jeudi 29 juillet 2010

La Bulgarie soutient la politique de la France à l'égard des Roms

AFP

Le gouvernement bulgare et des dirigeants roms de Bulgarie ont apporté jeudi leur soutien au durcissement de la politique française envers les Roms, suscitant des critiques de la part de militants des droits de l'Homme.

"La Bulgarie et la Roumanie font des efforts conjoints pour rapatrier les Roms qui ont enfreint la loi en France", a déclaré aux journalistes le ministre de l'Intérieur bulgare, Tsvetan Tsvetanov.

Les autorités françaises ont décidé mercredi de durcir leur politique à l'égard les Roms à l'issue d'une réunion de crise convoquée par le président Nicolas Sarkozy pour examiner les "problèmes que posent le comportement de certains" parmi les Roms et les "gens du voyage".

M. Tsvetanov a indiqué que des échanges d'informations étaient déjà en cours entre Sofia et Paris pour déterminer le nombre et l'identité des délinquants dans la communauté rom et les expulser de France.

"Nous avons demandé à la France des informations supplémentaires sur le sujet, mais par principe nous partageons l'idée que tous les citoyens doivent respecter la loi du pays dans lequel ils habitent", a déclaré la porte-parole du ministère bulgare des Affaires étrangères, Vessela Cherneva.

Les militants de la cause rom ont critiqué l'action du gouvernement français, la jugeant discriminatoire. Le Centre européen pour les droits des Roms (ERRC), basé en Hongrie, demande dans un communiqué que soit mis fin à des "plans qui pourraient mener à des violations flagrantes des droits de l'Homme envers ces groupes marginalisés".

Le gouvernement français s'est cependant adjugé le "soutien inconditionnel" du parti bulgare Euroroma, représentant la communauté rom, qui a salué l'action de Nicolas Sarkozy dans un communiqué adressé à l'ambassade de France à Sofia et que l'AFP s'est procuré.

"Personne n'a le droit d'abuser de la tradition de relations multi-ethniques tolérantes en France", a souligné le leader d'Euroroma, Tsvetelin Kanchev.

"Il est temps d'appeler un chat un chat (...) Nous demandons que les délinquants soient traités de manière encore plus stricte, notamment ceux impliqués dans le proxénétisme", a-t-il ensuite déclaré à l'AFP.

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