racisme. Par contre "I'm white and I'm proud" ? Fasciste! Imaginez maintenant "I'm black but I'd prefer to be white" Hmmm ? Si minoritaires ? Et puis ça coûte cher de vouloir se faire passer pour un blanc...
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Sur le blog d'Alain Mabanckou: (...) En 2001 Wade, dont les rapports devenaient de plus en plus orageux avec la Côte d'Ivoire avait constaté : « un Burkinabè souffre plus de racisme en Côte d'Ivoire qu'un Noir en Europe ». Ce qui est vrai et, en cela, l’homme fort du Sénégal n’avait fait que traduire une réalité. D’ailleurs j’irais même plus loin en évoquant les Noirs d’Algérie, du Maroc, de la Tunisie qualifiés de « hartani », littéralement « hommes libres de second rang » ou de « aâzi », que l’on pourrait traduire par « sale nègre ». J’irais encore plus loin en rappelant la situation des Haïtiens et des Dominicains qui sont malmenés et traités avec mépris en Martinique ou en Guadeloupe. J’irais toujours plus loin quant aux Congolais de Brazzaville qui ne ménagent pas toujours les Congolais de la RDC à tel point que « Zaïre », le nom ancien de la RDC, fut et demeure dans mon pays d’origine une insulte. Le « racisme » entre Africains est larvé, pérenne. Il est certainement le prélude à d’autres types de conflits, cette fois interétatiques, que nous devons dès à présent traquer et éradiquer sans concessions. Entre les « gens de la forêt » et « les gens du désert », allez faire la comptabilité des préjugés et des propos racistes et vous rempliriez tout un carnet de trois cents pages qui laisseraient pantois les plus irréductibles des partisans de l’extrême droite. Chez les Sénégalais on ne ménage pas toujours l'Autre, allant jusqu'à le qualifier de « gnak » (mot qui signifie en wolof frontière, étranger, mais qu'on emploie dangereusement pour étranger ou sauvage). (...)
http://blackbazar.blogspot.com/2011/04/ainsi-va-le-monde-16-le-racisme-est-il.html
Il ne fait pas bon avoir la peau foncée en Inde.
"La couleur de la peau est un facteur prédominant dans la psyché indienne. Les gens à la peau claire sont plus prisés que ceux à la peau foncée. Être pâle veut dire être intelligent, puissant et bon, selon notre construction sociale."
http://www.lapresse.ca/international/asie-oceanie/201401/04/01-4725537-trop-noirs-pour-linde.php
dormant prejudices against Africans in India, aggravated by our tendency to prize fair skin over dark.
we are obsessed with the West, in terms of education, ideals of beauty and economic might. But Africa is invisible. Racist views can be spouted without consequence. Africa simply doesn’t matter.
Une peau claire, signe de distinction en Asie
Ces gélules ne sont pas les premières à apparaître sur le marché car une autre marque en diffuse déjà sur le marché japonais. Toutefois son lancement correspond à une demande croissante sur le marché de la beauté. Selon une estimation de Global Industry Analysts, le marché du blanchiment de la peau pourrait atteindre environ 20 milliards de dollars en 2018. Ce marché est essentiellement alimenté par la demande des pays asiatiques où les femmes souhaitent garder une peau la plus claire possible comme signe de distinction et de classe.
En Inde, où la demande devient également de plus en plus forte, les autorités sanitaires tentent de sensibiliser la population sur l'obsession de la peau claire
http://www.topsante.com/beaute-et-soins/soins-du-visage/soins/insolite-une-gelule-qui-blanchit-la-peau-63621
Isabel Dos Santos, la femme la + riche d'Afrique. Admirez son look traditionnel, tellement ''Nigeria''
En Asie, de l'Inde à la Thailande les "codes blancs" sont une obligation...
Isabel Dos Santos, la femme la + riche d'Afrique. Admirez son look traditionnel, tellement ''Nigeria''
En Asie, de l'Inde à la Thailande les "codes blancs" sont une obligation...
Peaux noires: les ravages de la dépigmentation pic.twitter.com/wc85NNuWem— BFMTV (@BFMTV) November 8, 2017
mardi 17 janvier 2012
Canada, GB en 2012 - Fantastique intégration
Un important journal médical canadien a proposé lundi d'interdire de révéler le sexe de l'enfant à naître avant la 30e semaine de la grossesse afin d'éviter des avortements de foetus féminins, fréquents dans certains groupes d'immigrants asiatiques.
Certes, le foeticide en fonction du sexe de l'enfant "touche des millions d'individus en Inde et en Chine", alors qu'il est beaucoup plus rare en Amérique du Nord, mais "ce n'est pas une raison de l'ignorer", déclare dans un éditorial le rédacteur en chef par intérim du Journal de l'Association médicale canadienne (CMAJ), le Dr Rajendra Kale.
Il cite des recherches confirmant que ce genre de sélection existe au Canada dans les communautés d'origine indienne, chinoise, coréenne, vietnamienne et philippine.
"De nombreux couples qui ont deux filles et pas de fils se débarrassent sélectivement de foetus féminins jusqu'à ce qu'ils soient sûrs que leur troisième enfant est un garçon", écrit le médecin né à Mumbai.
Des études basées sur le recensement de 2000 aux Etats-Unis ont confirmé des ratios déséquilibrés en faveur des garçons dans les familles d'origine asiatique.
Il estime le nombre d'avortements au Canada motivés par le sexe féminin du foetus à "quelques centaines par an, ce qui fait des milliers avec les années qui passent".
L'interdiction de révéler le sexe du foetus avant la 30e semaine "est un prix modeste à payer pour sauver des milliers de filles. Et d'ajouter: "si le le Canada est incapable de contrôler cette pratique, quel espoir peut-on avoir en Inde et en Chine?". (belga)
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Des avortements sélectifs font scandale au Royaume-Uni
Le Daily Telegraph a révélé que des médecins britanniques ont autorisé des femmes à avorter car le sexe de leur enfant ne leur convenait pas. Le ministère de la Santé a promis des sanctions contre ces professionnels.
«Pourquoi souhaitez-vous avorter?
- Je ne veux pas de fille
- D'accord, mais on indiquera une autre raison sur votre dossier.Trop jeune pour être mère, ça vous va?»
Tel est en substance le dialogue qu'à pu filmer en caméra cachée le journal britannique The Daily Telegraph, qui mène cette semaine une enquête sur les avortements liés au sexe du foetus au Royaume-Uni. Les investigations du journal ont pu mettre en lumière les pratiques illégales de trois centres médicaux du pays, et ont conduit le ministère britannique de la Santé à demander l'ouverture d'une enquête de police.
Contrairement à la plupart des pays d'Europe, dont la France, les femmes souhaitant avorter au Royaume-Uni doivent justifier leur décision auprès de deux médecins qui donneront ou non leur accord. Les justifications acceptées par la loi de 1967 relèvent du médical (grossesse pouvant menacer la vie ou la santé de la mère, enfant malformé ou handicapé) ou du social (la mère n'est pas en mesure de pouvoir élever un enfant). Réaliser un avortement à cause du sexe de l'enfant à naître est donc illégal.
Trois médecins piégés par le Daily Telegraph
Les journalistes du Telegraph ont pourtant obtenu trois accords pour avorter dans les neuf centres médicaux qu'ils ont consulté en caméra cachée. Dans l'un d'entre eux, situé à Manchester, une médecin a donné son feu vert à une fausse patiente affirmant ne pas vouloir de fille. «Je ne vais pas poser plus de questions. Si vous voulez un avortement, vous voulez un avortement, voilà tout», explique-t-elle alors qu'elle est filmée à son insu. Au téléphone, elle explique à un autre médecin que cet avortement est demandé «pour des raisons sociales» et que la patiente «ne souhaite pas répondre aux questions». Une date d'intervention est programmée quelques jours plus tard. Après la diffusion de la vidéo sur le site du Telegraph, l'hôpital a mis à pied la femme médecin et suspendu tous les avortements prévus dans le centre. (...)
http://www.lefigaro.fr/international/2012/02/24/01003-20120224ARTFIG00448-des-avortements-selectifs-font-scandale-au-royaume-uni.php
Certes, le foeticide en fonction du sexe de l'enfant "touche des millions d'individus en Inde et en Chine", alors qu'il est beaucoup plus rare en Amérique du Nord, mais "ce n'est pas une raison de l'ignorer", déclare dans un éditorial le rédacteur en chef par intérim du Journal de l'Association médicale canadienne (CMAJ), le Dr Rajendra Kale.
Il cite des recherches confirmant que ce genre de sélection existe au Canada dans les communautés d'origine indienne, chinoise, coréenne, vietnamienne et philippine.
"De nombreux couples qui ont deux filles et pas de fils se débarrassent sélectivement de foetus féminins jusqu'à ce qu'ils soient sûrs que leur troisième enfant est un garçon", écrit le médecin né à Mumbai.
Des études basées sur le recensement de 2000 aux Etats-Unis ont confirmé des ratios déséquilibrés en faveur des garçons dans les familles d'origine asiatique.
Il estime le nombre d'avortements au Canada motivés par le sexe féminin du foetus à "quelques centaines par an, ce qui fait des milliers avec les années qui passent".
L'interdiction de révéler le sexe du foetus avant la 30e semaine "est un prix modeste à payer pour sauver des milliers de filles. Et d'ajouter: "si le le Canada est incapable de contrôler cette pratique, quel espoir peut-on avoir en Inde et en Chine?". (belga)
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Des avortements sélectifs font scandale au Royaume-Uni
Le Daily Telegraph a révélé que des médecins britanniques ont autorisé des femmes à avorter car le sexe de leur enfant ne leur convenait pas. Le ministère de la Santé a promis des sanctions contre ces professionnels.
«Pourquoi souhaitez-vous avorter?
- Je ne veux pas de fille
- D'accord, mais on indiquera une autre raison sur votre dossier.Trop jeune pour être mère, ça vous va?»
Tel est en substance le dialogue qu'à pu filmer en caméra cachée le journal britannique The Daily Telegraph, qui mène cette semaine une enquête sur les avortements liés au sexe du foetus au Royaume-Uni. Les investigations du journal ont pu mettre en lumière les pratiques illégales de trois centres médicaux du pays, et ont conduit le ministère britannique de la Santé à demander l'ouverture d'une enquête de police.
Contrairement à la plupart des pays d'Europe, dont la France, les femmes souhaitant avorter au Royaume-Uni doivent justifier leur décision auprès de deux médecins qui donneront ou non leur accord. Les justifications acceptées par la loi de 1967 relèvent du médical (grossesse pouvant menacer la vie ou la santé de la mère, enfant malformé ou handicapé) ou du social (la mère n'est pas en mesure de pouvoir élever un enfant). Réaliser un avortement à cause du sexe de l'enfant à naître est donc illégal.
Trois médecins piégés par le Daily Telegraph
Les journalistes du Telegraph ont pourtant obtenu trois accords pour avorter dans les neuf centres médicaux qu'ils ont consulté en caméra cachée. Dans l'un d'entre eux, situé à Manchester, une médecin a donné son feu vert à une fausse patiente affirmant ne pas vouloir de fille. «Je ne vais pas poser plus de questions. Si vous voulez un avortement, vous voulez un avortement, voilà tout», explique-t-elle alors qu'elle est filmée à son insu. Au téléphone, elle explique à un autre médecin que cet avortement est demandé «pour des raisons sociales» et que la patiente «ne souhaite pas répondre aux questions». Une date d'intervention est programmée quelques jours plus tard. Après la diffusion de la vidéo sur le site du Telegraph, l'hôpital a mis à pied la femme médecin et suspendu tous les avortements prévus dans le centre. (...)
http://www.lefigaro.fr/international/2012/02/24/01003-20120224ARTFIG00448-des-avortements-selectifs-font-scandale-au-royaume-uni.php
lundi 16 janvier 2012
Autant de gens paranos que de gens déprimés
(...)
Rassurez-vous, vous n'êtes pas la seule personne à être inquiet sans raison. Selon une récente étude réalisée sur 1200 personnes, les niveaux de paranoïa sont beaucoup plus élevés qu'on ne le pense dans la société actuelle. Les gens souffrent presque autant de parano que de dépression. Pour beaucoup, elle ne s'exprime que sous forme de pensées passagères mais 40% des gens sont convaincus qu'on parle d'eux derrière leur dos, 20% ont souvent l'impression d'être observés ou suivis tandis que 5% ont peur qu'il y ait une conspiration organisée pour leur faire du mal.
"Des femmes bien éduquées, professionnelles, en souffrent de plus en plus", indique Daniel Freeman auteur de La parano: la peur du 21e siècle et prof de psychologie clinique à l'Université d'Oxford. "Souvent, ça commence avec une petite anxiété au travail ou ça découle de la lecture constante de mauvaises nouvelles, que ce soit au sujet des pertes d'emploi ou du taux de divorce en hausse. On commence à penser que ça va être notre tour."
Le manque de sommeil joue un rôle important dans la paranoïa. Et comme plus de femmes que d'hommes souffrent d'insomnie, à cause de bouleversements hormonaux ou à cause des enfants, elles sont les plus vulnérables. Le stress ressenti au travail provoque aussi une parano aiguë. "Le marché de l'emploi est beaucoup plus souple qu'avant. L'idée d'un emploi à vie a disparu depuis longtemps. Les salariés s'appuient davantage sur des contrats à court terme et des postes à temps partiel. On voit désormais nos collègues comme des rivaux et des menaces potentielles."
Nos parents, notre famille, nos amis proches peuvent provoquer ce mal-être. "On peut avoir été blessé et déçu par le passé. Les soupçons sont souvent le résultat de relations qui semblent agréables en surface mais qui ont une couche cachée de colère et d'agression."
Pour s'en sortir et se libérer de ces angoisses, la méditation peut aider. On conseille également aux gens de trouver un hobby qui les apaise ou de faire un travail sur sa confiance en soi.
http://www.7sur7.be/7s7/fr/1522/Societe/article/detail/1379684/2012/01/16/La-parano-ce-mal-du-siecle.dhtml
Rassurez-vous, vous n'êtes pas la seule personne à être inquiet sans raison. Selon une récente étude réalisée sur 1200 personnes, les niveaux de paranoïa sont beaucoup plus élevés qu'on ne le pense dans la société actuelle. Les gens souffrent presque autant de parano que de dépression. Pour beaucoup, elle ne s'exprime que sous forme de pensées passagères mais 40% des gens sont convaincus qu'on parle d'eux derrière leur dos, 20% ont souvent l'impression d'être observés ou suivis tandis que 5% ont peur qu'il y ait une conspiration organisée pour leur faire du mal.
"Des femmes bien éduquées, professionnelles, en souffrent de plus en plus", indique Daniel Freeman auteur de La parano: la peur du 21e siècle et prof de psychologie clinique à l'Université d'Oxford. "Souvent, ça commence avec une petite anxiété au travail ou ça découle de la lecture constante de mauvaises nouvelles, que ce soit au sujet des pertes d'emploi ou du taux de divorce en hausse. On commence à penser que ça va être notre tour."
Le manque de sommeil joue un rôle important dans la paranoïa. Et comme plus de femmes que d'hommes souffrent d'insomnie, à cause de bouleversements hormonaux ou à cause des enfants, elles sont les plus vulnérables. Le stress ressenti au travail provoque aussi une parano aiguë. "Le marché de l'emploi est beaucoup plus souple qu'avant. L'idée d'un emploi à vie a disparu depuis longtemps. Les salariés s'appuient davantage sur des contrats à court terme et des postes à temps partiel. On voit désormais nos collègues comme des rivaux et des menaces potentielles."
Nos parents, notre famille, nos amis proches peuvent provoquer ce mal-être. "On peut avoir été blessé et déçu par le passé. Les soupçons sont souvent le résultat de relations qui semblent agréables en surface mais qui ont une couche cachée de colère et d'agression."
Pour s'en sortir et se libérer de ces angoisses, la méditation peut aider. On conseille également aux gens de trouver un hobby qui les apaise ou de faire un travail sur sa confiance en soi.
http://www.7sur7.be/7s7/fr/1522/Societe/article/detail/1379684/2012/01/16/La-parano-ce-mal-du-siecle.dhtml
jeudi 12 janvier 2012
Selon une nouvelle étude, une personne sur trois exagère (ou invente) ses activités du week-end.
Il fut un temps où le week-end était synonyme de repos. On bullait sans complexe, les orteils en éventail, la télévision allumée. Désormais, il s'agit d'être efficace du vendredi au dimanche soir. Ou au moins de le faire croire... Selon une nouvelle étude, une personne sur trois exagère (ou invente) ses activités du week-end.
On préfère faire croire qu'on est allé à une expo, au cinéma et promener dans les bois pour s'aérer qu'admettre qu'on a dormi jusqu'à midi et mangé des chips comme repas du soir en jouant au solitaire sur son iPhone. Ne rien faire du week-end nous donne tout à coup l'impression d'être paresseux.
A côté de ce syndrome de compétition du week-end, il existe également le syndrome de "celui qui travaille le plus tard" au boulot. En effet, de plus en plus de gens ont l'impression d'être vus comme des fainéants s'ils quittent leur lieu de travail à l'heure. Du coup, ils se forcent à rester vissés à leur desk, même si ces heures supplémentaires sont totalement improductives.
Etre occupé est généralement associé au succès. Etre occupé signifie qu'on est important, que vous importez, que vous êtes productif. Les femmes souffrent plus de ce syndrome que les hommes. "Les femmes aiment avoir l'approbation des autres, être reconnues pour leur contribution. La présence physique au bureau est devenu un raccourci pour la réussite."
http://www.7sur7.be/7s7/fr/1520/Sexe-Relations/article/detail/1377411/2012/01/12/Nouvelle-tendance-mentir-sur-ses-activites-du-week-end.dhtml
On préfère faire croire qu'on est allé à une expo, au cinéma et promener dans les bois pour s'aérer qu'admettre qu'on a dormi jusqu'à midi et mangé des chips comme repas du soir en jouant au solitaire sur son iPhone. Ne rien faire du week-end nous donne tout à coup l'impression d'être paresseux.
A côté de ce syndrome de compétition du week-end, il existe également le syndrome de "celui qui travaille le plus tard" au boulot. En effet, de plus en plus de gens ont l'impression d'être vus comme des fainéants s'ils quittent leur lieu de travail à l'heure. Du coup, ils se forcent à rester vissés à leur desk, même si ces heures supplémentaires sont totalement improductives.
Etre occupé est généralement associé au succès. Etre occupé signifie qu'on est important, que vous importez, que vous êtes productif. Les femmes souffrent plus de ce syndrome que les hommes. "Les femmes aiment avoir l'approbation des autres, être reconnues pour leur contribution. La présence physique au bureau est devenu un raccourci pour la réussite."
http://www.7sur7.be/7s7/fr/1520/Sexe-Relations/article/detail/1377411/2012/01/12/Nouvelle-tendance-mentir-sur-ses-activites-du-week-end.dhtml
Immigration : le nombre de renvois en hausse au Canada
Le gouvernement fédéral durcit la loi canadienne en matière d'immigration, ce qui se reflète dans le nombre d'expulsions. Depuis 2006, le nombre de renvois a augmenté de 20 % au pays.
(...)
« Au niveau des criminels, il y a vraiment une intolérance. Il y a des renvois de plus en plus pour des crimes de plus en plus mineurs alors qu'auparavant on pouvait obtenir soit des sursis au renvoi ou une chance, une deuxième chance à l'immigrant qui aurait commis un crime au Canada » (...)
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/National/2012/01/11/002-immigration-renvois-hausse-canada.shtml
(...)
« Au niveau des criminels, il y a vraiment une intolérance. Il y a des renvois de plus en plus pour des crimes de plus en plus mineurs alors qu'auparavant on pouvait obtenir soit des sursis au renvoi ou une chance, une deuxième chance à l'immigrant qui aurait commis un crime au Canada » (...)
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/National/2012/01/11/002-immigration-renvois-hausse-canada.shtml
Les Haïtiens moins bien accueillis au Brésil
Quand le 1/3 monde applique les mêmes politiques migratoires que les "méchants occidentaux"
---------
La bonne santé économique du Brésil attire de plus en plus de travailleurs du monde entier, mais le gouvernement vient de décider de fermer sa frontière amazonienne aux immigrants haïtiens, rompant sa tradition de terre d'accueil.
Le géant sud-américain veut freiner l'entrée illégale de milliers d'Haïtiens qui continuent à fuir leur île dévastée par le séisme de janvier 2010, une attitude qu'il avait toujours critiquée auparavant, rappellent des analystes.
Le ministère de la Justice a annoncé mardi que les Haïtiens ne pourront désormais entrer qu'avec un visa de travail émis par l'ambassade du Brésil à Port-au-Prince, la capitale haïtienne. Une centaine de visas seulement seront délivrés chaque mois.
Il a indiqué néanmoins que les 4.000 Haïtiens illégaux déjà présents sur le sol brésilien seraient régularisés.
La décision de régulariser les Haïtiens était attendue, mais le durcissement de la politique d'immigration, traditionnellement permissive, a surpris.
«Le Brésil ferme ses frontières pour contenir l'invasion des Haïtiens», titrait en une mercredi le quotidien O Globo.
«C'est une situation nouvelle pour le Brésil qui, pour la première fois, fait face à un flux de personnes qui arrivent dans le pays parce qu'ils y voient une source d'emploi et d'opportunités», explique à l'AFP Olivier Stuenkel, professeur de relations internationales à la Fondation Getulio Vargas.
Les Haïtiens, qui arrivent par des filières de «coyotes» (passeurs), cherchent du travail dans les immenses usines hydroélectriques en construction en Amazonie ou à Sao Paulo, le poumon économique du Brésil, détaille à l'AFP le secrétaire à la Justice et aux droits de l'Homme de l'État amazonien de l'Acre, Nilson Mourao, où dans une seule ville, Brasilia, plus de mille Haïtiens sont réfugiés.
«C'est le prix que le Brésil paye pour être devenu la sixième économie du monde», ajoute-t-il.
Pendant des décennies de croissance économique en Europe, aux États-Unis et au Japon, les Brésiliens ont migré vers ces pays en quête d'un emploi souvent précaire. Le gouvernement brésilien critiquait durement les restrictions migratoires imposées par ces pays.
Maintenant, c'est le vaste pays émergent qui reçoit des Européens, des Américains et des travailleurs de pays pauvres.
«Nous considérons injustes les politiques migratoires adoptées dans certains pays riches», clamait en 2009 l'ex-président Luiz Inacio Lula da Silva en amnistiant des dizaines de milliers d'immigrants étrangers illégaux.
«Le Brésil a toujours réagi avec indignation au traitement souvent discriminatoire donné à ses ressortissants aux États-Unis et en Europe» mais, maintenant, il doit «se préparer à recevoir de façon adéquate les nouvelles vagues d'immigrants», souligne le quotidien Folha de Sao Paulo dans son éditorial mercredi.
Au Brésil, il n'est pas facile d'obtenir un visa de travail ou de séjour, mais le pays fermait régulièrement les yeux sur l'arrivée d'immigrants de pays plus pauvres -comme la Bolivie- et il a amnistié périodiquement les clandestins.
«On donne plus d'opportunités à l'immigrant illégal et pauvre qu'au légal pour obtenir le statut de résident ou un visa de travail, fruit d'une politique basée sur la solidarité avec les pays pauvres», rapporte le professeur de Droit international, Salem Nasser.
La présidente Dilma Rousseff a prévu une visite en Haïti le 1er février pour renforcer la coopération avec ce pays où le Brésil dirige la force de paix de l'ONU, mais le durcissement de la politique d'immigration vis-à-vis des Haïtiens devrait figurer en bonne place dans le menu des discussions.
http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/international/201201/11/01-4484914-les-haitiens-moins-bien-accueillis-au-bresil.php
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La bonne santé économique du Brésil attire de plus en plus de travailleurs du monde entier, mais le gouvernement vient de décider de fermer sa frontière amazonienne aux immigrants haïtiens, rompant sa tradition de terre d'accueil.
Le géant sud-américain veut freiner l'entrée illégale de milliers d'Haïtiens qui continuent à fuir leur île dévastée par le séisme de janvier 2010, une attitude qu'il avait toujours critiquée auparavant, rappellent des analystes.
Le ministère de la Justice a annoncé mardi que les Haïtiens ne pourront désormais entrer qu'avec un visa de travail émis par l'ambassade du Brésil à Port-au-Prince, la capitale haïtienne. Une centaine de visas seulement seront délivrés chaque mois.
Il a indiqué néanmoins que les 4.000 Haïtiens illégaux déjà présents sur le sol brésilien seraient régularisés.
La décision de régulariser les Haïtiens était attendue, mais le durcissement de la politique d'immigration, traditionnellement permissive, a surpris.
«Le Brésil ferme ses frontières pour contenir l'invasion des Haïtiens», titrait en une mercredi le quotidien O Globo.
«C'est une situation nouvelle pour le Brésil qui, pour la première fois, fait face à un flux de personnes qui arrivent dans le pays parce qu'ils y voient une source d'emploi et d'opportunités», explique à l'AFP Olivier Stuenkel, professeur de relations internationales à la Fondation Getulio Vargas.
Les Haïtiens, qui arrivent par des filières de «coyotes» (passeurs), cherchent du travail dans les immenses usines hydroélectriques en construction en Amazonie ou à Sao Paulo, le poumon économique du Brésil, détaille à l'AFP le secrétaire à la Justice et aux droits de l'Homme de l'État amazonien de l'Acre, Nilson Mourao, où dans une seule ville, Brasilia, plus de mille Haïtiens sont réfugiés.
«C'est le prix que le Brésil paye pour être devenu la sixième économie du monde», ajoute-t-il.
Pendant des décennies de croissance économique en Europe, aux États-Unis et au Japon, les Brésiliens ont migré vers ces pays en quête d'un emploi souvent précaire. Le gouvernement brésilien critiquait durement les restrictions migratoires imposées par ces pays.
Maintenant, c'est le vaste pays émergent qui reçoit des Européens, des Américains et des travailleurs de pays pauvres.
«Nous considérons injustes les politiques migratoires adoptées dans certains pays riches», clamait en 2009 l'ex-président Luiz Inacio Lula da Silva en amnistiant des dizaines de milliers d'immigrants étrangers illégaux.
«Le Brésil a toujours réagi avec indignation au traitement souvent discriminatoire donné à ses ressortissants aux États-Unis et en Europe» mais, maintenant, il doit «se préparer à recevoir de façon adéquate les nouvelles vagues d'immigrants», souligne le quotidien Folha de Sao Paulo dans son éditorial mercredi.
Au Brésil, il n'est pas facile d'obtenir un visa de travail ou de séjour, mais le pays fermait régulièrement les yeux sur l'arrivée d'immigrants de pays plus pauvres -comme la Bolivie- et il a amnistié périodiquement les clandestins.
«On donne plus d'opportunités à l'immigrant illégal et pauvre qu'au légal pour obtenir le statut de résident ou un visa de travail, fruit d'une politique basée sur la solidarité avec les pays pauvres», rapporte le professeur de Droit international, Salem Nasser.
La présidente Dilma Rousseff a prévu une visite en Haïti le 1er février pour renforcer la coopération avec ce pays où le Brésil dirige la force de paix de l'ONU, mais le durcissement de la politique d'immigration vis-à-vis des Haïtiens devrait figurer en bonne place dans le menu des discussions.
http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/international/201201/11/01-4484914-les-haitiens-moins-bien-accueillis-au-bresil.php
jeudi 5 janvier 2012
Combien de Gays ? Entre 1 et 3%
Alfred Kinsey famously – and, as later studies seemed to prove, erroneously – reported that 10% of the American population was gay. For decades, the American gay rights movement celebrated and pointed to the Kinsey Report; "1 in 10" and "10%" were popular gay rights slogans when I came out in the 1980s. But later research would show that our numbers were smaller. A recent study conducted by the Williams Institute at the University of California found that 3.8% of adults in the United States were lesbian, gay, bisexual or transgender.(...)
http://www.guardian.co.uk/commentisfree/cifamerica/2012/jan/04/rick-santorum-homophobic-frothing?CMP=twt_gu
--------------------
A new Gallup survey, touted as the largest of its kind, estimates that 3.4 percent of American adults identify as lesbian, gay, bisexual or transgender.
http://bigstory.ap.org/article/gallup-study-34-percent-us-adults-are-lgbt-0
-------------------
Autre étude:
Bref, il y aurait en France moins de 1% d'homosexuels si l'on retient le critère choisi par les Anglais de l'ONS.
« Un parlementaire conservateur, Philip Davies, s'est empressé de dénoncer “une attention démesurée accordée à l'orientation sexuelle dans les questions de diversité, alors que la proportion de personnes concernées n'est pas aussi importante que ce qu'on croit”. »
(...)
http://www.rue89.com/rue69/2010/10/17/1-4-10-dhomosexuels-en-france-qui-dit-mieux-171376
--------
Les enfants de couples homosexuels poussent comme des champignons
Depuis quelques années, la presse se gargarise des chiffres sur l'homoparentalité que lui fournit l'APGL. Des chiffres en pleine croissance qui brisent bien des idées reçues : les homosexuels se reproduiraient-ils comme des lapins ?
(...)
Ce n'est qu'en 2001 que l'APGL, sans doute pressée par les journalistes qui la sollicitaient de plus en plus, s'est risquée à avancer un chiffre : "30.000 couples homos élèvent des enfants en france".
En juin 2004, le phénomène semblait avoir connu une forte croissance : "en France, 150.000 enfants sont aujourd’hui élevés dans un foyer homosexuel". 2004 fut d'ailleurs une année faste puisque, trois mois plus tard, le nombre d'enfants élevés dans des familles homosexuelles avait cru de 25% : "200.000 enfants dans 100.000 familles homo"
Une irrésistible ascension qui s'est poursuivie en 2005, puisqu'en juin le porte-parole de l'APGL affirmait : "Le phénomène concerne entre 100.000 et 250.000 familles en France, soit de 200.000 à 500.000 enfants". Une fourchette qui fut affinée au début de l'année 2006 : "l'estimation de 300.000 enfants semble raisonnable"
Ainsi, en l'espace de sept ans, le nombre d'enfants d'homosexuels a été multiplié par dix ! Du coup, on comprend mieux pourquoi la population française augmente à un rythme soutenu : c'est grâce au "gayby-boom". Et aussi un peu au fait que les chiffres sur l'homoparentalité diffusés par la presse soient élaborés par les militants de l'APGL...
(...) l'APGL écarte les estimations d'un statisticien de l'INED (institut national d'études démographiques) évaluant à 20.000 le nombres de familles homoparentales pour préférer sa propre évaluation de 300.000 enfants d'homos. A moins que tout le monde ait raison et qu'il y ait 15 enfants par couple homosexuel...
http://www.communautarisme.net/Les-enfants-de-couples-homosexuels-poussent-comme-des-champignons_a677.html
---------------
(...)
Sur quoi est-il fondé ? Là aussi, il est avancé par l'APLG, dont l'objectivité ne peut être que toute relative sur un tel sujet. D'autant plus que, tout juste deux ans avant, un article du Monde précise que « l'association des parents gays et lesbiens (APGL), qui s'appuie sur des sondages, avance, elle, le chiffre de 300 000 enfants aujourd'hui et 700 000, voire un million dans quelques années. » Il y aurait donc, selon les « sondages » de l'APLG, 300 000 enfants élevés par des couples homosexuels en 2006, mais seulement 200 000 deux ans après ? Où sont passés, en l'espace de deux ans, ces 100 000 enfants d'écart ?
4. Environ 24 000 enfants élevés par des couples homosexuels
Dans le même article du Monde, en date du 6 septembre 2006, selon Patrick Festy, démographe à l'Institut national des études démographiques (INED), les "décomptes sauvages" effectués par les greffiers des pactes civiles de solidarité montrent que, en 2004, 15 % à 20 % des 40 000 pactes civils de solidarités concernaient des couples de même sexe. « Toujours selon Patrick Festy, qui se fonde sur des comparaisons internationales, 24 000 à 40 000 enfants seraient actuellement élevés au sein d'une famille homoparentale. »
On est bien loin des 200 000 enfants, et par voix de conséquence, tout aussi loin des 200 000 parents. Dans le même ordre d'idée, dans un article paru en mai 2010, Jean-Pierre Winter, psychanalyste et auteur chez Albin Michel de Homoparenté, naître de parents de même sexe, souligne, dans un débat avec le porte-parole de l'APLG, que "ce chiffre de 300 000 enfants ne correspond à aucune source statistique. Mais à supposer qu'il corresponde à une réalité (plus proche de 30 000), j'avance qu'ils auront sans doute les mêmes problèmes que les enfants élevés dans des familles où le bricolage de la filiation est ce qui domine. »
5. Même des militants doutent des chiffres avancés
On peut être militant de la cause homosexuelle, et douter des chiffres avancés par les porte-paroles successifs de l'APLG. Ainsi, sur un site consacré à l'homoparentalité, on lit que « selon l'Ined , sur 15 millions d'enfants en France, on compte entre 24 000 et 40 000 enfants élevés dans une famille homoparentale, soit environ 0,2%... Des résultats qui s'accordent mal avec les enquêtes de l'APGL qui rapportent qu'environ 200 000 enfants sont répartis parmi 100 000 familles homoparentales, c'est-à-dire 5 à 8 fois plus...
Évidemment, il est, médiatiquement parlant, plus convaincant d'affirmer qu'il est urgent de voter une loi pour mettre fin à une grave discrimination entre parents, pénalisant plus de 200 000 parents en France que de souligner que cette loi s'appliquerait en fait à 0,2% des enfants élevés en France. Alors, en l'absence de statistiques officielles, comment affirmer que les chiffres avancés par l'APLG sont fondés, ou non ? La preuve par l'absurde, soulignant tant leurs incohérences que leur étonnante absence d'évolution dans le temps, suffit en tout cas pour induire ce que les juristes appelleraient un « doute raisonnable ».
http://www.atlantico.fr/decryptage/200-000-familles-homoparentales-france-mais-qui-verifie-chiffre-paul-malo-413080.html?page=0,1
http://www.guardian.co.uk/commentisfree/cifamerica/2012/jan/04/rick-santorum-homophobic-frothing?CMP=twt_gu
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A new Gallup survey, touted as the largest of its kind, estimates that 3.4 percent of American adults identify as lesbian, gay, bisexual or transgender.
http://bigstory.ap.org/article/gallup-study-34-percent-us-adults-are-lgbt-0
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Autre étude:
Bref, il y aurait en France moins de 1% d'homosexuels si l'on retient le critère choisi par les Anglais de l'ONS.
« Un parlementaire conservateur, Philip Davies, s'est empressé de dénoncer “une attention démesurée accordée à l'orientation sexuelle dans les questions de diversité, alors que la proportion de personnes concernées n'est pas aussi importante que ce qu'on croit”. »
(...)
http://www.rue89.com/rue69/2010/10/17/1-4-10-dhomosexuels-en-france-qui-dit-mieux-171376
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Les enfants de couples homosexuels poussent comme des champignons
Depuis quelques années, la presse se gargarise des chiffres sur l'homoparentalité que lui fournit l'APGL. Des chiffres en pleine croissance qui brisent bien des idées reçues : les homosexuels se reproduiraient-ils comme des lapins ?
(...)
Ce n'est qu'en 2001 que l'APGL, sans doute pressée par les journalistes qui la sollicitaient de plus en plus, s'est risquée à avancer un chiffre : "30.000 couples homos élèvent des enfants en france".
En juin 2004, le phénomène semblait avoir connu une forte croissance : "en France, 150.000 enfants sont aujourd’hui élevés dans un foyer homosexuel". 2004 fut d'ailleurs une année faste puisque, trois mois plus tard, le nombre d'enfants élevés dans des familles homosexuelles avait cru de 25% : "200.000 enfants dans 100.000 familles homo"
Une irrésistible ascension qui s'est poursuivie en 2005, puisqu'en juin le porte-parole de l'APGL affirmait : "Le phénomène concerne entre 100.000 et 250.000 familles en France, soit de 200.000 à 500.000 enfants". Une fourchette qui fut affinée au début de l'année 2006 : "l'estimation de 300.000 enfants semble raisonnable"
Ainsi, en l'espace de sept ans, le nombre d'enfants d'homosexuels a été multiplié par dix ! Du coup, on comprend mieux pourquoi la population française augmente à un rythme soutenu : c'est grâce au "gayby-boom". Et aussi un peu au fait que les chiffres sur l'homoparentalité diffusés par la presse soient élaborés par les militants de l'APGL...
(...) l'APGL écarte les estimations d'un statisticien de l'INED (institut national d'études démographiques) évaluant à 20.000 le nombres de familles homoparentales pour préférer sa propre évaluation de 300.000 enfants d'homos. A moins que tout le monde ait raison et qu'il y ait 15 enfants par couple homosexuel...
http://www.communautarisme.net/Les-enfants-de-couples-homosexuels-poussent-comme-des-champignons_a677.html
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Sur quoi est-il fondé ? Là aussi, il est avancé par l'APLG, dont l'objectivité ne peut être que toute relative sur un tel sujet. D'autant plus que, tout juste deux ans avant, un article du Monde précise que « l'association des parents gays et lesbiens (APGL), qui s'appuie sur des sondages, avance, elle, le chiffre de 300 000 enfants aujourd'hui et 700 000, voire un million dans quelques années. » Il y aurait donc, selon les « sondages » de l'APLG, 300 000 enfants élevés par des couples homosexuels en 2006, mais seulement 200 000 deux ans après ? Où sont passés, en l'espace de deux ans, ces 100 000 enfants d'écart ?
4. Environ 24 000 enfants élevés par des couples homosexuels
Dans le même article du Monde, en date du 6 septembre 2006, selon Patrick Festy, démographe à l'Institut national des études démographiques (INED), les "décomptes sauvages" effectués par les greffiers des pactes civiles de solidarité montrent que, en 2004, 15 % à 20 % des 40 000 pactes civils de solidarités concernaient des couples de même sexe. « Toujours selon Patrick Festy, qui se fonde sur des comparaisons internationales, 24 000 à 40 000 enfants seraient actuellement élevés au sein d'une famille homoparentale. »
On est bien loin des 200 000 enfants, et par voix de conséquence, tout aussi loin des 200 000 parents. Dans le même ordre d'idée, dans un article paru en mai 2010, Jean-Pierre Winter, psychanalyste et auteur chez Albin Michel de Homoparenté, naître de parents de même sexe, souligne, dans un débat avec le porte-parole de l'APLG, que "ce chiffre de 300 000 enfants ne correspond à aucune source statistique. Mais à supposer qu'il corresponde à une réalité (plus proche de 30 000), j'avance qu'ils auront sans doute les mêmes problèmes que les enfants élevés dans des familles où le bricolage de la filiation est ce qui domine. »
5. Même des militants doutent des chiffres avancés
On peut être militant de la cause homosexuelle, et douter des chiffres avancés par les porte-paroles successifs de l'APLG. Ainsi, sur un site consacré à l'homoparentalité, on lit que « selon l'Ined , sur 15 millions d'enfants en France, on compte entre 24 000 et 40 000 enfants élevés dans une famille homoparentale, soit environ 0,2%... Des résultats qui s'accordent mal avec les enquêtes de l'APGL qui rapportent qu'environ 200 000 enfants sont répartis parmi 100 000 familles homoparentales, c'est-à-dire 5 à 8 fois plus...
Évidemment, il est, médiatiquement parlant, plus convaincant d'affirmer qu'il est urgent de voter une loi pour mettre fin à une grave discrimination entre parents, pénalisant plus de 200 000 parents en France que de souligner que cette loi s'appliquerait en fait à 0,2% des enfants élevés en France. Alors, en l'absence de statistiques officielles, comment affirmer que les chiffres avancés par l'APLG sont fondés, ou non ? La preuve par l'absurde, soulignant tant leurs incohérences que leur étonnante absence d'évolution dans le temps, suffit en tout cas pour induire ce que les juristes appelleraient un « doute raisonnable ».
http://www.atlantico.fr/decryptage/200-000-familles-homoparentales-france-mais-qui-verifie-chiffre-paul-malo-413080.html?page=0,1
mardi 3 janvier 2012
Violences et banlieues : plus de thermomètre, plus de problème
Sebastian Roché
Directeur de recherche au CNRS
L'habitude d'une Saint-Sylvestre sans chiffres quant aux violences et destructions s'est maintenant installée. Le thermomètre, c'est le problème.
On avait connu l'enterrement de l'indicateur des violences urbaines qui dérangeait le ministre de l'Intérieur en 2002, M. Sarkozy.
On avait connu la non-diffusion des chiffres au niveau central en 2009, qui avait conduit à une sous-estimation divulguée par la presse à partir du recoupement des chiffres des préfectures. On a connu en 2010 l'interdiction de toute communication aux préfets.
L'année passée, le ministre de l'Intérieur de l'époque Brice Hortefeux avait annoncé à Maisons-Alfort qu'il n'y aurait « pas » de bilan du nombre des voitures brûlées au cours de la nuit de la Saint-Sylvestre :
« J'ai pris la décision de mettre fin au concours, au palmarès, et de ne plus communiquer sur le nombre de véhicules brûlés. »
Cohérent avec lui-même, il avait déjà adopté ce principe le 14 juillet 2010 en interdisant à ses services de donner des informations sur ces délits.
Triste idée de la démocratie
Monsieur Guéant a pris le relais depuis quelques mois à la tête de l'Intérieur. Les bonnes orientations ne changent pas. Les responsables politiques et ceux des organismes chargés de la statistique auront, durant ce mandat présidentiel, fait reculer la transparence des chiffres de la délinquance pour la Saint-Sylvestre.
Triste idée de la démocratie et de la société de l'information. La situation en banlieue mérite sans doute qu'on n'en parle pas. Les Français sont trop sots pour comprendre.
Après avoir restreint la communication au niveau central, puis après avoir interdit aux préfectures de communiquer, cette année, toute forme de communication y compris par les autorités locales semble avoir été éradiquée.
Dans la presse locale, ici et là, on voit quelques informations partielles sur les destructions de véhicules.
Ainsi, dans l'Est de la France, une quarantaine de véhicules ont brûlé à Mulhouse et dans ses environs, selon le décompte d'un correspondant de l'AFP. Dans l'agglomération de Strasbourg, plus d'une dizaine de voitures ont été incendiées, selon des décomptes effectués par les Dernières Nouvelles d'Alsace et France Bleu Alsace.
Ailleurs, dans les Alpes-Maritimes, dix-sept voitures ont été incendiées, essentiellement à Nice dans des quartiers sensibles, selon la préfecture. 24 personnes ont été interpellées.
A Paris et sa petite couronne, « aucun incident majeur » n'est venu troubler la nuit de la Saint-Sylvestre, s'est également félicitée la préfecture de police de Paris. Dans les Yvelines, une rixe a impliqué près de 80 personnes.
Le ministre annonce que tout va bien
On aura rarement connu une telle pauvreté informationnelle concernant un événement important qui en dit long sur les tensions socio-économiques et socio-ethniques. Certes, on pourra toujours publier des moyennes annuelles, mais en quoi sont-elles assez spécifiques pour nous éclairer ?
Comme toutes les moyennes, elles ne renseignent pas sur ces moments particuliers, ces phénomènes d'affrontement et de destruction aux dates anniversaires.
L'époque de la vérité officielle est intéressante à vivre, pourvu qu'elle ne dure pas. Le ministre annonce que tout va bien. La France a passé le cap du nouvel an 2012 « dans le calme et sans incident notoire », s'est félicité dimanche le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant. La preuve ? C'est qu'on ne vous donne aucun chiffre pouvant être vérifié. Intéressant, n'est-il pas ? Puisqu'on vous dit « aucun événement majeur »...
Les justifications font peine à entendre. A propos des voitures brûlées, « comme l'année précédente, aucun chiffre ne sera communiqué pour éviter toute surenchère ou compétition entre villes », indique le ministre.
Interdire les chiffres sur les maris violents ?
Avec une telle justification, on devrait se préparer à interdire la diffusion des chiffres portant sur les attaques à main armée (ça peut donner des idées), mais aussi celle sur les maris violents (ça peut favoriser le passage à l'acte), ou pourquoi pas sur les homicides (pour éviter les vocations).
Et si la publication des chiffres de la démarque inconnue encourageait le vol en supermarché ? On garde le tout sous le boisseau. Et on imagine la fortune du principe appliqué au chômage : si on pouvait suspendre la publication, sans doute arrêterait-on de se focaliser sur ces chiffres qui démoralisent les Français.
Ne faudrait-il pas supprimer toute publication des chiffres ? Et également des organismes qui les diffusent et les discutent. En fait, si seuls l'Etat et ses services disposaient des informations sur ce qui se déroule dans la société, tout irait bien mieux.
Un modèle de raisonnement inquiétant. Il sera intéressant de suivre ce qui se produira lors de l'alternance, maintenant ou un peu plus tard. Créer un organisme indépendant d'observation et de suivi des violences et confrontations sociales est nécessaire. S'il s'avère qu'il ne peut être attaché au gouvernement, il faudrait sans doute qu'il prenne une autre forme, plus liée à la société civile et aux échelons locaux de la démocratie, plus enclins à prendre en compte les demandes des usagers.
Ne pas diffuser les informations est dangereux
Les informations sur la délinquance sont collectées par des fonctionnaires payés par nos impôts. Elles appartiennent aux citoyens et pas au ministère de l'Intérieur ou au gouvernement. L'annonce du refus de publication de tout élément qui permettrait d'évaluer une politique est-elle une bonne politique ? Certes non. Ne pas diffuser les informations est dangereux.
Il y a un conflit d'intérêts évident, puisque c'est celui qui dirige la police qui décide de l'opportunité de la diffusion des informations. La leçon qu'on peut en tirer est que la diffusion de l'information qui appartient au public ne doit pas être laissée au ministre de l'Intérieur (ou a tout autre décideur qui est juge et partie). Elle doit être confiée à un tiers, indépendant neutre et garant des libertés, ici celle d'une juste information.
Le problème des banlieues est bientôt réglé
Comment digérer une telle régression ? Le tarissement de la discussion informée est pénible à avaler, car elle est le socle sur lequel s'est construite la démocratie délibérative, dans l'espace public qu'avait analysé le philosophe Jurgen Habermas en son temps.
L'espace public existe quant les citoyens ont le droit et les moyens de discuter de leurs affaires. La sécurité quotidienne, c'est bien leur affaire.
Comment admettre ces pratiques et les positions de ceux qui les soutiennent ? Difficilement. Mais, la presse nationale semble s'en accommoder, nul ne critique cette habitude nouvelle cette année. Peut-être que si un organe critiquait la politique de non-information, il serait à l'avenir privé d'information, qui sait ?
Plus d'indicateur des violences urbaines depuis dix ans. Plus d'indicateur des destructions et violences lors de la Saint-Sylvestre depuis deux ans. Plus de thermomètre, plus de problème. Encore un petit effort, le problème des banlieues est bientôt réglé.
http://www.rue89.com/2012/01/02/violences-et-banlieues-plus-de-thermometre-plus-de-probleme-228017
Directeur de recherche au CNRS
L'habitude d'une Saint-Sylvestre sans chiffres quant aux violences et destructions s'est maintenant installée. Le thermomètre, c'est le problème.
On avait connu l'enterrement de l'indicateur des violences urbaines qui dérangeait le ministre de l'Intérieur en 2002, M. Sarkozy.
On avait connu la non-diffusion des chiffres au niveau central en 2009, qui avait conduit à une sous-estimation divulguée par la presse à partir du recoupement des chiffres des préfectures. On a connu en 2010 l'interdiction de toute communication aux préfets.
L'année passée, le ministre de l'Intérieur de l'époque Brice Hortefeux avait annoncé à Maisons-Alfort qu'il n'y aurait « pas » de bilan du nombre des voitures brûlées au cours de la nuit de la Saint-Sylvestre :
« J'ai pris la décision de mettre fin au concours, au palmarès, et de ne plus communiquer sur le nombre de véhicules brûlés. »
Cohérent avec lui-même, il avait déjà adopté ce principe le 14 juillet 2010 en interdisant à ses services de donner des informations sur ces délits.
Triste idée de la démocratie
Monsieur Guéant a pris le relais depuis quelques mois à la tête de l'Intérieur. Les bonnes orientations ne changent pas. Les responsables politiques et ceux des organismes chargés de la statistique auront, durant ce mandat présidentiel, fait reculer la transparence des chiffres de la délinquance pour la Saint-Sylvestre.
Triste idée de la démocratie et de la société de l'information. La situation en banlieue mérite sans doute qu'on n'en parle pas. Les Français sont trop sots pour comprendre.
Après avoir restreint la communication au niveau central, puis après avoir interdit aux préfectures de communiquer, cette année, toute forme de communication y compris par les autorités locales semble avoir été éradiquée.
Dans la presse locale, ici et là, on voit quelques informations partielles sur les destructions de véhicules.
Ainsi, dans l'Est de la France, une quarantaine de véhicules ont brûlé à Mulhouse et dans ses environs, selon le décompte d'un correspondant de l'AFP. Dans l'agglomération de Strasbourg, plus d'une dizaine de voitures ont été incendiées, selon des décomptes effectués par les Dernières Nouvelles d'Alsace et France Bleu Alsace.
Ailleurs, dans les Alpes-Maritimes, dix-sept voitures ont été incendiées, essentiellement à Nice dans des quartiers sensibles, selon la préfecture. 24 personnes ont été interpellées.
A Paris et sa petite couronne, « aucun incident majeur » n'est venu troubler la nuit de la Saint-Sylvestre, s'est également félicitée la préfecture de police de Paris. Dans les Yvelines, une rixe a impliqué près de 80 personnes.
Le ministre annonce que tout va bien
On aura rarement connu une telle pauvreté informationnelle concernant un événement important qui en dit long sur les tensions socio-économiques et socio-ethniques. Certes, on pourra toujours publier des moyennes annuelles, mais en quoi sont-elles assez spécifiques pour nous éclairer ?
Comme toutes les moyennes, elles ne renseignent pas sur ces moments particuliers, ces phénomènes d'affrontement et de destruction aux dates anniversaires.
L'époque de la vérité officielle est intéressante à vivre, pourvu qu'elle ne dure pas. Le ministre annonce que tout va bien. La France a passé le cap du nouvel an 2012 « dans le calme et sans incident notoire », s'est félicité dimanche le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant. La preuve ? C'est qu'on ne vous donne aucun chiffre pouvant être vérifié. Intéressant, n'est-il pas ? Puisqu'on vous dit « aucun événement majeur »...
Les justifications font peine à entendre. A propos des voitures brûlées, « comme l'année précédente, aucun chiffre ne sera communiqué pour éviter toute surenchère ou compétition entre villes », indique le ministre.
Interdire les chiffres sur les maris violents ?
Avec une telle justification, on devrait se préparer à interdire la diffusion des chiffres portant sur les attaques à main armée (ça peut donner des idées), mais aussi celle sur les maris violents (ça peut favoriser le passage à l'acte), ou pourquoi pas sur les homicides (pour éviter les vocations).
Et si la publication des chiffres de la démarque inconnue encourageait le vol en supermarché ? On garde le tout sous le boisseau. Et on imagine la fortune du principe appliqué au chômage : si on pouvait suspendre la publication, sans doute arrêterait-on de se focaliser sur ces chiffres qui démoralisent les Français.
Ne faudrait-il pas supprimer toute publication des chiffres ? Et également des organismes qui les diffusent et les discutent. En fait, si seuls l'Etat et ses services disposaient des informations sur ce qui se déroule dans la société, tout irait bien mieux.
Un modèle de raisonnement inquiétant. Il sera intéressant de suivre ce qui se produira lors de l'alternance, maintenant ou un peu plus tard. Créer un organisme indépendant d'observation et de suivi des violences et confrontations sociales est nécessaire. S'il s'avère qu'il ne peut être attaché au gouvernement, il faudrait sans doute qu'il prenne une autre forme, plus liée à la société civile et aux échelons locaux de la démocratie, plus enclins à prendre en compte les demandes des usagers.
Ne pas diffuser les informations est dangereux
Les informations sur la délinquance sont collectées par des fonctionnaires payés par nos impôts. Elles appartiennent aux citoyens et pas au ministère de l'Intérieur ou au gouvernement. L'annonce du refus de publication de tout élément qui permettrait d'évaluer une politique est-elle une bonne politique ? Certes non. Ne pas diffuser les informations est dangereux.
Il y a un conflit d'intérêts évident, puisque c'est celui qui dirige la police qui décide de l'opportunité de la diffusion des informations. La leçon qu'on peut en tirer est que la diffusion de l'information qui appartient au public ne doit pas être laissée au ministre de l'Intérieur (ou a tout autre décideur qui est juge et partie). Elle doit être confiée à un tiers, indépendant neutre et garant des libertés, ici celle d'une juste information.
Le problème des banlieues est bientôt réglé
Comment digérer une telle régression ? Le tarissement de la discussion informée est pénible à avaler, car elle est le socle sur lequel s'est construite la démocratie délibérative, dans l'espace public qu'avait analysé le philosophe Jurgen Habermas en son temps.
L'espace public existe quant les citoyens ont le droit et les moyens de discuter de leurs affaires. La sécurité quotidienne, c'est bien leur affaire.
Comment admettre ces pratiques et les positions de ceux qui les soutiennent ? Difficilement. Mais, la presse nationale semble s'en accommoder, nul ne critique cette habitude nouvelle cette année. Peut-être que si un organe critiquait la politique de non-information, il serait à l'avenir privé d'information, qui sait ?
Plus d'indicateur des violences urbaines depuis dix ans. Plus d'indicateur des destructions et violences lors de la Saint-Sylvestre depuis deux ans. Plus de thermomètre, plus de problème. Encore un petit effort, le problème des banlieues est bientôt réglé.
http://www.rue89.com/2012/01/02/violences-et-banlieues-plus-de-thermometre-plus-de-probleme-228017
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