"Obama ou les leçons d'une raclée annoncée "
Par Ivan Rioufol
Eh non ! Il ne suffit pas d'être noir pour avoir du talent. C'est pourtant cette sottise que l'idéologie antiraciste, dans sa confusion intellectuelle, a tenté de faire gober en présentant Barack Hussein Obama, enfant prodige du métissage des sangs, des religions et des cultures, comme la synthèse de l'Homme parfait. Son élection à la présidence des États-Unis, il y a deux ans, a conforté un étouffant politiquement correct diabolisant la critique. L'engouement pour le messie a aussi inspiré au sarkozysme ses discours les plus convenus sur l'impératif d'une "République métissée" et l'aubaine de la "diversité". La raclée électorale de mercredi remet des idées en place.
En France, la détestable racialisation des rapports sociaux doit beaucoup aux nouvelles minorités ethniques qui, depuis novembre 2008, ne cessent d'en appeler à leurs origines et leur couleur pour réclamer une visibilité immédiate qui leur serait prétendument interdite. Un des échecs d'Obama, promoteur d'un monde postracial, a été d'accentuer les revendications identitaires. Au nom de l'antiracisme, des Noirs déplorent de ne pas voir suffisamment de Noirs, des Arabes pas assez d'Arabes, etc. Ceci avec l'approbation de la bien-pensance et en dépit de la Constitution française refusant de distinguer entre les races ou les religions.
La défaite d'Obama à mi-mandat, qui voit les démocrates perdre la Chambre des représentants et se maintenir de justesse au Sénat, replace le débat de l'accès aux responsabilités dans les sociétés multiethniques au seul niveau acceptable, celui des compétences.
-------------
Rappel: http://franceusa.blogspot.com/2010/04/obama-coche-la-case-negro.html
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire