dimanche 19 septembre 2010

Landskrona, petite ville suédoise

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«Marre de la tolérance»

C'est de Landskrona que venaient les frères Alija, qui ont tenté, en mai dernier, d'incendier la maison du dessinateur Lars Vilks, sous le coup d'une fatwa pour avoir caricaturé le prophète Mahomet en chien. C'est aussi à Landskrona qu'en mars, pour une histoire de place de parking, un couple de retraités a été passé à tabac par un jeune homme d'origine libanaise. La femme est décédée des suites de ses blessures.

Ce drame, qualifié d'«accident» par les associations musulmanes, a choqué l'ensemble du pays. «D'autant plus que l'agresseur n'a été condamné qu'à un an et dix mois de prison, précise Torkild Strandberg. Au même moment, un cadre de la Croix-Rouge qui avait volé plusieurs millions prenait cinq ans ferme…» La semaine dernière encore, une autre tragédie endeuillait la ville. «C'est là, indique le maire en désignant un attroupement sur la chaussée, qu'un Rom a tué son ex-femme en l'écrasant avec sa voiture, sous les yeux de plusieurs de ses sept enfants.» Tous ces gros titres dans la presse, soupire-t-il, «balaient nos espoirs d'attirer de nouvelles entreprises… » Et font le jeu de l'extrême droite.

«Selon le tribunal de Helsingborg, la ville voisine, sept criminels sur dix sont des immigrés, assène Daniel Engström. Mais on n'a pas le droit de le dire, sous peine d'être taxé de raciste ! Comment peuvent-ils s'intégrer quand ils arrivent dans des écoles, comme celle de Damhag, au centre-ville, où 97 % des enfants sont étrangers !

Comment admettre qu'ils ne soient pas obligés de connaître le suédois alors que ma petite amie, élève infirmière, a été priée d'apprendre quelques phrases en arabe, afin de “mieux communiquer”avec eux ? Le problème en Suède, ce ne sont pas tant les immigrés, mais les hommes politiques moralisateurs.»

Numéro huit sur la même liste, son ami Daniel Petersson acquiesce : « On sent une frustration qui gronde. Les Suédois en ont marre de cet éternel message de tolérance. Pourquoi ne serait-ce pas aux étrangers de s'adapter à notre société ?»

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Si Torkild Strandberg continue de penser que «l'immigration est une bonne chose pour la Suède», il s'inquiète, comme l'extrême droite, «de certains signes témoignant d'un refus d'intégration ». «Notre pays a déjà gâché tant d'argent dans une série de programmes absurdes, des cours de cuisine jusqu'aux danses folkloriques ! souligne-t-il. Ma grande crainte, c'est de fabriquer des générations d'assistés : beaucoup d'enfants trouvent normal que leurs parents ne travaillent pas, et qu'ils soient payés à regarder les chaînes étrangères !»

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http://www.lefigaro.fr/international/2010/09/16/01003-20100916ARTFIG00746-en-suede-dans-le-petit-chicago-de-landskrona.php

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