Le Japon n'est pas une terre d'immigration, avec à peine deux millions d'étrangers sur son sol arrivés en deux vagues, Coréens et Chinois pendant la période coloniale du pays, puis asiatiques et latino-américains à partir des années 1980.
Ces deux millions d'immigrés ne représentent que 1,6% de la population du Japon, alors que les Etats-Unis comptent 35 millions d'habitants nés à l'étranger (12% de la population) et l'Europe de l'Ouest 32 millions (10%).
La première vague de cette immigration est arrivée pendant les années de la colonisation japonaise en Corée, à Taïwan et en Chine continentale. Des habitants de ces contrées sont alors venus travailler au Japon, souvent contre leur gré, notamment dans les années 1930 et jusqu'à la défaite de 1945.
Lorsque l'Empire japonais a été dissous, ces immigrés des colonies ont perdu la nationalité japonaise et repris leur nationalité d'origine, mais nombre d'entre eux sont restés dans l'archipel.
Certains de ces immigrés ou leurs descendants ont depuis adopté la nationalité japonaise. Mais quelque 500.000 d'entre eux restent des étrangers au Japon, avec le statut de "résident spécial permanent".
Installés depuis plusieurs générations, parlant et écrivant couramment le japonais mais souffrant souvent de discriminations, ils constituent les "oldcomers" (anciens venus).
Par opposition, les "newcomers" (nouveaux venus) sont les immigrés économiques arrivés depuis les années 1980. Parmi eux, des Coréens du Sud et Chinois, mais aussi des Philippins, Thaïlandais ou Vietnamiens.
Arrivant à une période où les petites entreprises japonaises commençaient à manquer de main d'oeuvre, cette deuxième vague d'immigration a provoqué un débat sur la venue des étrangers au Japon.
En 1990, le gouvernement a tranché en privilégiant la venue de populations étrangères d'origine japonaise installées en Amérique latine. L'idée du pouvoir était de concilier l'arrivée de main d'oeuvre avec le maintien voulu de l'"harmonie" d'une nation homogène.
Des Brésiliens et Péruviens d'origine japonaise sont alors "revenus" s'installer au Japon. Les Brésiliens constituent aujourd'hui, avec 300.000 personnes, la troisième communauté étrangère du pays, derrière les Coréens (du Sud et du Nord), 600.000 personnes, et les Chinois, 520.000.
Le débat sur l'immigration a été relancé à partir des années 2000 avec le vieillissement de la population japonaise. Un rapport de l'ONU de 2001 avait provoqué la stupeur en affirmant que pour stabiliser sa population active, le Japon devrait faire venir 33 millions d'immigrés d'ici 2050.
http://www.aujourdhuilejapon.com/actualites-japon-qui-sont-les-immigres-du-japon--3085.asp?1=1
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