Le commissaire européen Franco Frattini a présenté le 13 février un projet de lutte contre l'immigration illégale. Il souhaite mettre en place un registre électronique centralisé des entrées et des sorties de voyageurs dans l'UE. Les données biométriques des visiteurs - leurs empreintes digitales, la forme et la couleur de leur iris - seront collectées. Et elles seront consultées avant l'octroi d'autorisation d'entrée dans la zone. Thorsten Knuf estime que l'autorité européenne va trop loin. "Le commissaire Frattini semble croire que la technologie permettra de contrôler les frontières. Il souhaite même utiliser des satellites, des avions sans pilote et des agents des services secrets pour dépister et arrêter les boat-people africains. Tout savoir, avec tous les moyens disponibles : telle serait sa devise. Les citoyens ont de plus en plus l'impression d'être à la merci de l'Etat. Une surveillance renforcée se traduit par une atteinte à la liberté. Voilà pourquoi les raisons de cette surveillance doivent être légitimes. Cette frénésie de collecte des informations laisse penser que l'Europe va suivre la même voie que les Etats-Unis."
Berliner Zeitung (Allemagne)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire