Les pays occidentaux qui ont des moeurs strictes sont ceux qui connaissent paradoxalement les taux de grossesses adolescentes les plus élevés, indique une étude scientifique publiée au Canada. La condition sociale des futures mamans joue également un rôle.
Plus de 61 jeunes Américaines âgées de 15 à 19 ans sur 1000 sont tombées enceintes entre 1996 et 2006, contre 60,2 des adolescentes anglaises et galloises, 31,4 des Suédoises et 27,9 des Canadiennes, indique cette recherche commandée par le Sex information and education council of Canada (SIECCAN).
Pour son auteur, le Dr Alex McKay, "les pays qui ont une attitude plus relâchée vis-à-vis de la sexualité des adolescents ont des taux de grossesse plus bas que les pays plus stricts, les jeunes femmes acceptant plus facilement l'information sur la sexualité".
Le poids du conservatisme se ressent dans le taux d'avortements pratiqués par les adolescentes des pays étudiés, remarque le rapport.
Entre 1996 et 2006, seules 30 à 35% des jeunes Américaines enceintes ont recouru à l'IVG (Interruption volontaire de grossesse), contre 36 à 42% des adolescentes d'Angleterre et du Pays de Galles et 50 à 55% des Canadiennes.
Autre facteur souligné par l'étude: la condition sociale. "Aux Etats-unis, il y a plus de communautés pauvres qu'au Canada, ce qui a un impact sur le taux élevé de grossesses chez les très jeunes femmes", a dit le chercheur à l'AFP.
http://www.lematin.ch/flash-info/monde/grossesses-adolescentes-pays-moeurs-strictes
jeudi 27 mai 2010
Le deuil complet du secret bancaire en Suisse pour les contribuables américains
IMPÔTS | Le 7 juin, les Chambres fédérales abordent l’accord américano-helvétique sur UBS. Ce traité devrait encourager encore davantage d’épargnants contribuables étasuniens à couper les ponts avec l’Oncle Sam.
Tant les binationaux que les citoyens suisses domiciliés aux Etats-Unis vont être touchés par le nouvel accord entre Berne et Washington sur UBS. Certains songent à abandonner la nationalité américaine, mais la chose n’est pas si simple.
Washington risque de dégoûter beaucoup d’épargnants helvétiques. Non seulement les binationaux, mais aussi les citoyens suisses domiciliés aux Etats-Unis. Le 7 juin, le premier débat aux Chambres fédérales au sujet de l’accord américano-suisse sur UBS devrait encore renforcer les rancunes envers l’Oncle Sam.
Ce traité impose en effet de gros sacrifices aux dépens du secret bancaire helvétique. Mais lors de sa signature, en août 2009, il était censé servir à débusquer 4450 gros évadés fiscaux américains. UBS les aurait aidés à échapper à l’impôt pendant des années. Le lot de 4450 suspects comprendrait toutefois les noms de tout petits poissons.
Taxé et sanctionné après avoir tout perdu
La semaine dernière, notre confrère Le Temps a ainsi révélé le cas renversant d’un Suisse enseignant aux Etats-Unis. Sur son compte UBS, il détenait au début de 2001 une fortune d’une valeur légèrement supérieure au million de francs. Sept ans plus tard, ses avoirs avaient complètement fondu. Sur la base du traité entre Berne et Washington, le malheureux client de la première banque helvétique sera néanmoins taxé en fonction de la barre du million qu’il est parvenu à dépasser une fois au cours de la période en cause: 2001-2008.
Une autre clause de cet accord bilatéral s’avère stupéfiante: le contribuable américain est tenu pour un fraudeur important si ses revenus excèdent 100 000 francs par an et cela même à partir de titres non américains. En plus, pour ce traité, la moitié du produit de la vente de titres est considérée comme du revenu, même s’il en résulte une perte.
Et ce paquet de 4450 noms ne constitue probablement qu’une première étape, avant d’autres raids du fisc étasunien (Internal Revenue Service, IRS) contre les clients d’autres établissements suisses. A cela s’ajoutera le fameux «Foreign Account Tax Compliance Act». Votée par le Congrès le 16 mars dernier, cette disposition se révélera un casse-tête pour les banques et un supplice pour leurs clients contribuables américains, dès le 1er janvier 2013.
Cette loi prévoit en effet une taxe de 30% sur les profits de source américaine ou, pour en être exonéré, une information complète sur les revenus mondiaux à l’intention de l’IRS. Autrement dit, le deuil complet du secret bancaire en Suisse pour les contribuables américains, y compris les résidents en Suisse. Les banques helvétiques seront donc confrontées à deux législations contradictoires et se montreront très vite enclines à n’accepter les clients concernés que s’ils autorisent une transparence totale vis-à-vis de l’IRS.
Dans ce contexte, des études d’avocats de Genève, Lausanne et Zurich rencontrent un nombre croissant de binationaux sollicitant de l’aide pour abandonner leur nationalité américaine. Mais cet objectif réserve lui aussi quelques surprises douloureuses.
Ex-Américains assujettis jusqu’à la mort
Avant de pouvoir renoncer à son passeport étasunien, il faut déclarer ses revenus mondiaux et indiquer l’état de tous ses comptes en banque en dehors du pays. Il faut ensuite s’acquitter d’une «Exit Tax». Il s’agit d’un impôt de 15% sur les plus-values latentes. C’est-à-dire sur la différence entre la valeur des biens au moment de leur acquisition et au moment où leurs détenteurs veulent renoncer à la nationalité américaine.
Les intéressés doivent en plus se préparer à la possibilité de rester assujettis aux droits de succession américains, même après avoir complètement coupé les ponts avec la patrie d’Abraham Lincoln. Et les taux d’imposition sur la masse successorale peuvent y atteindre 55%.
Quoi qu’il en soit, beaucoup d’experts estiment que les personnes motivées doivent agir promptement. L’effondrement de la valorisation d’actifs offre en effet l’avantage de diminuer d’autant le poids de l’«Exit Tax».
http://www.tdg.ch/actu/economie/fisc-americain-degoute-nombreux-binationaux-suisse-2010-05-26
Tant les binationaux que les citoyens suisses domiciliés aux Etats-Unis vont être touchés par le nouvel accord entre Berne et Washington sur UBS. Certains songent à abandonner la nationalité américaine, mais la chose n’est pas si simple.
Washington risque de dégoûter beaucoup d’épargnants helvétiques. Non seulement les binationaux, mais aussi les citoyens suisses domiciliés aux Etats-Unis. Le 7 juin, le premier débat aux Chambres fédérales au sujet de l’accord américano-suisse sur UBS devrait encore renforcer les rancunes envers l’Oncle Sam.
Ce traité impose en effet de gros sacrifices aux dépens du secret bancaire helvétique. Mais lors de sa signature, en août 2009, il était censé servir à débusquer 4450 gros évadés fiscaux américains. UBS les aurait aidés à échapper à l’impôt pendant des années. Le lot de 4450 suspects comprendrait toutefois les noms de tout petits poissons.
Taxé et sanctionné après avoir tout perdu
La semaine dernière, notre confrère Le Temps a ainsi révélé le cas renversant d’un Suisse enseignant aux Etats-Unis. Sur son compte UBS, il détenait au début de 2001 une fortune d’une valeur légèrement supérieure au million de francs. Sept ans plus tard, ses avoirs avaient complètement fondu. Sur la base du traité entre Berne et Washington, le malheureux client de la première banque helvétique sera néanmoins taxé en fonction de la barre du million qu’il est parvenu à dépasser une fois au cours de la période en cause: 2001-2008.
Une autre clause de cet accord bilatéral s’avère stupéfiante: le contribuable américain est tenu pour un fraudeur important si ses revenus excèdent 100 000 francs par an et cela même à partir de titres non américains. En plus, pour ce traité, la moitié du produit de la vente de titres est considérée comme du revenu, même s’il en résulte une perte.
Et ce paquet de 4450 noms ne constitue probablement qu’une première étape, avant d’autres raids du fisc étasunien (Internal Revenue Service, IRS) contre les clients d’autres établissements suisses. A cela s’ajoutera le fameux «Foreign Account Tax Compliance Act». Votée par le Congrès le 16 mars dernier, cette disposition se révélera un casse-tête pour les banques et un supplice pour leurs clients contribuables américains, dès le 1er janvier 2013.
Cette loi prévoit en effet une taxe de 30% sur les profits de source américaine ou, pour en être exonéré, une information complète sur les revenus mondiaux à l’intention de l’IRS. Autrement dit, le deuil complet du secret bancaire en Suisse pour les contribuables américains, y compris les résidents en Suisse. Les banques helvétiques seront donc confrontées à deux législations contradictoires et se montreront très vite enclines à n’accepter les clients concernés que s’ils autorisent une transparence totale vis-à-vis de l’IRS.
Dans ce contexte, des études d’avocats de Genève, Lausanne et Zurich rencontrent un nombre croissant de binationaux sollicitant de l’aide pour abandonner leur nationalité américaine. Mais cet objectif réserve lui aussi quelques surprises douloureuses.
Ex-Américains assujettis jusqu’à la mort
Avant de pouvoir renoncer à son passeport étasunien, il faut déclarer ses revenus mondiaux et indiquer l’état de tous ses comptes en banque en dehors du pays. Il faut ensuite s’acquitter d’une «Exit Tax». Il s’agit d’un impôt de 15% sur les plus-values latentes. C’est-à-dire sur la différence entre la valeur des biens au moment de leur acquisition et au moment où leurs détenteurs veulent renoncer à la nationalité américaine.
Les intéressés doivent en plus se préparer à la possibilité de rester assujettis aux droits de succession américains, même après avoir complètement coupé les ponts avec la patrie d’Abraham Lincoln. Et les taux d’imposition sur la masse successorale peuvent y atteindre 55%.
Quoi qu’il en soit, beaucoup d’experts estiment que les personnes motivées doivent agir promptement. L’effondrement de la valorisation d’actifs offre en effet l’avantage de diminuer d’autant le poids de l’«Exit Tax».
http://www.tdg.ch/actu/economie/fisc-americain-degoute-nombreux-binationaux-suisse-2010-05-26
mercredi 26 mai 2010
mardi 25 mai 2010
Le résultat de toutes ces illusions est le foutoir nommé Union européenne.
Les technocrates de Bruxelles ont tué l’Europe que nous aimions en voulant faire rentrer ses habitants du Nord et du Sud dans le même moule. Et aujourd’hui, tout le monde doit en payer les conséquences, accuse l’écrivain néerlandais Leon de Winter.
Je ne sais jamais très bien ce que les gens veulent dire quand ils se déclarent européens. Pour moi, l’Europe reste un concept géographique désignant une poignée de pays situés à l’ouest de l’Asie. Contrairement à l’Asie, où personne ne songerait sérieusement à établir une union asiatique, certains Européens sont convaincus de l’existence d’une culture européenne dont la richesse ne pourrait véritablement s’exprimer qu’avec la disparition des frontières. Ce sont ces Européens qui ont eu un jour l’idée de fonder l’Union européenne.
D’autres que moi avaient prédit que l’Union européenne n’avait aucune chance de réussir parce qu’elle n’était souhaitée par personne en dehors des élites politiques et que l’Europe est un concept géographique et non culturel. Tout cela est avéré aujourd’hui.
Il y a d’une part l’Europe du Nord, plus travailleuse, plus économe, où poussent des sapins, où le paysage est monotone et où des citoyens vivent dans un Etat envers lequel ils se sentent responsables. D’autre part, il y a l’Europe du Sud, où l’on fait la sieste, où l’on commence à dîner vers 22 heures, où l’on croise des taureaux dans les rues et où se payer la tête des autorités fait figure de sport national. En vertu des règles définies par les élites, nous devrions, nous Européens du Nord, porter le fardeau de la dette des Européens du Sud. Le problème est que je ne me sens nullement solidaire des Grecs ou des Espagnols. J’aime beaucoup les Grecs et les Espagnols que je connais bien mais je ne me sens nullement obligé de récupérer leurs problèmes financiers.
La Grèce peut bien faire faillite
Nos élites politiques supranationales ne sont toutefois pas du même avis. Leur crédibilité repose entièrement sur le projet européen et c’est pourquoi, affirment-ils, nous devons sauver la Grèce, sans quoi tout espoir serait perdu. C’est pourtant faux. De mon point de vue, les Grecs peuvent bien déclarer faillite. Certes nous devrions alors venir en aide à nos banques qui ont prêté de manière inconsidérée des milliards d’euros à Athènes, mais cela ne serait pas cher payé comparé aux sacrifices que notre Union européenne nous réserve pour les prochaines années.
L’endettement des pays du sud a atteint des sommets. C’est l’UE qui a rendu possible cette situation et les Grecs et les Espagnols n’ont fait qu’exploiter ces possibilités pour s’en mettre plein les poches. Sans l’UE – qui a autorisé les banques à prêter des milliards (comme si les élites bancaires et politiciennes formaient le même cosmos supranational) – jamais ces pays n’auraient pu s’endetter à ce point.
La CEE, un modèle parfait pour l'Europe
A l’époque où, jeune homme, je voyageais à travers l’Europe, d’abord en auto-stop puis à bord d’une vieille 2CV, l’Union européenne n’était encore que la Communauté économique européenne (CEE). Un modèle parfaitement adapté. Nous devions travailler ensemble et réduire au minimum les obstacles commerciaux entre pays européens. Nous restions qui nous étions. Les Allemands payaient avec des marks aussi solides que leurs Mercedes-Benz. J’avais des florins aussi malins qu’un marchand néerlandais du XVIIe siècle. Les Français avaient leurs francs élégants au charme de brasserie parisienne et les Italiens avaient leurs lires, aussi débraillées et aguichantes que Mastroianni et Ekberg dans la Dolce Vita de Fellini.
L’unité dans la diversité, c’était la CEE. A l’époque, les fonctionnaires et les politiques commandaient et permettaient aux entreprises et aux particuliers qui le souhaitaient de faire du commerce ensemble ou de vivre en paix les uns avec les autres. Mais la CEE ne suffisait pas. Il fallait concentrer les pouvoirs. Vint alors l’idée de créer un président européen capable de s’adresser d’égal à égal avec les présidents russe et américain. Le résultat de toutes ces illusions est le foutoir nommé Union européenne.
L’Europe est, à tous points de vue, beaucoup trop hétérogène pour former une union : les Grecs ont un comportement à moitié anarchique envers l’Etat tandis que les Danois le considèrent comme une institution responsable et disciplinée. En dépit de la camisole de force imposée aux finances et à l’économie des pays membres de l’UE, les nations européennes continuent de se comporter comme des cultures autonomes. L’UE n’a pas aidé les pays du Sud, au contraire, comme nous le voyons à présent, elle n’a fait qu’aggraver leurs mauvais penchants : rapacité, irresponsabilité, égoïsme, escroquerie, gaspillage d’argent.
La CEE était le modèle parfait pour l’Europe. Mais l’ambition de nos responsables politiques exigeait d’eux un projet historique : l’unification pacifique de l’Europe par la conquête insidieuse d’une nouvelle bureaucratie européenne. La crise grecque montre à présent que l’Europe n’existe pas. L’Europe n’est que l’idée fixe des bureaucrates de Bruxelles.
La Grèce, premier protectorat de Bruxelles
Alors que l’on discutait à Bruxelles de la constitution européenne, je me demandais pourquoi les pères spirituels de cette Europe n’apparaissaient pas sur toutes les télévisions du continent. Où étaient passés leurs discours enflammés ? Qu’étaient devenus leurs modèles de l’âme et de la mission européennes dans le monde ?
La constitution européenne n’est pas le rêve de pères fondateurs inspirés mais le produit de technocrates qui flairent la bonne occasion. Le problème des pays méditerranéens exige un plan de sauvetage de l’ordre de plusieurs centaines de milliards d’euros. Bruxelles va gentiment imposer sa loi et ses conditions aux pays sauvés de la faillite. Le premier pays à céder une telle part de son autonomie à Bruxelles est la Grèce. Ce sera le premier véritable protectorat de Bruxelles. Une vieille nation, riche d’une culture et de traditions propres, va passer sous le contrôle administratif de technocrates supranationaux. Je suis curieux de voir combien de temps cela va durer.
Il serait intéressant d’organiser aujourd’hui un référendum dans les pays qui doivent à présent payer les pots cassés. Il s’agirait de demander aux citoyens si la CEE n’était pas un modèle mille fois meilleur pour la paix et la prospérité de l’Europe que cette Union européenne, affligée de l’euro. Les technocrates bruxellois licenciés n’auraient sans doute aucun mal à trouver un travail de serveur dans un restaurant grec.
Il m’arrive parfois de retrouver un florin au fond d’un tiroir. Il n’y a pas longtemps, j’ai mis la main sur un billet de cent florins. Non, je ne le changerai pas en euro. Je le garde en attendant le retour du florin. Et du mark. Et de la lire. Et de la drachme. Et de la CEE.
http://www.presseurop.eu/fr/content/article/259041-rendez-nous-la-cee
Je ne sais jamais très bien ce que les gens veulent dire quand ils se déclarent européens. Pour moi, l’Europe reste un concept géographique désignant une poignée de pays situés à l’ouest de l’Asie. Contrairement à l’Asie, où personne ne songerait sérieusement à établir une union asiatique, certains Européens sont convaincus de l’existence d’une culture européenne dont la richesse ne pourrait véritablement s’exprimer qu’avec la disparition des frontières. Ce sont ces Européens qui ont eu un jour l’idée de fonder l’Union européenne.
D’autres que moi avaient prédit que l’Union européenne n’avait aucune chance de réussir parce qu’elle n’était souhaitée par personne en dehors des élites politiques et que l’Europe est un concept géographique et non culturel. Tout cela est avéré aujourd’hui.
Il y a d’une part l’Europe du Nord, plus travailleuse, plus économe, où poussent des sapins, où le paysage est monotone et où des citoyens vivent dans un Etat envers lequel ils se sentent responsables. D’autre part, il y a l’Europe du Sud, où l’on fait la sieste, où l’on commence à dîner vers 22 heures, où l’on croise des taureaux dans les rues et où se payer la tête des autorités fait figure de sport national. En vertu des règles définies par les élites, nous devrions, nous Européens du Nord, porter le fardeau de la dette des Européens du Sud. Le problème est que je ne me sens nullement solidaire des Grecs ou des Espagnols. J’aime beaucoup les Grecs et les Espagnols que je connais bien mais je ne me sens nullement obligé de récupérer leurs problèmes financiers.
La Grèce peut bien faire faillite
Nos élites politiques supranationales ne sont toutefois pas du même avis. Leur crédibilité repose entièrement sur le projet européen et c’est pourquoi, affirment-ils, nous devons sauver la Grèce, sans quoi tout espoir serait perdu. C’est pourtant faux. De mon point de vue, les Grecs peuvent bien déclarer faillite. Certes nous devrions alors venir en aide à nos banques qui ont prêté de manière inconsidérée des milliards d’euros à Athènes, mais cela ne serait pas cher payé comparé aux sacrifices que notre Union européenne nous réserve pour les prochaines années.
L’endettement des pays du sud a atteint des sommets. C’est l’UE qui a rendu possible cette situation et les Grecs et les Espagnols n’ont fait qu’exploiter ces possibilités pour s’en mettre plein les poches. Sans l’UE – qui a autorisé les banques à prêter des milliards (comme si les élites bancaires et politiciennes formaient le même cosmos supranational) – jamais ces pays n’auraient pu s’endetter à ce point.
La CEE, un modèle parfait pour l'Europe
A l’époque où, jeune homme, je voyageais à travers l’Europe, d’abord en auto-stop puis à bord d’une vieille 2CV, l’Union européenne n’était encore que la Communauté économique européenne (CEE). Un modèle parfaitement adapté. Nous devions travailler ensemble et réduire au minimum les obstacles commerciaux entre pays européens. Nous restions qui nous étions. Les Allemands payaient avec des marks aussi solides que leurs Mercedes-Benz. J’avais des florins aussi malins qu’un marchand néerlandais du XVIIe siècle. Les Français avaient leurs francs élégants au charme de brasserie parisienne et les Italiens avaient leurs lires, aussi débraillées et aguichantes que Mastroianni et Ekberg dans la Dolce Vita de Fellini.
L’unité dans la diversité, c’était la CEE. A l’époque, les fonctionnaires et les politiques commandaient et permettaient aux entreprises et aux particuliers qui le souhaitaient de faire du commerce ensemble ou de vivre en paix les uns avec les autres. Mais la CEE ne suffisait pas. Il fallait concentrer les pouvoirs. Vint alors l’idée de créer un président européen capable de s’adresser d’égal à égal avec les présidents russe et américain. Le résultat de toutes ces illusions est le foutoir nommé Union européenne.
L’Europe est, à tous points de vue, beaucoup trop hétérogène pour former une union : les Grecs ont un comportement à moitié anarchique envers l’Etat tandis que les Danois le considèrent comme une institution responsable et disciplinée. En dépit de la camisole de force imposée aux finances et à l’économie des pays membres de l’UE, les nations européennes continuent de se comporter comme des cultures autonomes. L’UE n’a pas aidé les pays du Sud, au contraire, comme nous le voyons à présent, elle n’a fait qu’aggraver leurs mauvais penchants : rapacité, irresponsabilité, égoïsme, escroquerie, gaspillage d’argent.
La CEE était le modèle parfait pour l’Europe. Mais l’ambition de nos responsables politiques exigeait d’eux un projet historique : l’unification pacifique de l’Europe par la conquête insidieuse d’une nouvelle bureaucratie européenne. La crise grecque montre à présent que l’Europe n’existe pas. L’Europe n’est que l’idée fixe des bureaucrates de Bruxelles.
La Grèce, premier protectorat de Bruxelles
Alors que l’on discutait à Bruxelles de la constitution européenne, je me demandais pourquoi les pères spirituels de cette Europe n’apparaissaient pas sur toutes les télévisions du continent. Où étaient passés leurs discours enflammés ? Qu’étaient devenus leurs modèles de l’âme et de la mission européennes dans le monde ?
La constitution européenne n’est pas le rêve de pères fondateurs inspirés mais le produit de technocrates qui flairent la bonne occasion. Le problème des pays méditerranéens exige un plan de sauvetage de l’ordre de plusieurs centaines de milliards d’euros. Bruxelles va gentiment imposer sa loi et ses conditions aux pays sauvés de la faillite. Le premier pays à céder une telle part de son autonomie à Bruxelles est la Grèce. Ce sera le premier véritable protectorat de Bruxelles. Une vieille nation, riche d’une culture et de traditions propres, va passer sous le contrôle administratif de technocrates supranationaux. Je suis curieux de voir combien de temps cela va durer.
Il serait intéressant d’organiser aujourd’hui un référendum dans les pays qui doivent à présent payer les pots cassés. Il s’agirait de demander aux citoyens si la CEE n’était pas un modèle mille fois meilleur pour la paix et la prospérité de l’Europe que cette Union européenne, affligée de l’euro. Les technocrates bruxellois licenciés n’auraient sans doute aucun mal à trouver un travail de serveur dans un restaurant grec.
Il m’arrive parfois de retrouver un florin au fond d’un tiroir. Il n’y a pas longtemps, j’ai mis la main sur un billet de cent florins. Non, je ne le changerai pas en euro. Je le garde en attendant le retour du florin. Et du mark. Et de la lire. Et de la drachme. Et de la CEE.
http://www.presseurop.eu/fr/content/article/259041-rendez-nous-la-cee
Les arrestations de masse sont de plus en plus nombreuses sur le sol espagnol.
Plus discrètes que la nouvelle loi sur les immigrés adoptée par l'Etat américain, les arrestations de masse sont de plus en plus nombreuses sur le sol espagnol. Une tendance favorisée par la crise.
L’Arizona a scandalisé la moitié de la planète, le mois dernier, en votant une loi permettant d’interpeller sur simple présomption tout étranger soupçonné d’être immigré clandestin aux Etats-Unis. Il se passe la même chose ici, en Espagne. La police poursuit sa politique de chasse aux sans-papiers, enchaînant les coups de filets de grande ampleur dans diverses villes espagnoles. Elle le fait sur ordre du ministère de l’Intérieur, depuis que la crise a débuté et que le pays des “papiers pour tous” a commencé à changer, aussi bien au niveau de sa politique migratoire que dans l'image qu'il renvoie aux étrangers.
Nos "wetbacks" [épaules mouillées, terme désignant les Mexicains entrent aux Etats-Unis en traversant le Rio Grande] qui traversent en barque le Río Grande du détroit de Gibraltar ou sautent les clôtures de fer barbelé de Barajas ou d’El Prat [les aéroports de Madrid et Barcelone], se retrouvent nez à nez avec le rêve arizonien version ibérique : des policiers qui viennent les débusquer jusque dans le métro, les taxiphones, les cantines populaires, les lycées, les centres de santé et les ONG, et qui ne les arrêtent que sur la base de leur apparence physique.
Un rejet croissant des étrangers
Dans cette affaire, le gouvernement fait face à l’opposition des associations d’immigrés et des collectifs sociaux, mais aussi de la police elle-même, de juristes, d’économistes, de chercheurs, d’universitaires et même de personnalités politiques du PP [parti populaire, opposition de droite]. Tous s’accordent à dire que depuis quelques années, on assiste en Espagne à un durcissement des mesures et des comportements, et que la méfiance à l’égard de la population immigrée n’a cessé de s’envenimer. La crise, l’échéance des élections régionales et municipales de 2011 et l’influence de nos voisins étrangers y sont pour beaucoup.
L’Observatoire du racisme et de la xénophobie, qui dépend du ministère du Travail et de l’Immigration, soulignait il y a quelques mois, dans une étude, que la crise avait suscité “une montée du rejet” des étrangers. La Fundación Ideas, affiliée au parti socialiste (PSOE), a noté récemment dans un autre rapport que “nous devons être vigilants” face aux comportements discriminatoires et “agir avant qu’il ne soit trop tard”.
“La polémique lancée par la municipalité de Vic [en Catalogne, coalition entre CiU (nationalistes de droite), l’ERC (socialistes) et le PSC (gauche indépendantiste)] qui a décidé de recenser les immigrés en situation irrégulière mérite d’être prise au sérieux, notamment parce qu’elle a reçu un inquiétant appui social et même politique”, souligne la Fundación Ideas. L’enquête "Les jeunes et l’immigration", réalisée en 2008 par l’institut Injuve, indiquait que 14 % des jeunes seraient disposés à voter pour un parti raciste, alors qu’ils n’étaient que 11 % en 2002.
L’opinion publique est-elle de plus en plus hostile aux immigrés ? “Je pense que oui", explique José Miguel Sánchez Tomás, professeur de droit pénal à l’université Rey Juan Carlos de Madrid. "En période de prospérité économique, nous nous laissons gagner par la fièvre de la solidarité, mais les choses changent dès qu’il commence à y avoir de la concurrence sur le marché du travail.” Membre de l’association Grupo Immigrapenal, Sánchez Tomás relève “certains relents de xénophobie dans l’administration publique”.
Des mesures pour satisfaire l'opinion publique
Même les fonctionnaires de police ne démentent pas. Ils affirment que les affaires de “Vic ou Llavaneras attisent le racisme à l’égard des immigrés”. C’est ce que nous confie José María Benito, porte-parole du Syndicat unifié de la Police (SUP), majoritaire dans la police, qui a également dénoncé l’existence de rafles de grande ampleur. “Nous sommes toujours obligés de les faire, résume Benito, mais ce qui se passe, c’est que maintenant, les chefs ne le disent plus par écrit mais donnent des ordres verbaux.”
Parallèlement, Sebastian Rinken, chercheur au CSIC [Centre supérieur de la recherche scientifique] constate que “le discours sur l’inégalité de traitement se développe” et déplore que “l’on arrive aujourd’hui à faire passer dans des débats publics des positions relativement simplistes qui cherchent à instrumentaliser cette idée d’injustice à des fins électorales”. Rinken, qui est aussi directeur technique de l’observatoire permanent andalou des migrations, interprète les rafles massives comme des “signaux d’alerte visant à récupérer à bon compte et rapidement les franges de l’opinion qui n’ont plus confiance”. “On ne cherche pas à agir efficacement, mais à dire, 'regardez, nous au moins, on fait quelque chose’. Ce n’est pas la bonne façon de procéder”, ajoute-t-il.
“L’Espagne n’a pas de politique d’immigration claire”, conclut Pablo Vázquez, président de la Fondation d’Etudes économiques appliquées (FEDEA). “Le gouvernement a durci sa position depuis le début de la crise, mais ici personne ne dit combien d’étrangers nous voulons ni dans quelles conditions nous les voulons.” Comme beaucoup d’autres, Vázquez considère que les immigrés eux-mêmes, pour l’instant boucs émissaires de la crise, “sont nécessaires à la reprise économique et continueront à l’être”. Si la méthode Arizona ne les a pas mangés entre-temps.
http://www.presseurop.eu/fr/content/article/258431-lespagne-aussi-dure-que-larizona
L’Arizona a scandalisé la moitié de la planète, le mois dernier, en votant une loi permettant d’interpeller sur simple présomption tout étranger soupçonné d’être immigré clandestin aux Etats-Unis. Il se passe la même chose ici, en Espagne. La police poursuit sa politique de chasse aux sans-papiers, enchaînant les coups de filets de grande ampleur dans diverses villes espagnoles. Elle le fait sur ordre du ministère de l’Intérieur, depuis que la crise a débuté et que le pays des “papiers pour tous” a commencé à changer, aussi bien au niveau de sa politique migratoire que dans l'image qu'il renvoie aux étrangers.
Nos "wetbacks" [épaules mouillées, terme désignant les Mexicains entrent aux Etats-Unis en traversant le Rio Grande] qui traversent en barque le Río Grande du détroit de Gibraltar ou sautent les clôtures de fer barbelé de Barajas ou d’El Prat [les aéroports de Madrid et Barcelone], se retrouvent nez à nez avec le rêve arizonien version ibérique : des policiers qui viennent les débusquer jusque dans le métro, les taxiphones, les cantines populaires, les lycées, les centres de santé et les ONG, et qui ne les arrêtent que sur la base de leur apparence physique.
Un rejet croissant des étrangers
Dans cette affaire, le gouvernement fait face à l’opposition des associations d’immigrés et des collectifs sociaux, mais aussi de la police elle-même, de juristes, d’économistes, de chercheurs, d’universitaires et même de personnalités politiques du PP [parti populaire, opposition de droite]. Tous s’accordent à dire que depuis quelques années, on assiste en Espagne à un durcissement des mesures et des comportements, et que la méfiance à l’égard de la population immigrée n’a cessé de s’envenimer. La crise, l’échéance des élections régionales et municipales de 2011 et l’influence de nos voisins étrangers y sont pour beaucoup.
L’Observatoire du racisme et de la xénophobie, qui dépend du ministère du Travail et de l’Immigration, soulignait il y a quelques mois, dans une étude, que la crise avait suscité “une montée du rejet” des étrangers. La Fundación Ideas, affiliée au parti socialiste (PSOE), a noté récemment dans un autre rapport que “nous devons être vigilants” face aux comportements discriminatoires et “agir avant qu’il ne soit trop tard”.
“La polémique lancée par la municipalité de Vic [en Catalogne, coalition entre CiU (nationalistes de droite), l’ERC (socialistes) et le PSC (gauche indépendantiste)] qui a décidé de recenser les immigrés en situation irrégulière mérite d’être prise au sérieux, notamment parce qu’elle a reçu un inquiétant appui social et même politique”, souligne la Fundación Ideas. L’enquête "Les jeunes et l’immigration", réalisée en 2008 par l’institut Injuve, indiquait que 14 % des jeunes seraient disposés à voter pour un parti raciste, alors qu’ils n’étaient que 11 % en 2002.
L’opinion publique est-elle de plus en plus hostile aux immigrés ? “Je pense que oui", explique José Miguel Sánchez Tomás, professeur de droit pénal à l’université Rey Juan Carlos de Madrid. "En période de prospérité économique, nous nous laissons gagner par la fièvre de la solidarité, mais les choses changent dès qu’il commence à y avoir de la concurrence sur le marché du travail.” Membre de l’association Grupo Immigrapenal, Sánchez Tomás relève “certains relents de xénophobie dans l’administration publique”.
Des mesures pour satisfaire l'opinion publique
Même les fonctionnaires de police ne démentent pas. Ils affirment que les affaires de “Vic ou Llavaneras attisent le racisme à l’égard des immigrés”. C’est ce que nous confie José María Benito, porte-parole du Syndicat unifié de la Police (SUP), majoritaire dans la police, qui a également dénoncé l’existence de rafles de grande ampleur. “Nous sommes toujours obligés de les faire, résume Benito, mais ce qui se passe, c’est que maintenant, les chefs ne le disent plus par écrit mais donnent des ordres verbaux.”
Parallèlement, Sebastian Rinken, chercheur au CSIC [Centre supérieur de la recherche scientifique] constate que “le discours sur l’inégalité de traitement se développe” et déplore que “l’on arrive aujourd’hui à faire passer dans des débats publics des positions relativement simplistes qui cherchent à instrumentaliser cette idée d’injustice à des fins électorales”. Rinken, qui est aussi directeur technique de l’observatoire permanent andalou des migrations, interprète les rafles massives comme des “signaux d’alerte visant à récupérer à bon compte et rapidement les franges de l’opinion qui n’ont plus confiance”. “On ne cherche pas à agir efficacement, mais à dire, 'regardez, nous au moins, on fait quelque chose’. Ce n’est pas la bonne façon de procéder”, ajoute-t-il.
“L’Espagne n’a pas de politique d’immigration claire”, conclut Pablo Vázquez, président de la Fondation d’Etudes économiques appliquées (FEDEA). “Le gouvernement a durci sa position depuis le début de la crise, mais ici personne ne dit combien d’étrangers nous voulons ni dans quelles conditions nous les voulons.” Comme beaucoup d’autres, Vázquez considère que les immigrés eux-mêmes, pour l’instant boucs émissaires de la crise, “sont nécessaires à la reprise économique et continueront à l’être”. Si la méthode Arizona ne les a pas mangés entre-temps.
http://www.presseurop.eu/fr/content/article/258431-lespagne-aussi-dure-que-larizona
samedi 22 mai 2010
Heureux comme un prof français en Suisse
De plus en plus d’universitaires quittent l’Hexagone pour enseigner à Lausanne ou à Genève. Ils apprécient les moyens et les salaires offerts
Avec son Learning Center flambant neuf, son campus en plein développement, ses plates-formes technologiques, ses chercheurs de haut niveau, ses entreprises innovantes, ses 7000 étudiants, dont 2000 doctorants, et ses quelque 500 millions d’euros de budget, l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) l’a bluffé. «C’est magique! C’est un peu le monde que je voulais construire en France», assure Philippe Gillet, le nouveau vice-président pour les affaires académiques de l’une des universités technologiques les plus dynamiques d’Europe. Après avoir dirigé, depuis 2007, le cabinet de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse, l’ancien directeur de l’Ecole normale supérieure de Lyon a répondu aux sirènes suisses…
Comme lui, ils sont nombreux à rejoindre chaque année les institutions helvétiques. En janvier 2010, l’ancien président de l’Université Lyon-II, l’historien Olivier Christin, s’installait à l’Université de Neuchâtel. En 2009, l’historienne Delphine Gardey quittait Versailles-Saint-Quentin, où elle venait à peine d’être enrôlée, pour rejoindre l’Université de Genève. En 2007, le chercheur en mécanique des matériaux et des structures Jean-François Molinari rejoignait l’EPFL après un passage par l’Ecole normale supérieure de Cachan. A la rentrée 2010, Valérie Camos, spécialiste de psychologie cognitive de l’Université de Bourgogne et membre de l’Institut universitaire de France, partira pour l’Université de Fribourg. Et à lire les listes de recrutement de la douzaine d’universités suisses, ces départs sont loin d’être des cas isolés.
Si les chercheurs n’ont d’autre patrie que la science, la Suisse reste tout de même une contrée très prisée. «Beaucoup de collègues décident de rejoindre ce pays, car c’est l’un des seuls qui recrute encore en Europe», explique Valérie Camos. «Avec 7 millions d’habitants, la Suisse est un petit pays, rappelle Jean-Marc Rapp, l’ancien recteur de l’Université de Lausanne. A ce titre, elle a un bassin de recrutement interne relativement faible et a toujours recruté des chercheurs à l’étranger.»
La suite:
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/388645d8-6465-11df-a653-334272f75aa5
Avec son Learning Center flambant neuf, son campus en plein développement, ses plates-formes technologiques, ses chercheurs de haut niveau, ses entreprises innovantes, ses 7000 étudiants, dont 2000 doctorants, et ses quelque 500 millions d’euros de budget, l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) l’a bluffé. «C’est magique! C’est un peu le monde que je voulais construire en France», assure Philippe Gillet, le nouveau vice-président pour les affaires académiques de l’une des universités technologiques les plus dynamiques d’Europe. Après avoir dirigé, depuis 2007, le cabinet de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse, l’ancien directeur de l’Ecole normale supérieure de Lyon a répondu aux sirènes suisses…
Comme lui, ils sont nombreux à rejoindre chaque année les institutions helvétiques. En janvier 2010, l’ancien président de l’Université Lyon-II, l’historien Olivier Christin, s’installait à l’Université de Neuchâtel. En 2009, l’historienne Delphine Gardey quittait Versailles-Saint-Quentin, où elle venait à peine d’être enrôlée, pour rejoindre l’Université de Genève. En 2007, le chercheur en mécanique des matériaux et des structures Jean-François Molinari rejoignait l’EPFL après un passage par l’Ecole normale supérieure de Cachan. A la rentrée 2010, Valérie Camos, spécialiste de psychologie cognitive de l’Université de Bourgogne et membre de l’Institut universitaire de France, partira pour l’Université de Fribourg. Et à lire les listes de recrutement de la douzaine d’universités suisses, ces départs sont loin d’être des cas isolés.
Si les chercheurs n’ont d’autre patrie que la science, la Suisse reste tout de même une contrée très prisée. «Beaucoup de collègues décident de rejoindre ce pays, car c’est l’un des seuls qui recrute encore en Europe», explique Valérie Camos. «Avec 7 millions d’habitants, la Suisse est un petit pays, rappelle Jean-Marc Rapp, l’ancien recteur de l’Université de Lausanne. A ce titre, elle a un bassin de recrutement interne relativement faible et a toujours recruté des chercheurs à l’étranger.»
La suite:
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/388645d8-6465-11df-a653-334272f75aa5
Immigrants illégaux aux États-Unis: la carotte et le bâton
Cyberpresse
Les États-Unis admettent quelque un million d'immigrants illégaux par année, notamment en provenance du Mexique, avec qui ils partagent une vaste frontière.
Le laisser-faire en immigration mène toujours à une crise et, dans le cas américain, elle est explosive. Considérons les faits essentiels. La vaste opération de régularisation des immigrants illégaux commencée en 1986 a amnistié 2,8 millions d'individus. On disait à l'époque: c'est la dernière fois qu'on amnistie les clandestins, dorénavant la frontière sera vraiment surveillée.
Mais, en plus d'admettre annuellement un million d'immigrants légaux, les États-Unis ont continué de délivrer des visas temporaires pour des travailleurs étrangers, essentiellement hispanophones. Après l'expiration du visa, bon nombre de ces travailleurs restent sur place. Vingt ans après l'opération de 1986, il y avait quelque 12 millions de clandestins sur le territoire américain, soit 4% de la population totale.
Aucun domaine n'est aussi contaminé par la rectitude politique que l'immigration. Selon les «progressistes», il suffirait de recommencer l'opération de 1986 et d'accroître en plus le nombre annuel de travailleurs étrangers peu qualifiés. La faille dans cette position crève les yeux: si on régularise sans condition quelque 10 millions de personnes, on peut parier sa chemise que des millions de clandestins supplémentaires afflueront aux États-Unis, s'infiltreront dans l'économie souterraine et attendront la prochaine régularisation... sauf si les Américains bouclent effectivement, pour un coût astronomique, la longue frontière qu'ils partagent avec le Mexique.
Depuis le début de la récession est apparue aux États-Unis une angoisse économique non seulement conjoncturelle, mais également structurelle, fondée sur le sentiment diffus que le monde développé a en quelque sorte mangé son blé en herbe et qu'il faudra du temps et des sacrifices pour effacer l'ardoise. Dans ce contexte, la perspective d'arrivées continues de travailleurs peu qualifiés pose un sérieux problème pour la masse des travailleurs américains relativement peu scolarisés.
Dire que les clandestins contribuent à l'économie américaine ne résout pas la question de fond. Il y a en gros sur la planète un milliard de riches et six milliards de pauvres. L'offre d'immigrants légaux et illégaux dépasse très largement les besoins réels de chaque pays développé. Tout pays développé peut remplacer sa main-d'oeuvre faiblement scolarisée par une main-d'oeuvre étrangère très bon marché et plus docile, surtout lorsque les protections sociales sont aussi chétives qu'aux États-Unis: belle recette pour désagréger le ciment social.
Les États-Unis ne sortiront pas de ce bourbier en quelques années. La nécessaire remise en ordre exige un programme cohérent de longue haleine. Alors que les uns et les autres ne privilégient que l'utilisation exclusive de la carotte (l'amnistie inconditionnelle) ou du bâton (l'expulsion massive), une combinaison des deux s'impose. L'expulsion massive n'est ni réaliste ni acceptable. Mais la loi de 1986 est appliquée plus sérieusement depuis quelques années, et le nombre de clandestins diminue (1000 illégaux expulsés tous les jours, en moyenne).
Par contre, l'absence de courage politique du Congrès américain empêche toujours le début d'une nouvelle opération de régularisation, qui subordonnerait l'octroi du statut de résident permanent à diverses pénalités. Cela viendra sans doute. Mais quand? Personne ne le sait.
Cependant, cette vaste opération, qui s'étendra sur plus d'une décennie, exigera des retouches sérieuses au volet de l'immigration légale. Car une fois leur situation régularisée, les anciens clandestins auront le droit de faire venir aux États-Unis épouses, enfants, frères et soeurs. Cela représente éventuellement des millions d'immigrants supplémentaires. Il faudra donc restreindre considérablement le nombre futur de nouveaux travailleurs étrangers, pendant une longue période.
Ce mélange d'ouverture et de fermeture sera sans doute difficile à vivre pour bon nombre d'Américains. La difficulté de la tâche ne doit pas être sous-estimée, mais il n'y a pas d'autre solution réaliste.
Les États-Unis admettent quelque un million d'immigrants illégaux par année, notamment en provenance du Mexique, avec qui ils partagent une vaste frontière.
Le laisser-faire en immigration mène toujours à une crise et, dans le cas américain, elle est explosive. Considérons les faits essentiels. La vaste opération de régularisation des immigrants illégaux commencée en 1986 a amnistié 2,8 millions d'individus. On disait à l'époque: c'est la dernière fois qu'on amnistie les clandestins, dorénavant la frontière sera vraiment surveillée.
Mais, en plus d'admettre annuellement un million d'immigrants légaux, les États-Unis ont continué de délivrer des visas temporaires pour des travailleurs étrangers, essentiellement hispanophones. Après l'expiration du visa, bon nombre de ces travailleurs restent sur place. Vingt ans après l'opération de 1986, il y avait quelque 12 millions de clandestins sur le territoire américain, soit 4% de la population totale.
Aucun domaine n'est aussi contaminé par la rectitude politique que l'immigration. Selon les «progressistes», il suffirait de recommencer l'opération de 1986 et d'accroître en plus le nombre annuel de travailleurs étrangers peu qualifiés. La faille dans cette position crève les yeux: si on régularise sans condition quelque 10 millions de personnes, on peut parier sa chemise que des millions de clandestins supplémentaires afflueront aux États-Unis, s'infiltreront dans l'économie souterraine et attendront la prochaine régularisation... sauf si les Américains bouclent effectivement, pour un coût astronomique, la longue frontière qu'ils partagent avec le Mexique.
Depuis le début de la récession est apparue aux États-Unis une angoisse économique non seulement conjoncturelle, mais également structurelle, fondée sur le sentiment diffus que le monde développé a en quelque sorte mangé son blé en herbe et qu'il faudra du temps et des sacrifices pour effacer l'ardoise. Dans ce contexte, la perspective d'arrivées continues de travailleurs peu qualifiés pose un sérieux problème pour la masse des travailleurs américains relativement peu scolarisés.
Dire que les clandestins contribuent à l'économie américaine ne résout pas la question de fond. Il y a en gros sur la planète un milliard de riches et six milliards de pauvres. L'offre d'immigrants légaux et illégaux dépasse très largement les besoins réels de chaque pays développé. Tout pays développé peut remplacer sa main-d'oeuvre faiblement scolarisée par une main-d'oeuvre étrangère très bon marché et plus docile, surtout lorsque les protections sociales sont aussi chétives qu'aux États-Unis: belle recette pour désagréger le ciment social.
Les États-Unis ne sortiront pas de ce bourbier en quelques années. La nécessaire remise en ordre exige un programme cohérent de longue haleine. Alors que les uns et les autres ne privilégient que l'utilisation exclusive de la carotte (l'amnistie inconditionnelle) ou du bâton (l'expulsion massive), une combinaison des deux s'impose. L'expulsion massive n'est ni réaliste ni acceptable. Mais la loi de 1986 est appliquée plus sérieusement depuis quelques années, et le nombre de clandestins diminue (1000 illégaux expulsés tous les jours, en moyenne).
Par contre, l'absence de courage politique du Congrès américain empêche toujours le début d'une nouvelle opération de régularisation, qui subordonnerait l'octroi du statut de résident permanent à diverses pénalités. Cela viendra sans doute. Mais quand? Personne ne le sait.
Cependant, cette vaste opération, qui s'étendra sur plus d'une décennie, exigera des retouches sérieuses au volet de l'immigration légale. Car une fois leur situation régularisée, les anciens clandestins auront le droit de faire venir aux États-Unis épouses, enfants, frères et soeurs. Cela représente éventuellement des millions d'immigrants supplémentaires. Il faudra donc restreindre considérablement le nombre futur de nouveaux travailleurs étrangers, pendant une longue période.
Ce mélange d'ouverture et de fermeture sera sans doute difficile à vivre pour bon nombre d'Américains. La difficulté de la tâche ne doit pas être sous-estimée, mais il n'y a pas d'autre solution réaliste.
jeudi 20 mai 2010
De jeunes chercheuses seraient forcées à jouer les espionnes
TÉMOIGNAGE | Après l’affaire Clotilde Reiss, une étudiante dénonce «l’irresponsabilité» des diplomates français. A elle aussi, l’un d’eux avait demandé de «rédiger des notes» dans un pays chaud.
C’est un démenti catégorique. Non, Clotilde Reiss n’a jamais été une espionne. La jeune Française, libérée dimanche après d’intenses tractations entre Paris et Téhéran, nie avoir travaillé pour le renseignement français. Une jeune chercheuse – appelons-la Laetitia – doute pourtant de la bonne foi de cette simple lectrice de l’Université d’Ispahan, retenue dix mois pour atteinte à la sûreté de l’Etat.
Car dans son pays de recherche, une nation exotique en pleine guerre civile, Laetitia a elle aussi été approchée par les services secrets. C’était il y a plusieurs mois. Bénévolement, elle devait fournir des informations sensibles à des «employés» de l’ambassade de France, sous forme de notes, sur les conflits interethniques et politiques qu’elle couvrait.
L’IFRI, l’Institut français de recherche en Iran, pour lequel travaillait Clotilde Reiss, a toujours dépendu directement du gouvernement français, comme l’ensemble du réseau des Instituts français de recherche à l’étranger. Selon Laetitia, ce réseau servirait de vivier d’informations aux renseignements. Au grand dam de la communauté scientifique, qui craint pour son indépendance et sa crédibilité aux yeux des autorités et des populations locales.
«A Paris, on presse les agents des ambassades pour avoir un maximum d’informations, ce qui conduit à des dérives», juge Laetitia. «Ces derniers sont poussés à manipuler cyniquement les jeunes chercheurs. Depuis le 11 septembre 2001, ils ont du mal à percevoir certaines réalités de terrain et se servent de nous. Ils savent aussi que si nous sommes accusés d’espionnage, il leur sera facile de nous faire passer pour de naïves oies blanches, prises en otage par des gouvernements paranoïaques. Nous sommes de la chair à pâté», explique encore Laetitia.
«Ce qu’a fait Clotilde Reiss n’est pas anodin, poursuit-elle. Si elle a rédigé une note sur la politique intérieure ou la prolifération nucléaire en Iran, elle a commis un acte d’ingérence dans les affaires intérieures d’un pays tiers.»
Le mutisme de Clotilde Reiss n’a pas surpris Laetitia. «Si elle parle, prédit la jeune fille, sa carrière sera brisée. L’étudiante a certainement reçu du gouvernement français une bourse ne dépassant pas les 900 euros par mois. Les agents de la DGSE, qui ont brisé leur «petite main» en lui demandant un travail dont ils nient aujourd’hui l’existence, touchent eux des salaires d’expatriés.»
http://www.tdg.ch/actu/monde/jeunes-chercheuses-forcees-jouer-espionnes-2010-05-19
C’est un démenti catégorique. Non, Clotilde Reiss n’a jamais été une espionne. La jeune Française, libérée dimanche après d’intenses tractations entre Paris et Téhéran, nie avoir travaillé pour le renseignement français. Une jeune chercheuse – appelons-la Laetitia – doute pourtant de la bonne foi de cette simple lectrice de l’Université d’Ispahan, retenue dix mois pour atteinte à la sûreté de l’Etat.
Car dans son pays de recherche, une nation exotique en pleine guerre civile, Laetitia a elle aussi été approchée par les services secrets. C’était il y a plusieurs mois. Bénévolement, elle devait fournir des informations sensibles à des «employés» de l’ambassade de France, sous forme de notes, sur les conflits interethniques et politiques qu’elle couvrait.
L’IFRI, l’Institut français de recherche en Iran, pour lequel travaillait Clotilde Reiss, a toujours dépendu directement du gouvernement français, comme l’ensemble du réseau des Instituts français de recherche à l’étranger. Selon Laetitia, ce réseau servirait de vivier d’informations aux renseignements. Au grand dam de la communauté scientifique, qui craint pour son indépendance et sa crédibilité aux yeux des autorités et des populations locales.
«A Paris, on presse les agents des ambassades pour avoir un maximum d’informations, ce qui conduit à des dérives», juge Laetitia. «Ces derniers sont poussés à manipuler cyniquement les jeunes chercheurs. Depuis le 11 septembre 2001, ils ont du mal à percevoir certaines réalités de terrain et se servent de nous. Ils savent aussi que si nous sommes accusés d’espionnage, il leur sera facile de nous faire passer pour de naïves oies blanches, prises en otage par des gouvernements paranoïaques. Nous sommes de la chair à pâté», explique encore Laetitia.
«Ce qu’a fait Clotilde Reiss n’est pas anodin, poursuit-elle. Si elle a rédigé une note sur la politique intérieure ou la prolifération nucléaire en Iran, elle a commis un acte d’ingérence dans les affaires intérieures d’un pays tiers.»
Le mutisme de Clotilde Reiss n’a pas surpris Laetitia. «Si elle parle, prédit la jeune fille, sa carrière sera brisée. L’étudiante a certainement reçu du gouvernement français une bourse ne dépassant pas les 900 euros par mois. Les agents de la DGSE, qui ont brisé leur «petite main» en lui demandant un travail dont ils nient aujourd’hui l’existence, touchent eux des salaires d’expatriés.»
http://www.tdg.ch/actu/monde/jeunes-chercheuses-forcees-jouer-espionnes-2010-05-19
lundi 17 mai 2010
Les Juifs du Liban, une partie oubliée de l'histoire du pays
Avant 1948, la communauté juive au Liban comptait quelque 20 000 membres. Aujourd'hui, ils ne sont plus qu'une petite trentaine. Journaliste libanaise, Nada Abdelsamad a recueilli des témoignages pour « Des histoires de Juifs du Liban », titre d'un ouvrage qu'elle vient de publier à Beyrouth. Une démarche rare dans un pays arabe.
Les Juifs du Liban ? La dernière de ses préoccupations. Journaliste politique, réputée grande professionnelle, Nada Abdelsamad couvre le conflit israélo-palestinien depuis presque vingt ans. Très tôt, durant la guerre civile qui éclate en 1975, elle s'engage professionnellement en faveur d'un Liban multiconfessionnel.
Rédactrice en chef à la chaîne New TV, elle devient ensuite correspondante pour la BBC et témoin de chaque nouveau conflit. En 2000, avec émotion, elle assiste à la libération du Sud-Liban, occupé par l'armée israélienne durant 22 ans.
De la méfiance à la stupéfaction
Elle ne s'était jamais penchée sur la question des Juifs libanais qui, en 30 ans, sont passés de 20 000 habitants à entre 20 et 30 aujourd'hui :
« Pour moi, ils relevaient de l'imaginaire. J'en ai toujours entendu parler, mais n'en ai jamais rencontré. Je les jugeais même déloyaux à l'égard du Liban parce que chaque fois que quelqu'un évoquait une amitié avec des Juifs libanais, le récit se concluait de la même manière : ces derniers étaient brutalement partis du jour au lendemain, dans le plus grand secret, sans même informer leurs plus proches. Aucun n'a jamais donné de nouvelles. On supposait qu'ils avaient rejoint Israël. »
En réalisant une série radiophonique pour la BBC sur les diverses communautés dans son pays, Nada Abdelsamad est passée de la méfiance à la stupéfaction. Première difficulté : interviewer des Juifs Libanais. Elle n'en connaît aucun :
« J'ai donc enquêté, par téléphone, au Canada. C'était la première fois que je m'entretenais avec des Juifs libanais. J'ai été profondément touchée de leur amour pour le Liban et de leur désir d'y retourner y passer leur retraite si la situation le permettait. Cela a bouleversé mes repères. Jusqu'à présent, pour moi, l'attachement d'un Juif pour un pays n'était associé qu'à l'Etat d'Israël. »
Ils lui parlent d'un paradis perdu, après ces deux moments de l'Histoire « qui ont mal tourné » : 1948 et 1967. 1948 correspond à l'exode d'une majorité des Palestiniens chassés de leur terre natale à l'issue de la guerre israélo-palestinienne et 1967 à la guerre des six jours déclarée par l'Egypte au terme de laquelle l'Etat hébreu occupe le Sinaï, le Golan, la Cisjordanie, Gaza et Jérusalem-Est.
Nada Abdelsamad recueille alors le témoignage de Libanais, à Beyrouth, qui ont vécu dans le quartier de Wadi Abou Jamil, le quartier juif de la ville. La plupart exigent l'anonymat et, au micro, expriment une grande nostalgie de leurs anciens amis juifs.
Un pan de l'Histoire oublié
La journaliste décide d'en faire un livre : « Des Histoires de Juifs du Liban » vient de sortir à Beyrouth, aux éditions El Nahar. Ce sont des histoires de vie émouvantes et dont la réalité de certaines dépasse la fiction. Des histoires de (ex)voisins, de (ex)proches, d'(ex)amoureux que le contexte géo-politique a prétendu rendre ennemis. Des récits qui ont modifié la vision de Nada Abdelsamad :
« Je me suis rendu compte qu'ils étaient des citoyens libanais au même titre que moi, avec les mêmes droits. »
Une position rare dans un pays arabe, qui plus est au Liban, qui a traversé plusieurs guerres avec l'Etat hébreu et, souligne-t-elle :
« Dont Beyrouth - la deuxième capitale arabe après la Palestine - a été assiégée en 82. Nous avons subi les conséquences de tous les conflits qu'Israël a avec les pays arabes, et vécu la douleur des déplacés Palestiniens. La mémoire des Juifs du Liban n'était donc pas une priorité. Mais il est temps de l'intégrer à notre histoire nationale. »
Parmi ces histoires de Juifs du Liban, celle de Marco Mizrahi a marqué les anciens du quartier Wadi Abou Jamil, aujourd'hui devenu l'un des plus luxueux coins de Beyrouth, sans aucune trace de ce passé. Marco Mizrahi est enfant quand, après 1967, sa famille décide d'émigrer en Israël et qu'il confie à son meilleur ami qu'ils ne se reverront jamais plus.
Puis, en 1982, lors de l'invasion israélienne de Beyrouth, Marco revient… sur un char, comme soldat ! Sur lui, la liste de toutes les connaissances de ses parents. De leur part, il se rend au quartier Wadi prendre de leurs nouvelles et s'inquiéter de son ami d'enfance. Les voisins l'informent que ce dernier a émigré dans les pays du Golfe. Nada Abdelsamad explique :
« Sa visite est restée le sujet principal de toutes les conversations du quartier pendant des mois. Marco était dans l'armée des envahisseurs et est revenu demander des nouvelles de son ami ! »
La mémoire collective du Liban
Pour l'instant, les réactions à la publication de cet ouvrage sont positives et les premières ventes décollent :
« Certains se sont inquiétés : “Pourquoi ce travail maintenant ? Tu sympathises avec la cause des Juifs ? ” Je suppose qu'ils vont changer d'avis après la lecture du livre car pour moi, il ne s'agit pas d'adresser de message idéologique mais de parler d'un passé qui a existé et qu'on ne peut pas prétendre effacer, juste en le niant.
Mon travail relève de la mémoire collective du Liban, et non pas d'une position politique, j'insiste sur ce point. D'ailleurs, d'autres m'ont encouragée. »
Une suite ? Nada Abdelsamad aimerait bien retrouver les personnages cités dans son livre. Ecouter leur histoire racontée de vive voix. Pour que l'imaginaire se fasse réel.
http://www.rue89.com/2009/12/19/les-juifs-du-liban-une-partie-oubliee-de-lhistoire-du-pays-130563?page=1
Les Juifs du Liban ? La dernière de ses préoccupations. Journaliste politique, réputée grande professionnelle, Nada Abdelsamad couvre le conflit israélo-palestinien depuis presque vingt ans. Très tôt, durant la guerre civile qui éclate en 1975, elle s'engage professionnellement en faveur d'un Liban multiconfessionnel.
Rédactrice en chef à la chaîne New TV, elle devient ensuite correspondante pour la BBC et témoin de chaque nouveau conflit. En 2000, avec émotion, elle assiste à la libération du Sud-Liban, occupé par l'armée israélienne durant 22 ans.
De la méfiance à la stupéfaction
Elle ne s'était jamais penchée sur la question des Juifs libanais qui, en 30 ans, sont passés de 20 000 habitants à entre 20 et 30 aujourd'hui :
« Pour moi, ils relevaient de l'imaginaire. J'en ai toujours entendu parler, mais n'en ai jamais rencontré. Je les jugeais même déloyaux à l'égard du Liban parce que chaque fois que quelqu'un évoquait une amitié avec des Juifs libanais, le récit se concluait de la même manière : ces derniers étaient brutalement partis du jour au lendemain, dans le plus grand secret, sans même informer leurs plus proches. Aucun n'a jamais donné de nouvelles. On supposait qu'ils avaient rejoint Israël. »
En réalisant une série radiophonique pour la BBC sur les diverses communautés dans son pays, Nada Abdelsamad est passée de la méfiance à la stupéfaction. Première difficulté : interviewer des Juifs Libanais. Elle n'en connaît aucun :
« J'ai donc enquêté, par téléphone, au Canada. C'était la première fois que je m'entretenais avec des Juifs libanais. J'ai été profondément touchée de leur amour pour le Liban et de leur désir d'y retourner y passer leur retraite si la situation le permettait. Cela a bouleversé mes repères. Jusqu'à présent, pour moi, l'attachement d'un Juif pour un pays n'était associé qu'à l'Etat d'Israël. »
Ils lui parlent d'un paradis perdu, après ces deux moments de l'Histoire « qui ont mal tourné » : 1948 et 1967. 1948 correspond à l'exode d'une majorité des Palestiniens chassés de leur terre natale à l'issue de la guerre israélo-palestinienne et 1967 à la guerre des six jours déclarée par l'Egypte au terme de laquelle l'Etat hébreu occupe le Sinaï, le Golan, la Cisjordanie, Gaza et Jérusalem-Est.
Nada Abdelsamad recueille alors le témoignage de Libanais, à Beyrouth, qui ont vécu dans le quartier de Wadi Abou Jamil, le quartier juif de la ville. La plupart exigent l'anonymat et, au micro, expriment une grande nostalgie de leurs anciens amis juifs.
Un pan de l'Histoire oublié
La journaliste décide d'en faire un livre : « Des Histoires de Juifs du Liban » vient de sortir à Beyrouth, aux éditions El Nahar. Ce sont des histoires de vie émouvantes et dont la réalité de certaines dépasse la fiction. Des histoires de (ex)voisins, de (ex)proches, d'(ex)amoureux que le contexte géo-politique a prétendu rendre ennemis. Des récits qui ont modifié la vision de Nada Abdelsamad :
« Je me suis rendu compte qu'ils étaient des citoyens libanais au même titre que moi, avec les mêmes droits. »
Une position rare dans un pays arabe, qui plus est au Liban, qui a traversé plusieurs guerres avec l'Etat hébreu et, souligne-t-elle :
« Dont Beyrouth - la deuxième capitale arabe après la Palestine - a été assiégée en 82. Nous avons subi les conséquences de tous les conflits qu'Israël a avec les pays arabes, et vécu la douleur des déplacés Palestiniens. La mémoire des Juifs du Liban n'était donc pas une priorité. Mais il est temps de l'intégrer à notre histoire nationale. »
Parmi ces histoires de Juifs du Liban, celle de Marco Mizrahi a marqué les anciens du quartier Wadi Abou Jamil, aujourd'hui devenu l'un des plus luxueux coins de Beyrouth, sans aucune trace de ce passé. Marco Mizrahi est enfant quand, après 1967, sa famille décide d'émigrer en Israël et qu'il confie à son meilleur ami qu'ils ne se reverront jamais plus.
Puis, en 1982, lors de l'invasion israélienne de Beyrouth, Marco revient… sur un char, comme soldat ! Sur lui, la liste de toutes les connaissances de ses parents. De leur part, il se rend au quartier Wadi prendre de leurs nouvelles et s'inquiéter de son ami d'enfance. Les voisins l'informent que ce dernier a émigré dans les pays du Golfe. Nada Abdelsamad explique :
« Sa visite est restée le sujet principal de toutes les conversations du quartier pendant des mois. Marco était dans l'armée des envahisseurs et est revenu demander des nouvelles de son ami ! »
La mémoire collective du Liban
Pour l'instant, les réactions à la publication de cet ouvrage sont positives et les premières ventes décollent :
« Certains se sont inquiétés : “Pourquoi ce travail maintenant ? Tu sympathises avec la cause des Juifs ? ” Je suppose qu'ils vont changer d'avis après la lecture du livre car pour moi, il ne s'agit pas d'adresser de message idéologique mais de parler d'un passé qui a existé et qu'on ne peut pas prétendre effacer, juste en le niant.
Mon travail relève de la mémoire collective du Liban, et non pas d'une position politique, j'insiste sur ce point. D'ailleurs, d'autres m'ont encouragée. »
Une suite ? Nada Abdelsamad aimerait bien retrouver les personnages cités dans son livre. Ecouter leur histoire racontée de vive voix. Pour que l'imaginaire se fasse réel.
http://www.rue89.com/2009/12/19/les-juifs-du-liban-une-partie-oubliee-de-lhistoire-du-pays-130563?page=1
samedi 15 mai 2010
Suisse: Ces profs anglophones qui boudent le français
Dans les écoles internationales de l’Est vaudois, de nombreux enseignants ne maîtrisent pas la langue de Molière. Les établissements proposent pourtant des programmes d’apprentissage.
Do you speak French? A cette question, la réponse est loin d’être un oui unanime dans le corps enseignant des écoles internationales. Si certains profs ont rapidement appris le français, d’autres, pourtant établis dans la région depuis plusieurs années, peinent à s’y mettre.
Hiroshi Watanabe vit en Suisse depuis seize ans. Le directeur de la Kumon Leysin Academy of Switzerland (KLAS) l’avoue toutefois: «Mon français reste très pauvre. Je le regrette parfois. Tant que je suis à Leysin, je peux me débrouiller. Mais hors de la station, c’est parfois compliqué.»
Le directeur de l’école nippone – où le français ne vient qu’en troisième position derrière l’anglais et le japonais – ne fait pas figure d’exception. Contrairement à leurs professeurs, les élèves de la Kumon Leysin Academy of Switzerland n’échappent pas à la langue de Molière. Ils bénéficient tous de cours de français de base.
A la Leysin American School ou à l’Aiglon College de Villars, les propos sont les mêmes: la plupart des enseignants «se débrouillent», «baragouinent». Reste une part non négligeable de professeurs qui se bornent à l’anglais. «C’est regrettable, estime Richard McDonald, directeur de l’Aiglon College. Une personne qui s’établit dans la région et ne fait pas l’effort d’en apprendre la langue se prive d’une part de la richesse culturelle locale.» Pour Sixtine Crutchfield, responsable marketing de la Saint George’s School, à Montreux, le phénomène est connu. «Il n’est pas propre aux enseignants. D’une manière générale, les anglophones ne sont pas très ouverts. A Genève, par exemple, des employés des Nations Unies vivent là depuis longtemps mais ne parlent qu’anglais.»
A en croire plusieurs enseignants, les freins à l’apprentissage sont nombreux. «La vie d’internat implique de longues journées», souligne Jean-François Guévin, professeur de français à la KLAS. Et la présence de ces établissements dans des localités largement ouvertes au tourisme n’est pas pour aider: «C’est vrai qu’en station, on peut plus facilement se faire comprendre, même avec un français très rudimentaire», note Richard McDonald.
Pour contrer le problème, les écoles mettent des bourses à disposition de leur personnel souhaitant apprendre le français. «De plus, nous faisons des efforts pour engager des profs qui ont déjà une famille, signale le directeur de la Leysin American School, Marc-Frédéric Ott. Ceux qui ont des enfants tissent davantage de liens avec la population.» Quant aux élèves, l’intégration fait partie des passages obligés de leur cursus scolaire. Sorties sportives en station, travail pour la communauté locale: les occasions de côtoyer les autochtones ne manquent pas. «Au début de chaque année, nous rappelons aux étudiants que nous sommes des hôtes du village, ajoute Marc-Frédéric Ott. Il est important de respecter la culture locale.»
http://www.24heures.ch/vaud-regions/actu/profs-anglophones-boudent-francais-2010-05-14
Do you speak French? A cette question, la réponse est loin d’être un oui unanime dans le corps enseignant des écoles internationales. Si certains profs ont rapidement appris le français, d’autres, pourtant établis dans la région depuis plusieurs années, peinent à s’y mettre.
Hiroshi Watanabe vit en Suisse depuis seize ans. Le directeur de la Kumon Leysin Academy of Switzerland (KLAS) l’avoue toutefois: «Mon français reste très pauvre. Je le regrette parfois. Tant que je suis à Leysin, je peux me débrouiller. Mais hors de la station, c’est parfois compliqué.»
Le directeur de l’école nippone – où le français ne vient qu’en troisième position derrière l’anglais et le japonais – ne fait pas figure d’exception. Contrairement à leurs professeurs, les élèves de la Kumon Leysin Academy of Switzerland n’échappent pas à la langue de Molière. Ils bénéficient tous de cours de français de base.
A la Leysin American School ou à l’Aiglon College de Villars, les propos sont les mêmes: la plupart des enseignants «se débrouillent», «baragouinent». Reste une part non négligeable de professeurs qui se bornent à l’anglais. «C’est regrettable, estime Richard McDonald, directeur de l’Aiglon College. Une personne qui s’établit dans la région et ne fait pas l’effort d’en apprendre la langue se prive d’une part de la richesse culturelle locale.» Pour Sixtine Crutchfield, responsable marketing de la Saint George’s School, à Montreux, le phénomène est connu. «Il n’est pas propre aux enseignants. D’une manière générale, les anglophones ne sont pas très ouverts. A Genève, par exemple, des employés des Nations Unies vivent là depuis longtemps mais ne parlent qu’anglais.»
A en croire plusieurs enseignants, les freins à l’apprentissage sont nombreux. «La vie d’internat implique de longues journées», souligne Jean-François Guévin, professeur de français à la KLAS. Et la présence de ces établissements dans des localités largement ouvertes au tourisme n’est pas pour aider: «C’est vrai qu’en station, on peut plus facilement se faire comprendre, même avec un français très rudimentaire», note Richard McDonald.
Pour contrer le problème, les écoles mettent des bourses à disposition de leur personnel souhaitant apprendre le français. «De plus, nous faisons des efforts pour engager des profs qui ont déjà une famille, signale le directeur de la Leysin American School, Marc-Frédéric Ott. Ceux qui ont des enfants tissent davantage de liens avec la population.» Quant aux élèves, l’intégration fait partie des passages obligés de leur cursus scolaire. Sorties sportives en station, travail pour la communauté locale: les occasions de côtoyer les autochtones ne manquent pas. «Au début de chaque année, nous rappelons aux étudiants que nous sommes des hôtes du village, ajoute Marc-Frédéric Ott. Il est important de respecter la culture locale.»
http://www.24heures.ch/vaud-regions/actu/profs-anglophones-boudent-francais-2010-05-14
jeudi 6 mai 2010
Palmarès des 10 pays les plus propres du monde selon le classement EPI
Le site internet de Forbes nous apprend que des chercheurs américains de l'Environmental Performance Index 2010 (EPI) ont établi un classement des pays les plus propres de la planète en s'appuyant sur toute une série de critères.
Basé sur la qualité environnementale (...)
Le site de Forbes précise que les chercheurs ont classé les pays en fonction de 25 indicateurs, y compris la qualité de l'eau et de l'air, les émissions de gaz à effet de serre et l'impact de l'environnement sur la santé de la population.
1. Islande
2. Suisse
3. Costa Rica
4. Suède
5. Norvège
6. Ile Maurice
7. France
8. Autriche
9. Cuba
10.Colombie
Basé sur la qualité environnementale (...)
Le site de Forbes précise que les chercheurs ont classé les pays en fonction de 25 indicateurs, y compris la qualité de l'eau et de l'air, les émissions de gaz à effet de serre et l'impact de l'environnement sur la santé de la population.
1. Islande
2. Suisse
3. Costa Rica
4. Suède
5. Norvège
6. Ile Maurice
7. France
8. Autriche
9. Cuba
10.Colombie
mercredi 5 mai 2010
UK: "too many people coming in from everywhere"
NYTimes.com
Immigration Could Sway Coming Vote in Britain
LUTON, England — When Mohammed Qurban stood outside the Jamia mosque in the heavily Muslim Bury Park district on Tuesday and spoke anxiously about Britain’s record-high levels of immigration, he was reflecting a powerful undercurrent that could help tip victory in dozens of constituencies in Thursday’s general election to the main opposition groups vying with the governing Labour Party for power, the Conservatives and the Liberal Democrats.
“I think this country is coming overpopulated, too many people coming in from everywhere, especially Europe,” Mr. Qurban said, as fellow worshipers nodded in assent. In particular, he said, thousands of Poles in Luton were taking jobs from the children and grandchildren of a previous generation of immigrants like himself, those who arrived from Pakistan in one of Britain’s early waves of migration in the 1960s.
The conversation with Mr. Qurban, and at least a dozen others like it with Muslims in Luton, captured a shift of potentially far-reaching significance. The most strident opponents of large-scale immigration have traditionally been white, native-born Britons, and their favorite target immigrant blacks and Asians, particularly Muslims.
The incongruity was not lost on Mr. Qurban, 56, a rental agent who seemed keen to separate himself from the skinheads and others whose anti-immigrant agitation has sometimes turned violent. “This is my town, this is my bread-and-butter,” he said. “I’m a law-abiding citizen, never crossed the line, that is definitely out of order. The Poles have a problem at home as we do in Pakistan, no jobs, no money. I want to go along with them. But definitely, it’s up to the government to put a cap on it.”
The Poles, of course, are not technically immigrants. As part of the European Union, Britain is subject to its labor laws, which guarantee free movement of workers among member nations. With the financial crisis and the evaporation of millions of jobs, these legal migrants — accounting for 40 percent of the inflow in Britain — have stirred tensions throughout the union. The other 60 percent are foreigners, most of them illegal immigrants.
Voters consistently rank the high level of immigration as one of the most pressing issues, after the recession-hit economy, the state-run health service and crime. But since the 1950s, when Caribbean immigrants gave the country its first experience of large-scale, sustained population inflows, it has been an issue that has carried the potential for electoral disaster. Then and in succeeding decades, when new arrivals began arriving in large numbers from Africa, Asia and the Middle East, any politician advocating stricter curbs risked drawing charges of racism, as well as alienating increasingly important voter blocs.
But this election has been different, with all three major parties saying something must be done to reduce migrant flows that have brought a net inflow since Labour came to power in 1997 of about two million foreigners, many of them people who found their way into Britain without prior approval.
That has been enough to have government statisticians predict that the population of Britain, already one of Europe’s most overcrowded nations, could grow by nearly 10 million, to 70 million, within 20 years, according to the Office for National Statistics, a government agency.
Luton, a city 50 miles northwest of London where a fifth of the population of about 100,000 are of Asian origin, has been a microcosm, in many ways, of the challenges immigration has posed. The party winning the constituency of Luton South, where most of the city’s Muslims live, has won every general election in Britain since 1951.
For the last decade, Luton has been a byword for many of Britain’s social and economic afflictions, as well as for tensions over immigrant communities. It has long been a down-at-the-heels neighbor to the more prosperous cities and towns that surround it. A major blow came in the last decade, when General Motors closed a local car plant, with the loss of more than 30,000 jobs.
When four Islamic suicide bombers attacked London’s transit system on July 7, 2005, killing 56 people, including themselves, they set off from Luton. Last year, Muslim extremists caused an outcry when they disrupted a parade for British soldiers returning from Iraq. Soon after, a Luton mosque was firebombed.
But there has been little sign of ethnic tensions in the current campaign, in which Luton South has been singled out as one of about 100 Labour-held “marginal” seats the Conservatives need as part of their strategy for winning the election. Conservative hopes have been raised by the disgracing of the departing Labour member of Parliament, Margaret Moran, who said she was stepping down after drawing headlines in last year’s scandal over parliamentary expenses.
But the immigration issue is the one that could cut most into the Labour vote. Labour, traditionally strong with immigrants, has defended its record by saying that new rules since the last election have brought arrivals down sharply from a high of 330,000 in 2007 to 250,000 in 2008 — though much of the difference was accounted for by Europeans who chose voluntarily to go home. The Conservatives have said they will introduce a cap on the total numbers, reducing the inflow by as much as 50 percent.
Liberal Democrats also favor a reduction, but would grant an amnesty to an estimated one million illegal immigrants who can prove they have been in Britain for 10 years.
Even the far-right British National Party has changed its policy, bowing to court rulings that threatened it with a ban unless it shed its whites-only dogmas. Now it favors an end to all immigration, although it says people from “alien cultures” should be offered $75,000 each to accept “voluntary repatriation.”
“It’s not about race,” Nick Griffin, the party’s leader, said in an interview over the weekend as he led a noisy protest against David Cameron, the Conservative leader, in the London suburb of Romford. “What we’re saying is, ‘Britain is full up. The door is closed.’ ”
An influential immigration-monitoring group, Migration Watch, says it, too, sees the issue as having moved beyond race. “It’s about numbers and space, not about race,” said Sir Andrew Green, a former British ambassador to Saudi Arabia, who leads the group. “We’re a very small island, and the issue is what it will mean to the country if the population grows to 70 million in 20 years’ time.”
Immigration Could Sway Coming Vote in Britain
LUTON, England — When Mohammed Qurban stood outside the Jamia mosque in the heavily Muslim Bury Park district on Tuesday and spoke anxiously about Britain’s record-high levels of immigration, he was reflecting a powerful undercurrent that could help tip victory in dozens of constituencies in Thursday’s general election to the main opposition groups vying with the governing Labour Party for power, the Conservatives and the Liberal Democrats.
“I think this country is coming overpopulated, too many people coming in from everywhere, especially Europe,” Mr. Qurban said, as fellow worshipers nodded in assent. In particular, he said, thousands of Poles in Luton were taking jobs from the children and grandchildren of a previous generation of immigrants like himself, those who arrived from Pakistan in one of Britain’s early waves of migration in the 1960s.
The conversation with Mr. Qurban, and at least a dozen others like it with Muslims in Luton, captured a shift of potentially far-reaching significance. The most strident opponents of large-scale immigration have traditionally been white, native-born Britons, and their favorite target immigrant blacks and Asians, particularly Muslims.
The incongruity was not lost on Mr. Qurban, 56, a rental agent who seemed keen to separate himself from the skinheads and others whose anti-immigrant agitation has sometimes turned violent. “This is my town, this is my bread-and-butter,” he said. “I’m a law-abiding citizen, never crossed the line, that is definitely out of order. The Poles have a problem at home as we do in Pakistan, no jobs, no money. I want to go along with them. But definitely, it’s up to the government to put a cap on it.”
The Poles, of course, are not technically immigrants. As part of the European Union, Britain is subject to its labor laws, which guarantee free movement of workers among member nations. With the financial crisis and the evaporation of millions of jobs, these legal migrants — accounting for 40 percent of the inflow in Britain — have stirred tensions throughout the union. The other 60 percent are foreigners, most of them illegal immigrants.
Voters consistently rank the high level of immigration as one of the most pressing issues, after the recession-hit economy, the state-run health service and crime. But since the 1950s, when Caribbean immigrants gave the country its first experience of large-scale, sustained population inflows, it has been an issue that has carried the potential for electoral disaster. Then and in succeeding decades, when new arrivals began arriving in large numbers from Africa, Asia and the Middle East, any politician advocating stricter curbs risked drawing charges of racism, as well as alienating increasingly important voter blocs.
But this election has been different, with all three major parties saying something must be done to reduce migrant flows that have brought a net inflow since Labour came to power in 1997 of about two million foreigners, many of them people who found their way into Britain without prior approval.
That has been enough to have government statisticians predict that the population of Britain, already one of Europe’s most overcrowded nations, could grow by nearly 10 million, to 70 million, within 20 years, according to the Office for National Statistics, a government agency.
Luton, a city 50 miles northwest of London where a fifth of the population of about 100,000 are of Asian origin, has been a microcosm, in many ways, of the challenges immigration has posed. The party winning the constituency of Luton South, where most of the city’s Muslims live, has won every general election in Britain since 1951.
For the last decade, Luton has been a byword for many of Britain’s social and economic afflictions, as well as for tensions over immigrant communities. It has long been a down-at-the-heels neighbor to the more prosperous cities and towns that surround it. A major blow came in the last decade, when General Motors closed a local car plant, with the loss of more than 30,000 jobs.
When four Islamic suicide bombers attacked London’s transit system on July 7, 2005, killing 56 people, including themselves, they set off from Luton. Last year, Muslim extremists caused an outcry when they disrupted a parade for British soldiers returning from Iraq. Soon after, a Luton mosque was firebombed.
But there has been little sign of ethnic tensions in the current campaign, in which Luton South has been singled out as one of about 100 Labour-held “marginal” seats the Conservatives need as part of their strategy for winning the election. Conservative hopes have been raised by the disgracing of the departing Labour member of Parliament, Margaret Moran, who said she was stepping down after drawing headlines in last year’s scandal over parliamentary expenses.
But the immigration issue is the one that could cut most into the Labour vote. Labour, traditionally strong with immigrants, has defended its record by saying that new rules since the last election have brought arrivals down sharply from a high of 330,000 in 2007 to 250,000 in 2008 — though much of the difference was accounted for by Europeans who chose voluntarily to go home. The Conservatives have said they will introduce a cap on the total numbers, reducing the inflow by as much as 50 percent.
Liberal Democrats also favor a reduction, but would grant an amnesty to an estimated one million illegal immigrants who can prove they have been in Britain for 10 years.
Even the far-right British National Party has changed its policy, bowing to court rulings that threatened it with a ban unless it shed its whites-only dogmas. Now it favors an end to all immigration, although it says people from “alien cultures” should be offered $75,000 each to accept “voluntary repatriation.”
“It’s not about race,” Nick Griffin, the party’s leader, said in an interview over the weekend as he led a noisy protest against David Cameron, the Conservative leader, in the London suburb of Romford. “What we’re saying is, ‘Britain is full up. The door is closed.’ ”
An influential immigration-monitoring group, Migration Watch, says it, too, sees the issue as having moved beyond race. “It’s about numbers and space, not about race,” said Sir Andrew Green, a former British ambassador to Saudi Arabia, who leads the group. “We’re a very small island, and the issue is what it will mean to the country if the population grows to 70 million in 20 years’ time.”
Censo 2010 perguntará cor e raça de todos os brasileiros
Questões podem ser respondidas pela web como ‘último recurso’, diz IBGE.
Censo começa em três meses e terá pergunta sobre relação homoafetiva.
Do G1
A coleta de informações para o Censo 2010 começa em três meses e traz novidades como perguntas sobre cor e raça e relação homoafetiva. Desta vez também haverá a possibilidade de o questionário ser respondido pela internet, embora esta opção seja utilizada como "último recurso", segundo o IBGE.
A partir de 1º de agosto, recenseadores do Instituto Brasileiro de Geografia e Estatística (IBGE) visitarão 58 milhões de domicílios em busca de um retrato atualizado da sociedade brasileira. Serão coletados dados sobre as características dos domicílios, relações de parentesco, fecundidade, educação, renda, trabalho, cor, raça e religião.
Censo começa em três meses e terá pergunta sobre relação homoafetiva.
Do G1
A coleta de informações para o Censo 2010 começa em três meses e traz novidades como perguntas sobre cor e raça e relação homoafetiva. Desta vez também haverá a possibilidade de o questionário ser respondido pela internet, embora esta opção seja utilizada como "último recurso", segundo o IBGE.
A partir de 1º de agosto, recenseadores do Instituto Brasileiro de Geografia e Estatística (IBGE) visitarão 58 milhões de domicílios em busca de um retrato atualizado da sociedade brasileira. Serão coletados dados sobre as características dos domicílios, relações de parentesco, fecundidade, educação, renda, trabalho, cor, raça e religião.
lundi 3 mai 2010
Les naturalisations explosent à Paris
Le nombre des étrangers naturalisés français a doublé dans la capitale par rapport au premier trimestre 2009. Un phénomène dû à la récente simplification des démarches.
La file d’attente serpente sur la chaussée et, à l’intérieur, la salle semble déjà pleine. Ce n’est pas pour un concert que la foule patiente, mais pour une cérémonie de naturalisation rue des Ursins (IVe). Venus avec leurs proches, les heureux élus sont de plus en plus à l’étroit pour écouter le préfet.
Et pour cause : près de 4000 étrangers résidant à Paris ont été naturalisés au cours du premier trimestre 2010, contre un peu plus de 2000 sur la même période en 2009. A ce rythme, précise la préfecture de police de Paris, « environ 16000 ressortissants étrangers pourraient acquérir la nationalité française d’ici à la fin de l’année, soit une augmentation de 52% par rapport à l’année dernière ». Pourquoi une telle explosion? La réponse est technique, plus que politique. « Depuis le 1er janvier, nous travaillons selon une nouvelle organisation, commente Charlotte Revol, adjointe du chef du bureau des naturalisations. Avant, il y avait un double examen des dossiers, réalisé d’une part par le ministère de l’Immigration et de l’autre, par la préfecture de police.
Les délais d’examen sont réduits de vingt mois à six mois
Mais depuis le début d’année, nous sommes seuls à instruire les dossiers alors que le ministère vérifie ensuite l’avis que nous donnons. » Ce nouveau système, testé actuellement dans 21 préfectures de France, sera étendu partout à partir du 1er juillet. Cette démarche simplifiée a réduit les délais de traitement de vingt mois à moins de six mois. Ce qui explique mécaniquement l’augmentation du nombre de naturalisations du 1er trimestre 2010… Autre changement d’importance, les agents de la préfecture suivent désormais un dossier de A à Z, de l’examen des pièces à l’entretien avec le demandeur, ce qui n’était pas le cas avant lorsque le dossier passait de main en main. « Le travail est plus intéressant et cela fonctionne mieux », conclut Charlotte Revol. Un nouveau système « gagnant-gagnant », qui profite donc aux fonctionnaires comme aux demandeurs.
http://www.leparisien.fr/paris-75/les-naturalisations-explosent-a-paris-03-05-2010-907095.php
La file d’attente serpente sur la chaussée et, à l’intérieur, la salle semble déjà pleine. Ce n’est pas pour un concert que la foule patiente, mais pour une cérémonie de naturalisation rue des Ursins (IVe). Venus avec leurs proches, les heureux élus sont de plus en plus à l’étroit pour écouter le préfet.
Et pour cause : près de 4000 étrangers résidant à Paris ont été naturalisés au cours du premier trimestre 2010, contre un peu plus de 2000 sur la même période en 2009. A ce rythme, précise la préfecture de police de Paris, « environ 16000 ressortissants étrangers pourraient acquérir la nationalité française d’ici à la fin de l’année, soit une augmentation de 52% par rapport à l’année dernière ». Pourquoi une telle explosion? La réponse est technique, plus que politique. « Depuis le 1er janvier, nous travaillons selon une nouvelle organisation, commente Charlotte Revol, adjointe du chef du bureau des naturalisations. Avant, il y avait un double examen des dossiers, réalisé d’une part par le ministère de l’Immigration et de l’autre, par la préfecture de police.
Les délais d’examen sont réduits de vingt mois à six mois
Mais depuis le début d’année, nous sommes seuls à instruire les dossiers alors que le ministère vérifie ensuite l’avis que nous donnons. » Ce nouveau système, testé actuellement dans 21 préfectures de France, sera étendu partout à partir du 1er juillet. Cette démarche simplifiée a réduit les délais de traitement de vingt mois à moins de six mois. Ce qui explique mécaniquement l’augmentation du nombre de naturalisations du 1er trimestre 2010… Autre changement d’importance, les agents de la préfecture suivent désormais un dossier de A à Z, de l’examen des pièces à l’entretien avec le demandeur, ce qui n’était pas le cas avant lorsque le dossier passait de main en main. « Le travail est plus intéressant et cela fonctionne mieux », conclut Charlotte Revol. Un nouveau système « gagnant-gagnant », qui profite donc aux fonctionnaires comme aux demandeurs.
http://www.leparisien.fr/paris-75/les-naturalisations-explosent-a-paris-03-05-2010-907095.php
Bon anniversaire, Israël !
(...)
Reconquises sur qui ?
Pas sur “la Palestine”: ce pays n’a jamais existé. Mais sur l’Egypte (Gaza) et sur la Jordanie qui avait annexé la Cisjordanie jusqu’en 1967, ce dont personne ne lui a jamais tenu grief.
Et d’ailleurs pourquoi lui aurait-on reproché quelque chose, à la Jordanie, créée de toutes pièces par les Anglais en 1926 sur 75% du territoire que la SDN, l’ancêtre de l’ONU, leur avait confié en 1922 pour y installer le Foyer National Juif ?
Si les décisions internationales n’ont pas force de loi, alors le Pakistan doit retourner au sein de l’Inde: il a été créé la même année qu’Israël, sur le seul critère de la religion musulmane.
Et puis la Russie doit rendre l’enclave de Kaliningrad aux Allemands. Les USA doivent rendre le Texas au Mexique. La Bessarabie est roumaine, le Banat est hongrois. La France doit rendre la Savoie, le comté de Nice, la Corse. Plus loin encore dans l'Histoire, le Maghreb pourrait être rendu aux Berbères et aux Kabyles.
En 1975, au milieu de centaines de guerres qu’elle préférait ignorer, l’ONU réunissait des assemblées générales qui pleuraient, se lamentaient en se tordant les doigts, bien au chaud car novembre était frisquet, cette année-là.
Le 10 du mois était votée à l’ONU la résolution assimilant le sionisme au racisme, résurgence de la propagande hitlérienne. Les Juifs, ce groupe solidaire qui défiait les lois communes de la guerre en accumulant les victoires, ne devait plus être toléré.
Son ciment, son concept de « nation » lui était alors nié. Aucun autre pays n’avait jamais subi le même sort et aucun ne l’a subi depuis.
Les juifs sont racistes. La meilleure preuve, c'est que l’ONU le dit, le vote.
Vote facile : cela s’appelle la majorité automatique. Ajoutez les pays musulmans aux non alignés, soustrayez les Etats-Unis absents ou étourdis et vous pouvez même faire voter une condamnation d’Israël pour avoir rendu la terre plate. Ou ronde. Ou pour avoir inventé le capitalisme. Ou le communisme. Ou les deux.
A l’origine de la délibération sur “sionisme = racisme”, le “droit du retour” qui permet à tout Juif qui en fait la demande d’obtenir immédiatement la nationalité israélienne.
Pour matérialiser le “Plus jamais ça” prononcé du bout des lèvres par les nouveaux antisémites, les antisionistes, ceux qui condamnent Hitler pour les 6 millions de Juifs européens d’il y a 70 ans, mais qui rêvent de “recommencer ça” avec 5 millions de juifs israéliens et le plus tôt sera le mieux. S’ils reviennent au pouvoir, ceux-là, alors les Juifs pourront se réfugier en Israël.
Si un non Juif veut faire comme eux, rien ne l’en empêche. Mais il devra accomplir les formalités d’usage dans les autres pays du globe.
Enfin pas en Arabie Saoudite ou au Soudan (où la religion musulmane est une condition sine qua non), pas en Jordanie où la Loi n°6 stipule que quiconque peut acquérir la nationalité sauf s’il est juif, mais par exemple en France.
Cela prend plus longtemps, mais c’est moins grave pour ceux qui ne sont pas en danger d’extermination...
Même annulé quelques années plus tard, le vote continue d’alimenter les fantasmes antisémites
Depuis ce vote de 1975 où l’ONU s’est déshonorée, les antisémites s’affichent fièrement. La haine s’est démultipliée. Aujourd’hui, elle s’appelle antisionisme.
Cela fait plus chic dans les salons parisiens, les salles de rédaction et les banlieues chaudes soumises à des imams analphabètes.
62 ans, le bel âge
Survivre à 62 ans de haine sans faiblir, à 62 ans d’incessantes déstabilisations, d’attentats, de récriminations et se retrouver en tête des pays développés pour sa recherche scientifique, son expertise médicale, ses découvertes informatiques. Magnifique performance !
Comme l’est celle qui fait de lui le champion olympique des pays accumulant le plus de votes de l’ONU contre lui, toutes catégories confondues.
62 ans de sionisme, cette valeur de gauche maintenant foulée au pied par ceux-là mêmes qui soutiennent TOUS LES AUTRES mouvements d’émancipation nationale dans le monde entier. Car celle-ci est juive, donc suspecte.
62 ans, et avoir encore à prouver qu’on existe, qu’on veut vivre, qu’on a vécu et qu’on a sa place sur une portion de la planète grande comme deux départements français.
Primo
Reconquises sur qui ?
Pas sur “la Palestine”: ce pays n’a jamais existé. Mais sur l’Egypte (Gaza) et sur la Jordanie qui avait annexé la Cisjordanie jusqu’en 1967, ce dont personne ne lui a jamais tenu grief.
Et d’ailleurs pourquoi lui aurait-on reproché quelque chose, à la Jordanie, créée de toutes pièces par les Anglais en 1926 sur 75% du territoire que la SDN, l’ancêtre de l’ONU, leur avait confié en 1922 pour y installer le Foyer National Juif ?
Si les décisions internationales n’ont pas force de loi, alors le Pakistan doit retourner au sein de l’Inde: il a été créé la même année qu’Israël, sur le seul critère de la religion musulmane.
Et puis la Russie doit rendre l’enclave de Kaliningrad aux Allemands. Les USA doivent rendre le Texas au Mexique. La Bessarabie est roumaine, le Banat est hongrois. La France doit rendre la Savoie, le comté de Nice, la Corse. Plus loin encore dans l'Histoire, le Maghreb pourrait être rendu aux Berbères et aux Kabyles.
En 1975, au milieu de centaines de guerres qu’elle préférait ignorer, l’ONU réunissait des assemblées générales qui pleuraient, se lamentaient en se tordant les doigts, bien au chaud car novembre était frisquet, cette année-là.
Le 10 du mois était votée à l’ONU la résolution assimilant le sionisme au racisme, résurgence de la propagande hitlérienne. Les Juifs, ce groupe solidaire qui défiait les lois communes de la guerre en accumulant les victoires, ne devait plus être toléré.
Son ciment, son concept de « nation » lui était alors nié. Aucun autre pays n’avait jamais subi le même sort et aucun ne l’a subi depuis.
Les juifs sont racistes. La meilleure preuve, c'est que l’ONU le dit, le vote.
Vote facile : cela s’appelle la majorité automatique. Ajoutez les pays musulmans aux non alignés, soustrayez les Etats-Unis absents ou étourdis et vous pouvez même faire voter une condamnation d’Israël pour avoir rendu la terre plate. Ou ronde. Ou pour avoir inventé le capitalisme. Ou le communisme. Ou les deux.
A l’origine de la délibération sur “sionisme = racisme”, le “droit du retour” qui permet à tout Juif qui en fait la demande d’obtenir immédiatement la nationalité israélienne.
Pour matérialiser le “Plus jamais ça” prononcé du bout des lèvres par les nouveaux antisémites, les antisionistes, ceux qui condamnent Hitler pour les 6 millions de Juifs européens d’il y a 70 ans, mais qui rêvent de “recommencer ça” avec 5 millions de juifs israéliens et le plus tôt sera le mieux. S’ils reviennent au pouvoir, ceux-là, alors les Juifs pourront se réfugier en Israël.
Si un non Juif veut faire comme eux, rien ne l’en empêche. Mais il devra accomplir les formalités d’usage dans les autres pays du globe.
Enfin pas en Arabie Saoudite ou au Soudan (où la religion musulmane est une condition sine qua non), pas en Jordanie où la Loi n°6 stipule que quiconque peut acquérir la nationalité sauf s’il est juif, mais par exemple en France.
Cela prend plus longtemps, mais c’est moins grave pour ceux qui ne sont pas en danger d’extermination...
Même annulé quelques années plus tard, le vote continue d’alimenter les fantasmes antisémites
Depuis ce vote de 1975 où l’ONU s’est déshonorée, les antisémites s’affichent fièrement. La haine s’est démultipliée. Aujourd’hui, elle s’appelle antisionisme.
Cela fait plus chic dans les salons parisiens, les salles de rédaction et les banlieues chaudes soumises à des imams analphabètes.
62 ans, le bel âge
Survivre à 62 ans de haine sans faiblir, à 62 ans d’incessantes déstabilisations, d’attentats, de récriminations et se retrouver en tête des pays développés pour sa recherche scientifique, son expertise médicale, ses découvertes informatiques. Magnifique performance !
Comme l’est celle qui fait de lui le champion olympique des pays accumulant le plus de votes de l’ONU contre lui, toutes catégories confondues.
62 ans de sionisme, cette valeur de gauche maintenant foulée au pied par ceux-là mêmes qui soutiennent TOUS LES AUTRES mouvements d’émancipation nationale dans le monde entier. Car celle-ci est juive, donc suspecte.
62 ans, et avoir encore à prouver qu’on existe, qu’on veut vivre, qu’on a vécu et qu’on a sa place sur une portion de la planète grande comme deux départements français.
Primo
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