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Reconquises sur qui ?
Pas sur “la Palestine”: ce pays n’a jamais existé. Mais sur l’Egypte (Gaza) et sur la Jordanie qui avait annexé la Cisjordanie jusqu’en 1967, ce dont personne ne lui a jamais tenu grief.
Et d’ailleurs pourquoi lui aurait-on reproché quelque chose, à la Jordanie, créée de toutes pièces par les Anglais en 1926 sur 75% du territoire que la SDN, l’ancêtre de l’ONU, leur avait confié en 1922 pour y installer le Foyer National Juif ?
Si les décisions internationales n’ont pas force de loi, alors le Pakistan doit retourner au sein de l’Inde: il a été créé la même année qu’Israël, sur le seul critère de la religion musulmane.
Et puis la Russie doit rendre l’enclave de Kaliningrad aux Allemands. Les USA doivent rendre le Texas au Mexique. La Bessarabie est roumaine, le Banat est hongrois. La France doit rendre la Savoie, le comté de Nice, la Corse. Plus loin encore dans l'Histoire, le Maghreb pourrait être rendu aux Berbères et aux Kabyles.
En 1975, au milieu de centaines de guerres qu’elle préférait ignorer, l’ONU réunissait des assemblées générales qui pleuraient, se lamentaient en se tordant les doigts, bien au chaud car novembre était frisquet, cette année-là.
Le 10 du mois était votée à l’ONU la résolution assimilant le sionisme au racisme, résurgence de la propagande hitlérienne. Les Juifs, ce groupe solidaire qui défiait les lois communes de la guerre en accumulant les victoires, ne devait plus être toléré.
Son ciment, son concept de « nation » lui était alors nié. Aucun autre pays n’avait jamais subi le même sort et aucun ne l’a subi depuis.
Les juifs sont racistes. La meilleure preuve, c'est que l’ONU le dit, le vote.
Vote facile : cela s’appelle la majorité automatique. Ajoutez les pays musulmans aux non alignés, soustrayez les Etats-Unis absents ou étourdis et vous pouvez même faire voter une condamnation d’Israël pour avoir rendu la terre plate. Ou ronde. Ou pour avoir inventé le capitalisme. Ou le communisme. Ou les deux.
A l’origine de la délibération sur “sionisme = racisme”, le “droit du retour” qui permet à tout Juif qui en fait la demande d’obtenir immédiatement la nationalité israélienne.
Pour matérialiser le “Plus jamais ça” prononcé du bout des lèvres par les nouveaux antisémites, les antisionistes, ceux qui condamnent Hitler pour les 6 millions de Juifs européens d’il y a 70 ans, mais qui rêvent de “recommencer ça” avec 5 millions de juifs israéliens et le plus tôt sera le mieux. S’ils reviennent au pouvoir, ceux-là, alors les Juifs pourront se réfugier en Israël.
Si un non Juif veut faire comme eux, rien ne l’en empêche. Mais il devra accomplir les formalités d’usage dans les autres pays du globe.
Enfin pas en Arabie Saoudite ou au Soudan (où la religion musulmane est une condition sine qua non), pas en Jordanie où la Loi n°6 stipule que quiconque peut acquérir la nationalité sauf s’il est juif, mais par exemple en France.
Cela prend plus longtemps, mais c’est moins grave pour ceux qui ne sont pas en danger d’extermination...
Même annulé quelques années plus tard, le vote continue d’alimenter les fantasmes antisémites
Depuis ce vote de 1975 où l’ONU s’est déshonorée, les antisémites s’affichent fièrement. La haine s’est démultipliée. Aujourd’hui, elle s’appelle antisionisme.
Cela fait plus chic dans les salons parisiens, les salles de rédaction et les banlieues chaudes soumises à des imams analphabètes.
62 ans, le bel âge
Survivre à 62 ans de haine sans faiblir, à 62 ans d’incessantes déstabilisations, d’attentats, de récriminations et se retrouver en tête des pays développés pour sa recherche scientifique, son expertise médicale, ses découvertes informatiques. Magnifique performance !
Comme l’est celle qui fait de lui le champion olympique des pays accumulant le plus de votes de l’ONU contre lui, toutes catégories confondues.
62 ans de sionisme, cette valeur de gauche maintenant foulée au pied par ceux-là mêmes qui soutiennent TOUS LES AUTRES mouvements d’émancipation nationale dans le monde entier. Car celle-ci est juive, donc suspecte.
62 ans, et avoir encore à prouver qu’on existe, qu’on veut vivre, qu’on a vécu et qu’on a sa place sur une portion de la planète grande comme deux départements français.
Primo
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