vendredi 25 février 2011

Alerte dans l'assiette des enfants

Le Point.fr

Effarant : 128 résidus chimiques dans le menu sur une journée d'un enfant de dix ans. C'est ce que révèle, ce mercredi, l'association Générations futures. En partenariat avec le WWF France et le Réseau environnement santé, l'association écologique est allée faire ses courses en grande surface. Dans le panier, de quoi composer trois repas et deux goûters. Les quatre laboratoires indépendants qui ont analysé les produits ont trouvé un incroyable cocktail de polluants chimiques tels que des pesticides, des PCB, des dioxines, des métaux lourds... "Les résultats dépassent malheureusement tout ce que nous pouvions imaginer et plaident pour des actions fortes de prévention environnementale dans le domaine du cancer", souligne François Veillerette, porte-parole de Générations futures. D'autant plus surprenant que la composition des repas suit scrupuleusement les recommandations du programme national "Nutrition santé".

Ainsi le petit-déjeuner, composé de thé au lait, pain de mie, beurre, jus de raisin et confiture, contient pas moins de 24 cancérigènes et 19 perturbateurs endocriniens. Le déjeuner, lui aussi parfaitement équilibré avec salade, tomates, thon, haricots verts, steak haché, raisins, baguette de pain, eau du robinet, aligne 33 cancérigènes ou perturbateurs endocriniens. Au dîner - scarole, saumon, riz basmati, citron, fromage fondu, pêche et pain complet -, 37 cancérigènes ou perturbateurs endocriniens sont au menu. Les goûters ne sont pas épargnés. La pomme brésilienne de dix heures affiche six pesticides, dont un banni en Europe, et le quatre-heures (un smoothie fraise-framboise), cinq fongicides, dont un interdit en France.

Inquiétudes

"Le plus souvent, la limite légale de chacun de ces contaminants n'est pas dépassée, hormis pour quelques produits interdits en France. Les pouvoirs publics peuvent donc rassurer le consommateur en expliquant que la réglementation est respectée. Le problème est que l'on ne prend pas en compte les effets de synergie induits par l'ingestion de tous ces contaminants", prévient François Veillerette. Au nom du principe de précaution, les trois associations demandent donc l'interdiction des pesticides, additifs et plastiques soupçonnés d'être cancérigènes ou perturbateurs endocriniens. "Il ne faut pas attendre que des études prouvent de manière irréfutable leur dangerosité."

Selon le dernier sondage réalisé par l'Union européenne, 78 % des Français se disent inquiets des résidus de pesticides présents dans les fruits, les légumes ou les céréales, et des polluants que peuvent contenir le poisson et la viande. 48 % d'entre eux estiment que les autorités publiques de l'Union européenne ne prennent pas assez de mesures pour protéger le consommateur de ces risques

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