De plus en plus d’universitaires quittent l’Hexagone pour enseigner à Lausanne ou à Genève. Ils apprécient les moyens et les salaires offerts
Avec son Learning Center flambant neuf, son campus en plein développement, ses plates-formes technologiques, ses chercheurs de haut niveau, ses entreprises innovantes, ses 7000 étudiants, dont 2000 doctorants, et ses quelque 500 millions d’euros de budget, l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) l’a bluffé. «C’est magique! C’est un peu le monde que je voulais construire en France», assure Philippe Gillet, le nouveau vice-président pour les affaires académiques de l’une des universités technologiques les plus dynamiques d’Europe. Après avoir dirigé, depuis 2007, le cabinet de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse, l’ancien directeur de l’Ecole normale supérieure de Lyon a répondu aux sirènes suisses…
Comme lui, ils sont nombreux à rejoindre chaque année les institutions helvétiques. En janvier 2010, l’ancien président de l’Université Lyon-II, l’historien Olivier Christin, s’installait à l’Université de Neuchâtel. En 2009, l’historienne Delphine Gardey quittait Versailles-Saint-Quentin, où elle venait à peine d’être enrôlée, pour rejoindre l’Université de Genève. En 2007, le chercheur en mécanique des matériaux et des structures Jean-François Molinari rejoignait l’EPFL après un passage par l’Ecole normale supérieure de Cachan. A la rentrée 2010, Valérie Camos, spécialiste de psychologie cognitive de l’Université de Bourgogne et membre de l’Institut universitaire de France, partira pour l’Université de Fribourg. Et à lire les listes de recrutement de la douzaine d’universités suisses, ces départs sont loin d’être des cas isolés.
Si les chercheurs n’ont d’autre patrie que la science, la Suisse reste tout de même une contrée très prisée. «Beaucoup de collègues décident de rejoindre ce pays, car c’est l’un des seuls qui recrute encore en Europe», explique Valérie Camos. «Avec 7 millions d’habitants, la Suisse est un petit pays, rappelle Jean-Marc Rapp, l’ancien recteur de l’Université de Lausanne. A ce titre, elle a un bassin de recrutement interne relativement faible et a toujours recruté des chercheurs à l’étranger.»
La suite:
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/388645d8-6465-11df-a653-334272f75aa5
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire